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Bécane et Pétrolette #7 : De retour sur la route… direction Vietnam !

By 13 mai 2016 Bécane et Pétrolette, Carnets de Voyage, Laos, Vietnam

Deux semaines à se la couler douce dans la délicieuse île de Don Det sur le Mekong… mais pendant ce temps, le visa file ! Il faut bien reprendre la route, et pour la première fois nous aller rebrousser chemin et plutôt que d’aller au Cambodge comme prévu, nous partons faire un tour au « sud du centre » du Vietnam. Pourquoi ce revirement ? Tout simplement car il n’y a qu’une seule frontière entre le Laos et le Cambodge, et qu’il n’est pas possible de la traverser avec les motos, pour cela il faut un papier qui s’obtient à la capitale cambodgienne… ou alors les faire passer en douce. Ca nous a donc donné une excellente raison pour retourner au Vietnam et découvrir une autre région.

J18 – Dimanche 17 avril : C’est reparti ! De Don Det à Paksé (145 km)

Bon il faut bien quitter Don Det un jour… notre visa expire dans trois jours, il est tant ! Nous profitons de la présence de notre ami Romano, venu nous rejoindre sur l’île la veille de notre dernier jour pour une ultime baignade dans notre petit spot, puis noodle soup, ferry, ligne droite. C’est bel et bien reparti !

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Le soleil cogne d’une puissance inouïe, à tel point que je prends un coup de soleil à travers la chemise, et sur les mains malgré les couches de crème. Bon d’un côté on est partis à midi, c’était à prévoir. Je m’improvise donc des protections dignes de ce nom à une station essence : des gants à partir de chaussettes trouées, je remet la veste militaire malgré les plus de 40°C environnants, et m’enrubanne dans le foulard tel un taliban. Rien ne doit dépasser !

Une vidéo publiée par RORYYYY (@roryofroom) le

Ainsi parée, nous déroulons la ligne droite. En fin de journée, il ne nous reste plus qu’une vingtaine de kilomètres à parcourir lorsqu’un immense troupeau de vaches traverse la route. Cela arrive souvent, mais là le troupeau était vraiment gros, impossible de zigzaguer entre les vaches. Freinage d’urgence, Bécane fait un peu la gueule (les freins ce ne sont pas son fort) et quelques mètres après je vois le Barbu et Pétrolette arrêtés au bord de la route.

« c’est mon cale pied qui a perdu le plastique là ? ». Il me montre une tige métallique qui dépasse du milieu de sa mobylette. Heu ben non, il est là ton cale pied. Donc il y a une tige qui sort du milieu de son scoot. Il me dit qu’il a l’impression qu’elle va se casser en deux. Visiblement elle non plus n’a pas apprécié le freinage. Et il a des soucis d’embrayage.

Je pars en éclaireuse trouver un garage, il va devoir pousser un moment le coco, il y a du chemin. On arrive donc au garage, le garagiste rentre la tige : apparemment le boulon qui la retient de l’autre côté s’est fait la malle. Il teste tous les boulons de sa caisse à outils, se fait embêter par deux poivrots encore perchés de la semaine de festivités de nouvel an, un troupeau de vache apparaît au loin, comme pour nous narguer de la situation. Comme il n’a pas de boulon adéquat, il bricole un truc avec deux boulons de tailles différentes, ça tiendra jusqu’à Paksé, mais ça veut dire qu’il va falloir qu’on dorme en ville. Demain matin, garagiste !
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Nous trouvons une petite guesthouse au bord de la rivière, et alors que je cherche la patronne, qui vois-je attablés sur la terrasse ? Notre petite bande de joyeux punks à motos avec qui nous avons fêté nouvel an à Don Det ! On remet donc ça, une dernière fois.

 

J19 – Lundi 18 avril : de Paksé à Attapeu et une surprise très humide (157 km)

De bon matin, garagiste et gueule de bois (ne font pas bon ménage). Le mec change la tige de Pétrolette, mais pour l’embrayage il ne semble pas motivé, il dit que ça tiendra. Donc on se calle une noodle soup derrière l’oreille et reprenons la route qui traverse le plateau des Bolavens jusqu’à Attapeu : 167 km en tout, une sacré étape (qui grimpe) nous attend.

