Anywhere
Browsing Tag

Pangkalan Bun

Trois jours au fil de l’eau

By 21 septembre 2013 Indonésie

Après nos quatre jours d’aventures aéroportuaires, nous voici arrivés au Kalimantan. La troisième plus grande île d’Indonésie, et encore relativement peu touristique excepté les parcs naturels, les villages de tribus Dayak ainsi que certains lieux de trek. Cette île se développe plus par l’industrie (pétrole, gaz,  mais aussi charbon, bois et huile de palme) que par le tourisme.

En atterrissant à Pangkalan Bun, on est apaisés par le calme qui y règne. On descend tranquillement à pied sur le tarmac pour rejoindre une salle fraiche où nos bagages arriveront. Ici, on est un peu plus bas de l’équateur, donc l’air est moins moite qu’à Pontianak (la ville sur l’équateur)

L'aéroport de Pangkalan Bun et ses taxi bleus / Camera : Sardina

L’aéroport de Pangkalan Bun et ses taxi bleus / Camera : Sardina

Un mec avec des ongles très longs vernis en noir nous parle à l’aéroport et nous donne quelques indications. Après une cigarette les fesses dans les fourmis rouges géantes devant l’entrée, on prend un taxi bleu pour rejoindre Pangkalan Bun. Comme on a pas mal faim, notre chauffeur nous recommande un restaurant qu’il aime bien. Là-bas, on se rend compte qu’on est un peu les seuls occidentaux qui trainent. Les gens nous accueillent avec des grands sourires et nous dévisagent. Au restaurant, il faut passer par les cuisines pour aller aux toilettes. Le barbu en revient, puis repart avec l’appareil photo : les cuisiniers voulaient poser pour lui, et lui ont montré les énormes coqs dans les cages derrière la cuisine. Autre surprise, on accède au restaurant par la route, mais il est en réalité sur pilotis au-dessus d’une rivière !

Photo : Etienne / Camera : Vivitar 35 ES + Kodak Portra 160

Photo : Etienne / Camera : Vivitar 35 ES + Kodak Portra 160

Photo : Etienne / Camera : Vivitar 35 ES + Kodak Portra 160

Photos : Etienne / Camera : Vivitar 35 ES + Kodak Portra 160

Après cela, il a fallu retirer du cash, beaucoup de cash car en Indonésie, tout se paye comme ça ! Et on était pas sûr qu’il y ait de distributeur à Kumai, le village où on allait payer et prendre le bateau (en fait, il y en a un, pour info). Il fallait également que j’achète de nouvelles piles plates pour mon Minolta, que je n’ai pas trouvé à Paris rapidos avant de partir mais que j’ai mis quinze minutes à trouver dans un bled indonésien. Normal. J’ai trouvé que Pangkalan Bun était une ville plutôt agréable, une fois que l’on a compris le système : comme la rue principale fait plusieurs kilomètres, il faut choper un des minibus jaune qui tournent en boucle, et vous dépose n’importe où, pour le prix fixe de 3000 rupiah (soit 20 centimes d’euros). Ou alors faire comme le barbu, squatter le scooter d’un indonésien, ils en ont tous un. Un scooter pour tous, tous sur un scooter!

Pangkalan Bun / Camera : Minolta + Kodak Portra 160

Pangkalan Bun / Camera : Minolta + Kodak Portra 160

Pangkalan Bun / Camera : Minolta + Kodak Portra 160

Pangkalan Bun / Camera : Minolta + Kodak Portra 160

Pangkalan Bun – Photos: Rory/ Camera : Minolta + Kodak Portra 160

Une fois avoir fait quinze aller-retour en minibus et scooter dans tous les distributeurs de la ville, on a trouvé un mini-bus pour nous emmener à Kumai. Là une indonésienne avec un téléphone Hello Kitty et qui parle anglais nous dit qu’elle a un bateau à Kumai et nous négocie le prix de la course. Elle s’appelle Lisa. Petite parenthèse, les gens qui parlent anglais au Kalimantan ne courent pas les rues. J’en ai fait l’expérience pendant que je poireautais à côté d’un distributeur. J’échangeais des cigarettes avec des mecs (qui ne faisait pas le ramadan d’ailleurs, étrange), et le seul qui parlais trois mots d’anglais était un policier. On a parlé de Zidane. Je dois dire que je ne connais pas de joueur de football indonésien, je connais juste Anggun comme célébrité indonésienne, mais je ne sais pas si elle joue bien au foot. Bref, nous voici partis en minibus pour Kumai, un des mecs devant à un petit oiseau dans un bambou.

