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Tanjun Aann

Kuta Lombok : surfeurs, scooters et minarets

By 11 février 2014 Indonésie, Voyage

Après nos quelques jours de repos post-jungle à Bali, nous avions prévu de nous échapper sur l’île de Lombok, qui se situe un peu plus à l’est et est réputée beaucoup moins touristique. C’est pourquoi nous étions directement allés à Padang Bai (Bali), car c’est la ville d’où part le ferry public pour Lombok. Nous avions prévu de rejoindre directement la côte sud de Lombok (Kuta Lombok) pour y passer quelques jours. J’avais donc pour une fois réservé une chambre la veille, car nous ne savions pas vraiment comment ni à quelle heure nous allions rejoindre Kuta depuis le port (environ 50 km). Nous avions passé plus de temps que prévu à récupérer notre linge car nous avons partagé de l’arak avec Souare pendant plusieurs heures… ce qui nous fit prendre le ferry en fin d’après-midi.

Une fois embarqués, nous avons réalisé que nous arriverions tard, donc j’ai appelé l’hôtel depuis le bateau (car, période de ramadan, il n’y a plus de bus une fois la nuit tombée) et Susy, notre hôte nous a missionné « le chauffeur fou ». Moi qui suis plutôt téméraire et ai l’habitude des conduites sportives, j’ai bien cru que la fin était proche soit pour nous, passagers, soit pour un passant. Je suis bel et bien vivante pour vous écrire, mais la voiture a surpris un scooter au détour d’un virage qui s’est retrouvé dans le décor (enfin c’est ce qu’on n’a cru comprendre, mais on a pas vraiment eu le temps de constater, car notre chauffeur a pris la fuite. SUCH A NICE GUY).

En arrivant à l’hôtel, on réveille Suzy, qui avait cru qu’en fait on arrivait le lendemain, mais miracle, on a un confortable bungalow en bois sur pilotis dans le jardin.

Mercredi 31.

Au petit matin -enfin plutôt après avoir récupéré le sommeil post chant du muezzin toute la nuit-, nous partons nous promener tranquillement sur la plage de Kuta, pour découvrir les environs. On marche deux cent mètres sur la plage, et là deux occidentaux assis dans le sable nous font de grands signes. Ce sont Martin et Tali, avec qui nous avions passé du temps dans le village paumé de Kumai (Bornéo) avant le bateau dans la jungle. Nous sommes ravis de nous revoir, et nous passerons quelques soirées qui viennent ensemble autour de Bintang, regardage d’étoiles, mixtures étranges et fous rires. On continue donc notre balade, dégustons un curry vert de Mahi Mahi (sorte de daurade indonésienne) sur la plage, puis je vois mon premier singe (hors jungle) dans la mangrove. On va ensuite faire un petit tour dans un village à flanc de montagne, car j’ai vu un panneau « chevaux » alors je piste. Il y avait surtout des enfants qui jouaient au foot au milieu d’une vraie ménagerie : chèvres, chevaux, buffles, chiens… tout pour me plaire. Et il faut dire que tout ce que je viens de vous raconter nous as pris une journée, donc on regarde notre premier coucher de soleil Lombokien à l’autre bout de la plage de Kuta (elle fait plusieurs km quand même).

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Camera: vivitar 35 / Photo: Etienne

Jeudi 01.

On loue un scooter à Suzy notre hôte souriante et malicieuse, et partons explorer la côte est de Kuta, pour faire un snorkeling dans la baie cristalline de Tanjung Ann. Il y a plein de poissons, mais peu de fond (et un peu d’herbe marine, mais comme je ne suis pas un lamantin je n’aime pas trop ça). Sur le chemin du retour vers le scooter, des pêcheurs nous invitent à pêcher avec eux. Etienne, qui adore ça tente sa chance sans grand succès. Il y a un peu de vent et les pêcheurs sont frigorifiés. Ils sont tous habillés dans l’eau, pour se protéger du soleil et du sel.  Il est midi et il doit faire plus de 35°C, mais malgré tout ils nous parlent de la neige qu’ils n’ont jamais vue, ce qui est plutôt cocasse comme situation. Après notre pèche infructueuse, nous décidons de remonter la côte en scooter, histoire de voir chaque plage. Sur notre route, on rencontre Luca, un jeune surfeur de Guadeloupe blond comme les blés qui fait… la même chose que nous, on s’émerveille donc ensemble de chaque nouvelle baie découverte en y piquant une tête. On termine cette journée par un coucher de soleil à Mawi, le sport de surf, où s’égrainent sous le soleil rasant des multitudes de petites collines encerclant la baie, s’ouvrant sur l’océan Indien. Ça y est, on est scotchés à cet endroit.

