Rembobinage ! On fait une pause sur les carnets de route de Bécane et Pétrolette, et revenons dans le temps, il y a 10 mois précisément, juste avant notre départ. J’ai bien sur réservé du temps auprès de ma smalla dans le cocon franc-comtois de ma mère. Et lors d’une ballade à pieds dans la vallée du Dessoubre, une jolie rivière locale, j’ai emmené avec mon mon télémétrique Ricoh. 10 mois plus tard, donc, joli voyage qu’à fait cette pellicule puis-ce que c’est au Vietnam qu’elle a été développée !
En images, c’est parti pour la ballade.
avant de partir, un portrait de la glorieuse jardinière et de ses deux énormes courgettes ! Mes deux coéquipiersEn route mauvaise super troupe !
Un fameux clochers comtois se cache dans cette verdure
Et voilà, la jolie rivière Dessoubre. Pas compliqué, il suffisait de descendre (le concept même d’une vallée :D)
Mais il est d »jà l’heure de remonter, ça va tirer dans les mollets…
La vallée du Dessoubre s’étend sur 33 km, véritable havre de calme et de verdure, elle est propice pour faire des ballades pédestres ou équestres, pêcher, se baigner dans la rivière en été…
La rivière prend sa source au Cirque de Consolation. Là on peut visiter l’ancien séminaire et marcher jusqu’à la cascade mais aussi s’élancer du haut du cirque en tyrolienne sur 500 m de longueur (et 135m de hauteur) !
Le long de la rivière dans la vallée vous pouvez partir à la découverte des jolis villages de Rosureux ou encore Vauclotte, et suivre la rivière sur ses 33 km jusqu’à Saint-Hippolyte où elle se jette dans le Doubs ou prendre de la hauteur sur la vallée au creux des Hautes-Roches par exemple !
Si l’envie vous prend de découvrir cette vallée au rythme des sabots, les centres équestres la Cravache à Maîche ainsi que celui de la Montnoirotte à Crosey le Petit proposent des randonnées équestres de trois jours dans le Dessoubre, vous pouvez les contacter directement pour plus d’informations.
J’ai toujours rêvé d’un moyen format. Il s’agit d’un type d’appareils photos utilisant une taille de pellicules différentes à la standard (35 mnn) qui est de 120 mn, bien plus large. La surface sensible exposée à la lumière est plus grande. Il y a quelques années Jean-François Pfeiffer m’avais prêté quelques jours son Rolleiflex, et j’avais vraiment été séduite par le format carré (à l’heure où instagram n’existait pas encore) et ce mode de prise de vue si particulier. C’était aussi au début de mes aventures argentiques.
Mon premier portrait au Rolleiflex, mon amie Marie-Alice
Depuis j’ai toujours eu envie de posséder un moyen format, j’ai été attirée par toutes sortes d’appareils : du Mamya, du Contrax, du Yashica, du Bronica, du Rolleiflex… etc. Mais bon comme je n’ai pas trop les moyens, je n’ai que récemment l’idée de me rabattre sur alternative beaucoup moins chère : la lomographie. Effectivement, l’entreprise russe GOMZ/LOMO a copié Voigtländer Brilliant pour créer le Lubitel 2, un petit moyen format léger et abordable. Mon modèle date d’entre 1955-1977. J’en ai trouvé un vraiment pas cher sur leboncoin, ne sachant pas s’il allait fonctionner, mais surprise ! Après quelques déconvenues avec le compteur de vues, j’ai finalement réussi à le décoincer, et ai shooté ma première pellicule de noir & blanc en Foma Pan 200.
La fin du rouleau
Mon chat flou (franchement galère comme angle de vue avec un moyen format mais bon on teste)
Home
Mon quartier Parisien dans le Xème arrondissement
Les photos que j’ai prise pendant ma rencontre avec Noémi de TrendyMood qui m’a tiré le portrait
Pour un premier test je suis plutôt satisfaite même si il y a pas mal de flou, au moins au niveau des expositions je ne m’en suis pas mal tirée et au final j’ai réussi à débloquer le compteur de vues (dans la douceur bien sur !)
L’automne dernier, j’ai eu la visite de ma correspondante tchèque du lycée avec qui j’étais restée en contact, de mon ami polonais Karol pour Paris Photo, de ma chère Sam (aka Vagabondanse) ainsi que de notre « Chill » national. L’occasion pour moi de me balader dans Paris sans oublier d’emmener mes appareils photos.
Fin de l’été avec Sam & Chill
Promenade sur le canal Saint Martin
La petite maison du canal
Promenades automnales
On embarque à Jaurès
Direction Barbès, Montmartre, le Marché Saint-Pierre et le sacré coeur
On redescend par les petites ruelles et leurs commerces éclairés
Avant d’aller boire la traditionnelle pinte au Folies à Belville
Cette fois ci, ce sont les tchèques qui m’entrainent vers les quartiers de Notre Dame puis du Panthéon. Nous allons nous perdre dans les ruelles du 5ème arrondissement
Une autre balade, de Chatelet à Concorde en traversant le jardin des Tuileries
J’ai eu la chance de pouvoir participer à la balade photo organisée par Julie du site Carnet-de-Traverse : il s’agissait de nous dispenser quelques précieux conseils sur la photo de rue. Nous nous sommes donc retrouvés à Saint Germain des Prés, en commençant par une présentation de ses appareils photo au café de Flore -le si fameux- où je n’avais d’ailleurs jamais mis les pieds, pour ensuite s’éparpiller dans les petites rues, appareils au poing.
En tant que grande timide de l’appareil photo quand il y a plein de gens, cela m’a fait le plus grand bien. Bien sur le maître-mot est OSEZ, mais c’est souvent plus facile à dire qu’à faire. J’ai donc profité de cette rencontre avec Julie ainsi que mes co-participants Céline, Mathilde,Elodie, Marcio et Guillaume pour emmener mon Ricoh 500ME. Je l’avais déjà préféré à mon Minolta pour photographier Mumbai(bien plus discret et moins lourd).
Et là je me suis heurtée à un premier problème : comme j’ai tout shooté en manuel je devais bien sûr adapter mes réglages selon la lumière… et comme c’est un télémétrique, bien jauger la distance puis faire la mise au point à la main avant de shooter. Ce qui peut prendre un certain temps, surtout les doigts engourdis par le froid !