La bonne nouvelle c’est que l’écrasant soleil se calme un peu à mesure que nous prenons de l’altitude, l’air est plus frais, c’est super agréable. Mais alors que nous arrivons à Paksong, après avoir du doubler des jeeps, camionnettes et un bus dans un faux plat (DUR), on ne sais pas ce qui nous arrive mais on se prend une drache ultra violente sur le bec. Aux abris ! Nous nous réfugions de ce déluge dans une banque en construction. On attend… mais ça ne se calme pas vraiment. Une bonne demi-heure plus tard, nous sautons sur nos véhicule alors qu’une éclaircie pointe le bout de ses rayons, et fonçons sur la route d’Attapeu.

ça mouille !P_20160418_113001

Il pleut toujours un peu, et nous traversons des nuages de vapeur causés par la pluie froide sur le bitume brulant, plutôt amusant. La pluie finit par cesser et nous faisons une pause repas dans un bled. Alors que nous engloutissons nos dernières cuillères de bouillon le vent se lève très, très fort et fait claquer les bâches, s’envoler la poussière et courir les poules.

Il est temps de décamper, l’orage nous rattrape !

On roule quelques kilomètres et vlof, un rideau d’eau commence à s’abattre sur nous, on se met à l’abri sous une devanture de boutique, le patron met nos scooters dans son garage et on regarde ébahis la nature se déchainer. Le vent arrache une pancarte et une mamie un peu zinzin avance en vélo contre le vent, complètement rincée, avant qu’une bourrasque ne la renverse. J’envoie le Barbu à sa rescousse, il la relève et met son vélo à l’abri mais elle préfère danser sous la pluie. Il a du sortir une minute trente et tous ses vêtements sont imbibés d’eau. Puis le soleil revient, le vent continue sa route et les habitants sortent de chez eux l’ai un peu étonnés. On ne demande pas notre reste et reprenons la route… jusqu’à ce qu’on rattrape la tempête et devons à nouveau nous abriter. Après plusieurs de ces épisodes et une route absolument magnifique, nous arrivons en fin d’après-midi à Attapeu.

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On est KO donc on ne sortira pas la tente ce soir non plus, on se prend un hôtel. Après tout c’était deux grosses étapes d’affilée, plus le cagnard de la veille et les tempêtes du jour, ainsi que le fait de conduire non stop après deux semaines d’activité toute relative.

Demain, la frontière, demain, on quitte le Laos où nous avons passé au total un mois et demi, un pays et ses habitants qui nous auront totalement laissés sous le charme.

 

J20 – Mardi 19 avril : d’Attrapeu à Dak To au Vietnam : border crossing ! (153 km)

Il faut bien partir, et je ne suis pas réveillée mais alors pas du tout. Heureusement la charmante route, ses paysages et jolis virages qui offrent une conduite rigolote sauront me remettre les yeux en face des trous.

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Je vous laisse le « cadrage scooter », vous voici en immersion ! (mon compteur de vitesse est cassé, hein)J 19 vers la frontière-9

Les petites bornes qu’on aime !J 19 vers la frontière-8

J 19 vers la frontière-7 Les freins à la rescousse !J 19 vers la frontière-6

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Après une bonne centaine de kilomètres et un ultime col à grimper, nous arrivons dans le monde étrange des frontières. Les communistes ont le chic pour faire des bâtiments et infrastructures démesurés, et on peut le constater effectivement aussi ici où des routes extra-larges aux abords plantés symétriquement et trottoirs peints de rouge et blanc mènent aux immenses bâtiments des douaniers… évidemment, il n’y a pas foule.

Cette fois, nous arrivons hors pause déjeuner donc pas d’attente, mais au moment de faire tamponner notre passeport pour sortir du Laos, le douanier nous dit qu’on est en retard d’un jour… Oups ! Pourtant j’étais persuadée que c’était bien le 19, j’ai compté les 30 jours plein de fois sur mon calendrier. Mais pas vérifié mon passeport ! Et lorsque on connaît mes impressionnantes capacités de calcul, pourtant… 😀

Mais on se la joue « on ne savait pas monsieur le douanier ! Quoi 10$ par jour l’overstay ? S’il vous plait… on est idiots ! ». On a eu le droit au ça passe pour cette fois, vous ferez attention à l’avenir et hop, un tampon. On a eu de la chance.

Quand aux motos, rien à faire à la douane, car elles sortent le territoire donc basically, il s’en tamponnent le coquillart.

