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Cyclad

Petites Cyclades et robinsonnades grecques

By 15 août 2014 Grèce, Photographie argentique, Voyage
Donoussa

Après une dernière nuit sur une petite plage cachée pas loin du débarcadère du ferry, nous quittons Amorgos pour une nouvelle aventure : les petites Cyclades. Il s’agit d’un chapelet de petites îles dans les Cyclades. Sur les principales îles, seules 4 sont habitées, et Koufonissi comprend un seul village! Si elles servaient autrefois uniquement de lieu de pature pour le bétail, des habitants d’Amorgos ont fini par s’y installer.

Koufonissi

Nous embarquons donc sur un petit ferry au drôle de nom « l’Express Skopelitis » pour nous rendre sur la toute petite Koufonissi, dont les évocations de petites criques nous avait tant fait rêver. C’est l’une des plus petites îles habitée des Cyclades, avec son unique village et ses 4 km². L’île compte très peu d’hébergements et nous avions prévu de dormir sur la plage, mais si vous voulez un lit, mieux vaut réserver !

En débarquant du ferry, nous allons nous désaltérer dans un café sympathique pas loin du port, et réalisons que nous n’avons plus de liquide. La fin des haricots. Seulement, il y a un distributeur sur l’île au bureau de poste, mais à cause de la grève des banques il n’est pas en fonctionnement. Nous nous retrouvons donc désargenté sur un minuscule lopin de terre au milieu de la Méditerranée. On en discute avec le tenancier, lui donnons nos quelques euros restant et après longues négociations arrivons à échanger du cash contre carte bleue chez l’épicier du coin.

Une fois ré-argentés et chargés de nourriture, nous reprenons nos sacs à dos et partons à pied à la découverte de l’île en prenant le petit sentier longeant la côte et menant à la baie de Pori. Après avoir zieuté les poissons dans ce grand lagon, nous nous restaurons et entreprenons l’exploration du nord de l’île et cherchons la « piscine » de Koufonissia, creusée par la mer dans une falaise et contenant une eau d’une couleur incroyable.

Le chemin longeant la côtekoufonissi koufonissia petites cyclades grèce

Nyan Cat le sauveur de ma pudeur… dur dur les ballades en sac à dos. Le camping sauvage a aussi ses inconvénients!Koufonissi

Une des nombreuses piscines naturelles qui grignotent la côtekoufonissi koufonissia petites cyclades grèce
koufonissi koufonissia petites cyclades grèce

koufonissi koufonissia petites cyclades grèceLA piscinekoufonissi koufonissia petites cyclades grèce

koufonissi koufonissia petites cyclades grèce

Le soir même, nous avons un peu de mal à trouver une plage abritée du vent sur cet îlot rocheux offert aux éléments déchaînés. (je vend du rêve là). Nous finissons donc par trouver un petit abri, comme une petite grotte à côté d’une plage… mais au niveau de la mer. Après avoir cuisiné sous les étoiles, nous nous endormons dans notre grottette. Mais au milieu de la nuit, je me réveille les fesses dans l’eau : la mer à monté et est en train d’inonder notre abri! Nous décampons vite fait au clair de lune, et nous abritons l’un de l’eau du vent en se collant sur la plage comme des phoques sur la banquise. La nuit fut rude. Au réveil, on se rend compte qu’un de nos tapis de sol s’est envolé, parti sans laisser de trace. Après cette rude nuité, nous allons prendre un petit déjeuner au village, puis partons à la plage qui se situe vers les moulins.

07420001Le Barbu a attrapé un joli poisson

07420002Yeux d’oursins !

