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Cyclad Island

Petites Cyclades et robinsonnades grecques

By 15 août 2014 Grèce, Photographie argentique, Voyage
Donoussa

Après une dernière nuit sur une petite plage cachée pas loin du débarcadère du ferry, nous quittons Amorgos pour une nouvelle aventure : les petites Cyclades. Il s’agit d’un chapelet de petites îles dans les Cyclades. Sur les principales îles, seules 4 sont habitées, et Koufonissi comprend un seul village! Si elles servaient autrefois uniquement de lieu de pature pour le bétail, des habitants d’Amorgos ont fini par s’y installer.

Koufonissi

Nous embarquons donc sur un petit ferry au drôle de nom « l’Express Skopelitis » pour nous rendre sur la toute petite Koufonissi, dont les évocations de petites criques nous avait tant fait rêver. C’est l’une des plus petites îles habitée des Cyclades, avec son unique village et ses 4 km². L’île compte très peu d’hébergements et nous avions prévu de dormir sur la plage, mais si vous voulez un lit, mieux vaut réserver !

En débarquant du ferry, nous allons nous désaltérer dans un café sympathique pas loin du port, et réalisons que nous n’avons plus de liquide. La fin des haricots. Seulement, il y a un distributeur sur l’île au bureau de poste, mais à cause de la grève des banques il n’est pas en fonctionnement. Nous nous retrouvons donc désargenté sur un minuscule lopin de terre au milieu de la Méditerranée. On en discute avec le tenancier, lui donnons nos quelques euros restant et après longues négociations arrivons à échanger du cash contre carte bleue chez l’épicier du coin.

Une fois ré-argentés et chargés de nourriture, nous reprenons nos sacs à dos et partons à pied à la découverte de l’île en prenant le petit sentier longeant la côte et menant à la baie de Pori. Après avoir zieuté les poissons dans ce grand lagon, nous nous restaurons et entreprenons l’exploration du nord de l’île et cherchons la « piscine » de Koufonissia, creusée par la mer dans une falaise et contenant une eau d’une couleur incroyable.

Le chemin longeant la côtekoufonissi koufonissia petites cyclades grèce

Nyan Cat le sauveur de ma pudeur… dur dur les ballades en sac à dos. Le camping sauvage a aussi ses inconvénients!Koufonissi

Une des nombreuses piscines naturelles qui grignotent la côtekoufonissi koufonissia petites cyclades grèce
koufonissi koufonissia petites cyclades grèce

koufonissi koufonissia petites cyclades grèceLA piscinekoufonissi koufonissia petites cyclades grèce

koufonissi koufonissia petites cyclades grèce

Le soir même, nous avons un peu de mal à trouver une plage abritée du vent sur cet îlot rocheux offert aux éléments déchaînés. (je vend du rêve là). Nous finissons donc par trouver un petit abri, comme une petite grotte à côté d’une plage… mais au niveau de la mer. Après avoir cuisiné sous les étoiles, nous nous endormons dans notre grottette. Mais au milieu de la nuit, je me réveille les fesses dans l’eau : la mer à monté et est en train d’inonder notre abri! Nous décampons vite fait au clair de lune, et nous abritons l’un de l’eau du vent en se collant sur la plage comme des phoques sur la banquise. La nuit fut rude. Au réveil, on se rend compte qu’un de nos tapis de sol s’est envolé, parti sans laisser de trace. Après cette rude nuité, nous allons prendre un petit déjeuner au village, puis partons à la plage qui se situe vers les moulins.

07420001Le Barbu a attrapé un joli poisson

07420002Yeux d’oursins !