Re-équipement communiste surdimensionné entre les deux frontières, au milieu de la montagne / nul par puis la douane viet, tout va comme sur des roulettes, on a le droit à nos 15 jours gratuits, pour les motos on leur donne le papier de la douane que l’on nous avait donné à notre sortie du territoire vietnamien, l’agent des douane jette vaguement un œil au loin sur les véhicules et nous dit que c’est bon.

Et voilà, il fait beau, tout va bien, on est au Vietnam !

En plus, nous pouvons constater que cette région des « hauts plateau du sud du centre » (oui oui) est très jolie et vallonnée. Evidemment, tout est cultivé, beaucoup de café et d’arbres mais le paysage n’est pas défiguré, au contraire. Une sorte de vignoble caféiné.

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Nous faisons une pause à la première ville que nous rencontrons afin de manger un bout, des mamies vietnamiennes nous accueillent comme le messie et nous servent tout un tas de plats. Moi j’ai toujours mon « chay » (végétarien) écrit sur le téléphone à leur montrer puisqu’ils ne comprennent jamais quand je le prononce (pourtant j’ai essayé tout un tas de prononciations). Et c’est facile, dès que je leur montre le mot leur visage s’éclaire et ils me préparent toujours quelque chose de sympa.

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Une fois repu, nous faisons une nouvelle fois part de nos talents en langue vietnamienne pour leur demander un « gara » (garage) pour la Pétrolette qui depuis sa rencontre bovine n’est pas au top de sa forme : l’embrayage a bien du mal dans les montées.

Donc pause garage, la bête se fait déshabiller en règle, elle saigne de l’huile souillée et le verdict tombe : les crans de l’embrayage sont foutus donc nouveaux crans. Le garagiste s’active, remonte le tout… un petit test et il y a toujours un soucis, mais qui vient de l’autre côté. Le côté que le Barbu avait flingué, qui s’était vu pourvoir d’un alternateur tout neuf. Mais si la garagiste avait mis des bobines neuves, il n’avait pas jeté un œil au contenant : un morceau est tour rippé, ce qui doit provoquer tous ces bruits ingrats.

Stip tease du côté droit, nouvelle pièce et la belle ronronne comme un matou satisfait ! Le garagiste aura passé deux bonnes heures sur Pétrolette plus deux nouvelles pièces, forcément la note est salée : 24€ y seront passés, mais elle est comme neuve.

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Sur ce la nuit tombe sur les collines, nous devons trouver un coin tranquille pour camper. On prend la route, faisons quelques emplettes et nous trouvons une sorte de carrière abandonnée avec vue saisissante. Ca fera l’affaire !

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à la semaine prochaine pour la suite des aventures vietnamiennes !

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Road-trip en scooter : Bécane et Petrolette from Hanoi to Laos

By 3 avril 2016 Bécane et Pétrolette, Carnets de Voyage, Vietnam

Grosse ellipse temporelle, je vous ai quitté en Inde du nord-est, et vous retrouve à Hanoi quelques mois plus tard pour vous partager les carnets de route de notre nouvelle aventure… Un road-trip en scooter !
Entre l’Inde du Nord-est et la Thaïlande, suite à notre impossibilité de passer la frontière Birmane (je reviendrai là dessus) il s’en est passé des choses : nos aventures thaïlandaises entre fête et copains à Bangkok, escapade de 5 jours au sud de la Birmanie, retrouvailles des copains sur une île paradisiaque, découverte du nord de la Thaïlande, le festival hippie Shambhala, le nord du Laos en stop… Et nous voici à Hanoi, dans le but d’acheter des véhicules pour changer notre façon de voyager.
Gagner en liberté et en autonomie, pouvoir s’arrêter quand ça nous chante, se remettre à camper et le plaisir de conduire, activité qui me manquait tant depuis mon départ de France.

A Hanoi nous aurons donc fait réparer la tablette tactile du Barbu (il avait pété l’écran en dormant dessus), fait l’acquisition de nos compagnons de route et découvert la gastronomie vietnamienne (je partage d’ailleurs dans un article mes bonnes adresses pour manger végane à Hanoi parce que ce n’est pas si simple !).

