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Népal

Le Népal en argentique à quatre yeux

By 28 juillet 2016 Népal, Photographie argentique

J’invite à nouveau mon Barbu sur le blog après l’article sur la Sicile, le Népal ! Il photographie parfois avec le télémétrique Vivitar que je lui ai offert, et étant bluffée par ses photos prises à Pokhara, j’ai décidé de publier ces quelques clichés du Népal en argentique. J’ai également capturé quelques images de la sympathique ville de Tansen où nous nous sommes reposés quelque jours suite à nos péripéties de bus durant la criste du pétrole. Je parle de la crise dans cet article, et vous pouvez revoir nos aventures népalaises en vidéo !

Tansen et le lac de Bagnas par Rory au Minolta dynax 404si

Bagnas est une petite bourgade ancienne perchée sur une montagne, il est agréable de s’y promener, d’admirer la vue et se gaver de veg’ momo !

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Une poule sur un mur, qui picorait du pain dur…
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Une maison à l’architecture plus traditionnelle dans le centre villenepal argentique rory-9

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La folie du carrelage !

Le lac de Bagnas, non loin de Pokhara. Une balade très sympa, un lieu très calme et naturel
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Ballade dans les collines environnantes : petit chemin dans la forêt, quelques maisons… et on a failli marcher sur un énorme serpent !nepal argentique rory-12

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Le lac de Pokhara et les pêcheurs par le Barbu au Vivitar 35 EE

Une double exposition pour commencer

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nepal argentique chti-9 Le bord du lac au nord de Pokharanepal argentique chti-8

J’espère que cette vision du Népal vous aura plu !

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Volontariat au Nepal : la vie à la ferme

By 9 janvier 2016 Népal, Volontariat, Volontariat

Nous avons traversé le pays d’ouest en est mais nous nous sommes arrêtés pour deux semaines de volontariat au Nepal dans une ferme qui fonctionne en permaculture avant de quitter le sol népalais.

La ferme

Située tout à l’est du pays, à 1 600 m d’altitude dans les montagnes non loin d’Illam et de la frontière avec l’Inde, cette petite ferme est l’œuvre de la famille de Jeevan et sa femme Soba. Ils ont également des centres d’accueil d’enfants dont les mères sont en prison à Katmandou et dans les plaines du Terai. Ce dernier centre fonctionne en autonomie au niveau de la nourriture : c’est aussi une ferme pratiquant la permaculture et ils cultivent riz, légumes et fruits. Dans la ferme où nous étions dans les montagnes c’est par contre des jardins en terrasse, et trop haut pour y faire pousser du riz. Ici poussent donc ail, gingembre, oignons, carrottes, tomates sous la serre, pommes de terres, tomates arboricoles, curcuma et toutes sortes d’herbes médicinales. Peu de temps après notre arrivée, cinq enfants ont déboullé dans la ferme pour les vacances, et nos travaux quotidiens ont varié plus ou moins pendant ces deux semaines. Nous étions également avec une jeune bavaroise de 19 ans qui a décidé de voyager après le lycée pour prendre du recul ainsi que Jordan, le cousin canadien du patron qui est à la ferme pour 6 mois et a déjà fait une formation de permaculture au Népal. Au début, Liz, une canadienne qui travaille 6 mois par an pour l’association avec les enfants des prisonnières était présente également à la ferme, et nous partagions nos piqures d’insectes en tous genres…

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Le travail

Ensemble, nous avons tassé le sol de la mare à canard avant que les enfants ne la recouvrent d’une couche de bouse de vache… puis qu’elle soit remplie ! Nous avons rempoté des tournesol et planté quelques uns en terre pour voir comment ils se comportent ici, semé du quinoa, enlevé les mauvaises herbes sur des rangées et des rangées d’ail, Jordan allait arroser tout ce beau monde régulièrement (et oui hors saison des pluies il ne fait pas bien chaud tous les jours mais il ne pleut pas pour autant). Nous avons retourné plusieurs terrasses à la pioche, déterré et nettoyé gingembre et curcuma (c’était la première fois que je voyais la plante du gingembre). Il y a aussi un poulailler ainsi qu’une étable avec une vache et son veau à la ferme donc le matin il fallait mettre à part la poule qui s’occupait des poussins, couper l’herbe à la faucille aux alentour ainsi que des branches d’arbre pour nourrir la vache, lui nettoyer sa couche régulièrement et lui préparer une soupe ainsi que la traire (et faire boire le veau) deux fois par jour. Si je ne bois pas de lait, j’ai quand même aidé à la traite en gratouillant la vache ou la laissant me faire des léchouilles afin qu’elle soit calme pendant la traite et ne donne pas de coups de pieds à la personne qui trait. Le veau avait trois-quatre mois et c’était le premier de Mali, la vache. J’ai aussi aidé à la cuisine en épluchant des kilos d’ail, des « chocos » les délicieux légumes du coin, préparé des pates ail-gimgembre ou ail-piment pour accompagner les quotidiens Dahl Batt… Pour la cuisine, faite en terre et argile, il fallait nettoyer le sol régulièrement et tous les jours ou deux jours après le déjeuner (vers 11h) refaire le sol avec de l’argile. Une tâche que j’affectionnais particulièrement.