07420003

koufonissi koufonissia petites cyclades grèce

koufonissi koufonissia petites cyclades grèce

C’est après cette nuit agitée où la mer commence à être mauvaise que nous ré-embarquons dans le sympathique Express Skopelitis pour nous rendre à Donoussa. La mer fait des siennes, les vagues passent par dessus les hublots et le petit bateau craque de partout. Le roulis qui nous faisait bien rigoler au début commence à être difficilement supportable, et une employée du navire commence à distribuer des sachets en papier aux enfants. Le Barbu me dit qu’au milieu du bateau ça sera moins pire, il s’agrippe donc au bar (comme à son habitude) et je m’assois sur le sol, la tête entre les genoux. Alors qu’après les enfants, ce sont les mères qui commencent à succomber aux sirènes des petits sachets kraft, je sombre dans une sorte de sieste, assise sur ma moquette. J’imagine que je suis dans une grotte (allez savoir). Quand je relève la tête, les hommes sont désormais en proie au mal de mer. Je tiens bon. Lorsque nous touchons enfin la terre, on ne marche plus très droit. Terre, enfin ! Après renseignement, il parait qu’il y avait même un groupe facebook qui s’appelait « I survived the Skopelitis », désormais disparu, mais cette photo vous donnera peut-être une idée du pourquoi 🙂

Express spokelitis

Les jours qui suivront à Donoussa, nous nous rendions parfois sur le port admirer la descente du ferry, les enfants tous verts et les parents un peu remués. Hilarant ! (quand on est pas dedans :p)

Donoussa

Terre ! Enfin, nos posons le pied sur la petite île de Donoussa. 13km² et 120 habitants. L’île est très tranquille, encore sauvage et préservée, et peut faire le bonheur des montagnards avec ses chemins dans la montagne, mais compte également de splendides baies et plages, accessible à pied ou grâce à un petit bus qui relie les deux villages de l’île. Pour se restaurer, il n’y a que quelques tavernes, mais comme partout en Grèce j’ai l’impression, on y mange bien. Les quelques chambres se louent chez l’habitant, et il n’est pas possible de se procurer un véhicule. Ici, les choses se méritent ! Une jeune Grecque avec qui nous avions discuté sur le ferry nous avait dit qu’il était possible de faire du camping sauvage au dessus de la plage de Kendros, à une vingtaine de minutes à pied depuis Stravos, le village principal.

En arrivant en fin d’après-midi, nous faisons le plein de victuailles à l’épicerie du village et fonçons à Kendros pour nous y installer. Les jours qui suivirent furent des plus tranquilles et agréables : exploration de l’île à pied et en stop (où nous rencontrâme un couple de grecs forts sympathiques, marchant sur la route sous le cagnard comme nous), déjeuner dans les tavernes de Stravos, plage et lecture sur la plage principale « sous notre arbre » partagé avec un couple d’Allemands septagénaires très chouettes qui tous les matins se levaient à 4h et escaladaient la montagne pour y admirer le lever du soleil, soirées au camping sauvage de Kendros, dans le petit bar (et la marche traitresse qui valu au Barbu de s’exploser les deux gros orteils après abus d’alcool fort avec ses nouveaux compagnons d’apéro du camping)… et notre aventure « Robinsons Cruzoé » durant notre semaine sur cette petite île.

En effet, avec ce problème récurrent des distributeurs automatiques (ATM) nous avons fini par nous retrouver à cours de liquide. Et impossible de retirer sur sur l’île, on nous a donc proposé deux solutions : soit négocier avec l’équipage, sauter dans le gros ferry du Blue Star pendant qui débarque/embarque les gens et courir jusqu’au distributeur à bord du bateau et bien sur se dépêcher de redescendre avant qu’il ne largue les amarres (a pour pré-requis de duper l’équipage ou de bien parler le grec), soit prendre le ferry jusqu’à Naxos un soir et revenir directement après. Nous avons donc choisi la seconde solution, étant donné notre maîtrise de la langue de Socrate et notre peu d’envie à ce qu’un des deux se retrouve seul et désargenté sur l’île pour une nuit. Il nous restait pile poil assez d’argent pour deux billets aller jusqu’à Naxos, nous les avons donc acheté et sommes retournés à notre tente. Inspection des stocks : une boite de sardines et quelques tomates. Pour compléter notre maigre festin, nous partons donc pêcher dans le but de nous nourrir. Je cueille donc des bigorneaux dans les rochers que le Barbu casse pour s’en faire des appas. Le soir tombe, et au coucher du soleil nous avons attrapé deux petits poissons d’une quinzaine de centimètres j’imagine. De retour à la tente, nos voisins nous offrent un peu d’huile et nous faisons frire nos deux proies avec le petit réchaud. Nous nous partageons notre festin de tomates, huile et poisson (c’est très sain tout ça) et finissons par offrir nos restes à une chatte sauvage et ses rejetons qui nous tournaient autour en feulant depuis le début du repas. Le lendemain, la gamelle est plus propre que jamais.