07420003

koufonissi koufonissia petites cyclades grèce

koufonissi koufonissia petites cyclades grèce

C’est après cette nuit agitée où la mer commence à être mauvaise que nous ré-embarquons dans le sympathique Express Skopelitis pour nous rendre à Donoussa. La mer fait des siennes, les vagues passent par dessus les hublots et le petit bateau craque de partout. Le roulis qui nous faisait bien rigoler au début commence à être difficilement supportable, et une employée du navire commence à distribuer des sachets en papier aux enfants. Le Barbu me dit qu’au milieu du bateau ça sera moins pire, il s’agrippe donc au bar (comme à son habitude) et je m’assois sur le sol, la tête entre les genoux. Alors qu’après les enfants, ce sont les mères qui commencent à succomber aux sirènes des petits sachets kraft, je sombre dans une sorte de sieste, assise sur ma moquette. J’imagine que je suis dans une grotte (allez savoir). Quand je relève la tête, les hommes sont désormais en proie au mal de mer. Je tiens bon. Lorsque nous touchons enfin la terre, on ne marche plus très droit. Terre, enfin ! Après renseignement, il parait qu’il y avait même un groupe facebook qui s’appelait « I survived the Skopelitis », désormais disparu, mais cette photo vous donnera peut-être une idée du pourquoi 🙂

Express spokelitis

Les jours qui suivront à Donoussa, nous nous rendions parfois sur le port admirer la descente du ferry, les enfants tous verts et les parents un peu remués. Hilarant ! (quand on est pas dedans :p)

Donoussa

Terre ! Enfin, nos posons le pied sur la petite île de Donoussa. 13km² et 120 habitants. L’île est très tranquille, encore sauvage et préservée, et peut faire le bonheur des montagnards avec ses chemins dans la montagne, mais compte également de splendides baies et plages, accessible à pied ou grâce à un petit bus qui relie les deux villages de l’île. Pour se restaurer, il n’y a que quelques tavernes, mais comme partout en Grèce j’ai l’impression, on y mange bien. Les quelques chambres se louent chez l’habitant, et il n’est pas possible de se procurer un véhicule. Ici, les choses se méritent ! Une jeune Grecque avec qui nous avions discuté sur le ferry nous avait dit qu’il était possible de faire du camping sauvage au dessus de la plage de Kendros, à une vingtaine de minutes à pied depuis Stravos, le village principal.

En arrivant en fin d’après-midi, nous faisons le plein de victuailles à l’épicerie du village et fonçons à Kendros pour nous y installer. Les jours qui suivirent furent des plus tranquilles et agréables : exploration de l’île à pied et en stop (où nous rencontrâme un couple de grecs forts sympathiques, marchant sur la route sous le cagnard comme nous), déjeuner dans les tavernes de Stravos, plage et lecture sur la plage principale « sous notre arbre » partagé avec un couple d’Allemands septagénaires très chouettes qui tous les matins se levaient à 4h et escaladaient la montagne pour y admirer le lever du soleil, soirées au camping sauvage de Kendros, dans le petit bar (et la marche traitresse qui valu au Barbu de s’exploser les deux gros orteils après abus d’alcool fort avec ses nouveaux compagnons d’apéro du camping)… et notre aventure « Robinsons Cruzoé » durant notre semaine sur cette petite île.

En effet, avec ce problème récurrent des distributeurs automatiques (ATM) nous avons fini par nous retrouver à cours de liquide. Et impossible de retirer sur sur l’île, on nous a donc proposé deux solutions : soit négocier avec l’équipage, sauter dans le gros ferry du Blue Star pendant qui débarque/embarque les gens et courir jusqu’au distributeur à bord du bateau et bien sur se dépêcher de redescendre avant qu’il ne largue les amarres (a pour pré-requis de duper l’équipage ou de bien parler le grec), soit prendre le ferry jusqu’à Naxos un soir et revenir directement après. Nous avons donc choisi la seconde solution, étant donné notre maîtrise de la langue de Socrate et notre peu d’envie à ce qu’un des deux se retrouve seul et désargenté sur l’île pour une nuit. Il nous restait pile poil assez d’argent pour deux billets aller jusqu’à Naxos, nous les avons donc acheté et sommes retournés à notre tente. Inspection des stocks : une boite de sardines et quelques tomates. Pour compléter notre maigre festin, nous partons donc pêcher dans le but de nous nourrir. Je cueille donc des bigorneaux dans les rochers que le Barbu casse pour s’en faire des appas. Le soir tombe, et au coucher du soleil nous avons attrapé deux petits poissons d’une quinzaine de centimètres j’imagine. De retour à la tente, nos voisins nous offrent un peu d’huile et nous faisons frire nos deux proies avec le petit réchaud. Nous nous partageons notre festin de tomates, huile et poisson (c’est très sain tout ça) et finissons par offrir nos restes à une chatte sauvage et ses rejetons qui nous tournaient autour en feulant depuis le début du repas. Le lendemain, la gamelle est plus propre que jamais.