Les équipes du road-trip en scooter :

Le Barbu et « Mobylette » que j’ai moi même rebaptisée « Pétrolette »

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Une Honda Dream, un scooter semi-automatique au look rigolo et plutôt résistant. En tous cas il y en a plein au Vietnam, c’est que ça doit rouler. A l’heure où je vous écris elle a perdu quelques boulons, mais nous avons réglé le désagrément de la fuite d’huile toute noire persistante mais qui ne l’empêchait pas de rouler bravement. Elle est désormais comme neuve (même s’il lui manque quelques vis). Le Barbu qui roulait pas mal en scoot sur Paris et banlieue nord ne se voyait pas conduire une moto alors qu’il est habitué aux scooters, et comme celui-ci a des vitesses il a des sensations sympas. Son phare avant étant défaillant, votre dévoué Barbu conduit donc de nuit à la lampe frontale (ou en se collant aux fesses de la Bécane).

Rory et sa « Bécane » japonaise

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Un scooter automatique Yamaha nouvo, la fiabilité japonaise et un moteur qui développe 150cm3 de puissance. Il n’y a peut être pas de vitesses pour rétrograder dans les grosses montées mais avec de l’élan ça grimpe très très bien. La Bécane bien qu’au physique un peu ingrat est super efficace, aussi bien en tant que motocross sur les infernales pistes laotiennes que moto de route pour doubler les camions et faire des pointes de vitesse sur les jolis bitumes. (Et les phares fonctionnent :D)

Carnets de route, d’Hanoi à la frontière laotienne

carte roadtrip vietnam nord

J1 – Mercredi 16 mars : le départ ! De Hanoi à Ninh Bin (126 km)

3h du matin. Insomnie, impossible de me rendormir. Le Barbu se lèvera bien des heures plus tard, et voilà, nous chargeons les sacs à dos sur les véhicules pour la première fois du road-trip en scooter et… le Barbu s’inquiète un peu du fait que ma roue avant oppose une résistance (moi ça ne me dérange pas) et voudrait quand même faire vérifier ça par les mecs qui nous ont vendu les bécanes avant le grand départ. On arrive sur place, ils sont fermés. On va donc voir un garage à côté, chez le mec qui m’avait changé le pneu quelques jours plus tôt mais il ne parle pas anglais, il gesticule puis nous fait poireauter… nous emmène dans un autre garage. On attend. Un des mecs qui nous a vendu la bécane fini par arriver et là se produit la chose la plus stupide et invraisemblable au monde : le mec met de l’HUILE sur mes FREINS. Facepalm géant. Quel imbécile. Donc du coup on est très énervés, on lui dit d’essuyer l’huile et on se barre.

On sort d’Hanoi sans trop d’encombres et trouvant une route de digue qui suit la rivière pour descendre au sud sans se taper les bouchons/les camions/les lignes droites interminables et le trajet de la matinée est donc plutôt sympathique. Nous bifurquons dans un village pour déjeuner et là, on nous sert du tofu tomate, du bon riz chaud, des légumes… juste délicieux !

Passion tofu-tomates.tofu tomate

Puis on reprend la route. On galère un peu avec les panneaux, on se paume, on prend des routes toutes droites pleines de graviers/camions/circulation et c’est pas cool mais on arrivera au bout de ces 126 km ! Il était sûr que la première étape pour sortir de la capitale ne serait pas des plus bucoliques, même si j’ai bidouillé un trajet perso pour éviter de justement rester sur une ligne droite pendant 100 km.

On arrive donc sur place, on mange en dehors du village dans un boui-boui de bord de route qui a posé des tables et chaises en plastique sous les arbres et finissons par camper non loin de la route, partout des rizières et il fait déjà nuit ! On améliorera nos bivouacs quand on sera un peu plus dans des coins sauvages.

J2 – Jeudi 17 mars : de Ninh Bin au parc de Cuc Phuong en passant par Van Long (97 km)

Réveil humide, mais ce n’est pas grave, on secoue la tente et plions le camp. Nous prenons le petit déjeuner au Anna Tham Hotel où nous sommes accueillis très sympathiquement puis leur laissons nos scooter le temps d’une visite. On refait un tour sur le site en scooter, mais tout cela fait très carte postale de tout organisé, d’ailleurs la partie « parc aux oiseaux » n’est accessible qu’en payant à une barrière pour avoir accès à tout un complexe spécialement designé pour le tourisme. Ce n’est pas notre came, je propose à Etienne d’aller voir la réserve naturelle de Vân Long, plus au nord, il paraît que c’est encore très préservé et sauvage.