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Les tournesols que nous avons planteDSCF8172 des plantations en terrasse d oignons et d ailDSCF8175

DSCF8174 On retourne les terrasses a la pioche DSCF8184 la traite de la vacheDSCF8191petit veau mange sa soupeDSCF8193 la mare aux canards, en coursDSCF8213 reparations de la maison avec de la terre argileuseDSCF8252

DSCF8256 Argilation de la cuisine tous les deux jours environDSCF8262

DSCF8264 et la vaisselle, bien entendu !DSCF8317

 

Nos apprentissages

Nous avons appris le concept de la permaculture ainsi que quelques notions à propos de certaines plantes, découvert le rythme de vie d’une ferme népalaise et de mon côté j’ai lu à côté du travail pour me renseigner sur les plantes médicinales ce qui m’intéresse vraiment, en fait. J’ai également réalisé après cette expérience ainsi que notre précédente à planter du romarin en Inde du nord que la terre est vraiment mon élément. Je ne me sens rarement aussi bien que quand je pioche, je gratouille, je plonge mes mains dedans, je plante, je désherbe (à la main bien sur !) et aussi quand je refais le sol et les murs de la cuisine avec l’argile, cela me rappelait les sessions de poterie avec ma mère lorsque j’étais enfant ou des heures de désherbage les fesses en l’air.

Pour le Barbu, il s’est découvert une certaine pugnacité au maniement de la pioche (et je ne suis pas en reste, coriace la Rory).

Voila a quoi ressemble du gingembre!DSCF8179 les tomates au chaud dans la serreDSCF8211

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La vie à la ferme

Pendant deux semaines, nous avons vécu au rythme népalais : on se lève avec le soleil, un thé sur le banc côté soleil pour se réchauffer le matin en regardant la vallée, puis il faut traire Mali, la vache avant de partir bosser à nos taches, puis on a un copieux déjeuner vers 11h : riz, dal, légumes, pickle maison. L’après-midi, on se repose, on travaille, on digère, on va se laver tant que le soleil tape bien (quand il fait soleil), on joue avec les gamins… et le soir c’est préparation du diner, souvent à la lampe frontale car les coupures de courant avaient toujours lieu au bon moment ! Et on se faisait également des apéros à un alcool importé sous le manteau de l’Etat Indien du Sikkim, pas mauvais en gout mais il nous a donné de terribles cauchemars ! J’ai été bien malade à un moment, clouée par la fièvre pendant un jour et demi j’ai donc mis fin à mes apéros pour quelques jours et fini les cauchemars… Ils m’ont soigné avec des litres de thé, des infusions au gingembre, de l’ail du jardin à croquer et quelques jours plus tard j’ai arrêté de tousser mes poumons, mon corps a fait son boulot aidé par la nourriture saine et les vertus de ces bonnes plantes.

… et nouriture moins saine : les frites maison du Chti avec les patates du jardin, un delice ! Et au feu de bois s il vous plaitDSCF8148 le paysage depuis la fermeDSCF8152

DSCF8155 lever de soleil sur la crete d en faceDSCF8164 matin nuageuxDSCF8166 des pimentsDSCF8169

DSCF8177 la plantation de gingembreDSCF8178 un des poussins a cheval sur sa mereDSCF8195 Mali et son veau se reposentDSCF8199 un enclos pour les poules mais elles n y restent jamais bien longtempsDSCF8215

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DSCF8218 l heure du bain dans la riviereDSCF8222

DSCF8227 glaglaDSCF8231

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DSCF8232 encore un poussinDSCF8238 une petite areignee…DSCF8242 la lune nous salueDSCF8273 potager du matinDSCF8286 L heure du repas pour le veauDSCF8291 Pendant que Mali se regale de feuillesDSCF8297 Le Barbu fend du bois pendant que je joue au freesbee avec JenniferDSCF8301 Les haricotsDSCF8320 La minette des voisinsDSCF8345 encore un joli lever de soleilDSCF8338 les lapins d AlissiaDSCF8355

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Nous avons eu la chance d’assister au festival de Diwali dans la famille, avec la célébration de la vache et son veau qui a ont le droit à un déjeuner spécial, des colliers de fleurs et des décorations aux pigments. Puis Bejay a commencé à fabriquer la décoration en pigments devant la porte jusque dans la maison où ils ont préparé un joli autel pour Laksmi afin qu’elle puisse venir visiter la maison le soir et bénir la maison et ses habitants. Ils ont ensuite installé des petites lampes à huile le long du chemin pour Laksmi et devant la maison et lorsque Grand’ma et Zac sont rentrés de Katmandou, les garçons nous ont fait un beau feu de camps devant lequel on s’est réchauffés avec nos tasses de Brandy. Quelle belle façon de clore notre expérience à la ferme. Le lendemain, Soba nous a béni d’un point rouge sur le front et offert fleurs et oranges, et c’est le sourire aux lèvres que nous avons entamé notre route pour la frontière indienne, notre visa népalais expirant ce jour. Une jeep, un bus, la traversée de la frontière à pied et un second bus plus tard nous voici à la gare de Siliguri pour prendre notre train pour Kolkata, mais ceci est une autre histoire. 😉

DSCF8368 Les offrandes pour les vachesDSCF8370 C est la fete de MaliDSCF8376

Soba et les enfants honorent la vacheDSCF8379

DSCF8395 Et Helena s essaye a la tradition de passer sous la vache, attention aux coups de pieds !DSCF8396

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DSCF8417Alissia cuisine a la frontrale, coupure de courant !DSCF8422 Le feuDSCF8448

DSCF8451 Le temple de Laxmi dans la maisonDSCF8432

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Si vous cherchez un volontariat au Nepal dans une ferme en permaculture, n’hésitez pas à les contacter, mais attention il y a des périodes de l’année où ils peuvent être très sollicités.