Après cette petite anecdote qui restera dans les anales, laissons parler les images (comme souvent, capturées avec mon fidèle minolta et de la kodak potra 160).

Donoussa petites cyclades grèceLe « camping » sauvage de Kendros depuis le chemin pour y accéderDonoussa petites cyclades grèceLe village de Stravos et sa petite égliseDonoussa petites cyclades grèceLa plage du village et un impressionnant dégradé de bleu ce jour làDonoussa petites cyclades grècePetite promenade sur les sentiers de l’îleDonoussa petites cyclades grèce La plage de Livadi, à l’est de l’île et bien isolée, elle aussi occupée par de jeunes grecs en vacances. Descendez d’abord à la mignonne fontaine de la source de Mersini vous ravitailler en eau avant d’entreprendre la descente assez longue et périlleuse pour cette plage splendide ! Donoussa petites cyclades grèce En continuant la route, tout au nord-est, on arrive au minuscule village de Kalotatissa, d’un calme absolu, qui abrite également une petite taverne bien sympathique, où nous avons mangé à côté d’une tablée de toute une famille du village… Donoussa petites cyclades grèce A l’ombre des rochers après une petite séance de snorkeling très paisible, on peut admirer mon bronzage qui en est alors à son maximum, après 3 semaines sous le soleil grec ! 
07420013 Et il est déjà l’heure de partir, dire au revoir à la quiétude de Donoussa, rejoindre Athènes et des rues ombragées…Donoussa petites cyclades grèce ferry Le chti a donc assorti son T-Shirt au bleu de la mer pour les adieux.07420016

Donoussa petites cyclades grèce

C’est ainsi que s’achève ce carnet de voyage sur les Cyclades…

 

Vous pouvez retrouver tous les article ici, ou si vous cherchez le détail :

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Amorgos, un voyage dans les Cyclades

By 17 juin 2014 Grèce, Photographie argentique, Voyage

Amorgos, long rocher montagneux encerclé par la grande bleue… ce deep-blue si connu des français pour avoir été le lieu de tournage du film du même nom avec le beau Jean-Marc Barr en héros de ces eaux. Mais avant d’y arriver, nous voici déposés par le ferry dans le cœur du cratère de Santorin…

Santorin

L’arrivée à Santorini est impressionnante : on s’avance dans la caldeira -c’est à dire le puits du volcan- rempli d’une eau bleue marine et dont la profondeur permet à des paquebots de croisière de la hauteur de barres d’immeubles mouvantes d’accoster à ses rives. Nous posons le pied à terre au milieu des énormes bateaux rapides à deux coques, sortes de TGV des Cyclades (s’ils ont la vitesse, ils en ont aussi le prix !). Là, nous sommes un peu désorientés par tout ce monde, les rabatteurs, les foules de touristes qui contrastent avec le calme de Milos et Sifnos.

Nous prenons un bus jusqu’à Ora, une ville qui a la vue sur la caldeira, où nous dormirons au camping. À peine arrivés, nous réglons deux choses : un bateau pour repartir le lendemain matin, et un photographe pour rembobiner manuellement ma pellicules (voir fin de l’article sur Sifnos). Chose faite, nous ne profitons même pas de la piscine du camping, qui est occupée par les ados d’une colonie de vacances. Sauve qui peut !