Difficulté supplémentaire : quand on a des amis qui font de la photo de rue décomplexée et qui n’hésitent pas à shooter plein de trucs en scred que tu aurais rêvé de chopper, ça donne un peu de complexes. N’est-ce-pas Karol !?
Mais bon au moins, j’ai osé, expérimenté et découvert un quartier dans lequel je ne mets quasiment jamais les pieds (j’y étais venu la dernière fois pour acheter de la crème solaire dans une des parapharmacies les moins chères de Paris *bon plan*).
Pour ce qui est du résultat : si certaines me plaisent bien, d’autres me paraissent plus banales… et j’ai encore ce problème de voile sur le film (ce qui fait des barres rouges/orangées sur certaines photos), mais comme pas mal de personnes m’ont dis que finalement ça ne dérangeait pas tant que cela et que ça donnait un charme j’ai décidé d’être un peu moins tendue comme un string et d’accepter ces imperfections… (ce qui ne veut dire que je vais arrêter de fourrer de la mousse dans l’appareil photo comme une malade aussi :P)
Et vous la photo de rue, ça donne quoi ? Vous vous y mettez parfois ?
En ce début d’année difficile, je ne sais pas trop quoi dire. Comme tout le monde, j’ai eu le souffle coupé, la nausée, et puis un peu d’espoir. Et puis la vie continue, comme toujours. Aujourd’hui je vous emmène à nouveau dans ma verdoyante contrée franc-comtoise, terminer cette balade contée ici.
Pique-nique et opéra en plein air sur le Mont d’Or
Nous retournons donc sur les hauteurs du Mont-d’Or, cette montagne au nom de fromage, ou l’inverse, où nous avons pique-niqué des sandwichs au comté, comme un pied-de nez à l’environnement qui nous accueillait.
Juste avant la tombée de la nuit, nous nous sommes dirigés un peu plus bas pour assister à l’Opéra Promenade Les Brigands d’Offenbach, mis en scène par la compagnie Justiniana avec laquelle j’ai eu la joie de participer à plusieurs opéras en tant que choriste et figurante par le passé (Carmen de Bizet et Sans Crier Gare, création originale de l’Ensemble – Claude Tabet / Philippe Mion, Etienne Roche, Alfred Spirli et Olivier Urbano). Cette année, ma mère, mon amie d’enfance ainsi que mon petit frère, ayant pris mon relais y participaient dans les cœurs, et comme toujours ce fut un spectacle étonnant et plein de joie… même si je connaissais déjà les airs pour avoir participé aux répétitions, c’est toujours un immense plaisir de découvrir le spectacle dans un environnement extérieur et aussi magistral.
En attendant le début de l’opéra promenade
La jardin de la Madre et les environs
Redescendons un peu en altitude et attardons-nous quelques instants dans la fraicheur d’un matin d’août dans le merveilleux jardin de ma mère. Admirez donc avec moi la brume qui se lève de la vallée du Dessoubre, faites donc la connaissance d’Olaf et Ida, nos deux jars qui klaxonnent sur les passants et protègent la basse-cour, saluez donc Jo le Borgne, petit coq n’a qu’un oeil né d’une couvée maison, qui a désormais le phénix du poulailler dont le ramage se rapporte à son plumage (big up la Fontaine). Foulez donc cette herbe humide, sentez le parfum de cette rose mouillée par la rosée et admirez le travail d’orfèvre d’une araignée dans une haie de mures.
Il est rare que je publie autre chose que mes petites photos de voyages, et pour une fois, j’ai un invité de taille : le Barbu, qui est parti sans moi en Sicile pendant 2 semaines en sac à dos, et où il a traîné son cadeau de choix : le Vivitar. Et la pellicule qu’il nous ramène est, de mon avis, vraiment très chouette. Je trouve qu’il y a là un point de vue, et il est vrai que comparé aux photos numériques qu’il a ramené, cette pellicule raconte plus d’histoires… je le laisse vous les conter.
Le marché aux poisson de Catane
Le fameux marché aux poissons de Catane, où je me suis fait nourrir comme un chaton par un vendeur qui me donnait des bouts de poisson cru en guise de petit déjeuner. Super remède contre la gueule de bois ! Je recommande l’auberge de jeunesse qui est à côté (Agora hostel), le personnel est vraiment cool.
La fontaine dans le quartier du marché au poisson
Le Vititar nous montre encore une fois l’étendue de ces capacités. Si la grille devant pourrait sembler gênante, la lumière capturée, l’expression de la statue et les jeux d’eaux sur la fontaine constituent pour moi une raison suffisante de mettre cette photo en avant.
Une petite voiture mignonne dans les rues de Catane, dans une de ses rues si caractéristiques.
Ispica
Un petit tour dans les terres à Ispica
Le Lonely Planet annonce un canyon « cava d’Ispica ». Je suis allé faire un tour, il y a des vergers partout au début de la promenade : y poussent des grenades, du raisin, des citrons, des noix… un vrai jardin d’Eden. Comme on dit dans le nord, je suis allé « à la marotte ».
Trois papis qui posent gentiment à la sortie du canyon, immortalisés devant leur remise troglodyte.
Années 70 bonjour !
Un vendeur de granité maison, boulangerie, pâtisserie à Ispica. J’ai d’abord pris en photo son magasin, et puis après lui avoir commandé un granité amande (délicieux!) je lui ai demandé s’il voulait bien poser devant sa boutique.
Pozzallo, station balnéaire. 9h du matin, coup de soleil. Et cette dame.
Les pêcheurs
Un petit port de pêche très charmant à Marzamemi
Coucher de soleil et pêcheurs sur la digue de Marzamemi
Pachino
J’ai adoré la petite ville de Pachino. La gentillesse des gens, les pépés sur la place, les bons produits locaux, la tomate de Pachino.
Un primeur ambulant
Les boutiques
Ce jeune fromager ci-dessus a passé un coup de fil à Rory. Tout le monde me demandait « Dove è la ragazza ?! ». Alors voilà.
L’église sur la place principale Une rue débouchant sur la merà l’arrêt de bus, ce jeune humanitaire italien veut sauver le monde
Marzamemi dans les environs de Pachino
Mazamemi surpeuplé de monde, il faut remonter vers la Riserva Naturale di Vendicari pour trouver quelques spot tranquilles pour la journée plage et dormir à la belle étoile.