Vous pouvez aussi avoir un aperçu de la vie à la ferme via ma vidéo du Népal. 🙂

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Bardia National Park : à pieds dans la jungle avec les rhinocéros

By 21 novembre 2015 Népal, Voyage

Ai-je décidé d’utiliser le mot « pieds » dans tous mes titres d’articles ? Non. Par contre après avoir traversé la frontière de l’Inde au Népal (à pieds donc) nous avons fait une halte au Parc National de Bardia dans le sud-ouest du Népal. Quel est le rapport avec les pieds ? Et bien il s’agit de l’un des seuls parcs au monde où l’on peut se balader pépère dans une jungle ouverte par des plaines aux hautes herbes ou des rivières où se baladent tranquillement quelques animaux des « big 5 ». Ici évoluent dans la décontraction (et dans 968 km2, c’est le plus grand parc du Népal) éléphants d’Asie, grand rhinocéros unicornes, des petits ours bruns, deux espèces de crocodiles et bien sur le discret tigre royal du Bengale (avec un nom pareil pourtant…).

mercredi 14 octobre 2015 : on arrive

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Notre bus qui partait depuis la frontière arrive donc à la tombée de la nuit à la jonction la route pour le parc de Bardia. Mais de là, il y a encore 13 km jusqu’aux village en bordure de parc où se situent les lodges. Nous attendons donc un bus pour rejoindre le village, mais avec la crise de l’essence actuelle au Népal et la nuit qui arrive il est très probable qu’aucun bus ne passe. Deux personnes nous parlent de leur lodges et proposent de nous y emmener, mais sans insistance. Nous attendons dans le noir… Krishna (un jeune homme, pas le dieu en personne) discute avec nous dans un anglais parfait et dit qu’il peut nous emmener en moto jusqu’à l’hotel avec un ami à lui (deux motos donc, on ne va pas réitérer notre expérience indienne à trois sur une moto avec les gros sacs) et que l’on n’est pas obligé de rester là où il nous emmène. Comme on ne va pas roupiller au bord de la route avec les léopards qui trainent nous prenons cette option. Je monte avec Krishna et nous voilà déjà sur des pistes dans le noir à traverser des rivières en moto, puis des villages… il me parle de cette crise de l’essence en cours dans le pays. Nous arrivons au lodge et rencontrons le patron, un népalais qui a vécu 9 ans en France et parle la langue de Molière. Après avoir partagé une petite bière avec lui au son des chants Tharus qui donnent un spectacle dans le lodge d’a côté, nous avalons un dal bath et au lit à la lumière de nos lampes frontales : eh oui l’électricité au Népal, ce n’est pas 24h/24.

Jeudi 15 octobre 2015 : day off

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Le lendemain, nous nous reposons de notre périple de la veille où nous avons traversé la frontière Inde-Népal à pieds. Le Barbu va pêcher dans la petite rivière (qui est en fait un canal d’irrigation pour les rizières environnantes) et je me balade un peu dans le jardin, admire ces plantes et arbres tropicaux (Francis Lalanne, le retour). À un moment, je vois mon Barbu bondir dans le potager alors qu’il cherchait des vers de terre : « Un serpent !!! Il est énorme ! ». Ce dernier, aussi surpris que l’humain qui a failli lui marcher dessus, l’a gratifié d’un énorme bond en détendant ses puissants muscles. C’était un gros serpent noir d’entre 5 et 10 cm de diamètre et de bon deux mètres de diamètres.
Le soir sur le petit pont nous avons pu observer avec émerveillement des lucioles et vers luisants.

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Vendredi 16 octobre 2015 : dans la jungle…

Aujourd’hui, on va dans le parc national avec le proprio de notre lodge, Anil qui est aussi guide ainsi que l’un de ses employés qui fera renfort bâton au cas où on fasse une mauvaise rencontre d’un peu trop près (tigre, éléphant, rhino, ours, léopard). Après avoir croisé un éléphant qui part au boulot dans le parc pour récupérer des branches à manger, nous traversons la rivière à la nage à pieds pour rejoindre l’autre rive qui délimite l’entrée du parc et commençons à nous enfoncer dans cette immense réserve : 968 km2 au total ! De plus, en 2010, le gouvernement a créé le Banke National Park, non-accessible aux visiteurs. C’est en quelque sorte un « gift to earth« . Le rassemble des deux parcs a donné la Tiger Conservation Unit (TCU) qui s’étend donc sur 2 231km2 (ça commence à faire de la place !) de grandes herbes et forêts subtropicales et contient quelque 124 plantes différentes, 34 espèces de mammifères, 24 types de reptiles (dont deux crocodiles différents), plus de 300 espèces d’oiseaux, 7 espèces d’amphibien et 58 espèces de poissons (source : ForestryNEPAL). Rassemblés les deux parcs constituent la plus grande zone de conservation du tigre en Asie.

