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Autostop et paysages splendides hors des sentiers battus en nord-Laos

By 5 novembre 2016 Carnets de Voyage, Laos
oudomxay city

Après notre périple glacial en bateau sur le Mékong depuis la frontière thaïlandaise et notre première session d’auto-stop laotienne, nous venons donc d’arriver à Oudomxay (ou Muang Xay), la ville « chinoisée » au « centre-nord » du Laos (dans un pays tout vertical les notions de nord et sud ont beaucoup de nuances !).

Oudomxay, Disneyland chinois.

Avant de vous conter nos péripéties, je vous introduit quelques éléments de contexte.

Le nord du Laos souffre d’une main mise des chinois sur les terres locales. Les entrepreneurs chinois se voient offrir une somme conséquente d’argent (100 000$) pour aller coloniser économiquement le Laos et n’ont le droit de retourner en Chine qu’après un nombre minimum d’années, et bien sur « successful ». Le gouvernement Laotien, très corrompu, offre ses marchés publics sur un plateau aux entreprises chinoises, lorsque ce n’est pas les chinois qui construisent des immenses complexes hôteliers 5 étoiles dans ce pays si pauvre. Je suis peut-être mauvaise langue mais j’ai étudié l’intelligence économique et le lobbying et ce qui se passe dans ce pays échappe totalement aux habitants (un peu comme partout me direz vous, XXIe siècle, les entreprises dominent le monde).

Là où cela pose des problèmes éthiques et juridiques, c’est d’abord la concurrence économique déloyale aux laotiens, mais aussi l’empoisonnement des habitants avec l’utilisation massive des pesticides non contrôlés (dans les plantations de bananes et d’hévéas par exemple) ou encore la zone aux droits spécifiques aménagée pour les chinois au nord-ouest du Laos. C’est là que passe l’autoroute de la Thaïlande vers la Chine. A cet endroit (Boten Golden City), trafic illégal d’animaux sauvages ainsi que d’arbres exotiques abattus illégalement est monnaie courante. Ne parlons pas des personnes disparues suites à des dettes de casino dans cet étrange ville. Evidemment, toutes ces activités se font au déni total de l’environnement, et les entreprises chinoises rasent sans merci forêts (et la faune qui y vit) pour planter des hévéas par exemple… les beaux paysages sauvages du Laos ont peut-être leurs jours comptés et finiront peut-être par ressembler au triste nord du Cambodge, totalement déforesté et planté d’hévéas…

Pour aller plus loin vous pouvez lire cet article datant de 2009 mais décrivant bien la situation : Laos. Renforcement spectaculaire de la présence chinoise et le grand format de Libération sur le sujet : «Le gouvernement a vendu le nord du Laos à la Chine».

 

Bon mon moment informatif est terminé, passons aux choses non sérieuses.

Nous voici donc, deux frais voyageurs fraîchement débarqués à Oudomxay, après une journée de stop où l’on s’est vus offrir pitance et alcool local. Oudom-quoi ? C’est une petite ville réputée pour y abriter de nombreux commerces et constructions chinoises.

On saute de l’arrière du pick-up, on remercie la famille qui nous a déposé en stop, et… on a faim. Seulement voilà, on ne sait pas trop quoi manger. Ca sera noodle soup!

menu laos oudomxay noodle soup

Laos Party

Le lendemain est consacré à se reposer et faire un tour dans la ville, on n’est pas déçus !

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Le « palace » chinois

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En fin de journée, alors que j’ermite dans la chambre et ne suis pas très encline à quitter ce lit confortable, mon Barbu part à la quête de nourriture. Les heures passent et il ne revient pas. Je commence à me demander ce qu’il fabrique, et avoir faim également.

Finalement le voici qui revient, gai comme un pinson : il s’est fait inviter à la fin d’une fête de laotiens à deux pâtés de maison. « Il y a plein de nourriture qui reste, j’ai joué à la pétanque avec les vieux ils m’ont démonté et il y a un groupe de jeunes filles qui n’arrête pas de me remplir mon verre de Beer Lao. Viens, on va manger ! ». N’étant pas une pique assiette dans l’âme (enfin si l’on oublie le temps où je squattais les vernissages pour me nourrir) j’y vais mi-en trainant les pieds « mais ça ne se fait pas, non ? », mi-intriguée par le tableau que vient de me dresser mon Barbu.