Nous passons par Ninh Bin pour acheter des dollars car on a oublié de le faire à Hanoi et on aura besoin de dollars pour payer les visas Laos et les douanes pour les scooter. On fait deux banques… elles en achètent mais n’en vendent pas ! Finalement la réceptionniste de la deuxième banque, qui parle un peu anglais nous sera d’une grande aide et finira par nous indiquer les magasins qui achètent et vendent de l’or et là bingo, on parvient à acheter nos 150$ à un taux très correct.

Nous déjeunons dans un boui boui où il n’y a que des filles à la sortie de la ville… encore du tofu aux tomates mais c’est tellement bon on ne s’en lasse pas !

On se galère un peu sur la route car au bout d’un moment on se retrouve sur une route neuve qui n’existe pas sur mon GPS… et les anciennes ont disparu, tout un mic-mac, mais on fini par arriver à Van Long. A l’embarcadère, un monsieur nous parle en français. Il est guide, et attend son groupe de touriste mais ici tout est désert. Devant nous, en bas de la digue, un espace immense qui semble vraiment sauvage et intouché par l’homme, dans lequel on peut faire des promenades en barque avec un guide. On discute un moment avec lui, puis essayons de rejoindre un village plus à l’est. Après coup je regrette un peu de ne pas avoir fait cette visite, je pense qu’elle devait vraiment valoir le coup, surtout si en plus on a un guide qui parle bien français et peut nous parler des espèces de faune et de flore…

On fait sécher la tente dans un petit coin et faisons une sieste au milieu des vaches… puis reprenons la route, tant qu’à faire on peut aller jusqu’au parc naturel de Cuc Phong.

Sur place, nous sommes affamés et même si la nuit va tomber, la priorité c’est de bien manger. Nous trouvons un restaurant sympathique où la tenancière qui parle anglais cuisine avec son mari. On se régale, et EN PLUS ils ont des toilettes avec douchette et évier avec de l’eau chaude donc ça nous permet de faire un point hygiène non négligeable ! On profite également  des prises du resto pour recharger les batteries du téléphone et de l’appareil photo. #astuce

Nous partons de nuit à la recherche d’un coin pour camper, et c’est finalement une bordure de champs de canne à sucre qui aura nos hommages.

Réveil humide à Ninh Binroad-trip en scooter  On visite de bon matin.Processed with VSCO with b1 preset

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La petite biquette mignonne aime bien les chips de banane.

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Et on reprend la route !Processed with VSCO with hb1 preset

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L’entrée de la réserve naturelle de Van Long, explorable en barqueProcessed with VSCO with b1 preset

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Sur la route…Processed with VSCO with b1 preset

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Diner royal à l’entrée du parc national de Cuc Phuong (dans le bidon à droite ce n’est pas de l’eau mais… du whiskey de riz !)road-trip en scooter

 

J3 – Vendredi 18 mars : du parc de Cuc Phuong au village de Canh Nang (101 km)

Le vent souffle, il y a plein de bruits toute la nuit et fais un cauchemar terrible. Donc de 4h à 5 heure, plus moyen de dormir, je me retrouve à faire de la compta pour chasser les images de ma tête. A 5h, trop de bruits suspects, je mets les boules quies et me rendos jusqu’à 6h. Puis à partir de là je suis en mode zébulon : je fais un tour dehors, je commence à remballer les affaires mais le Barbu lui est encore tout sleepy.

Notre campement dans le champs de canne à sucreroad-trip en scooter au Vietnam

Après quelques grognements et incompréhensions on finit par se mettre d’accord, remballer et prendre le petit dej au resto de la veille. En sortant du petit chemin de notre champs, je fais un bon de 3m de haut sur mon scooter car il y a une vingtaine de personnes en train de s’affairer à couper de la canne à sucre… je ne m’attendais pas à les voir, et je pense qu’ils ont été aussi surpris que moi !