Un de mes nouveaux passe-temps est l’exploration de l’Île-de-France en RER, avec le dézonnage des pass navigo pour le week-end on peut découvrir de magnifiques endroits (j’ai récemment été à Chantilly – même si c’est hors zone) et c’est ainsi que j’ai découvert le fameux village de Giverny où a vécu le peintre Claude Monet avec sa famille. On peut y visiter sa maison, ses jardins ainsi que le petit étang des Nymphéas, sujets de nombreuses de ses toiles…
Ayant parlé à une de mes collègues/amie récemment que je projetais de partir en week-end en amoureux pour visiter la maison et les jardins de Claude Monet et profiter des bords de Seine dans l’Eure (le début de la Normandie), celle-ci s’est empressée d’organiser tout cela dans mon dos pour me l’offrir à mon pot de départ ! Nous avions donc un superbe hôtel un peu au sud de Bonnière-sur-Seine, perché sur une colline avec une vue imprenable sur les méandres du fleuve.
La maison et les jardins de Claude Monet
Nous avons commencé par visiter la maison et les jardins de Monet le vendredi après-midi. L’intérieur de la maison est meublé avec le mobilier de mr Claude et les murs ornés de peintures, souvent réalisées par ses potes peintres célèbres (Renoir, Cézanne…). On y découvre aussi sa collection de plus de 200 estampes japonaises. J’ai particulièrement aimé celles avec les poissons. Son atelier est conservé « en l’état », avec les murs recouverts de dizaines de toiles. Impressionnant. Le jardin accolé à la maison est sillonné par des petits chemins géométriques mais demeure un mélange fouillis et sauvagement contenu d’énormément d’espèces, un joyeux bazar coloré… un jardin comme je les aime ! (oui les jardins à la française c’est moins mon délire. Vive les jardins anglais). De l’autre côté de la route on retrouve l’influence japonaise autour de son étang avec les ponts et la petite forêt de bambous. Malgré le fait qu’on s’y soit rendu en octobre, les jardins étaient encore magnifiquement fleuris, et les arbres commençaient à abhorrer des couleurs mordorées…
La magnifique cuisinière !
En bas la grosse fenêtre de l’atelier et au dessus, la chambre de Monet
Le jardin
L’allée des capucines : 1060 graines et six mois de travail ont été nécessaires pour obtenir cette rivière de fleurs
Des poules padoues, poules de luxe !
S’il faisait un peu gris ce jour là, nous avons en revanche profité d’un soleil éclatant le reste du week-end.
Le domaine de la Corniche
La vue depuis l’hôtel – photos avec mon téléphone
Après avoir également fait un tour dans le village et au musée de l’impressionisme (un peu décevant pour notre part), nous avons rejoint Vernon puis Bonnières où nous avons commandé un taxi afin de nous rendre à l’hôtel. Il s’agit de l’établissement « Domaine de la Corniche », où nous avons mangé au restaurant gastronomique les deux soirs (on a compensé toutes les fois où l’on est restés à la maison à regarder les Simpsons le dimanche au lieu de partir en week-end aha), profité de la piscine et du hammam (et même de la terrasse tellement il faisait beau et chaud), exploré les alentours en vélo pour finir par une petite promenade en poney sous le soleil éclatant du dimanche matin.
A la demande du barbu, qui essaye de s’intéresser aux équidés depuis que je m’y suis remis, on est allés faire une petite balade en poney, sous le soleil éclatant de ce dimanche. (Oui il y a des grands poneys capable de nous supporter, et sur lesquels je n’ai pas les pieds qui trainent par terre). Nous sommes parties avec Charlène la monitrice de l’écurie et une propriétaire qui avait habité en Franche-Comté auparavant ! C’était très sympa, mais pour cause d’ouverture de la chasse, nous n’avons pas pu aller dans la forêt. Bon avec le soleil qu’il y avait ce n’était pas bien grave… nous avons quand même croisé des chasseurs dans les champs, à l’affut de sangliers. Un chevreuil leur est passé sous le nez, il a eu chaud celui-ci heureusement qu’ils n’étaient pas intéressés. Sinon je vous recommande l’écurie de Vernon, les gérants sont nouveaux et très sympathiques, l’écurie abrite le « Prieuré de Notre Dame de Saulseuse » fondé en 1118 et les bâtiments sont magnifiques. Pour y aller, il faut mieux être véhiculé, c’est à 15 mn de Vernon. Ils font des balades tous niveaux. Téléphone :02.32.52.78.36
Poney ! (mise au point ratée mais je l’aime quand même bien cette photo 🙂 )
Photos avec le portable
En bref un super week-end, mais un peu galère et onéreux quand on a pas de voiture et que l’on doit jongler entre RER, bus et taxis…
Pour se rendre à Giverny depuis Paris (même pour une journée), vous pouvez prendre le transilien J à la gare st Lazare jusqu’à Vernon, puis il y a une navette (assez chère – 4€ pour un trajet de 4km) reliant Giverny.
Aujourd’hui je vous emmène du côté de l’est français. Pas le sud-est ni le nord-est, l’est-tout-court, frontalier avec la Suisse, bordé du massif montagneux du Jura, à savoir : la Franche-Comté.
C’est là qu’est installée ma mère depuis plus de seize années, et où je me fais un plaisir de revenir dès que possible, afin de prendre des grands bols de calme et d’air montagneux. Pour l’anniversaire de l’un de ces amis, celle-ci m’a demandé de tirer le portait à quelques vues des alentours pour lui en faire cadeau. Ces paysages ont inspiré bien des peintres locaux, mais c’est à travers un film de kodak portra que je me suis attelée à capturer ce mélange d’arbres et de roches sous un ciel contrasté.
Voici les vues du bord d’un plateau vers le plateau d’en face : entre les deux, coule le Dessoubre, qui a façonné ces reliefs depuis des centaines et des centaine d’années. Cette vallée est ponctuée de sites qui valent le coup d’oeil tels que le cirque de consolation, les villages de Rosureux et Vaucluse, très jolis ainsi que les nombreux moulins à aubes. La rivière est un repère de pêcheurs à la mouche, et ses berges sont très agréables pour y randonner. Je longe ce cours d’eau avec encore l’agréable souvenir de mes nombreuses randonnées à cheval sur tous ces petits sentiers.