Nous y voilà donc, une sorte de préau en bois ouvert au vent, avec un plancher en bois brut jonché (mais VRAIMENT jonché) de bouteilles vides, et d’assiettes avec quelques chiens qui se régalent des restes. Sur les tables : des restes, des bouteilles… et à une table, le fameux groupe de nanas qui me sautent dessus et m’assoient à la table, apportent des plats du frigo, me servent un verre : c’est un kidnapping dinatoire… et alcoolisé !

Personnellement j’adore la bière, mais les laotiens la consomment cul-sec avec des glaçons… ce qui n’est pas mauvais mais le problème étant la quantité : il est très courant que dans les bistros de village, les gens ont une caisse de bières (bouteilles de 75cl) au pied de leur table, et un seau à glaçon au milieu. Kampai!

Donc avec mes nouvelles copines, je ripaille ma soupe de légumes, mange le riz gluant avec les doigts en le trempant dans les sauces des ‘stir fry’ de plein de plats, picore des haricots et… bois un paquet de bières cul sec.

Evidemment, on ne parle pas laotien, et elles ne gobent pas un mot d’anglais, donc on apprend des mots, on mime, on se marre, on trinque et finalement les heures défilent. Un groupe de mec nous rejoint, l’un parle 3 mots d’anglais, on trinque, on est tous supercopains venez on prend des photos et on va danser !

Nous voilà donc avec notre bande de jeunes laotiens entrainés à la discothèque locale (de la petite ville d’Oudomxay au nord du Laos, je rappelle) et la fête continue. On se quitte plus tard après s’être vraiment beaucoup trop marrés, à grands signes « au revoir » déchirants sous les éclairages publics d’Oudomxay. Quelques chiens agars nous passant dans les jambes, et nous allons nous coucher.

On va où maintenant ?

Grande question existentielle à laquelle j’ai en général toujours une réponse (vu que je suis la carte vivante de ce voyage)… mais là, j’avoue que je ne sais pas trop. Je ne vois pas trop ce que l’on irait faire à Luang Namtha par exemple, village connu pour accueillir des touristes avides de trek dans les montagnes au nord-est. Nous avions un plan volontariat là-bas mais il est tombé à l’eau, et l’idée de faire un trek organisé avec une bande de Quechua* ne nous réjouit pas franchement. Sinon il y a le nord-est, apparemment assez sauvage mais bon en stop vu la fréquentation des routes c’est un coup à mourir déshydraté/d’ennui au bord de la route.

Et on n’a plus envie de prendre des bus, on a pris trop de bus, marre des bus. Moi j’ai mon envie de road-trip en moto qui commence à me travailler sérieusement, le début des négociations avec le Barbu récalcitrant commence et c’est là dessus que nous partons –en stop- pour Muang La, un village un peu plus au nord où d’après Travel Wiki il y aurait deux auberges et pas grand chose à faire. Let’s go !

Le tranquille village de Muang La

Et bien effectivement, c’est super joli, et effectivement, il n’y a pas grand chose à faire. C’est un peu comme si vous alliez en stop dans un de mes bleds d’enfance (big up Belleherbe) et que vous vous retrouviez au monument aux morts un dimanche. Il n’y a pas un chien, même pas une mamie en train de jardiner. Mais c’est joli, donc on se ballade dans les environs. On regarde les gosses jouer à des drôles de jeux à l’école. Sur le chemin du retour une pause beer Lao au bistro s’impose. Celui-ci est une simple terrasse en planches posée au dessus d’un champs de riz qui n’a pas été travaillé depuis un bout de temps et où broute nonchalamment un buffle. La vie est tranquille ici.
(Il y a aussi un lodge de luxe implanté ici par un français, ça a l’air cool mais bon ça coute 200$ la nuit).