Nous partons vers 8h à l’entrée du parc national, on nous explique comment cela fonctionne (ça avec guide, ça sans guide), nous donne le prix du camping (par personne même si une tente pour deux) et nous indiquons qu’on ne peux pas ressortir du parc par le nord. On réfléchit… et puis finalement on a pas plus envie que ça de visiter le centre des primates, de conduire dans le parc pour voir une grotte préhistorique, ou de conduire dans le parc 20km, faire un trek de 2h heures, voir un arbre très très vieux, remarcher 2h, refaire 20km et prendre la route. Au moment où nous décidons d’abandonner le parc et de prendre la route directement (mon GPS refonctionne youpi) un car de touristes allemands (« de retour de la fête de la bière à Munich ») vient de débarquer. On prend la poudre d’escampette !

Sur la charmante route qui nous mènera à un tronçon de la bien connue « Ho Chi Minh Highway » qui traverse le pays du nord au sud et est réputée traverser des paysages magnifiques, nous faisons ressouder le support du scooter d’Etienne pour son sac à dos.

Puis la route devient de plus en plus sympa, nous traversons des petits villages, longeons des rivières et alors que nous trouvons un très chouette coin dans l’après-midi, à la recherche d’un endroit pour planter la tente je sens ma roue arrière qui se balade sur un sentier de terre. Je vais jeter un oeil et effectivement mon pneu est carrément à plat ! Heureusement il y a un garage à 50m de là et le garagiste est aussi étonné que moi de sortir un clou de 5 cm de mon pneu ! Sacré crevaison. Du coup il faut changer la chambre à air qui est trop déchirée pour rustiner, et nous pouvons repartir en exploration sur les chemins du coin, c’est tout à fait charmant. On fait quelques commissions et achetons des légumes frais à deux mamies marrantes. L’une des deux qui me trouve bien grande me soulèvera du sol, je ne m’y attendais pas ! Le Barbu va acheter de l’eau et il voit un grand bidon d’eau pour remplir les bouteilles. Ravi il demande un « refill » d’une de nos bouteilles vides… mais en fait l’eau est bien trouble. Il revient et me dit « goute l’eau »… c’est du whiskey de riz ! Il ne perdent pas le nord les vietnamiens. 😀

On boit une bière au bord de la grosse rivière et saluons un garçon et ses buffles qui font des petits bruits marrant, et rejoignons le super spot campement que j’ai repéré dans une clairière de bambous.

Les écoliers rentrent chez eux :road-trip en scooter au vietnamPaysages le long de la routej3-vietnam-10.jpg.jpeg

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img_20160320_211932.jpgLes roues à aube servent à irriger les champs de rizj3-vietnam-6.jpg.jpeg

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Le « gara ôto » ça me fait rire, je sais il en faut peu…
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Le soir tombe
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Préparer le diner :
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Au coin du feu de bois

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J4 – Samedi 19 mars : de Canh Nang à Nà Nghia (72 km)

Nuit parfaite ! Notre petite clairière de bambous a fait tout à fait l’affaire, nous cachant bien des yeux du monde.

Alors que le Barbu est retourné pêcher, je prépare le petit dej au feu de bois, des gens arrivent. D’abord une dame, elle nous indique qu’ils vont couper de la canne à sucre dans le champ d’à coté. Ses collègues affluent, petit à petit. Certains n’hésitent pas à venir profiter du feu, et sont très curieux de notre tente. Alors que je prépare des œufs brouillés pour le Barbu, une jeune fille semble effarée par ce que je fais avec mes œufs. Mais le résultat est parfait finalement ! Quelqu’un ramène des branches de canne à sucre qu’ils nous offrent, et nous voilà autour du feu à mâchonner de la canne à sucre, et à notre grande surprise c’est tout à fait délicieux.

Suite à ces rencontres petit-déjeunesque, nous plions bagage et repartons sur la route. Un plein d’essence, et nous voici direction ouest. Si la route est d’excellente qualité, les paysages sont quand même moins sympas que la veille. On roule, on roule… on passe des cols. Un moment je flippe un peu je sens que ma roue arrière n’a pas trop d’adhérence, une sensation de flottement donc on s’arrête faire gonfler celui-ci. Peut-être est-ce du au changement de chambre à air de la veille. La pétrolette du Barbu perd toujours de l’huile. On verra ça au Laos.