Le creux des Hautes-Roches
Mes voisines, celles-ci ne font pas de légendaire Comté mais finiront en beafsteak…
Pontarlier
En nous rendant sur le Mont-d’Or cet été, nous nous sommes arrêtés à Pontarlier à un concours d’élevage de chevaux comtois. Ces beaux blonds côtoient les vaches montbéliardes dans les prés comtois, et font littéralement partie du paysage. Si certaines races de chevaux de trait (chevaux lourds) ont encore du mal à subsister en France, les chevaux comtois et bretons s’en sortent bien car ils alimentent notamment un filière viande (eh oui c’est comme ça), mais surtout car ces canons sont exportés partout dans le monde pour leurs qualités de travail et de caractère! C’était autrefois une monture de bataille, puis de traction pour les travaux des champs. Les éleveurs se regroupent régulièrement autour de concours de la race où leurs bêtes sont jugées sur les critères physiques définis stud-book (registre d’élevage) du cheval comtois. Les canons de la race sont récompensés et pourront, eux ou leur progéniture être vendus plus cher et contribuer à la continuité de l’existence de cette race.
Une présentation : comme c’était la journée des juments, celles-ci étaient quasiment toutes accompagnées de leur progéniture 🙂Détail d’un tressage de queue, et un petit polisson prend son goûter
Le Mont d’Or
Nous laissons les éleveurs deviser entre-eux et entamons la côte qui mène au Mont-d’Or. En grimpant sur la crête à plus de 1 400 mètres d’altitude, un paysage saisissant et recto-verso s’offre à nous. Cette montagne donne également son nom au délicieux fromage dans sa boite en écorce d’épicéa, que l’on fait fondre au four… avant de s’en régaler sur des petites patates en hiver !
Mais assez parlé nourriture, voyez plutôt la vue du haut de la montagne :
C’est là-dessus que je vous laisse, et j’espère pouvoir bientôt vous faire découvrir d’autres parties de ma belle région d’adoption à travers mon objectif !
Après une dernière nuit sur une petite plage cachée pas loin du débarcadère du ferry, nous quittons Amorgos pour une nouvelle aventure : les petites Cyclades. Il s’agit d’un chapelet de petites îles dans les Cyclades. Sur les principales îles, seules 4 sont habitées, et Koufonissi comprend un seul village! Si elles servaient autrefois uniquement de lieu de pature pour le bétail, des habitants d’Amorgos ont fini par s’y installer.
Koufonissi
Nous embarquons donc sur un petit ferry au drôle de nom « l’Express Skopelitis » pour nous rendre sur la toute petite Koufonissi, dont les évocations de petites criques nous avait tant fait rêver. C’est l’une des plus petites îles habitée des Cyclades, avec son unique village et ses 4 km². L’île compte très peu d’hébergements et nous avions prévu de dormir sur la plage, mais si vous voulez un lit, mieux vaut réserver !
En débarquant du ferry, nous allons nous désaltérer dans un café sympathique pas loin du port, et réalisons que nous n’avons plus de liquide. La fin des haricots. Seulement, il y a un distributeur sur l’île au bureau de poste, mais à cause de la grève des banques il n’est pas en fonctionnement. Nous nous retrouvons donc désargenté sur un minuscule lopin de terre au milieu de la Méditerranée. On en discute avec le tenancier, lui donnons nos quelques euros restant et après longues négociations arrivons à échanger du cash contre carte bleue chez l’épicier du coin.
Une fois ré-argentés et chargés de nourriture, nous reprenons nos sacs à dos et partons à pied à la découverte de l’île en prenant le petit sentier longeant la côte et menant à la baie de Pori. Après avoir zieuté les poissons dans ce grand lagon, nous nous restaurons et entreprenons l’exploration du nord de l’île et cherchons la « piscine » de Koufonissia, creusée par la mer dans une falaise et contenant une eau d’une couleur incroyable.
Le chemin longeant la côte
Nyan Cat le sauveur de ma pudeur… dur dur les ballades en sac à dos. Le camping sauvage a aussi ses inconvénients!
Une des nombreuses piscines naturelles qui grignotent la côte
LA piscine
Le soir même, nous avons un peu de mal à trouver une plage abritée du vent sur cet îlot rocheux offert aux éléments déchaînés. (je vend du rêve là). Nous finissons donc par trouver un petit abri, comme une petite grotte à côté d’une plage… mais au niveau de la mer. Après avoir cuisiné sous les étoiles, nous nous endormons dans notre grottette. Mais au milieu de la nuit, je me réveille les fesses dans l’eau : la mer à monté et est en train d’inonder notre abri! Nous décampons vite fait au clair de lune, et nous abritons l’un de l’eau du vent en se collant sur la plage comme des phoques sur la banquise. La nuit fut rude. Au réveil, on se rend compte qu’un de nos tapis de sol s’est envolé, parti sans laisser de trace. Après cette rude nuité, nous allons prendre un petit déjeuner au village, puis partons à la plage qui se situe vers les moulins.
Le Barbu a attrapé un joli poisson
Yeux d’oursins !