Le milieu du volcan de Santorin, avec de la pierre volcanique noire, des sources chaudes et des gouffres marins
Santorin

Je pense que Santorini doit être une île très belle et intéressante… Mais hors saison. Au mois d’août, c’est sympa si vous aimez le calme et la discrétion des groupes de voyages organisés… 😉

Amorgos

Nous débarquons sur l’île en fin d’après-midi, sous le soleil rasant, nous nous mettons en quête d’un scooter, et nous mettons en route pour Aegiali, un village situé sur une baie au nord de l’île. Nous commençons à grimper les routes sinueuses et venteuse et là, un spectacle stupéfiant s’offre à nous :

Amorgos

Amorgos

Amorgos

Amorgos

Amorgos

Le village d’Aegiali, ce repère de hippies

Amorgos AigialiAprès ce premier émerveillement sur la route, nous voici arrivé au petit village d’Aegiali. Nous garons le scooter et profitons des dernier rayons et du coucher de soleil sur la plage, avant d’aller se régaler à la taverne To Limani, la plus vielle du village (1980) avec sa terrasse sur le toit offrant une vue sur le débarcadère et la baie… Nous y sommes retournés plusieurs fois et pouvons attester que cette adresse est vraiment constante dans les plats délicieux 🙂

Coucher de soleil depuis la plage
Amorgos Aigiali

Après manger, nous nous sommes armés de notre lampe frontale pour emprunter le petit sentier à flanc de collines longeant la mer pour rejoindre la plage de de Chochlakas, la plus isolée pour y dormir tranquillement. Après une bonne demie-heure de marche au clair de lune, nous finissons par installer nos duvets sur la plage. Si la nuit fut un peu agitée (vilains insecte), la découverte de l’endroit où nous étions au petit matin en valait la peine !
Amorgos Aigiali

Amorgos Aigiali

Tholaria

Je n’ai pas de photos de ce petit village isolé sur une colline au dessus d’Aegiali, mais cet endroit est absolument charmant. Nous nous sommes attablés à une petite terrasse un matin, servis par une petite mamie. Nous étions les seuls occidentaux du village (et les premiers clients de la journée). Après s’être rassasiés d’omelettes en se délectant de la vue sur la vallée, j’ai gouté mon premier yaourt grec au miel local. Et la texture n’a absolument rien à voir avec ce que l’on appelle « yaourt grec » dans les supermarchés français. Il s’agit de quelque chose de presque pâteux, qui colle à la cuillère, un peu comme de la guimauve, c’est tout bonnement divin (je pèse mes mots haha). Fabriqué avec du lait de brebis, il existe sous deux formes : »straggisto » c’est à dire égoutté ou « astraggisto »… non-égoutté. Pour illustrer mes propos, voici une idée de la texture de la chose. 

Yaourt grec au miel - Photo par seattlerachel via flickr

Yaourt grec au miel – Photo par seattlerachel via flickr

Langada

Après nous être rassasiés, nous nous sommes rendus dans ce second village situé sur la colline au nord-est d’Aegiali. La vue y est également très belle, nous avons apprécié le parvis de l’église et le petit magasin à l’ancienne. En nous promenant dans les ruelles fleuries, nous sommes surpris par des petits bruits plaintifs : c’est un chaton, né il y a vraiment peu qui rampe sur des racines. Il a du être abandonné par sa mère, mais ses appels fendraient le cœur du plus sanguinaire guerrier, du coup nous décidons de faire quelque chose. Là bas ils ne stérilisent pas les chats, donc il y en a partout, et les gens les nourrissent. Nous demandons tout de même aux voisins… avant finalement de pénétrer dans une sorte de jardin où il n’y a personne, mais une cabane avec des croquettes et de l’eau. Nous abandonnons là cette petite créature à son sort (il n’a pas dû survivre longtemps). Mais bon. Il n’y a pas de morale à cette histoire, mais voici la bêbête en question :
Chaton

Nous repartons sur la route, direction le centre de l’île.

Chora, la « capitale » d’Amorgos

Amorgos ChoraCe village de 500 âmes situé à 320 m d’altitude domine le centre de l’île est surmonté d’un petit fort vénitien sur un rocher et de moulins à vents. C’est le chef lieu administratif de l’île, mais néanmoins un village très calme et agréable.