En début d’après-midi, la route redevient un peu pourrie avec plein de cailloux, à un col je vois un panneau « Border Area » : aurait-on avancé plus que prévu ? Nous continuons, alors que nous redescendons je commence à être bien KO. Je demande au Barbu de faire une pause, moi je voulais m’arrêter dans la nature mais il s’arrête devant une sorte de resto rempli à craquer. Alors que l’on s’arrête mon petit sac à l’avant bascule et en essayant de le rattraper le poids de ma machine basculent avec sans que je ne puisse rien y faire. Les mecs soul à l’arak se marrent, le Barbu m’aide à relever l’engin et nous repartons. Nous finissons par trouver un petit village au bord de la rivière et une plage tranquille où nous pouvons camper.

Alors que je fais une sieste sur la plage et le Barbu cherche du bois pour le feu, me voilà encerclée par un groupe d’enfant. Un plus agé les rejoints, et nous encerclent. Pour avoir l’image : on est assis sur la plage, sur notre bâche et en face de nous une dizaine d’enfants accroupis. Qui nous regardent. On attend, rien ne se passe. Finalement le Barbu parvient à débloquer cette situation un peu akward en essayant d’apprendre à compter en vietnamien, et ça fonctionne. On « discute » un peu, avec les gestes et une jeune fille qui parle anglais vient. Le jeune homme nous invite chez lui pour manger, et nous dit d’emmener nos gros sacs avec nous. On s’exécute, c’est gentil. Il nous dit de garer les scoots sous sa maison aussi. C’est lui qui l’a construite, en bambou et grosses poutres de bois, c’est très joli. Il y a une grande bâche au fond avec sa photo de mariage, la date et des photomontages kitchounets, c’est chou. Il se trouve qu’il a 24 ans, et qu’il veut aller pêcher ce soir à la lampe torche et au harpon dans la rivière. On reste assis chez lui tout le reste de l’aprèm, le chti joue avec un bébé qui a des chaussures qui couinent quand il marche, la fille qui parle anglais nous prend en photo, me dit que je suis belle (lol) et s’en va, des gens vont et viennent. Sa femme arrive, elle est super jolie. On boit de l’arak, on lui offre du notre, et lui du sien, et le repas arrive : du chou braisé, des morceaux de viande au piment et une sorte de bouillon pimenté au chou avec du sticky rice. Moi, sans manger la viande je me régale ! Un fois le repas fini les garçons sont surexcités ils veulent aller pêcher. Ils nous proposent encore une fois de dormir chez eux, mais on veut dormir dans notre tente sur la plage (et je suis désormais persuadée qu’on a chopé la gale à l’hôtel à Hanoi donc du coup je n’ai pas envie de contaminer les gens). On monte donc la tente, Etienne fait du feu pendant qu’ils courent dans l’eau chasser des poissons. Moi je m‘endors à moitié dans la tente en regardant le feu alors que les jeunes reviennent se réchauffer autour du feu : et ils ne reviennent pas les mains vides : ils ont trois poissons et une écrevisse. Sitôt grillés et avalés, ils repartent comme d’un seul homme, et moi je suis déjà profondément endormie.

Le campementj4-vietnam-11-vsco.jpg.jpeg Sur la routej4-vietnam-10-vsco.jpg.jpeg

j4-vietnam-6-vsco.jpg.jpegRoues à aubes et bamboo rafting dans cette jolie valléej4-vietnam-7.jpg.jpeg

img_20160321_091654.jpgLe petit du voisin qui était en visite chez notre hôtej4-vietnam-5-vsco.jpg.jpegRepus !j4-vietnam-4.jpg.jpegLes deux tourteraux, merci encore pour votre accueil, trop mignons !j4-vietnam-3.jpg.jpegLes fruits de la partie de pêche nocturnej4-vietnam-2.jpg.jpeg

J5 – Dimanche 20 mars : du Vietnam au Laos, Nà Nghia à Viangxay (86km)

Réveil au bord de la rivière… 7h du mat, grasse mat de folie ! (d’un côté je tombais de sommeil à 19h30 la veille). Nous recevons la visite des vaches qui viennent traverser la rivière, puis de quelques dames et filles qui accompagnent également des vaches jusqu’à la rivière, mais qui décidément bien plus intéressées par notre campement et notre feu. Elles se mettent à chercher des branchages, disent des trucs en viet en rigolant, l’une se met à coté de moi et éclate de rire en remarquant le différence de taille, me prend mon bras pour regarder ma peau claire : et oui ils sont loin d’être timides les viets !

j5-vietnam-1-vsco.jpg.jpeg La jolie rivièrej5-vietnam-3-vsco.jpg.jpeg« Il y a un mec qui fait du rafting sur un tronc d’arbre dans ma baignoire ! »2016-04-03-06.35.24-1.jpg.jpegVisiteuses du matinj5-vietnam-2-vsco.jpg.jpeg

On fait notre toilette matinale dans la rivière, un thé sur le feu avant de remballer nos affaires tranquillement. Alors que je vais pour descendre mon scooter pour y charger mes sacs, celui-ci ne démarre plus, alors que j’ai un demi plein d’essence. Après de longues minutes d’insistance, c’est parti. Nous saluons la jeune femme de notre hôte de la veille, et faisons route vers la frontière.