C’est après cette nuit agitée où la mer commence à être mauvaise que nous ré-embarquons dans le sympathique Express Skopelitis pour nous rendre à Donoussa. La mer fait des siennes, les vagues passent par dessus les hublots et le petit bateau craque de partout. Le roulis qui nous faisait bien rigoler au début commence à être difficilement supportable, et une employée du navire commence à distribuer des sachets en papier aux enfants. Le Barbu me dit qu’au milieu du bateau ça sera moins pire, il s’agrippe donc au bar (comme à son habitude) et je m’assois sur le sol, la tête entre les genoux. Alors qu’après les enfants, ce sont les mères qui commencent à succomber aux sirènes des petits sachets kraft, je sombre dans une sorte de sieste, assise sur ma moquette. J’imagine que je suis dans une grotte (allez savoir). Quand je relève la tête, les hommes sont désormais en proie au mal de mer. Je tiens bon. Lorsque nous touchons enfin la terre, on ne marche plus très droit. Terre, enfin ! Après renseignement, il parait qu’il y avait même un groupe facebook qui s’appelait « I survived the Skopelitis », désormais disparu, mais cette photo vous donnera peut-être une idée du pourquoi 🙂
Les jours qui suivront à Donoussa, nous nous rendions parfois sur le port admirer la descente du ferry, les enfants tous verts et les parents un peu remués. Hilarant ! (quand on est pas dedans :p)
Donoussa
Terre ! Enfin, nos posons le pied sur la petite île de Donoussa. 13km² et 120 habitants. L’île est très tranquille, encore sauvage et préservée, et peut faire le bonheur des montagnards avec ses chemins dans la montagne, mais compte également de splendides baies et plages, accessible à pied ou grâce à un petit bus qui relie les deux villages de l’île. Pour se restaurer, il n’y a que quelques tavernes, mais comme partout en Grèce j’ai l’impression, on y mange bien. Les quelques chambres se louent chez l’habitant, et il n’est pas possible de se procurer un véhicule. Ici, les choses se méritent ! Une jeune Grecque avec qui nous avions discuté sur le ferry nous avait dit qu’il était possible de faire du camping sauvage au dessus de la plage de Kendros, à une vingtaine de minutes à pied depuis Stravos, le village principal.
En arrivant en fin d’après-midi, nous faisons le plein de victuailles à l’épicerie du village et fonçons à Kendros pour nous y installer. Les jours qui suivirent furent des plus tranquilles et agréables : exploration de l’île à pied et en stop (où nous rencontrâme un couple de grecs forts sympathiques, marchant sur la route sous le cagnard comme nous), déjeuner dans les tavernes de Stravos, plage et lecture sur la plage principale « sous notre arbre » partagé avec un couple d’Allemands septagénaires très chouettes qui tous les matins se levaient à 4h et escaladaient la montagne pour y admirer le lever du soleil, soirées au camping sauvage de Kendros, dans le petit bar (et la marche traitresse qui valu au Barbu de s’exploser les deux gros orteils après abus d’alcool fort avec ses nouveaux compagnons d’apéro du camping)… et notre aventure « Robinsons Cruzoé » durant notre semaine sur cette petite île.
En effet, avec ce problème récurrent des distributeurs automatiques (ATM) nous avons fini par nous retrouver à cours de liquide. Et impossible de retirer sur sur l’île, on nous a donc proposé deux solutions : soit négocier avec l’équipage, sauter dans le gros ferry du Blue Star pendant qui débarque/embarque les gens et courir jusqu’au distributeur à bord du bateau et bien sur se dépêcher de redescendre avant qu’il ne largue les amarres (a pour pré-requis de duper l’équipage ou de bien parler le grec), soit prendre le ferry jusqu’à Naxos un soir et revenir directement après. Nous avons donc choisi la seconde solution, étant donné notre maîtrise de la langue de Socrate et notre peu d’envie à ce qu’un des deux se retrouve seul et désargenté sur l’île pour une nuit. Il nous restait pile poil assez d’argent pour deux billets aller jusqu’à Naxos, nous les avons donc acheté et sommes retournés à notre tente. Inspection des stocks : une boite de sardines et quelques tomates. Pour compléter notre maigre festin, nous partons donc pêcher dans le but de nous nourrir. Je cueille donc des bigorneaux dans les rochers que le Barbu casse pour s’en faire des appas. Le soir tombe, et au coucher du soleil nous avons attrapé deux petits poissons d’une quinzaine de centimètres j’imagine. De retour à la tente, nos voisins nous offrent un peu d’huile et nous faisons frire nos deux proies avec le petit réchaud. Nous nous partageons notre festin de tomates, huile et poisson (c’est très sain tout ça) et finissons par offrir nos restes à une chatte sauvage et ses rejetons qui nous tournaient autour en feulant depuis le début du repas. Le lendemain, la gamelle est plus propre que jamais.
Après cette petite anecdote qui restera dans les anales, laissons parler les images (comme souvent, capturées avec mon fidèle minolta et de la kodak potra 160).
Le « camping » sauvage de Kendros depuis le chemin pour y accéderLe village de Stravos et sa petite égliseLa plage du village et un impressionnant dégradé de bleu ce jour làPetite promenade sur les sentiers de l’île La plage de Livadi, à l’est de l’île et bien isolée, elle aussi occupée par de jeunes grecs en vacances. Descendez d’abord à la mignonne fontaine de la source de Mersini vous ravitailler en eau avant d’entreprendre la descente assez longue et périlleuse pour cette plage splendide ! En continuant la route, tout au nord-est, on arrive au minuscule village de Kalotatissa, d’un calme absolu, qui abrite également une petite taverne bien sympathique, où nous avons mangé à côté d’une tablée de toute une famille du village… A l’ombre des rochers après une petite séance de snorkeling très paisible, on peut admirer mon bronzage qui en est alors à son maximum, après 3 semaines sous le soleil grec ! Et il est déjà l’heure de partir, dire au revoir à la quiétude de Donoussa, rejoindre Athènes et des rues ombragées… Le chti a donc assorti son T-Shirt au bleu de la mer pour les adieux.
C’est ainsi que s’achève ce carnet de voyage sur les Cyclades…
Vous pouvez retrouver tous les article ici, ou si vous cherchez le détail :
J’ai la chance d’avoir un oncle originaire de Collioure, ce petit village des Pyrénées Orientales à 20 km de l’Espagne et niché au pieds des voluptueuses montagnes… Il est connu pour son église les pieds dans l’eau, si reconnaissable, et son château royal qui trône au centre du village. Ses versants ensoleillés produisent un vin AOC qui se marie parfaitement à la cuisine Catalane.
Mon deuxième cousin se mariant fin juin dans ce village où il passé tous ses étés dans la maison de famille, nous y étions bien entendus invités. J’en ai donc profité pour ressortir mon Minolta et vous faire partager ces dégradés du bleu de la mer, du jaune de la pierre et du vert de la montagne que j’affectionne tant.
