Voilà cinq mois que je ne suis pas retournée dans le nid douillet confectionné par ma maman.
J’ai toujours été indépendante et autonome, peut être trop tôt, ce qui me fait un peu déculpabiliser mes tendances à faire la femme enfant.
Je n’ai pas de racines dans un lieu fixe, enfant vagabond, par-ci par-là. Parfois c’est pesant. Ce n’est pas maintenant que j’ai envie de me fixer quelque part, de m’enraciner, mais j’ai besoin de m’amarrer au port quelques temps.
Ce qui me manque, c’est ses cheveux frisés, ses rires, la forêt vierge de plantes vertes dans le salon, les odeurs de la cuisine, les journées DVD lovées dans les grands canapés, nos conversations interminables en voiture, de suivre avec perplexité les discutions absurdes de mes sœurs et de mon frère à table, de suivre leur petite vie, leurs soucis du collège, du lycée, de répondre à leurs questions et de les faire rire.
Pourtant quand je les appelle, je sens un décalage énorme, un gouffre… nos vies ne vont plus à la même vitesse. Laissez moi prendre cette bretelle d’autoroute pour rejoindre les cahots d’une route forestière.
Sur ce, je retourne à mon travail, à mes 3 mois de vie parisienne trépidante en pensant au petit week-end où je pourrais les retrouver, après un certain nombre d’heure de métro, train et voiture. Peu importe, le temps, ça se prend!
4 Comments
Oh il est touchant cet article… comme je te comprends. <3
C'est un très joli article que tu a écrit là. Courage, septembre n'est pas si loin.Des bisous <3
Comme je te disais sur Twitter, je te comprends parce que ça fait bien quelques années que j'ai quitté le nid familial pour filer à l'autre bout du monde. C'est triste ce que tu nous racontes, mais je peux te comprendre ma belle Aurore. <3
merci les filles, vous êtes adorables! :')