On s’arrête manger et faire le plein dans un boui boui de bord de route… et enchainons les virages sur la route sans charme qui mène à la frontière : partout c’est soit des tronçons de route tous neufs, soit en travaux, tout remodelé par l’homme. Pas beau. Alors que l’on passe le dernier col avant la frontière, le soleil fait son apparition : quasiment la première fois que nous le voyons depuis que nous étions au Vietnam !

Nous descendons à la frontière, secouons le mec de la douane qui voulait faire sa pause dej à 11h30 au lieu de midi, côté vietnamien, cela nous prend donc qu’une quinzaine de minutes pour les formalité (douane pour les scooters et tampon de sortie)… par contre quand nous arrivons du coté lao, c’est pause dej time. Mort de chez mort. Un officiel consent à contre cœur à renfort de gros soupirs à nous faire notre visa. Par contre pour la douane, il n’y a personne. On poireaute donc une heure. On a l’impression que le temps s’est arrêté ici, rien ne se passe. Quelques douaniers regardent de la boxe thaïe à la télé en somnolant… puis à 13h30, des scooters arrivent, la vie reprend d’un coup, ça en est presque choquant ! Nous pouvons faire nos papiers, on paye finalement 3$ par scooter au lieu de 10 000 kips (ils n’ont pas voulu nous faire de change en Kip sur nos dollars) mais ça reste vraiment pas cher. Tout heureux, roulez jeunesse, c’est parti pour la route coté lao sous le soleil.

Derniers paysages vietnamiens…j5-vietnam-4.jpg.jpegUne salle de réunion au QG des douanes vietnamiennesj5-vietnam-5-vsco.jpg.jpegLe poste frontière du Laos !road-trip en scooter La torpeur de la pause déjeuner au poste frontière Laoimg_20160324_070155.jpg

On monte le premier col et là… « mais c’est splendide ! » C’est quand même dingue, tu passes une frontière et tout change. La route est plus petite et il faut faire gaffe aux graviers, aux trous, aux portions sans macadam… mais les paysages sont magnifiques, le soleil tape et on roule à bonne allure, répondant aux « hello » des enfants lorsque l’on traverse les villages. Plus besoin de mon GPS : il n’y a qu’une route, et des bornes kilométriques indiquant notre avancée de la prochaine ville, Vieng Xai. La dernière heure, cependant, est fatigante avec toutes ces bosses mais nous y voici, vers 16h.

On essaye l’ATM pour obtenir des Kips laotiens, la monnaie locale, mais il est en panne. Comme on est vraiment KO et que ça fait 5 jours que l’on roule je propose d’aller à l’hôtel avec douche chaude et wifi. Proposition acceptée, pour 8 euros on a une chambre grand luxe. On se jette sous la douche et allons chercher de quoi nous sustenter. Au diner on voit apparaître un rasta scandinave avec qui on discute un peu, il nous apprend que cette ville est un lieu hautement historique du Laos avec ses grottes dans laquelle s’est organisée la résistance aux américains pendant les bombardements. On peut les visiter seulement avec un guide apparemment. On verra ça demain, et pour le docteur on ira voir dans la prochaine ville, le chef lieu de la région. Pour moi, on a chopé la gale dans notre hostel à Hanoi, il n’y a plus de doutes possibles !

Premiers paysages Lao j5-laos-3-vsco.jpg.jpeg

j5-laos-2-vsco.jpg.jpeg L’apparition des bornes kilométriques, très très pratiques !j5-laos-4.jpg.jpeg Coucher de soleil sur les paysages karstiques de Viang Xaij5-laos-6.jpg.jpeg

La suite de notre road-trip en scooter au Laos… dans un prochain post, et ça va dépoter 😉

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