Nous sommes donc partis de Paris pour un week-end de trois jours avec un intercité de nuit (oui il y a encore des trains de nuit en France !), pour revenir en TGV en partance de Perpignan, trajet de train longeant la cote et offrant des paysages à couper le souffle, passant par Perpignan-Leucate-Port la Nouvelle-Narbonne-Bézier-Adge-Sète-Frontignan-Montpellier-Nîmes avant de tracer sur Paris… si cela vous évoque quelque chose…
Notre hôtel, le Mas de Citronnier, est un établissement très agréable. Nous étions dans l’une des chambres du bâtiment derrière l’hôtel, avec pour seuls voisins le cimetière et une rangée de cyprès… on ne peut plus calme. Tout ça en étant situé au centre ville, à 3 mn à pied des plages. Nous avons eu l’occasion de traverser la cour de l’hôtel Casa Païral, juste à côté qui est juste sublime, si jamais vous avez les moyens.
Voici la vue depuis notre chambre, au réveil :
Nous sommes arrivés le vendredi matin très tôt par le train de nuit, et nous avons donc pu profiter d’une promenade dans le village qui s’éveille sous le doux soleil méditerranéen. Que de souvenirs pour le Barbu, qui venait à Collioure quand il était enfant avec son Grand-Père, et moi qui y allait régulièrement en vacances chez mon oncle…
Vue sur le fort militaire, accroché en haut de la petite falaise :
Au loin, Argeles-sur-Mer et sa longue plage de sable clair :
Un joli empilement : la mer, le village, les vignes, et la tour Madeloc qui surveille la montagne :
Le château royal, qui aurait été construit au VIIe siècle par les Templiers sur ordre du Roi d’Aragon (Espagne):
Petite baignade matinale avec ma petite soeur : seules à l’eau 🙂Et paresse sur la plage le samedi en fin de matinée… déjà un peu plus peuplé !
La plage « aux chiens » envahie par les goélans
Des bateaux dans le port du village :
Avant le mariage, nous sommes allés déjeuner avec Mamie Lucette et Jeannine à la Cuisine Comptoir, une très bonne adresse à Collioure. Il s’agit d’un restaurant de tapas frais confectionnés avec des produits locaux. Nous y avons dégusté des tas de petites merveilles, à l’ombre des figuier, tout en se délectant du meilleur vin rosé qu’il m’aie été donné de boire : produit par un local à petits volume, cette cuvée avait le doux nom de « sang du schiste ».
La cuisine comptoir 2, Rue Colbert, Collioure, France
J’espère que cette petite visite furtive de Collioure vous aura plu, et que j’aurai su vous retransmettre l’amour que j’ai pour ce village et la cuisine catalane 🙂
Amorgos, long rocher montagneux encerclé par la grande bleue… ce deep-blue si connu des français pour avoir été le lieu de tournage du film du même nom avec le beau Jean-Marc Barr en héros de ces eaux. Mais avant d’y arriver, nous voici déposés par le ferry dans le cœur du cratère de Santorin…
Santorin
L’arrivée à Santorini est impressionnante : on s’avance dans la caldeira -c’est à dire le puits du volcan- rempli d’une eau bleue marine et dont la profondeur permet à des paquebots de croisière de la hauteur de barres d’immeubles mouvantes d’accoster à ses rives. Nous posons le pied à terre au milieu des énormes bateaux rapides à deux coques, sortes de TGV des Cyclades (s’ils ont la vitesse, ils en ont aussi le prix !). Là, nous sommes un peu désorientés par tout ce monde, les rabatteurs, les foules de touristes qui contrastent avec le calme de Milos et Sifnos.
Nous prenons un bus jusqu’à Ora, une ville qui a la vue sur la caldeira, où nous dormirons au camping. À peine arrivés, nous réglons deux choses : un bateau pour repartir le lendemain matin, et un photographe pour rembobiner manuellement ma pellicules (voir fin de l’article sur Sifnos). Chose faite, nous ne profitons même pas de la piscine du camping, qui est occupée par les ados d’une colonie de vacances. Sauve qui peut !
Le milieu du volcan de Santorin, avec de la pierre volcanique noire, des sources chaudes et des gouffres marins
Je pense que Santorini doit être une île très belle et intéressante… Mais hors saison. Au mois d’août, c’est sympa si vous aimez le calme et la discrétion des groupes de voyages organisés… 😉
Amorgos
Nous débarquons sur l’île en fin d’après-midi, sous le soleil rasant, nous nous mettons en quête d’un scooter, et nous mettons en route pour Aegiali, un village situé sur une baie au nord de l’île. Nous commençons à grimper les routes sinueuses et venteuse et là, un spectacle stupéfiant s’offre à nous :
Le village d’Aegiali, ce repère de hippies
Après ce premier émerveillement sur la route, nous voici arrivé au petit village d’Aegiali. Nous garons le scooter et profitons des dernier rayons et du coucher de soleil sur la plage, avant d’aller se régaler à la taverne To Limani, la plus vielle du village (1980) avec sa terrasse sur le toit offrant une vue sur le débarcadère et la baie… Nous y sommes retournés plusieurs fois et pouvons attester que cette adresse est vraiment constante dans les plats délicieux 🙂
Coucher de soleil depuis la plage
Après manger, nous nous sommes armés de notre lampe frontale pour emprunter le petit sentier à flanc de collines longeant la mer pour rejoindre la plage de de Chochlakas, la plus isolée pour y dormir tranquillement. Après une bonne demie-heure de marche au clair de lune, nous finissons par installer nos duvets sur la plage. Si la nuit fut un peu agitée (vilains insecte), la découverte de l’endroit où nous étions au petit matin en valait la peine !
Tholaria
Je n’ai pas de photos de ce petit village isolé sur une colline au dessus d’Aegiali, mais cet endroit est absolument charmant. Nous nous sommes attablés à une petite terrasse un matin, servis par une petite mamie. Nous étions les seuls occidentaux du village (et les premiers clients de la journée). Après s’être rassasiés d’omelettes en se délectant de la vue sur la vallée, j’ai gouté mon premier yaourt grec au miel local. Et la texture n’a absolument rien à voir avec ce que l’on appelle « yaourt grec » dans les supermarchés français. Il s’agit de quelque chose de presque pâteux, qui colle à la cuillère, un peu comme de la guimauve, c’est tout bonnement divin (je pèse mes mots haha). Fabriqué avec du lait de brebis, il existe sous deux formes : »straggisto » c’est à dire égoutté ou « astraggisto »… non-égoutté. Pour illustrer mes propos, voici une idée de la texture de la chose.