Après cette petite anecdote qui restera dans les anales, laissons parler les images (comme souvent, capturées avec mon fidèle minolta et de la kodak potra 160).

Donoussa petites cyclades grèceLe « camping » sauvage de Kendros depuis le chemin pour y accéderDonoussa petites cyclades grèceLe village de Stravos et sa petite égliseDonoussa petites cyclades grèceLa plage du village et un impressionnant dégradé de bleu ce jour làDonoussa petites cyclades grècePetite promenade sur les sentiers de l’îleDonoussa petites cyclades grèce La plage de Livadi, à l’est de l’île et bien isolée, elle aussi occupée par de jeunes grecs en vacances. Descendez d’abord à la mignonne fontaine de la source de Mersini vous ravitailler en eau avant d’entreprendre la descente assez longue et périlleuse pour cette plage splendide ! Donoussa petites cyclades grèce En continuant la route, tout au nord-est, on arrive au minuscule village de Kalotatissa, d’un calme absolu, qui abrite également une petite taverne bien sympathique, où nous avons mangé à côté d’une tablée de toute une famille du village… Donoussa petites cyclades grèce A l’ombre des rochers après une petite séance de snorkeling très paisible, on peut admirer mon bronzage qui en est alors à son maximum, après 3 semaines sous le soleil grec ! 
07420013 Et il est déjà l’heure de partir, dire au revoir à la quiétude de Donoussa, rejoindre Athènes et des rues ombragées…Donoussa petites cyclades grèce ferry Le chti a donc assorti son T-Shirt au bleu de la mer pour les adieux.07420016

Donoussa petites cyclades grèce

C’est ainsi que s’achève ce carnet de voyage sur les Cyclades…

 

Vous pouvez retrouver tous les article ici, ou si vous cherchez le détail :

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Sifnos, un voyage dans les Cyclades

By 16 mai 2014 Grèce, Photographie argentique, Voyage

Nous voici arrivés à Sifnos, le cheveu gras, dans la complétude et l’impression que tout ce qui va suivre après Milos ne sera que du bonus de vacances. A peine le pied à terre, nous investissons le turismo* (notre grande spécialité). Après quelques blagues du Barbu aux dames de l’accueil, on peut leur laisser un de nos gros sacs avec les affaires « inutiles » pour quelques jours. Bonus : elles nous prêtent même les clés pour qu’on puisse prendre une douche dans leurs locaux (oh joie). Une fois le scooter loué et rempli de carburant, direction le nord de l’île pour rejoindre le petit village de Cheronisos, tranquillement posé au fond d’une baie, à l’abri des vents et marées !
*sorte de bureau d’office du tourisme

Cheronisos

Sifnos Cheronisos

Sifnos Cheronisos

Sifnos Cheronisos

Après un ravitaillement dans la supérette du village, où la mamie nous assoit à la table de sa cuisine pendant qu’elle fait son repassage, nous décidons d’aller voir le coucher de soleil depuis la petite église à la pointe nord-ouest de l’île. Malgré la côte à grimper et un vent à décorner les bœufs, le spectacle fut de taille :

Sifnos Cheronisos

Sifnos Cheronisos

Sifnos Cheronisos

Ayant fort faim après notre petite grimpette, nous avons rejoint les 80% de la population du village (c’est à dire 30 personnes) dans le petit restau sur le port, qui servait les poissons pêchés de la journée. J’ai eu le droit à un morceau d’espadon avec des petits légumes… La plage étant au milieu du village et les alentours venteux, nous avons fini par squatter la terrasse d’une maison abandonnée pour passer la nuit, sur les dalles blanches gorgées de chaleur…

Appolonia

Sifnos AppoloniaAppolonia est la « capitale » de Sifnos : c’est un village dédié à Appolon s’étalant sur trois collines à l’architecture riante et bordé d’oliveraies se jetant dans la mer… Si j’y ai pris peu de photos, nous avons apprécié de se promener dans ses ruelles, particulièrement dans la partie sud du village, qui comprend de belles demeures ombragées éloignées des vrombissements des routes…