Nous croisons un troupeau de cervidés dans la lumière du matin, avant de frissonner quand nous entendons les hautes herbes bruisser. Nous croisons deux éléphants domestiqués, leurs cornacs sur le dos sur le chemin. C’est si impressionnant de croiser un animal aussi imposant, et à chaque fois que je croise le regard d’un éléphant, je suis prise d’un sentiment inexplicable. Je suis sure qu’ils sont tellement intelligents et sensibles… Et puis à un moment, il faut y aller, on s’enfonce dans des passages dans ces hautes herbes. Parfois, ça sent la charogne, on se méfie, mais finalement à peine nous retrouvons nous sur un chemin de jeep que nous découvrons notre ennemi du jour : nos jambes sont couvertes de sangsues ! On en a même jusque dans les chaussures, à l’intérieur des chaussettes… et moi j‘en trouverai même une sous mon nombril (et je suis grande !). Après avoir décollé nos squatteuses assoiffées, nous grimpons dans une tour d’observation. Ce qui n’est pas l’idée du siècle d’enlever les sangsues car après les piqûres restent super méga longtemps, et grattent vraiment beaucoup. Cela fait exactement un mois aujourd’hui au moment où j’écris ce texte et j’ai encore mes piqûres de sangsues qui me grattent. Mais bon quand on en est couvert on n’a pas trop envie d’attendre qu’elles tombent toutes seules !! Depuis la tour, donc, nous observons beaucoup d’oiseaux, des colorés, des rapaces, des oiseaux d’eau… Notre compagnon de bâton part seul en exploration vers le nord de la rivière pour repérer s’il y a des rhinocéros ou tigres et nous partons nous mettre à l’affût un peu plus bas de la rivière. Après une bonne heure d’attente, un rhinocéros sort des hautes herbes au loin et commence à prendre son bain du matin ! Alors que ce majestueux mammifère se rafraîchit tranquillement, nous sommes rejoints par un autre groupe : un guide, une accompagnante et un voyageur. Nous rencontrons donc Nico, un camarade français. Nous passerons le reste de la journée ensemble en compagnie du staff de son Lodge, super sympa ! C’est à 7 donc que notre équipée repart dans la forêt une fois le rhino reparti brouter dans les hautes herbes. Dans la forêt, les arbres froufroutent, on entend les bruits des branches secouées avant d’apercevoir les singes auteurs de ce remue-ménage. Il s’agit de jolis langurs avec leur pelage blanc et tête noir, toujours aussi altiers (on peut en voir sur mes photos à Hampi). Je reste quelque temps à observer une mère et son petit avant de repartir sur les traces d’un rhino. Nos guides décident alors de nous emmener au bord de la rivière, dans les hautes herbes « carreful it’s dangerous« . Ok ok, on marche donc comme on peux sur les gros cailloux à se débattre avec les hautes herbes sous le cagnard. Dans la boue fraîche, ils nous montrent des tas de traces toutes fraiches de tigre ! Effectivement, on est bien sur son territoire. À un moment, on ne peut plus progresser. Alors on marche entre les hautes herbes et l’eau dans la bouillasse et au bout d’un moment, c’est pareil, on ne peut pas aller plus loin à moins de se frayer un chemin dans les hautes herbes. Mais ça sent fort, une odeur bien prégnante, et on entend une sorte de grognement. Le guide de Nico, qui est en premier, nous dit soudain de faire demi-tour. On a failli tomber nez à nez avec un rhino ! Et c’est une rencontre qu’il ne vaut mieux pas faire, avec les éléphants, ce sont les gros mammifères les plus dangereux dans ces parcs : leurs charges sont terribles ! Nous retournons donc à notre lieu de planque pour voir si on voit le gros matou du coin pointer le bout de ses moustaches à la rivière (les tigres sont très territoriaux et font leurs rondes tous les jours). Après de longues minutes et heures d’attente, nous ne le verrons pas et nous mettons sur le chemin du retour alors que le soleil commence à décliner. C’est alors que nous longeons la rivière que la cuisinière du lodge de Nico nous montre un crocodile ! Elle a l’œil, niveau camouflage, celui-ci est plutôt doué. Mais grâce aux jumelles et à ses mouvements on arrivera à bien le voir. Alors que nous sortons du sentier aux sangsues dans les hautes herbes, je remarque toute une famille de singes marron qui s’agitent dans un arbre ! Pour finir, alors que le soleil nous gratifie de son toujours merveilleux spectacle crépusculaire, nous croisons à nouveau un troupeau de daims… dont le mâle s’enfuit en faisant quelques bonds pour se planquer dans les hautes herbes, laissant le troupeau de femelles et petits à son sort. Quel couard ! Vous pourrez le voir dans ma vidéo du Népal.

éléphant du matin
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argentique // Minolta 404si + Fuji 200

Depuis la tour d’observationF1000001 Petit oiseau ! (oui j’ai le téléobjectif de mon paternel, il dépanne mais ne fais pas de miracles ^^)F1000008

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(retour au numérique) // Pendant notre planque, on en a profité pour observer les insectes !bardia

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Et le voici, au loin, le rhinocéros baigneur ! On aura l’occasion de bien le voir avec les jumelles, mais le zoom de mon appareil photo, ce n’est pas ça. J’ai pris quelques photos au téléobjectif, on verra ce que cela donne quand ça sera développé… En tout cas, c’était un moment magnifique de pouvoir observer ce rhinocéros à une corne sauvage dans ce petit bout de nature totalement préservée de l’homme (à part les visiteurs, mais il y en a relativement peu et ils ne vont pas dans tous les coins du parc).

Photo Minolta dynax 404si + pellicule Fuji 200 (et le développement étrange du labo de Kalkota)

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F1000014 Encore des oiseaux

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tiens tiens qui est passé par là juste avant nous ?bardia tiger printsC’est un bien gros chat en tous cas… le roi de la jungle ici, à savoir le Tigre Royal du Bengale !DSCF7837

Après avoir passé quelques heures à l’affut pour voir ce fameux tigre, il ne nous a finalement pas fait l’honneur de se montrer, mais fouler la même forêt que ces somptueux félins est déjà un honneur/DSCF7847 On repart vers l’entrée du parc. Toujours animée par ma passion des arbres, je vous présente celui-ciDSCF7865 On marche dans les grandes herbes, se parant une nouvelle fois de sangsuesDSCF7862Un troupeau de cervidés salue notre départ avec le coucher du soleilDSCF7872

Après cette longue journée riche en émotions, nous avons le droit à une petite visite du camp des rangers avec la nurserie de crocodiles qui sont censés retourner dans la nature (mais on n’a pas vraiment eu d’explication sur le lieu, notre guide étant pressé) et juste avant nous sommes allés saluer le rhinocéros unicorne en captivité. Ce monsieur est borgne, aveugle d’un œil et s’est retrouvé enfermé après avoir tué des gens dans les villages de la zone tampon entre les deux parcs, où les communautés indigènes Tharu vivent, ainsi que les brahmin, Chhetri, Magar, Tamang, Majhi, and Gurung. Il est donc enfermé dans un grand parc avec une sorte de sanglier où il semble plutôt content (ils ont essayé de le relâcher plusieurs fois, mais incapable de se nourrir seul il revenait au camp apparemment).