Le monastère

Depuis Chora, nous décidons de nous rendre au monastère à pied. Il a connu sa renommée auprès des français grâce à une scène du film le Grand Bleu ou la caméra survole la mer avant d’arriver sur cette impressionnante falaise où est incrusté cette façade blanche…

Il nous suffit de suivre un sentier qui descend jusqu’à la route en contrebas, puis marcher jusqu’au parking avant d’entamer l’ascension des fameux escaliers de 300 marches. Nous arrivons en début d’après-midi, et là, couillons que nous sommes découvrons les horaires : 8h00 / 13h00 et 17h00 / 19h00… nous n’avons pas envie de faire l’aller-retour sur cet escalier à la vue impénétrable, nous attendons donc assis devant le monastère, à jouer avec les dizaines de chatons qui nous tournent autour.

Et là. Alors que nous sommes seuls, nous entendons un rale rauque derrière nous. Il s’agit d’un jeune homme blond, torse nu avec sac à dos et coup de soleils qui descend du sentier de randonée qui relie Aegiali au monastère (il y a quand même une montagne à traverser pour y arriver, et ce sous le cagnard d’un mois d’aout. Il est très vite rejoint par sa compagne qui arrive un peu plus tard. Il s’agit de deux belges téméraires qui on fait la rando en « spash » (comprenez « tongs ») aux heures les plus chaudes de la journée. Nous leur offrons quelques victuailles, et ils se remettent de leurs émotions en attendant l’ouverture du monastère avec nous.

Vers 17h, un pope ouvre la porte, et nous utilisons les vêtements mis à la disposition des visiteurs pour nous rendre décents. Je me fais une toge dans un draps fleuri, je suis très chic. Les popes nous offrent eau, rakomelo (un alcool mélange de raki, d’herbes et épices) et loukoums à la rose. La visite est intéressante et on est comme des coqs en pâte.

Nous décidons ensuite d’aller nous baigner vers les rocher en contrebas du monastère. Après quelques plongeons du haut des rochers, on achète quelques bières au petit bar au niveau du parking que l’on savoure sur des rochers au coucher du soleil. Les garçons sont fascinés par le spectacle de deux naïades* grecques qui ramassent et mangent des bulots crus, nues sur les rochers (on ne peut pas leur en vouloir). Trop aimables, ils leur offrent leur aide précieuse en leur fournissant un couteau Laguiole en renfort 😀

Comme les belges n’ont pas trop envie de rentrer à Aegiali à pied de nuit (il y a quand même plus de 12 km), le barbu va chercher notre vaillant scooter vert à Chora et nous transporte là-bas. Comme on est 4, il va devoir faire deux trajets… celui avec le barbu au guidon, notre vaillant belge et moi dessus fut épique et riche en fous rires : imaginez 3 gais lurons sur un scooter de 50cm3 sur une route qui ne fait pas semblant de grimper… et vous aurez le résultats. On a donc passé la soirée à Chora où l’on a dégoté un super restaurant, avant de finir la soirée dans un bar de la ville, bien animé en ce mois d’août. Avec la demoiselle, on est ensuite rentrés à Aegiali en bus que les deux kamikazes suivaient sur le scooter. (Honnêtement, à ne pas tenter, la route est montagneuse, ventue, dangereuse… heureusement que les nordistes chti et belges tiennent bien la bouteille, mais ce n’était pas l’idée du siècle.)