Kastro

Perché sur un (gros) caillou au dessus de la mer, ce village « forteresse » est situé en contrebas d’Appolonia. Il est agréable de se promener sur les sentiers pavés de larges pierres noires encerclant le village, avant de s’enfoncer dans ses ruelles étriquées pour y découvrir des maisons sur deux étages et… de drôles de pièces rapportées, à vous de juger sur les photos 😉
Sifnos Kastro

Sifnos Kastro

Sifnos Kastro

Sifnos Kastro

Sifnos Kastro

Quelques images de l’île :

Sifnos

Sifnos

Et après cette photo, le drame… étant sur le scooter, j’étais tellement contente de cette photo, le soleil, la vitesse, le paysage… que j’ai éteins directement l’appareil photo alors qu’il commençait à rembobiner. Du coup quand on s’est arrêtés, j’ai voulu changer de pellicule sans avoir vérifié que le rembobinage était terminé… du coup j’ai ouvert le clapet et en quelques milisecondes j’ai réalisé que la pellicule n’avait pas fini de rembobiner, et ai refermé le clapet avec horreur. A partir de ce moment, j’ai cherché partout un photographe qui aurait pu me rembobiner manuellement la pellicule en chambre noire*… ce que j’ai trouvé sur la prochaine île !
*PS : j’étais très nigaude, quelques mois plus tard j’ai trouvé le minuscule bouton de rembobinage forcé…

Les monastère et les plages du sud

Je n’ai malheureusement plus de photos de cette partie de l’île, étant donné que je les avais prises uniquement avec mon appareil photo « lomo » et que ma pellicule a pris la lumière… mais je peux tout de même vous en parler.

Un soir alors que nous cherchions à escalader le mont Profitis Elias, le plus haut de l’île (695m) pour dormir dans son monastère et admirer le lever de soleil du sommet de l’île… nous nous sommes perdus. Impossible de trouver l’entrée du sentier qui menait au monastère. Dépités, nous avons donc pris la route vers le sud, et c’est alors que nous avons trouvé un autre sentier vers un autre monastère, moins haut : Panagia Vryssiani, perché sur une colline non loin d’Appolonia. Une fois à son sommet, nous avons pu profiter seuls du lieu pour admirer le coucher du soleil, avant de s’endormir sur les dalles noires chauffées par le soleil devant l’église, protégés du vent par son petit muret d’enceinte.

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Le monastère Panagia Vryssiani – Image Copyright @ 2012 Sifnos.gr

Au petit matin, nous nous sommes rendus au sud de l’île pour y explorer ses plages, et découvrir le petit monastère de Chryssopighi. Pour rejoindre celui-ci, une chouette marche le long du littoral d’une vingtaine de minutes débute du village de Faros. Par contre, les autres plages nous ont un peu déçus car elles sont beaucoup trop touristiques (pour nous)…

Si Sifnos nous a semblé être une île assez fréquentée par des familles en vacances, elle a quand même su nous charmer avec son relief original, ses routes venteuses et montagneuses et l’architecture de ses villages.

Mais le voyage ne s’arrête pas là : après trois jours sur cette île sympathique, nous voici embarqués dans un ferry en direction de Santorini

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Milos, l’île volcan aux milles couleurs : un voyage dans les Cyclades

By 15 avril 2014 Grèce, Photographie argentique, Voyage

A Athènes, nous étions allés chercher nos tickets de ferry au port du Pirée la veille d’embarquer pour l’île de Milos. Le soir même, on profite largement de la soirée dans le quartier d’Exarchia, avant de se perdre et finir par rentrer bras dessus-dessous en chantant la pimpolaise. Nous avions prévu de nous lever à 6h du matin pour partir à 7h de l’hostel, prendre le métro jusqu’au Pirée (depuis Athènes, prévoir au minimum 25mn de trajet + la marche sur le Pirée : c’est très vaste), avoir le temps de prendre un petit dej’ et embarquer tranquillement. Vous vous en doutez, cela ne s’est pas passé comme ça. Ma folle aisance avec les heures/jours/minutes/chiffres en général m’a fait régler le réveil à la bonne heure… mais le jour d’après !