La peau de ce beau rhinoDSCF7890 Et ses pieds de dinosaure !DSCF7891

Et en repartant coup de grâce : nous avions aperçu le matin même une petite tête de ce qui nous avait semblé une biche dans la guitoune d’entrée du camp des rangers et nous arrivons à la porte au moment où une dame du village vient nourrir ce jeune captif : il s’agit d’une jeune antilope qui a perdu sa mère et qui est nourrie au biberon. The cute show bonjour !!

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Samedi 17 octobre 2015 : les villages Tharu

Le lendemain, nous partons à la recherche de Nico jusque dans sa Lodge la Anjali’s Dolphins Resort près de la rivière. Sur la route nous découvrons avec merveille les villages Tharu, cette communauté indigène qui vit en majorité de l’agriculture par des petites fermes.

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Au Dauphin, nous retrouvons Nico et Gauthier, le propriétaire français de ce charmant lodge fabriqué avec les matériaux et savoir faire du coin, cela fait 3 ans qu’il habite au Népal dans la région du Terai et est intarissable sur les Tharus, super intéressants (et amusant) ! Après de longues discussions, nous décidons d’aller nous baigner dans la rivière avec Nico. Le soir, nous jouons à son fameux jeu de dés jusqu’au coucher du soleil au bord de la rivière puis allons jouer dans son lodge avec l’équipe, super sympa !

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Samedi 18 octobre 2015 : En route mauvaise troupe !

Samedi, nous nous levons très tôt (trop même, mon portable n’étant pas à l’heure népalaise aha) et retrouvons Gauthier et Nico qui vont nous conduire en jeep jusqu’à la prochaine ville, car il doit aller chercher quelqu’un à l’aéroport. Nous observons donc le lever du soleil sur les cultures de riz et forêts des villages Tharu car il nous emmène à la route principale par un charmant raccourci. Samedi, nous nous levons très tôt (trop même, mon portable n’étant pas à l’heure népalaise aha) et retrouvons Gauthier et Nico qui vont nous conduire en jeep jusqu’à la prochaine ville, car il doit aller chercher quelqu’un à l’aéroport. Et nous faisons une pause sur un grand pont duquel nous ne pouvons non pas un, mais deux immenses crocodiles ! La nature est vraiment incroyablement préservée dans cette partie du Népal. Après une pause thé-sucreries nous finissons par arriver à la ville où Gauthier nous dépose à la station de bus. Nous arrivons à avoir un ticket malgré le festival de Dashain et la pénurie d’essence et sautons vite dans le bus pour Butwal. Le Barbu se retrouve assis au fond coincé au milieu de la banquette entouré d’une bande de souriants Sâdhus et je serai avec Nico juste devant lui, côté couloir l’espace entre les sièges ne me permettant pas d’y faire rentrer mes jambes 😛

A Butwal nous parvenons à attraper assez rapidement un bus pour Tansen et c’est parti pour les routes de montagne jusqu’à cette jolie petite ville très pentue et très calme. Nous y passerons quelques jours avant de nous rendre à Pokhara… 6h30 de voyage sur le toit du bus ! On en a pris plein les yeux mais mes fesses s’en souviennent également.

Notre lodge, très bien pour les petits budgets : le Riverside View Lodge. Le proprio est aussi guide et parle français.

À lire également, le récit de Brice (WorldWideBrice.net) dans le parc où il lui est arrivé une sacrée aventure… je n’en dis pas plus pour lire c’est ici : « Bardia National Park, sur les traces du tigre du Népal« 

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Un mois au Nepal en vidéo

By 16 novembre 2015 Népal, Vidéos

Hello vous, nous revoici de retour en Inde après notre traversée du Nepal d’ouest en est qui nous aura pris un mois.

Nous avons passé la première frontière Inde-Nepal à pieds à Banbasa-Mahendranagar pour ensuite rejoindre le Bardia National Park ou nous avons fait un trek à pied dans la réserve naturelle (avec les rhinocéros hihi) avant de rejoindre la petite ville de Tansen sur la route de Pokhara. J’ai également immortalisé notre trajet de 6h30 sur le toit d’un bus (aille les fesses) où en plus de s’en prendre plein les yeux (des paysages comme des branches) on a pu assister aux fameuses files d’attentes pour l’essence à cause de la crise actuelle (j’en parle ici plus en détail). Après nous être ressourcés à Pokhara pendant une semaine, nous avons rejoins l’est du pays pour un volontariat de deux semaines dans une ferme en permaculture. Nous avons pu y vivre la vie de fermier népalais, manger du Dal Bhatt tous les jours et nous lier d’amitié avec la famille, les enfants et les deux autres volontaires (allemande et canadien). Nous sommes ressortis du pays à l’est, encore une fois en traversant la frontière à pieds à Kakarvitta-Panitanki puis avons rejoins la ville de Siliguri en Inde où nous avons pris un train de nuit pour rejoindre Calcutta/Kolkata.