A Kumai, on va faire la sieste dans l’hôtel que nous a indiqué Lisa (bon en fait il n’y a pas cinquante hôtels dans ce village en fait).  C’est là qu’on a rencontré Martin et Tali, les premiers occidentaux qu’on croise dans le coin. Martin est autrichien, Tali est canadienne anglophone, ça fait trois ans qu’ils vivent en Inde du sud et six semaines qu’ils voyagent en Indonésie. Le courant passe tout de suite et ils nous conseillent le guide qu’ils ont engagé pour le trip en bateau et me rassurent sur le fait que ce n’est pas grave que j’aie oublié mes médocs anti-paludisme. (Oui, oui, j’ai fait ça). Et me conseillent fortement de ne pas prendre ceux que j’ai achetés dans des Apotek indonésiennes pour quelques centimes.

Kumai / Camera : Minolta + Kodak Portra 160

F1000027

Kumai – Photo: Rory / Camera : Minolta + Kodak Portra 160

Si quelqu’un devine qui habite dans cet immeuble bleu, il aura le droit à un bisou de mon chat. La réponse est surprenante !

Le jeudi matin, après moult négociations et rebondissements la veille, on embarque dans un grand bateau tous les deux, avec une équipe composé du capitaine, de Charia la cuisinière, de l’aide et de notre guide Aria. Un autre couple nous a rejoints plus tard sur le bateau. Et hop, c’était parti pour le Tanjung Putin National Park…

Les trois jours qui ont suivi ont été merveilleux pour moi. Se laisser vivre au rythme du bateau, guetter les arbres à la recherche d’oiseaux, de singes et aussi de crocodiles (on a finalement vu un bébé crocodile le dernier jour. Ça faisait trois jours que j’y croyais. Un peu ma petite réjouissance personnelle. Oui j’adore les crocodiles.). On a vu des gibbons mignons, des nasiques gros pif, et évidemment plein d’orang-outan (les semi-sauvages de la réserve, mais aussi des sauvages au coucher du soleil). Evidemment j’ai oublié de prendre mon téléobjectif, mais en fait je ne regrette pas, j’ai préféré faire des vidéo nulles avec mon portable et juste apprécier la présence des singes sans systématiquement les prendre en photo.

Pour moi, ces quelques jours dans la jungle sont comme l’accomplissement d’un rêve de gosse, celui de devenir une exploratrice de la jungle (mais Dora n’existait pas à l’époque). J’aurais juste préféré trouver des sangsues dans la forêt et pas dans les toilettes de l’hôtel…

Very blury picture, but I love it / Camera : Sardina

Very blury picture, but I love it – Photo: Rory / Camera : Sardina

Love trees / Camera : Vivitar 35 ES + Kodak Portra 160

Camera : vivitar 35 ES + Kodak portra 160

Love trees – Photos: Rory / Camera : Vivitar 35 ES + Kodak Portra 160

Camera : Minolta + Kodak portra 160

Camera : Minolta + Kodak portra 160

Camera : Minolta + Kodak portra 160

Camera : Minolta + Kodak portra 160

Camera : Minolta + Kodak portra 160

Camera : Minolta + Kodak portra 160

Camera : Minolta + Kodak portra 160

Camera : Minolta + Kodak portra 160

Camera : Minolta + Kodak portra 160

Camera : Minolta + Kodak portra 160

Photos: Rory / Camera : Minolta + Kodak portra 160

The cute cook Charia / Camera : Minolta + Kodak portra 160

The cute cook Charia – Photo: Rory / Camera : Minolta + Kodak portra 160

Our lovely guide Aria / Camera : Vivitar 35 ES + Kodak Portra 160

Our lovely guide Aria – Photo: Rory / Camera : Vivitar 35 ES + Kodak Portra 160

Camera : Sardina

Photo: Rory / Camera: Sardina Lomo

Still a blury picture / Camera : Sardina

Photo: Etienne/ Camera: Sardina Lomo

You Might Also Like

« Je veux que tu voies des cocotiers »

By 15 septembre 2013 Indonésie, Voyage

C’était la phase déclenchante. J’ai toujours voyagé en Europe, avec pour objectif de finir d’explorer mon propre pays et les 27 pays européens  pendant que j’étais  étudiante. Or cette année, je suis toujours étudiante, mais en apprentissage, ce qui veut dire que j’ai un salaire mensuel.