*(oui normalement les naïades c’est en eau douce mais bon on ne va pas chipoter)

L’entrée du chemin depuis Chora

Amorgos En hautAmorgos monastère…en bas !Amorgos

Le sud de l’île

Le jour d’après, nous emmenons nos belges se régaler de salades, moussaska, purée de fèves et d’aubergines et tadziki au petit restaurant de Tholaria (là où j’ai mangé le yaourt grec merveilleux) avant de se lancer à la découverte du sud de l’île en scooter. Cette fois-ci, chacun son scooter, sauf que celui qu’ils ont loué est carrément antique et ils sont obligés de s’aider de leurs pieds pour certaines montées ! Le paysage jusqu’à la pointe sud est somptueux, la route longe la mer au dessus de falaises avant de serpenter entre monts et vallées…

Amorgos

Amorgos
Amorgos

Le clou du spectacle est bien sur l’épave où la scène avec Jean Reno a été filmée (dans le film la scène est censée se passer en Sicile). Il  a des gens qui vont nager à côté, mais vous avez plutôt intérêt à être bien vaccinés contre le tétanos… et puis la plage n’est pas nettoyée, donc jonchée de déchets de plastique et de bois, ce qui ne donne pas vraiment envie.Amorgos

La fameuse scène en question

Notre « hôtel »

Durant notre séjour sur Amorgos, nous avons élu « domicile » sur la plage d’Aegiali, devant un bar de hippie qui ne s’éteint qu’aux petit matin… avec une poignée de jeunes grecs et d’étrangers nous dormions dans nos duvet en s’abritant au petit matin de l’ombre des grands arbres qui bordent la plage. L’ambiance est vraiment sympa, même s’il y a un peu d’étranger, cet endroit reste tout de même préservé des gros flux de tourisme, et conserve son charme, sa douceur de vivre… et ses fêtes bien chouettes sur la plage!
Le barbu réalisant que la mer qui nous entourait était proche de celle qui borde le sud-est de la Turquie, il s’est donc mis en tête qu’il était possible qu’il y aie du plancton luminescent dans l’eau. Un soir, alors que nous prenions l’apéro au coucher du soleil avec les belges, il devient persuadé qu’il y en a à un endroit précis, dans un passage entre l’île principale et une île très proche, au bord de la route entre Chora et Aegiali. Emportés par son enthousiasme, nous lançons une équipée à cet endroit, et nous retrouvant en habits d’Eve à patauger dans l’eau au clair de lune. Et là, le miracle se produit… IL Y EN A. En remuant jambes et bras, on aperçoit notre corps qui s’éclaire sous l’eau, sous l’effet des remous que l’on provoque.

Cet île fut vraiment un coup de cœur pour nous, autant pour ses paysages sauvages que les rencontres que nous y avons fait 🙂

Petit déjeuner de figues offertes par un grand-père et sa petite fille sur la plage d’aegialiamorgos aegiali

Bientôt, nous laisseront Amorgos derrière nous pour découvrir les petites Cyclades, petits îlots de quelques kilomètres carrés…

 

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Sifnos, un voyage dans les Cyclades

By 16 mai 2014 Grèce, Photographie argentique, Voyage

Nous voici arrivés à Sifnos, le cheveu gras, dans la complétude et l’impression que tout ce qui va suivre après Milos ne sera que du bonus de vacances. A peine le pied à terre, nous investissons le turismo* (notre grande spécialité). Après quelques blagues du Barbu aux dames de l’accueil, on peut leur laisser un de nos gros sacs avec les affaires « inutiles » pour quelques jours. Bonus : elles nous prêtent même les clés pour qu’on puisse prendre une douche dans leurs locaux (oh joie). Une fois le scooter loué et rempli de carburant, direction le nord de l’île pour rejoindre le petit village de Cheronisos, tranquillement posé au fond d’une baie, à l’abri des vents et marées !
*sorte de bureau d’office du tourisme

Cheronisos

Sifnos Cheronisos

Sifnos Cheronisos

Sifnos Cheronisos

Après un ravitaillement dans la supérette du village, où la mamie nous assoit à la table de sa cuisine pendant qu’elle fait son repassage, nous décidons d’aller voir le coucher de soleil depuis la petite église à la pointe nord-ouest de l’île. Malgré la côte à grimper et un vent à décorner les bœufs, le spectacle fut de taille :