Yaourt grec au miel – Photo par seattlerachel via flickr
Langada
Après nous être rassasiés, nous nous sommes rendus dans ce second village situé sur la colline au nord-est d’Aegiali. La vue y est également très belle, nous avons apprécié le parvis de l’église et le petit magasin à l’ancienne. En nous promenant dans les ruelles fleuries, nous sommes surpris par des petits bruits plaintifs : c’est un chaton, né il y a vraiment peu qui rampe sur des racines. Il a du être abandonné par sa mère, mais ses appels fendraient le cœur du plus sanguinaire guerrier, du coup nous décidons de faire quelque chose. Là bas ils ne stérilisent pas les chats, donc il y en a partout, et les gens les nourrissent. Nous demandons tout de même aux voisins… avant finalement de pénétrer dans une sorte de jardin où il n’y a personne, mais une cabane avec des croquettes et de l’eau. Nous abandonnons là cette petite créature à son sort (il n’a pas dû survivre longtemps). Mais bon. Il n’y a pas de morale à cette histoire, mais voici la bêbête en question :
Nous repartons sur la route, direction le centre de l’île.
Chora, la « capitale » d’Amorgos
Ce village de 500 âmes situé à 320 m d’altitude domine le centre de l’île est surmonté d’un petit fort vénitien sur un rocher et de moulins à vents. C’est le chef lieu administratif de l’île, mais néanmoins un village très calme et agréable.
Le monastère
Depuis Chora, nous décidons de nous rendre au monastère à pied. Il a connu sa renommée auprès des français grâce à une scène du film le Grand Bleu ou la caméra survole la mer avant d’arriver sur cette impressionnante falaise où est incrusté cette façade blanche…
Il nous suffit de suivre un sentier qui descend jusqu’à la route en contrebas, puis marcher jusqu’au parking avant d’entamer l’ascension des fameux escaliers de 300 marches. Nous arrivons en début d’après-midi, et là, couillons que nous sommes découvrons les horaires : 8h00 / 13h00 et 17h00 / 19h00… nous n’avons pas envie de faire l’aller-retour sur cet escalier à la vue impénétrable, nous attendons donc assis devant le monastère, à jouer avec les dizaines de chatons qui nous tournent autour.
Et là. Alors que nous sommes seuls, nous entendons un rale rauque derrière nous. Il s’agit d’un jeune homme blond, torse nu avec sac à dos et coup de soleils qui descend du sentier de randonée qui relie Aegiali au monastère (il y a quand même une montagne à traverser pour y arriver, et ce sous le cagnard d’un mois d’aout. Il est très vite rejoint par sa compagne qui arrive un peu plus tard. Il s’agit de deux belges téméraires qui on fait la rando en « spash » (comprenez « tongs ») aux heures les plus chaudes de la journée. Nous leur offrons quelques victuailles, et ils se remettent de leurs émotions en attendant l’ouverture du monastère avec nous.
Vers 17h, un pope ouvre la porte, et nous utilisons les vêtements mis à la disposition des visiteurs pour nous rendre décents. Je me fais une toge dans un draps fleuri, je suis très chic. Les popes nous offrent eau, rakomelo (un alcool mélange de raki, d’herbes et épices) et loukoums à la rose. La visite est intéressante et on est comme des coqs en pâte.
Nous décidons ensuite d’aller nous baigner vers les rocher en contrebas du monastère. Après quelques plongeons du haut des rochers, on achète quelques bières au petit bar au niveau du parking que l’on savoure sur des rochers au coucher du soleil. Les garçons sont fascinés par le spectacle de deux naïades* grecques qui ramassent et mangent des bulots crus, nues sur les rochers (on ne peut pas leur en vouloir). Trop aimables, ils leur offrent leur aide précieuse en leur fournissant un couteau Laguiole en renfort 😀
Comme les belges n’ont pas trop envie de rentrer à Aegiali à pied de nuit (il y a quand même plus de 12 km), le barbu va chercher notre vaillant scooter vert à Chora et nous transporte là-bas. Comme on est 4, il va devoir faire deux trajets… celui avec le barbu au guidon, notre vaillant belge et moi dessus fut épique et riche en fous rires : imaginez 3 gais lurons sur un scooter de 50cm3 sur une route qui ne fait pas semblant de grimper… et vous aurez le résultats. On a donc passé la soirée à Chora où l’on a dégoté un super restaurant, avant de finir la soirée dans un bar de la ville, bien animé en ce mois d’août. Avec la demoiselle, on est ensuite rentrés à Aegiali en bus que les deux kamikazes suivaient sur le scooter. (Honnêtement, à ne pas tenter, la route est montagneuse, ventue, dangereuse… heureusement que les nordistes chti et belges tiennent bien la bouteille, mais ce n’était pas l’idée du siècle.)
*(oui normalement les naïades c’est en eau douce mais bon on ne va pas chipoter)
L’entrée du chemin depuis Chora
En haut…en bas !
Le sud de l’île
Le jour d’après, nous emmenons nos belges se régaler de salades, moussaska, purée de fèves et d’aubergines et tadziki au petit restaurant de Tholaria (là où j’ai mangé le yaourt grec merveilleux) avant de se lancer à la découverte du sud de l’île en scooter. Cette fois-ci, chacun son scooter, sauf que celui qu’ils ont loué est carrément antique et ils sont obligés de s’aider de leurs pieds pour certaines montées ! Le paysage jusqu’à la pointe sud est somptueux, la route longe la mer au dessus de falaises avant de serpenter entre monts et vallées…
Le clou du spectacle est bien sur l’épave où la scène avec Jean Reno a été filmée (dans le film la scène est censée se passer en Sicile). Il a des gens qui vont nager à côté, mais vous avez plutôt intérêt à être bien vaccinés contre le tétanos… et puis la plage n’est pas nettoyée, donc jonchée de déchets de plastique et de bois, ce qui ne donne pas vraiment envie.
La fameuse scène en question
Notre « hôtel »
Durant notre séjour sur Amorgos, nous avons élu « domicile » sur la plage d’Aegiali, devant un bar de hippie qui ne s’éteint qu’aux petit matin… avec une poignée de jeunes grecs et d’étrangers nous dormions dans nos duvet en s’abritant au petit matin de l’ombre des grands arbres qui bordent la plage. L’ambiance est vraiment sympa, même s’il y a un peu d’étranger, cet endroit reste tout de même préservé des gros flux de tourisme, et conserve son charme, sa douceur de vivre… et ses fêtes bien chouettes sur la plage!