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Vendredi, samedi et dimanche.

On explore de plus en plus loin toutes les routes et les chemins que l’on connaît désormais par cœur, et Etienne réalise qu’il a oublié sa carte bleue dans un ATM à Bali huhuhahaaha (BIG TIME). Mais à part ce désagrément qui nous aura coûté beaucoup de hors-forfaits et de crédit indonésien, on profite de la plage, et louons une planche de surf. Etienne qui n’a pas surfé depuis ses 12 ans a quand même de bons restes techniques, mais pour ce qui est de la souplesse et de la musculature on repassera (sorryyyyy). Pour moi c’est une première, l’idée même d’élever mon popotin au-dessus de l’eau autrement qu’en nageant comme une baleine me semblait farfelue à la base, mais finalement je prends quelques vagues à genoux et presque accroupie, c’était une journée très marrante. Mais la planche a fini par se rebeller et m’a asséné un coup sur le nez ce qui a mis cours à mes tentatives d’élévation. On est donc retourné regarder des gens faire ça de façon plus élégante que nous au coucher du soleil. Le dimanche après notre dernier coucher de soleil à Mawi, nous décidons de quitter le doux nid de Suzy, les banana pankake de winnie et la bonhomie du bonhomme à tout faire (les geckos de toutes façons, yen a partout, faut juste pas leur fourrer les doigts dans la bouche).

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Lundi 05.

C’est parti pour une journée marathon « bémo ». Les bémos, ce sont des mini-bus publics, qui ne coûtent pas grand chose et qui relient villes et villages entre eux. Quand vous êtes au bord de la route, il suffit de leur faire des grands gestes pour qu’ils s’arrêtent. Au début c’est rigolo, mais quand vous êtes devant que le mec conduit d’une façon relativement étrange avec un klaxon qu’ils déclenche toutes les 1m20 avec un sac de riz d’environ 30kg qui menace de vous tomber sur la tête et un poulet entre les tongs, vous êtes quand même bien content de descendre! Mais j’ai trouvé ce voyage très amusant (excepté la partie négociation dans la capitale qui était un peu pénible), que nous avons effectué en 6h non stop –sansmangersansboire– en changeant quatre ou cinq fois de bémo. Nous avons même eu l’appui de la police de Bengsal qui nous a assis sur des chaises en plastiques et a réquisitionné -et payé- pour nous notre dernière étape dans le véhicule loué par des hollandais. Les sans-gênes quoi. MAIS 6h de trajet les gars! Et tout cela pour arriver où ?

Ben la suite dans prochain épisode pardi.*

Petit bonus (photos du téléphone) : 1. Markets on the road, 2. Beautiful sunsets, 3. Scooter’s advives

markets

couchers-de-soleil

montage-on-the-road

* Soit dans 6 mois. Plus sérieusement : j’ai mis énormément de temps à finir et publier ce post. J’ai commencé à rédiger cet article en brouillon il y a 4 mois, le 20 octobre 2013. Pas le syndrome de la page blanche, mais presque. Déjà, un gros manque de temps (la vie tüssa) et puis des questionnements : est-ce que je dois continuer à écrire ces mini-récits ? L’écriture n’ayant jamais été mon fort. Bien sur je préfère les raconter de vive voix, les revivre, les mimer… mais au final, quand mes compagnons de voyage ou moi-même relisons certains « vieux » passages, et ça nous rappelle des souvenir, des anecdotes. La mémoire n’étant pas infaillible (et elle l’est de moins en moins avec les technologies) je vais donc continuer à alimenter cette petite page de mes blablatages incessants sur les merveilles de mes voyages, à qui veux bien les lire 😉 

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