C’est donc vers 7h que le Barbu me réveille en sursaut : Hein, où suis-je, aille ma tête, on avait pas un truc à faire, non pas mes magazines à la poubelle, où est ma brosse à dent, vite un taxi, quoi des embouteillages, ah vous êtes un as du volant… pour enfin sauter dans le ferry au moment où la dernière voiture embarquait. Autrement dit, on a eu chaud… mais ça ne faisait que commencer, nous étions partis pour 8 heures de voyage sur le pont d’un énorme bateau en ferraille surpeuplé, sous le cagnard, sans eau ni monnaie 😀

Arrivée à Milos

Nous voici donc à flots pour Milos, surnommée « l’île aux couleurs » de par ses nombreuses roches volcaniques. C’est une île assez grande (151km²), située dans la mer Egée. Elle a la forme d’un fer à cheval, dont la partie Nord est la plus habitée, la partie Est exploitée pour ses minerais et le bras Sud-Est est une montagne habitée seulement par la vipère endémique de l’île, et praticable seulement quand la température est suffisamment clémente pour les marcheurs (c’est à dire pas au mois d’août).

MilosIl parait que ce rocher a une forme d’ours, mais ce n’est pas criant de vérité sur cette photo…

Milos klimaLe village de Klima et ses maisons de pêcheurs apparaissent lors de l’approche du port par la baie en fer à cheval

L’île comporte sept villages principaux :

  • Le port principal est Adamas, à l’intérieur du fer à cheval, qui accueille les ferrys, donc le moins charmant;
  • La capitale de l’île : la perchée Plaka, où il  faudra grimper dans les ruelles enchevêtrées entre les blanches maisonnettes pour apprécier une vue sur toute l’île;
  • Sur la route de Klima, en descendant vers la mer, le village de Tripiti qui est aussi trimignion;
  • Les maisonnettes de pêcheurs de Klima, qui sont en fait des garages à bateau réputés pour leurs portes colorées que les familles ont aménagés en petites maisons de vacances les pieds dans l’eau…
  • Pollonia, à la pointe nord est de l’île, un petit port de pêche où on se la coule douce, ou les chats attendent le retour des bateaux alors que le pick-up arrive avec sa benne remplie de légumes et fruits cueillis le matin même par les paysans des alentours.
  • Il y a également deux villages aux noms imprononçables au centre de l’île, où l’on ne fait que passer.

Voyageant avec pour seuls compagnons nos sac à dos et pour lit douillet les plages, nous comprenons très vite que le nerf de la guerre va être de louer un scooter, et surprise : nous avions occulté cette ligne du guide qui dit qu’il faut absolument son permis B pour louer des scooters dans les Cyclades. Or nous ne sommes pas pourvus de ce petit papier rose : l’une n’a toujours pas l’autorisation de conduire des automobiles, l’autre se l’est chiper par la policenationalevospapierssoufflezmoilàdedans.

J’envoie donc le Barbu négocier avec tous les loueurs d’Adamas, avant de commencer à désespérer. Ayant passé la journée à ruminer et chercher des solutions dans le village en mâchonnant des olives, il commence à faire sombre lorsque l’on croise deux français à un arrêt de bus. Après leur avoir expliqué l’objet de notre malheur, le garçon -qui LUI à son permis- accepte de louer un scooter pour nous pour deux jours. Sauvés !

Le lundi même, je recevrai un scan du permis de ma moman de qualité pixélisée : cette feuille A4 en noir et blanc avec un numéro de permis sera notre précieux sésame pour nous dépanner le reste du voyage…

En route pour SarakinikoMilos

Nous voici donc partis avec notre chouette scooter bleu débridé (youhooo) au coucher du soleil pour la plage aux rochers d’un blanc immaculé de Sarrakiniko. On a l’impression de marcher sur la lune. On va donc dormir sur la lune. Je dépatouille donc une salade grecque avec quelques tomates, poivron, oignon, une sardine à l’huile d’olive (pour avoir de l’huile d’olive, LE bon plan salade grecque à l’arrache), des olives et de la fêta fraîche les fesses dans l’eau. Comme il faisait nuit, j’ai eu la bonne idée de frotter mon postérieur à de la mousse qui poussait dans l’eau, et fait une super réaction, du genre ça-te-pique-la-fesse-comme-une-méduse… mais la salade nocturne était bonne !