Le barbu réalisant que la mer qui nous entourait était proche de celle qui borde le sud-est de la Turquie, il s’est donc mis en tête qu’il était possible qu’il y aie du plancton luminescent dans l’eau. Un soir, alors que nous prenions l’apéro au coucher du soleil avec les belges, il devient persuadé qu’il y en a à un endroit précis, dans un passage entre l’île principale et une île très proche, au bord de la route entre Chora et Aegiali. Emportés par son enthousiasme, nous lançons une équipée à cet endroit, et nous retrouvant en habits d’Eve à patauger dans l’eau au clair de lune. Et là, le miracle se produit… IL Y EN A. En remuant jambes et bras, on aperçoit notre corps qui s’éclaire sous l’eau, sous l’effet des remous que l’on provoque.
Cet île fut vraiment un coup de cœur pour nous, autant pour ses paysages sauvages que les rencontres que nous y avons fait 🙂
Petit déjeuner de figues offertes par un grand-père et sa petite fille sur la plage d’aegiali
Bientôt, nous laisseront Amorgos derrière nous pour découvrir les petites Cyclades, petits îlots de quelques kilomètres carrés…
Avec de chers amis Strasbourgeois nous étions retournés tremper nos petons dans l’eau normande au mois d’octobre 2013 (récidive de notre nouvel an 2012) parce qu’on est comme ça, nous, on est des fous.
J’en ai profité pour sortir mon ricoh pour la première fois après son petit moussage de circonstance (c’est à dire changer la mousse à l’intérieur de l’appareil pour ne pas qu’il y ai de lumière qui s’infiltre et tache les pellicules, ces petits êtres sensibles). Et j’ai décidé de faire mon premier développement photo couleur maison sur cette pellicule agfa 200 de 12 poses. (pour les tests, pensez-y, c’est pas cher et 12 poses ça craint moins !)
Douce Gourmandie
Avant de vous livrer en exclusivité le résultat de ma petite expérience, voici donc mes photos avec le Minolta et une pellicule qui tue…
Pour remettre dans le contexte, la « Gourmandie » est un label de qualité valorisant les produits de Normandie, en particulier de cette partie proche de la manche, le Cotentin. Nous étions au cap de la Hague connue pour ses paysages typiques de landes balayées par les vents et ses quelques falaises découpant la côte… mais aussi sa centrale de retraitement des déchets nucléaires.
Port racine, l’un des plus petit port de France (et pas le moins mignon, pour le coup!)
Le développement argentique
Mon poto Sharlek m’avait montré comment on développe à la maison, et c’est lui qui m’a légué une partie de son matos avant de s’envoler pour le Canada… sauf que j’avais du partir avant la fin des explications, pour ne pas louper mon train!
Je me suis également aidée de tutos sur le net. Ce petit tuto illustré est très sympa et facile. J’ai utilisé un kit de développement couleur TETENAL c41 et tous les outils qu’il faut… sauf le thermomètre adéquat : parce que je suis une fainéante et que je ne voulais pas secouer ma cuve pendant des quart d’heure entiers, j’ai choisi de développer à 38°C. Hors l’eau que j’ai versé dans ma bassine pour faire un bain marie à mes produits était trop chaude (du genre 42°C). Ça a mis plusieurs heures à refroidir… et mon thermomètre m’a lâché en cours de route. Bon il faut dire que j’avais à ma disposition un thermomètre sonde de cuisine, et l’affichage digital ne fonctionnait quasiment plus. J’ai donc sauté sur mon pharmacien de voisin au moment où il fermait boutique pour lui prendre un thermomètre que je lui payais le lendemain. Or le bidule en question, à part biper et s’éteindre tout le temps n’était pas très efficace (oui le corps humain n’est pas théoriquement fait pour être à 42°C… si cela vous arrive, je pense que vous êtes très mal en point !)
Après avoir finalement fini tout le processus, j’ai laissé sécher mes films toute la nuit pour découvrir le résultat au petit matin. Je n’ai pu les scanner que plus tard, après qu’un ami m’ait vendu son scanner qui n’est pas le plus rapide du monde, il faut le reconnaitre mais qui est néanmoins un bon scanner photo ET négatifs. (Et c’était 10€ donc bon). Entre temps, on m’a volé mon ordinateur et mon disque dur externe m’a lâché, j’ai donc du tout re-scanner. (ce qui prend bien 3 heures).
C’est loin d’être parfait, entre les infiltrations de lumière sur le film même avec mes mousses, les doubles expositions douteuses, ma chimie approximative et la poussière/poils de chat (merci Cleo) sur les films… malgré tout, ces photos me plaisent tout de même, avec toutes leurs imperfections 🙂
Le bilan de tout ça : une maison en Gourmandie qu’on aime toujours autant, la magie de la mer l’hiver, des balades normandes où tu rentres tout mouillé pour te réchauffer avec du pommeau les pieds comme magnétisés au feu dans la cheminée, les restos locaux… euh, pittoresques, le hors saison et ses portes closes, les meumeuhs.
De notre côté on est partis le soir du coucher de soleil spectaculaire, mais Chill en a gardé des traces ! La belle An_Ke a aussi capturé des petits moments de Gourmandie !
Il se définit lui même comme « self-proclamed photographer » et capture des petits moments de vie, des objets de la vie quotidienne… et les petites culottes des filles, tout en douceur et en lumières naturelles. Vous avez peut-être déjà vu ses photos quelque part sur le web, ou parcouru son fameux « wall« . Il m’a laissé vous présenter ces clichés qu’il a pris lors de ce séjour, que l’on peut trouver disséminés sur le wall, mais pas de cette manière, en série. Enjoy !
Pauline est une élève urbaniste/architecte à Strasbourg, une passionnée de photo argentique mais surtout une fille adorable. Je vous laisse découvrir ses clichés tout en grain et aux couleurs douces.
Et vous, les bords de mer hivernaux, ça vous parle ?
Comme chez tout le monde le site utilise les cookies (informatiques, pas les gâteaux). Si vous continuez à utiliser ce dernier, nous considérerons que vous acceptez l'utilisation des cookies.Dacodac.