Nous voici arrivés à Sifnos, le cheveu gras, dans la complétude et l’impression que tout ce qui va suivre après Milos ne sera que du bonus de vacances. A peine le pied à terre, nous investissons le turismo* (notre grande spécialité). Après quelques blagues du Barbu aux dames de l’accueil, on peut leur laisser un de nos gros sacs avec les affaires « inutiles » pour quelques jours. Bonus : elles nous prêtent même les clés pour qu’on puisse prendre une douche dans leurs locaux (oh joie). Une fois le scooter loué et rempli de carburant, direction le nord de l’île pour rejoindre le petit village de Cheronisos, tranquillement posé au fond d’une baie, à l’abri des vents et marées !
*sorte de bureau d’office du tourisme
Cheronisos
Après un ravitaillement dans la supérette du village, où la mamie nous assoit à la table de sa cuisine pendant qu’elle fait son repassage, nous décidons d’aller voir le coucher de soleil depuis la petite église à la pointe nord-ouest de l’île. Malgré la côte à grimper et un vent à décorner les bœufs, le spectacle fut de taille :
Ayant fort faim après notre petite grimpette, nous avons rejoint les 80% de la population du village (c’est à dire 30 personnes) dans le petit restau sur le port, qui servait les poissons pêchés de la journée. J’ai eu le droit à un morceau d’espadon avec des petits légumes… La plage étant au milieu du village et les alentours venteux, nous avons fini par squatter la terrasse d’une maison abandonnée pour passer la nuit, sur les dalles blanches gorgées de chaleur…
Appolonia
Appolonia est la « capitale » de Sifnos : c’est un village dédié à Appolon s’étalant sur trois collines à l’architecture riante et bordé d’oliveraies se jetant dans la mer… Si j’y ai pris peu de photos, nous avons apprécié de se promener dans ses ruelles, particulièrement dans la partie sud du village, qui comprend de belles demeures ombragées éloignées des vrombissements des routes…
Kastro
Perché sur un (gros) caillou au dessus de la mer, ce village « forteresse » est situé en contrebas d’Appolonia. Il est agréable de se promener sur les sentiers pavés de larges pierres noires encerclant le village, avant de s’enfoncer dans ses ruelles étriquées pour y découvrir des maisons sur deux étages et… de drôles de pièces rapportées, à vous de juger sur les photos 😉
Quelques images de l’île :
Et après cette photo, le drame… étant sur le scooter, j’étais tellement contente de cette photo, le soleil, la vitesse, le paysage… que j’ai éteins directement l’appareil photo alors qu’il commençait à rembobiner. Du coup quand on s’est arrêtés, j’ai voulu changer de pellicule sans avoir vérifié que le rembobinage était terminé… du coup j’ai ouvert le clapet et en quelques milisecondes j’ai réalisé que la pellicule n’avait pas fini de rembobiner, et ai refermé le clapet avec horreur. A partir de ce moment, j’ai cherché partout un photographe qui aurait pu me rembobiner manuellement la pellicule en chambre noire*… ce que j’ai trouvé sur la prochaine île !
*PS : j’étais très nigaude, quelques mois plus tard j’ai trouvé le minuscule bouton de rembobinage forcé…
Les monastère et les plages du sud
Je n’ai malheureusement plus de photos de cette partie de l’île, étant donné que je les avais prises uniquement avec mon appareil photo « lomo » et que ma pellicule a pris la lumière… mais je peux tout de même vous en parler.
Un soir alors que nous cherchions à escalader le mont Profitis Elias, le plus haut de l’île (695m) pour dormir dans son monastère et admirer le lever de soleil du sommet de l’île… nous nous sommes perdus. Impossible de trouver l’entrée du sentier qui menait au monastère. Dépités, nous avons donc pris la route vers le sud, et c’est alors que nous avons trouvé un autre sentier vers un autre monastère, moins haut : Panagia Vryssiani, perché sur une colline non loin d’Appolonia. Une fois à son sommet, nous avons pu profiter seuls du lieu pour admirer le coucher du soleil, avant de s’endormir sur les dalles noires chauffées par le soleil devant l’église, protégés du vent par son petit muret d’enceinte.
Au petit matin, nous nous sommes rendus au sud de l’île pour y explorer ses plages, et découvrir le petit monastère de Chryssopighi. Pour rejoindre celui-ci, une chouette marche le long du littoral d’une vingtaine de minutes débute du village de Faros. Par contre, les autres plages nous ont un peu déçus car elles sont beaucoup trop touristiques (pour nous)…
Si Sifnos nous a semblé être une île assez fréquentée par des familles en vacances, elle a quand même su nous charmer avec son relief original, ses routes venteuses et montagneuses et l’architecture de ses villages.
Mais le voyage ne s’arrête pas là : après trois jours sur cette île sympathique, nous voici embarqués dans un ferry en direction de Santorini…
9 Comments
Toujours un plaisir de te lire & de voir tes chouettes photos !
🙂
Merci beaucoup !
[…] le lendemain matin, et un photographe pour rembobiner manuellement ma pellicules (voir fin de l’article sur Sifnos). Chose faite, nous ne profitons même pas de la piscine du camping, qui est occupée par les ados […]
[…] Sifnos […]
[…] L’arrivée à Santorini est impressionnante : on s’avance dans la caldeira -c’est à dire le puits du volcan- rempli d’une eau bleue marine et dont la profondeur permet à des paquebots de croisière de la hauteur de barres d’immeubles mouvantes d’accoster à ses rives. Nous posons le pied à terre au milieu des énormes bateaux rapides à deux coques, sortes de TGV des Cyclades (s’ils ont la vitesse, ils en ont aussi le prix !). Là, nous sommes un peu désorientés par tout ce monde, les rabatteurs, les foules de touristes qui contrastent avec le calme de Milos et Sifnos. […]
Vous avez eu de la chance de pouvoir dormir au monastère de Panagia Vrissis car maintenant un énorme chien montre la garde! Impossible de s’en approcher lors qu’il est fermé! ^^
Dommage pour le Profitis Elias car on peut y dormir dans des dortoirs fermés. Depuis le début de l’année 2015, la municipalité à « planter » des piquets de balisage, ce qui rend les choses beaucoup plus faciles!
Bonne continuation!
Bonjour,
je me régale à lire votre blog, votre récit de voyage dans les Cyclades me fait rêver! Nous partons dans deux semaines à la découverte des cyclades, avec en premier choix Sifnos et vos photos, votre récit, la décontraction et la douceur de vivre que vous décrivez nous a quasi convaincu d’enchaîner avec Amorgos! D’ailleurs, ces deux îles sont-elles directement reliées par ferry ou doit-on faire une escale quelque part?
Par ailleurs, pensez-vous que l’on peut explorer ces deux îles à pieds/ bus ou la location d’un scooter est indispensable?
Au plaisir de vous lire encore!
Merci beaucoup pour votre retour !
Pour aller de Sifnos à Amorgos nous avions fait escale d’une nuit à Santorin, je ne pense pas qu’il soit possible d’aller directement d’une île à l’autre. Mais ça peut-être une occasion de passer une nuit à Santorin par exemple!
A Sifnos et Amorgos il y a des bus réguliers qui relient les villages de l’île (de l’ordre d’un bus par heure environ).
Profitez-bien de votre voyage et n’hésitez pas à revenir faire un tour par ici 🙂
C’est encore un joli article sur une ile magnifique et surtout une série de photos qui nous plonge dans l’atmosphère si particulière de Sifnos entre villages cycladiques et mer Egée. Merci pour ces souvenirs.