Une fois que le barbu s’est mis dans la tête qu’il allait m’emmener voir les cocotiers, on a commencé à regarder les billets d’avion. Lui était déjà parti seul en Inde du sud, on a donc regardé le Sri Lanka, les Philippines…. pour tomber sur des billets d’avions pas trop cher pour l’Indonésie. De l’ordre de 700€ aller-retour pour l’autre bout du monde ! Le temps d’arranger nos congés et de retourner sur internet pour acheter le billet, il a pris 100€. Mais ça reste correct, d’autant plus qu’une fois sur place, l’hébergement et la nourriture sont peu chers…

Etant donné qu’en juillet j’étais en plein dans la rédaction de mon mémoire, j’avoue que j’ai laissé le Lonely Planet dans un coin, j’ai juste « piné » quelques photos d’Indonésie pour m’inspirer. Le blog de « carnets de traverse » m’a donné envie d’aller dans la jungle à Sumatra pour voir les orangs-outans et les éléphants forestiers.

Le dimanche 20 juillet, nous avons donc décollé à Charles de Gaulle sans savoir vraiment où nous allions. Bien sur nous avons fait un vaccin, et emmené des médocs, mais aucun plan de route. Avec plus de 17 000 îles et un mois, on avait l’embarras du choix. Mais c’est comme ça que j’aime voyager, et que je me sens le plus libre !

C’est lors de notre interminable transit dans l’aéroport de Riyadh que le barbu a remarqué qu’on pouvait également voir des orangs-outans sur l’île de Bornéo, qui est en fait moins loin de Jakarta que l’île de Sumatra.

A l’aeroport de Riyadh

riyadh-airport

Aéroport de Jakarta / Une place près de la gare

Aéroport de Jakarta / Une place près de la gare

Arrivés à Jakarta, on s’est dépêchés de rejoindre le terminal des vols locaux afin de rejoindre Bornéo. Notre objectif était de passer 3 jours en bateau dans le parc national de Tanjung Puting, dans la partie indonésienne de Bornéo : le Kalimantan. Mais à l’aéroport, c’est un casse tête avec toutes les compagnies locales, qui proposent souvent un vol par jour par destination. On a donc fini par acheter un billet pour le lendemain qui nous emmenait à Pontianak, la ville sur l’équateur, avant de prendre un petit avion pour nous emmener vers la grande ville la plus proche du parc : Pangkalan Bun.

Mais, si vous souhaitez aller plus rapidement au parc national depuis Jakarta, il y a en fait des vols directs entre Jakarta et Pangkalan Bun, sans passer par Pontianak. Il y a un vol par jour depuis Jakarta avec les compagnies Trigana et Kalstar. Trigana est souvent moins cher que Kalstar. De toutes façons nous avons pris quasiment toutes les compagnies aériennes d’Indonésie, elles sont toutes dans la liste noire de l’UE donc finalement ça ne change pas grand chose… Vous pouvez aussi y aller en ferry, mais apparemment c’est l’horreur 😉

Selamat tinggal  Jakarta ! / Camera : Sardina

Selamat tinggal Jakarta ! / Camera : Sardina

On a donc du passer une nuit à Jakarta +  un vol, une nuit à Pontianak + deux vols, arrivée à Pangkalan Bun, une nuit à Kumai. Et le lendemain on avait un bâteau. Donc techniquement, on est arrivé à notre première destination après quatre jours de voyage autour du monde !

Mais je dois vous parler des vols entre Pontiank et Pangkalan Bun. On a pris un petit avion qui a marqué plusieurs étapes sur 900km, à bord duquel on a pu admirer l’immensité de cette île remplie de forêt. La forêt vierge est seulement découpée de quelques fleuves serpentants entre les arbres, quelques routes autour desquelles des cabanes se regroupent…

L'empreinte des nuages / Camera : Sardina

L’empreinte des nuages / Camera : Sardina

Avion-vueavion-villages

Et puis, lorsque nous arrivions vers notre destination, des trous dans ce poumon de la terre : des plantations de palmiers à huile. Les occidentaux demandent de plus en plus de matière première dont cette huile de palme qui compose votre cher Nutella. Cette culture mutile la jungle équatoriale. C’est pourquoi des parc nationaux ont du être créés, afin de mettre à l’abri les dernières populations sauvages d’orang-outans, mais aussi tout l’écosystème des jungles du Kalimantan. Après avoir vu tant de documentaires et lu tant d’articles sur la déforestation, y être confronté « pour de vrai » laisse toujours une marque…

avion-huile-palme

Dans le prochain article, on atterrit à Pangkalan Bun, et  le voyage commence vraiment avec la découverte du Kalimantan !

You Might Also Like