Et le premier réveil sur une île grecque à la belle étoile vaut plus que tous les hôtels du monde :

MilosLa vue du lit aux aurores, avec ma superbe parure décathlon à carreaux

MilosLever de soleil sur l’île de Kimolos, au nord-est de Milos

Milos papafrangasSarrakiniko, de jour…

Nous voici donc repartis de bon matin, le museau frais au vent, pour aller prendre un petit dej’ à Pollonia, le village de pêcheurs au bout de la route du nord-est, et bien sûr tenter de piquer une tête à Papafrangas

Milos scooterLe pantalon de pyjama, une tenue seyante pour conduire un véhicule motorisé à deux roues

Papafrangas

Après notre copieux petit déjeuner (jus d’orange frais, pâtisseries et café filtre -le café grec est pas tip top-), direction la fameuse Papafrangas, cette langue de mer qui va caresser les roches calcaires. Ce lieu est un secret de Polichinelle mais si l’on s’y rend au réveil on peut avoir la chance de barboter dans cette piscine olympique des plus charmantes sans y trouver de voisins.

papfrangas Milos

Milos

Restaurant Tarantella près de Gerontas

Le Tarantella est un peu devenu notre QG pendant notre semaine à Milos : il est dans un peu retiré, au calme et avec une vue splendide. Ce restaurant sert également une succulente cuisine, allant de la salade grecque à la délicieuse moussaka… sans oublier l’accueil et la bonhomie du patron !

MilosLa vue depuis la terrasse du restaurantF1010002Des petits chipeurs de restes

Un petit déjeuner sur les hauteurs de Plaka

Comme nous dormions sur les plages toutes les nuits, il nous fallait bien trouver un moyen de nous nourrir au petit matin (nous nous levions avec le soleil, vers 6-7h du matin). Nous décidions d’aller jeter un oeil au village de Plaka, dans la partie nord-ouest de l’île, perché en haut d’une colline. Après avoir grimpé ses sinueuses rues, nous nous sommes jetés sur la terrasse d’une pâtisserie ouverte. Les pâtisseries grecques (tout comme leur café), se fait à l’Oriental. Si l’on étouffe dans le marc de l’un, c’est dans le sucre de l’autre que l’on se rassasiera plus que de raison…

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MilosLa vue depuis la terrasse de l’église de Plaka

Une nuit à Gerontas

Alors que nous avons pas mal exploré toutes les plages de Milos (sur les conseils d’une habitante que nous avions rencontrée dans le ferry Athènes/Milos), une attire notre attention : la plage de Gerontas, enfoncée loin au sud-ouest de l’île, au pied de la montagne. Elle est connue pour son arche en rocher représentée sur les cartes postales et son sable gris… pour y accéder, il faut suivre une piste caillouteuse et escarpée jusqu’à arriver à la première mine. Là, vous devez vous garer et descendre un petit sentier menant à la plage pendant une dizaine de minutes. Mais elle en vaut la peine!

MilosGerontas se trouve au pied de la montagne, que l’on voit ici au loinMilosMilosLa piste qui mène à Gérontas, ses cailloux, son calme absolu le soir, et ses chèvres qui gambadent partout ! 🙂MilosJuste la beauté de Milos.Milos Gerontas

Nous finissons par trouver l’endroit et y descendre avec nos duvets et de quoi préparer une bonne salade grecque (avec un peu de rosé, rafraîchi dans l’eau).

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milosMilos Gerontas

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Milos GerontasNous quittons cet endroit reculé et splendide après une petite baignade matinale, à nager entre les rochers, explorer les caves naturelles creusées dans la falaise, et s’extasier devant la clarté de l’eau.