Retour à la case Oudomxay et changement de cap

C’est bien joli tout ça mais après deux jours (j’avais la flemme**) on se décide à aller au Village de Muang Ngoy. C’est un village au bord de la rivière Ou, et ça l’air mag-nifique. Branle bas de combat, autostop, 3 pick-up pour couvrir 20 bornes dont un avec un chargement de bois (avec nous dans la remorque) en cours de route, une incompréhension, la fin de la route à pied avec nos sac, qui, malgré un allègement en Inde sont toujours aussi louuuurds. 4km à pieds (chargés comme des baudets) ça use les souliers. Une âme charitable nous épargne la fin du trajet et nous dépose en centre ville, et hop, re-bonjour Oudomxay ! Noodle soup ? Et autobus. L’équation : cagnard, difficultés d’autostop, route ultralongue avec aucun bled sur la carte aura eu raison de nous : nous prenons le BUS.

Et on a bien fait : 4 heures de route sur les crêtes avec quelques maisons par-ci par là, quasiment pas de voiture croisée. Heureusement que l’on n’a pas tenté le stop (on n’avait plus de tente à ce moment là). On se fait déposer à l’intersection au village de Pak Mong et… on fait du stop ! Et oui on n’est pas arrivés, on veut aller à Nong Khiaw où nous pourrons prendre un bateau pour nous rendre au village de Muang Ngoy.laos-nong-khiaw-1

On achète quelques gâteaux et on se galère pour le stop pendant un moment (toujours avec le sourire, cela va de soi)… mais peu de circulation. Et lorsqu’un pick up s’arrête, il a déjà deux auto-stoppeurs dans la remorque. C’est bien notre veine, de la concurrence ! Mais ce gentil couple de polonais nous fait une place dans la microscopique remorque et le pick up repart avec quatre blancs juchés sur leur tas de backpacks. On discute un peu avec les polonais qui sont en voyage de noces avec leur tente et leur petit budget, c’est marrant. Ce sont les premiers touristes que l’on rencontre depuis que l’on a quitté l’autoroute du ferry.

On se fait déposer en ville et voilà notre équipée de quatre part à la recherche de lits pour la nuit, et tout est complet ou trop cher ! C’est qu’il y a foule ici, comparé aux bleds paumés où l’on s’est retrouvés. Malgré tout on trouve une petite auberge en marge du centre ville où une mamie récalcitrante accepte de nous loger. Elle nous donne des chambres glaciales dans la vieille maison en travaux au fond de la cour pour un prix cassé. Il est plus facile de négocier des prix bas lorsque l’on est polonais, grec, slovène… ou que l’on vient d’un de ces pays d’Europe où les niveau de salaires sont moins élevés qu’en France et un peu connus dans le monde pour cela. (Un smic polonais c’est 400€/ mois pour info)(donc c’est bien normal)(arrêtez de vous plaindre).

laos-nong-khiaw-4 Le charme de Nong Khiawlaos-nong-khiaw-3

Le lendemain on retrouve par hasard notre pote français Romano rencontré sur le ferry, les polonais partent escalader le point de vue local et nous on discute avec des voyageurs en moto (négociation avec le barbu qui va bon train). La nature environnante est splendide, cela fait plaisir.

On se renseigne pour les tickets de ferry, et le lendemain nous prendrons l’un de ces petits bateaux de bois pour un trajet sur la rivière Nam Ou que l’on n’est pas près d’oublier…

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*référence à Décathlon (que j’adore aussi au passage), pas aux indiens d’Amérique du sud
** c’est ça qui est beau dans un voyage sans autres contraintes de dates que celles imposées par les visas : on a le droit d’avoir la flemme.

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Première rencontre avec le Laos et le Mekong à Chiang Khong

By 1 août 2016 Carnets de Voyage, Laos

Nous venons de passer 10 jours au festival hippie de Shambalah in your heart au nord de la Thaïlande, et après avoir rejoint la frontière en stop, nous voici du côté Laotien. J’étais plutôt impatiente de découvrir le Laos, réputé pour avoir une nature plus sauvage que ses voisins. D’un côté avec une population de 5M d’habitants pour un pays aussi grand que le Vietnam (qui lui compte ??M d’habitants), il y a de la place !

 

En route pour Chiang Khong et la frontière Thaïlande/Laos

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En route pour l’auto-stop, toujours aussi chargés.

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Le sens de la déco thai… parfois ça ils vont un peu trop loin… je crois.