Je n’ai pas filmé Pokhara (ni pris de photos là bas d’ailleurs) et ça fait du bien ! Cette vidéo est un peu moins qualitative que les autres (je ne sais pas pourquoi Youtube ne me l’a pas chargée en HD). Et bon je suis loin d’être une camera-woman, et je dois avouer m’arracher les cheveux devant la lenteur de Final Cut Pro sur mon ordi (pour le montage). Mais si cela peut vous faire voyager avec nous un petit instant ça me ferait grandement plaisir ! 🙂

(Et pour certain(e)s, il y a à nouveau des poules à compter !)

N’hésitez pas à me dire ce que vous en pensez !

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Crise de l’essence au Népal : ma synthèse

By 24 octobre 2015 Népal

Sur Twitter certains ont pu le remarquer : je parle du Népal… et de ses problèmes d’essence. En effet, depuis que nous avons mis le pied dans le pays, tout le monde n’a que cette crise du pétrole à la bouche et chacun y va de sa version. Cela fait désormais trois semaines que cela dure et nous continuons d’en discuter avec les locaux. Je suis également tout cela sur la presse en ligne et j’ai voulu faire une synthèse des informations existantes. Premièrement, pour mieux comprendre moi-même les tenants et aboutissants de cette crise et ensuite vous partager cela. Vous trouverez tous les liens de mes sources en bas d’article.

Le Népal

Il y a six mois, en avril 2015, le pays a été touché par de terribles séismes qui avaient fait plus de 9 000 morts et détruits bon nombre de villages, maisons et immeubles sans oublier quelques monuments du patrimoine historique.

Alors que nous sommes en pleine saison du pic de tourisme, on ne croise pas grand monde et beaucoup d’hôtels et guesthouses sont vides. Finalement, la majorité des touristes étrangers que nous croisons sont des personnes venues d’Inde pour renouveler leur visa indien, mais des touristes extérieurs venus en avion, seulement un à ce jour ! Le tourisme a vraiment pris un coup après le tremblement de terre : s’il était au point mort en mai, au mois d’aout les trekkeurs ne sont toujours pas de retour… apparemment leur nombre serait divisé par 10 ! Ce qui est peu encourageant pour la reprise de l’économie car selon lechotouristique.com « un touriste fait travailler trois népalais ».

 

Le blocus et l’Inde

Comme si cela ne suffisait pas, il se trouve que le pays est depuis trois semaines fortement touché par un blocus de l’essence acheminée d’Inde via le sud du Népal. Si la version que l’on entend de la bouche des népalais est très souvent « c’est la faute de l’Inde », il faut regarder les récents évènements politiques pour mieux comprendre. Le Népal a adopté le 20 septembre 2015 sa nouvelle constitution. Le 11 octobre, un premier ministre a accédé au pouvoir : il s’agit de Khadga Prashad Sharma Oli qui appartient à la formation Marxiste-Leniniste du parlement.

Pour les habitants, l’état indien ferait pression sur le gouvernement népalais pour que le Népal retouche cette nouvelle constitution à leur avantage. Et leur moyen de pression, c’est le blocus des camions citernes transportant l’essence, le gasoil et le gaz… Le Népal est enclavé entre l’Inde et le Tibet (la Chine désormais) et n’a donc pas vraiment le choix que d’importer son essence d’Inde. Par ce moyen de pression, l’Inde chercherait à contrôler plus facilement la politique népalaise pour accéder à ses ressources. Et c’est d’ailleurs bien l’Inde qui a « interrompu le passage des camions d’essence vers le Népal sous prétexte que les manifestants de cette région frontalière menaçaient de les attaquer. Or l’Inde fournit la quasi-totalité du pétrole népalais » (Source RFI, voir liens). Mais l’origine des troubles viendrait en premier lieu de manifestants népalais.

 

Les manifestants népalais

Ce que l’on lit plus souvent est que le blocus des camions serait opéré par l’ethnie des Madhesi. Il s’agit de népalais d’origine indienne vivants au sud du pays, collés à la frontière avec l’Inde. Le Népal est constitué d’une multitude d’ethnies aussi bien dans les plaines au sud que dans ses régions montagneuses. Les Madhesi représentent tout de même environ 25% de la population népalaise, mais seraient « souvent dénigrés, dans cet Etat dominé par les ethnies des montagnes » (RFI, voir liens).

Pour eux, la nouvelle constitution qui a séparé le pays en états fédéraux aurait divisé leur région dans plusieurs états, réduisant ainsi leur représentativité au Parlement notamment…

Ils aimeraient avoir leur propre état fédéré et des mesures d’accroissement des quotas leur permettant d’accéder aux emplois dans le public.

Pour protester ils organisent manifestations et grèves en plus de ce fameux blocus d’un point de passage des marchandises déterminant (le pont frontalier de Birgunj) puisque c’est par là que transite normalement 60% des importations népalaises.

Des affrontements qui ont fait 40 morts ont eu également lieu entre les Madhesi et des personnes de l’ethnie Tharu avec qui ils se partagent le territoire au sud du pays (Teraï) OU entre des affrontements entre la police et les manifestant : j’ai trouvé des infos dissonantes à ce sujet. (Source AFP)

 

Et sur place, ça donne quoi ?