MilosLa montagne se dresse au dessus de nous

La mine de cuivre abandonnée

L’habitante de Milos nous avait également parlé d’une mine de souffre abandonnée, elle aussi retirée des villages et abritant une plage. Intrigués, nous décidons de nous y rendre. C’est au prix d’une piste un peu dangereuse pour notre équipée (des routes au bord du vide, caillouteuses, poussiéreuses et glissantes) que nous finissons par trouver cet étrange lieu. Les mines de Paliomera étaient exploitées par une compagnie publique entre 1890 et 1905 avant de s’arrêter à cause de la concurrence des Etats-Unis. C’est finalement dans les années 30 que les bâtiments que l’on peut observer actuellement on été construits car l’activité de minage de souffre fut reprise. La mine, aussi appelée Theiorycheia (Θειωρυχεία) a alors fonctionné jusque dans les années 60, avant de s’arrêter définitivement en 1978.

Milos Paliomera

Milos Paliomera

Milos Paliomera

Nous avions prévu de dormir ici (vu la difficulté de l’accès et l’heure, on se voyait mal faire autrement) mais finalement ce lieu, avec la nuit qui tombait, le fait qu’il ne soit pas isolé du vent et que les baraquement abandonnés des ouvriers avaient encore des dortoir avec des restes de meubles… c’était un peu creepy. On a fini par se « sauver » de nuit, en manœuvrant notre scooter dans les côtes de cette piste chaotique… je peux vous dire qu’après une vingtaine de minutes dans le noir et la poussière, on était heureux d’apercevoir au loin la lumière d’un village. Nous avons donc roulé à toute blinde vers le Tarantella, pour se remettre de nos émotions, et dormir dans la petite crique sous la falaise sur laquelle est perchée le restaurant.

Milos PaliomeraLa plage de Paliomera le soir, avec l’île de Kimolos en toile de fond

Kleftiko et les pirates

Une des choses à voir à Milos, c’est le site de Kleftiko, classé Natura 2000. Le site est accessible uniquement depuis la mer : il s’agit de falaises blanches allant de 15 à 30 mètres de hauteur, se jetant dans des eaux d’une turquoisité à toute épreuve (le sable blanc  y est pour quelque chose). Ce lieu à part était en fait un planque de corsaires, qui auraient caché des trésors dans ses caves abritées… de quoi en faire rêver plus d’un ! D’ailleurs le nom du lieu signifie lui même « repaire de voleurs ». Il serait possible d’y accéder en bateau depuis Adamas, mais nous sommes partis directement depuis le sud de l’île, à Kypos : il y a une taverne (la Tavera), où vous pourrez embarquer sur le bateau du sympathique capitaine pour une demi-journée. Il marquera une pause à Gerontas afin de pouvoir faire du snorkeling ainsi qu’à Kelftiko pour se baigner et sauter/plonger depuis le bateau/les rochers…

chaton-timeInstant chaton avant le départ.Milos kleftiko

Milos kleftikoOn longe les côtes en bâteau, révelant des surprises à chaque nouvelle baieMilos kleftiko

Nous voici à Kleftiko et ses mythiques caves, que l’on explorera à la nageMilos kleftiko

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F1000007Quand je vous parlais de turquoisitéMilos kleftiko

Le petit port de Pollonia

Retour sur terre a présent, pour clore notre petit tour de Milos, je vous emmène dans le charmant port de Pollonia, à la pointe nord-est de l’île. Le  port regarde sa voisine l’île de Kimolos vers laquelle on peut accéder en ferry. C’est un charmant petit village avec le bord du port animé par de multiples restaurants, mais qui reste à taille humaine. D’ailleurs beaucoup de familles se logent ici lors de leur séjour à Milos. Vous pourrez apprécier le spectacle des chats, postés sur le port attendant le retour des pêcheurs et leurs cageots chargés de poisson, mais aussi des agriculteurs qui viennent vendre leur cueillette le matin, à même l’arrière du pick-up. Et pourquoi pas faire un petit brin de causette avec les locaux dans le café du coin.

Milos polloniaLes petites barques, et l’île de Kimolos au fondMilos

MilosLe lever du soleil, merveilleux ce matin làbernard l'hermiteLe matin, en marchant sur la plage en attendant que le barbu se réveille je découvre… cet énorme bernard l’hermite !bernard l'hermite

Après cinq jours fantastiques, on avait l’impression que nos vacances étaient finies, qu’on en avait suffisamment pris les yeux… mais il nous restait encore deux semaines ! Nous avons donc repris le ferry, direction le nord, à l’île de Sifnos.

Milos AdamasLa place du village d’Adamas

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