Sifnos Cheronisos

Sifnos Cheronisos

Sifnos Cheronisos

Ayant fort faim après notre petite grimpette, nous avons rejoint les 80% de la population du village (c’est à dire 30 personnes) dans le petit restau sur le port, qui servait les poissons pêchés de la journée. J’ai eu le droit à un morceau d’espadon avec des petits légumes… La plage étant au milieu du village et les alentours venteux, nous avons fini par squatter la terrasse d’une maison abandonnée pour passer la nuit, sur les dalles blanches gorgées de chaleur…

Appolonia

Sifnos AppoloniaAppolonia est la « capitale » de Sifnos : c’est un village dédié à Appolon s’étalant sur trois collines à l’architecture riante et bordé d’oliveraies se jetant dans la mer… Si j’y ai pris peu de photos, nous avons apprécié de se promener dans ses ruelles, particulièrement dans la partie sud du village, qui comprend de belles demeures ombragées éloignées des vrombissements des routes…

Kastro

Perché sur un (gros) caillou au dessus de la mer, ce village « forteresse » est situé en contrebas d’Appolonia. Il est agréable de se promener sur les sentiers pavés de larges pierres noires encerclant le village, avant de s’enfoncer dans ses ruelles étriquées pour y découvrir des maisons sur deux étages et… de drôles de pièces rapportées, à vous de juger sur les photos 😉
Sifnos Kastro

Sifnos Kastro

Sifnos Kastro

Sifnos Kastro

Sifnos Kastro

Quelques images de l’île :

Sifnos

Sifnos

Et après cette photo, le drame… étant sur le scooter, j’étais tellement contente de cette photo, le soleil, la vitesse, le paysage… que j’ai éteins directement l’appareil photo alors qu’il commençait à rembobiner. Du coup quand on s’est arrêtés, j’ai voulu changer de pellicule sans avoir vérifié que le rembobinage était terminé… du coup j’ai ouvert le clapet et en quelques milisecondes j’ai réalisé que la pellicule n’avait pas fini de rembobiner, et ai refermé le clapet avec horreur. A partir de ce moment, j’ai cherché partout un photographe qui aurait pu me rembobiner manuellement la pellicule en chambre noire*… ce que j’ai trouvé sur la prochaine île !
*PS : j’étais très nigaude, quelques mois plus tard j’ai trouvé le minuscule bouton de rembobinage forcé…

Les monastère et les plages du sud

Je n’ai malheureusement plus de photos de cette partie de l’île, étant donné que je les avais prises uniquement avec mon appareil photo « lomo » et que ma pellicule a pris la lumière… mais je peux tout de même vous en parler.

Un soir alors que nous cherchions à escalader le mont Profitis Elias, le plus haut de l’île (695m) pour dormir dans son monastère et admirer le lever de soleil du sommet de l’île… nous nous sommes perdus. Impossible de trouver l’entrée du sentier qui menait au monastère. Dépités, nous avons donc pris la route vers le sud, et c’est alors que nous avons trouvé un autre sentier vers un autre monastère, moins haut : Panagia Vryssiani, perché sur une colline non loin d’Appolonia. Une fois à son sommet, nous avons pu profiter seuls du lieu pour admirer le coucher du soleil, avant de s’endormir sur les dalles noires chauffées par le soleil devant l’église, protégés du vent par son petit muret d’enceinte.

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Le monastère Panagia Vryssiani – Image Copyright @ 2012 Sifnos.gr

Au petit matin, nous nous sommes rendus au sud de l’île pour y explorer ses plages, et découvrir le petit monastère de Chryssopighi. Pour rejoindre celui-ci, une chouette marche le long du littoral d’une vingtaine de minutes débute du village de Faros. Par contre, les autres plages nous ont un peu déçus car elles sont beaucoup trop touristiques (pour nous)…

Si Sifnos nous a semblé être une île assez fréquentée par des familles en vacances, elle a quand même su nous charmer avec son relief original, ses routes venteuses et montagneuses et l’architecture de ses villages.

Mais le voyage ne s’arrête pas là : après trois jours sur cette île sympathique, nous voici embarqués dans un ferry en direction de Santorini

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