 

Après notre journée de stop du festival à la frontière thaïlandaise, nous passons une nuit à la ville frontalière de Chiang Rai, en profitons pour se munir de dollars américains à la banque afin de payer le visa laotien et nous faisons tirer le portrait pour les photos d’identités. Le lendemain on fait du stop jusqu’au poste frontière (qui a dit que le stop en Thailande ne fonctionnait pas ?) et embarquons dans le bus. Au moment où nous nous apprétons à monter dans le bus on voit nos copains français Tibeaut et ??? que l’on a rencontré avec la Rita mexicaine à Chiang Rai. Ils reviennent du Laos alors qu’ils sont sensés y êtres arrivés la veille. Long story nous confient ils avant que l’on se fasse pousser dans le bus. Mais nous les recroiserons plus tard !

Nous traversons donc le pont frontière en bus, faisons nos visas laotiens et négocions un camion avec des bancs à l’arrière avec d’autres touristes afin de nous rendre en ville.

La ville de Chiang Khai avec sa longue rue principale le long du Mékong a des airs de ville en carton de faux western. Nous trouvons l’hôtel le moins cher mais néanmoins très sympa grâce à WikiTravel, y déposons nos sacs et partons à l’exploration à pied jusqu’au guichet du ferry pour y acheter nos tickets pour le lendemain : nous comptons descendre le Mékong en bateau non pas jusqu’à Luang Prabang, la capitale, mais jusqu’à l’étape intermédiaire après une journée de navigation, et de là s’aventurer vers le nord en stop.

Sur la route nous achetons notre première Beer Lao, enfin une bière digne de ce nom après des mois de voyage !

Arrivés au guichet, il se trouve que celui-ci est fermé, et qu’il faudra acheter les tickets le lendemain matin un peu avant le départ du bateau. Fort bien, au moins cela nous aura fait une ballade. Sur la route du retour, nous bifurquons dans une rue non pavée pour se rapprocher de la rivière, et nous finissons dans un cul de sac qui est en fait la cour d’une grande maison. Et dans cette cour il y a une cabane en bois, avec 5 gais lurons qui boivent l’apéro à 15h et nous alpaguent joyeusement.

Ravis de cette première rencontre avec les autochtones, nous voici installés sur un banc, un verre d’alcool local à la main, des grillades pour le Barbu et des graines de tournesol pour moi, la radio qui grésille ces si typiques musiques laotiennes modernes qui nous suivrons tout au long de notre périple… et nous voici piégés pour l’après-midi !

Comme au Kirghizistan, on est sommé de descendre nos shooters d’éthanol à la vitesse de la lumière pour pouvoir au plus vite les remplir, un autre gars arrive avec une caisse de bière… ils rigolent beaucoup, nous apprennent à compter en laotien, demandent à prendre des photos avec nous…

(et voici notre belle brochette bien imbibée)

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On ne parviendra à s’échapper qu’à la nuit tombée, avec un sourire jusqu’aux oreilles. Et heureusement que la route pour rentrer à notre guesthouse était toute droite ! Le soir on s’est retrouvé à discuter avec un bande de compagnons du devoir allemands attifés en sorte de costume traditionnel avec pour bagage leurs seuls balluchons, puis attablés pour le diner avec quelques personnes dont un jeune homme français de 19 ans qui venait de remonter le Cambodge et le Laos avec un vélo de ville qu’il avait acheté dans le premier pays. Chapeau. Ne jamais sous-estimer la jeunesse ! (Parole de Mamie Rory)

 

A l’abordage matelots

Le lendemain le Barbu a un peu mal au crâne et c’est sous la pluie que nous allons acheter nos tickets de ferry avant de patienter à l’abri chez une vendeuse de Ban Mi, les fameux sandwiches baguettes que l’on trouve partout au Laos, Vietnam et Cambodge. Héritage de l’Indochine, ils n’ont pourtant rien à voir avec le jambon-beurre-cornichon. Ici les sandwiches sont garnis de légumes : carottes, salade, coriandre, parfois de la mangue verte râpée, puis ils ajoutent de la viande type « pâté » local et de la sauce piquante. Moi je demandais sans viande bien sur mais cela n’en restait pas frais et délicieux !)