Concrètement en tant que touriste… ça complique la tâche surtout pour les déplacements : en effet, le gouvernement impose des rationnements de l’essence et beaucoup de bus publics sont supprimés. Selon 20 minutes avec le blocus « seuls une trentaine (de camions) par jour (passent) seulement, alors qu’il en faudrait entre 300 et 350 pour un fonctionnement normal du pays ». Il y a bien sûr une partie du fuel qui est réservée justement à certains des bus publics, aux ambulances et aux taxis : il faut bien que les gens puissent se déplacer, nous sommes en pleines fêtes de Dashain. Celles-ci durent une quinzaine de jours au total, les gens sont en vacances et se rendent chez leur famille pour célébrer : donc quasiment tout le monde veut bouger en même temps dans une période où il y a une pénurie de gasoil donc moins de bus, vous imaginez un peu le bazar ? (il n’y a pas de trains au Népal… enfin si un mais la ligne fait juste 50 bornes).

Donc c’est un peu la croix et la bannière pour trouver un bus parfois. Notre ami israélien qui voulait rejoindre Pokhara depuis Tansen s’est retrouvé à 6h du matin à la station de bus pour entendre qu’il n’y aurait aucun bus ce jour là faisant le trajet. Il l’a donc fait en stop (enfin en stop payant, car le prix de l’essence a explosé en plus d’être soumis à un rationnement).

Nous qui sommes partis le lendemain nous avons pu prendre, non sans mal, un premier bus jusqu’à la route principale, et de là a fini par passer un bus qui se rendait effectivement à Pokhara. Etant plein, évidemment, fêtes de Dashain obligent, nous avons du faire les six heures et demies de trajet sur le toit ! Cette pratique est normalement interdite, mais la police la tolère durant Dashain. Tout cela en payant quand même le prix du billet, notre contrôleur faisant des allers-retours entre l’intérieur du bus et le toit tout en roulant (sur une route de montagne, hein sinon ce n’est pas drôle). De notre perchoir on a donc pu admirer les magnifiques paysages de cette route et… les impressionnantes files d’attente des motos, voitures, camion, tracteurs et bus pour les stations services ! Certaines étaient même gardées par des militaires pour éviter tout débordement. Apparemment à Kathmandu les files d’attentes pour l’essence ont pu atteindre jusqu’à 5 kilomètres de long, je vous laisse imaginer.

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nepal essence petrole pretrol crisis criseCordon militaire devant la pompe à essencenepal essence petrole pretrol crisis crise

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Autre chose : le gaz. Lui aussi soumis au blocus, beaucoup de familles et de restaurants ne peuvent plus en trouver une fois leurs réserves épuisées. Ou alors à des prix exorbitants sur le marché noir. Du coup les plus chanceux et la majorité des restaurants qui ont des fours à bois et cuisinent comme cela. Pour les autres je ne sais pas trop comment ils font. (Manger du riz pas cuit ce n’est vraiment pas top).

La situation humanitaire

Autre problème engendré par tout ce bazar, c’est que 6 mois après le séisme, des maisons n’ont toujours pas été réparées/reconstuites et que des personnes ont encore besoin de l’aide humanitaire aussi bien pour se loger que pour se nourrir, se vêtir ou se faire soigner. D’après Jennifer Mc Cann directrice du « Programme de réponse tremblement de terre » pour l’ONG « World Vision », 8 millions de personnes auraient encore un besoin urgent d’assistance, notamment les familles vivants isolées dans la montagne. Celles-ci s’inquiètent avec la venue de l’hiver dans quelques mois (janvier) alors qu’ils continuent de manquer de tout. Les humanitaires craignent que le pays s’enlise à nouveau dans cette nouvelle crise, et l’association internationale des ONG népalaises (AIN) déclare que : « la crise du fuel a déjà un impact néfaste sur la nourriture et les besoins primaires ». Certaines personnes ayant besoin de soins suite au tremblement de terre ne peuvent plus en disposer, les ONG n’ayant plus d’essence pour faire rouler leurs véhicules jusqu’à eux.

Si les associations humanitaires demandent un corridor humanitaire afin de recevoir du gasoil et pouvoir reprendre leur travail, « Les observateurs estiment que cette pénurie de pétrole pourrait impacter l’économie du pays davantage encore que les séismes ». (Source 20minutes.fr)

Les autorités à Kathmandu seraient en train d’essayer de trouver d’autres voies pour acheminer de l’essence (à savoir la Chine, ils n’ont pas douze mille solutions terrestres) mais pour cela il faut déblayer d’urgence des routes qui ont été touchées par le tremblement de terre, sans savoir si celles-ci seront praticables pour les camions. Et avec l’hiver qui ne va pas trop tarder les routes de montagne ce n’est pas le top, surtout quand on habite dans l’Himalaya (déjà que dans le Jura).

Voilà je m’arrête là avec ma synthèse, n’hésitez pas à réagir, me corriger, me poser des questions où m’applaudir pour cette quantité d’informations que j’ai rassemblée avec urgence et passion. #modestiequandtunoustiens

 

Je suis passée le vendredi 23 octobre dans l’émission radio Allo la Planète sur Radio outre-mer et parle un peu du passage de la frontière Inde-Népal à pieds ainsi que de cette crise de l’essence. Replay (je m’exprime à partir de 11 minutes 18)

 

Liens :

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Passer la frontière entre le Népal et l’Inde à Banbasa (à pieds !)

By 21 octobre 2015 Inde du nord, Népal, Voyage

Aujourd’hui, on parle frontière Népalaise, mais avant, petit rappel sur le contexte. La semaine dernière, après une semaine à Delhi, deux semaines de volontariat et une semaine de visite de l’état indien de l’Uttarakhand, on a trouvé que le temps passait vite… et que notre idée de grand tour jusqu’à Goa (sud-ouest) pour remonter ensuite dans le West Bengale (nord-est) était un peu ambitieuse et stupide : on risquait plus de courir de train en train et se crever qu’autre chose.

On s’est alors demandés : comment rejoindre le West-Bengale et Calcutta en petites étapes, en visitant.

L’option 1 était de traverser l’Uttar Pradesh, l’un des états les plus pauvres de l’Inde mais où l’on mange très bien (et qui accessoirement  abrite le Taj Mahal à Agra ainsi que la ville sacrée de Varanasi où les hindous vont bruler leurs morts dans le Gange)… mais nous qui sommes plus dans un trip « nature » l’idée de nous retrouver dans des grandes et touristiques villes indienne sous le cagnard ne nous séduisait pas plus que ça.

Et l’option 2 : traverser le Népal par la terre, et en profiter pour le visiter et pourquoi pas y trouver un volontariat ! Du jour au lendemain on décide donc de se rendre au Népal. Mais pour cela, il nous fallait passer une frontière terrestre, et si les guides Rough Guide & Lonely Planet documentent bien les principales frontières, il n’y a quasiment aucune information sur celle tout à l’ouest du Népal de Banbasa-Mahendranagar. Voici donc la marche à suivre pour passer cette frontière :

Prendre le bus

Nous sommes partis en bus d’Haridwar (d’autres viennent de de Delhi). Déjà là, tout une aventure avec un festival hindou qui commençait c’était un peu le chaos dans les gares routières… Après nous êtres levés à 5h30 pour attraper notre bus qui devait normalement partir à 6h15 pour Banbasa, dernière ville indienne avant le poste frontière, ce dernier nous a fait poireauter 2h30 sous la pluie ! Dur dur. Après deux heures de routes, le bus tombe en panne. Nous patientons dans le sauna bus le temps qu’ils aillent chercher la pièce et effectuent la réparation. Finalement le trajet qui aurait dû durer 10 h s’est ralongé en 15h de voyage sur des routes pleines de bosses, les travaux pour la nouvelle route sont en cours, mais en attendant le macadam on avait la piste en cailloux à côté. On fini par arriver de nuit à Banbasa. Là nous avons pris le premier hôtel qui nous est tombé dessus et on a eu le malheur de manger au resto en dessous (dégueulasse, pour la deuxième fois seulement en un mois en Inde).

DSCF7707L’étrange fresque de l’école devant laquelle le bus est tombé en panne

Rejoindre la frontière Indienne

frontière népal barrage

Le lendemain nous allons faire des photocopies de nos passeport et visas (pour l’hôtel qui les demandait) et prenons un vélociraptor triporteur à vélo qui nous emmène sur 4 km environ jusqu’au barrage hydraulique qui marque la frontière. Arrivés au barrage, grosse engueulage/pêtage de nerfs et lorsque c’est calmé, on repart, à pied cette fois. Nous marchons sur le long barrage sous le soleil qui tape fort, en croisant les charrettes tirées par les chevaux Marwaris. Deux chevaux sur trois sont boiteux et saucissonnés n’importe comment à leurs chargement, souvent si lourd qu’ils doivent êtres aidés par un humain pour pouvoir tirer tout cela… je vous conseille de prendre un vélo tracté par un humain, ça va aussi vite et ne maltraite qu’un être consentant à savoir le pédaleur qui cherche à gagner sa vie ! Si les citoyens indiens peuvent aller et venir librement entre les deux pays, nous devons nous arrêter au poste frontière indien, où l’on tamponne nonchalamment nos passeports.

frontière népal

La frontière népalaise

frontière népal

Il reste deux kilomètres jusqu’au poste frontière népalais : là vous pourrez soit marcher chargés comme des mulets (comme nous et la majorités des indiens) soit vous pouvez payer un triporteur en vélo. A la fin de la ligne droite, il faut tourner à gauche au petit pont, puis après les guitounes de nourriture, prendre le pont à droite et le poste frontière sera sur la gauche un peu plus loin. Là vous pouvez acheter vos visa népalais. ATTENTION néanmoins : ils ne prennent que les devises étrangères type dollars/Euros pour acheter le visa (et rendent la monnaie en Roupies Népalaise, au taux de change officiel). Il vous faut également une PHOTO D’IDENTITE pour les formulaires. Le bureau des népalais est très décontracté, les employés sont arrangeants et on peut même dire que l’ambiance y est sympa… ce qui est loin d’être courant pour ce genre d’établissement !

Une fois les formulaires remplis, le visa payé et les quelques roupies indiennes changées en roupies népalaise (taux officiel, pas de commission), il faut se rendre à la ville népalaise de Mahendranagar. La station de bus est à 6km du poste frontière, vous pouvez prendre un grand rickshaw partagé pour 20 roupies népalaises par personne.

Frontière népal

Partir visiter le Népal !

Et depuis Mahendranagar, c’est à vous de voir, il y a des bus pour plusieurs destinations, il suffit de demander au guichet (tout est écrit en alphabet Devanāgarī), quelqu’un vous montrera le bus à prendre et vous pourrez acheter le ticket pendant le trajet.

De notre côté, nous avons pris un bus « rapide » qui se rendait à Kathmandu (c’est à dire qu’il ne s’arrête pas à chaque fois que quelqu’un lève le bras au bord de la route, mais laisse descendre des passagers au fur et mesure)… et on s’est arrêtés à 150 km de là pour passer quelques jours en bordure du Bardia National Park qui abrite éléphants, rhinos, tigres, crocodiles, léopards, singes, antilopes, plus d’espèces d’oiseaux qu’en compte l’Europe… et j’en passe. mais ceci est une autre histoire !

bardia

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