Nous faisons la pub pour notre vendeuse de sandwiches en alpaguant les backpackers mouillés à la recherche d’un refuge. Puis c’est l’heure de monter dans le bateau… enfin l’heure, c’est relatif, car nous poireauterons quand même une heure à quai avant que les grandes barques soient détachées et lancent leur bruyant moteur pour nous propulser sur les eaux tumultueuses du célèbre fleuve Mékong.

Les paysages défilent, à couper le souffle, malgré le mauvais temps.

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Mais le problème au final ce ne sont pas les nuages sur les photos, mais un ennemi bien plus pernicieux : le froid ! On enfile nos couches et les Kway, certains malins se réfugient dans leurs sacs de couchage mais rien à faire : ça vente, c’est humide, bref, on se les gèle sévère sur notre bateau.

Nous accostons au coucher du soleil dans le village réputé peu attirant de Pakbeng. En débarquant nous retrouvons Romano et son père, qui étaient dans le second bateau et avec qu’ le Barbu avait fait connaissance avant le départ. On trouve une guesthouse pas chère mais nous faisons plaisir dans un bon restaurant en leur compagnie, avant de se quitter le lendemain : nous partons faire du stop et eux reprennent le bateau pour Luang Prabang.

Auto-stopons au Laos

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Nous voici donc à remonter la route du village chargé de nos gros sacs pour sortir de l’agglomération. De bonnes âmes acceptent de nous avancer un peu jusqu’à la station service à la sortie de la ville. Nous demandons à un vendeur de brochettes de nous filer un coup de main pour se faire un carton avec le nom de notre destination, « Oudom Xai » inscrit en caractères Laos. Après avoir un peu galèré au bord de la route mais sous le regard bienveillant et curieux de nos sympathiques vendeurs de brochettes, un jeune homme qui a un camion pick up la remorque chargée de travailleur s’arrête. Miracle, il parle anglais ! Il me fait monter devant à coté de sa femme et le Barbu rejoint le groupe de travailleurs dans la remorque.

 

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Notre conducteur parle anglais car il a étudié à l’université monastique en Thaïlande, à Chiang Mai. C’est chouette ça me permet de lui poser plein de questions, et lui de m’interroger sur notre voyage. Il me parle du projet de barrage des chinois alors que l’on passe à côté dans cette magnifique gorge que nous remontons, puis des plantations de bananes tentaculaires des chinois, que l’on voit bientôt s’étaler sur des pans de vallées entiers. Je n’avais jamais vu autant de bananiers de ma vie.

Puis il nous invite à manger un bout chez lui avant de reprendre la route, trop sympa !

Son père ne semble pas satisfait de notre carton de stop donc il arrache un bout de carton de son mini magasin et nous en fait un nouveau. Pas étonnant, au Laos les bleds ont souvent plein de noms différents, on aura parfois du mal à s’y retrouver entre les noms traduits différemment et les noms originaux en laotien.

On aura eu du mal à redécoller de chez lui, le trafic n’est pas fou, mais ceux qui ont des voitures ayant quasiment tous des pick-up Toyota l’un d’entre eux finira donc par nous installer dans sa remorque. Avec les gros sacs et pour profiter de la vue, c’est l’idéal !

Après niveau rencontre, pas vraiment de contact avec le conducteur ou les passagers, à moins de partager la remorque (ce qui nous était déjà arrivé en Thaïlande)… mais on ne savait pas encore à quel conducteur on avait l’affaire.

Celui-ci se prenant manifestement pour un conducteur de rallye et la Toyota ayant des poneys sous’l’capot, nous voilà survolant les bosses, les yeux écarquillés devant la beauté des paysages que nous traversons.

 

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Puis notre Mickael Schumarer laotien fait une pause, tout le monde va pisser derrière un pied de maïs, puis il vient à notre remorque et nous offre une sorte de pomelo délicieux et des shots de Lao-Lao, leur schnaps local à base d’alcool de riz… et s’en colle un derrière l’oreille et de reprendre le volant, youpi la d’la joie !

On aura le droit à une seconde pause schnaps et maïs au barbecue (le mec nous prend en stop, nous nourrit et nous saoule/abreuve !) mais heureusement on arrivera tous à bon port à Oudomxai, la ville des chinois au Laos, comme en témoigne l’architecture Disneyland des maisons.

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Nous y passerons deux nuits à nous reposer et décider où irons nous par la suite… en stop bien sûr !

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