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Carnets de Voyage

Tonga – sept drôles de choses que nous avons faites à Vava’u

By 16 novembre 2018 Carnets de Voyage, Océanie, Tonga

Honnêtement, j’aurais pu poster cet article il y a bien longtemps. Hors nous sommes resté un mois à Vava’u, vivre là bas c’était devenu notre quotidien. Alors je ne sais pas bien quoi raconter. Je raconte des anecdotes moi, pas la vie « de tous les jours ».

On en a quand même fait, des choses… bon allez je vais faire une petite liste de 7 choses que nous avons faites à Vava’u, j’ai l’impression que cela me simplifiera la tâche!

1 – Nous avons voyagé en ferry au milieu du Pacifique sud

Nous avons de nouveau embarqué depuis les îles paradisiaques d’Ha’Apai dans le ferry qui fait la liaison une fois par semaine. C’était parti pour douze nouvelles heures de transport (24h si on fait le voyage Tongatapu-Vava’u sans s’arrêter) mais cette fois, il y avait de la mer. Une météo grandiose, certes, mais un sacré swell de plusieurs mètres qui a envoyé au tapis une bonne partie des passagers. Mais bon à part roupiller, mal de mer ou pas il n’y a pas grand chose à faire sur le pont d’un ferry pendant si longtemps.

2 – Nous avons fêté les 40 ans du Barbu sur un voilier

Nous avions rencontré le tout frais propriétaire d’un beau Westsail 32 dans LE resto de l’archipel d’Ha’apai où nous étions précédemment, un irlandais facétieux. Allan, notre Australien grand organisateur avait d’abord prévu de louer un petit bateau de pêche pour nous emmener voir des caves sous marines, mais finalement on a recroisé l’écossais et quelques négociations plus tard, nous mettions les voiles le jour de l’anniversaire de notre Barbu préféré. Ce fut splendide, la sensation de glisse, tenir la barre, boire des canon, bien sur… et puis au moment de plonger pour aller dans les caves sous-marines, j’ai décidé de rester avec le capitaine pour manœuvrer car ne pouvant jeter l’ancre (trop profond) nous devions récupérer nos acolytes en virant de bord (en faisant des zig zag) à la voile à une vitesse peu variable!
Ils ont été bien braves et les filles ont nagé un bon moment avant de pouvoir grimper ! En tous cas je me suis bien amusée à la barre, et aussi lorsque nous sommes rentrés dans le port uniquement à la voile en tirant des bords dans l’entrée en goulot du fameux « port of refuge ». Cette expérience à signé ma ré-addiction à la voile, le virus m’a piqué, trop tard!

voilier tonga

Pas de bougie « 4 » alors on a improvisé…

voilier tonga

3 – Nous sommes allés farnienter sur une île voisine…

Comme cela faisait quelque temps que nous trainions un peu trop dans les bars du coins jusqu’au milieu de le nuit, il était temps d’aller reposer nos foies dans une île voisine sans magasins! Nous avons été accueillis magnifiquement par la famille du « Beautiful Ofu island backpacker » dans leur petite guesthouse composée de quelques chambres dans la maison et deux bungalows dans le jardin. Le jardin est superbe et donne sur la jolie plage. Entre petits déjeuners aux fruits tropicaux, diners locaux, balades à pieds sur l’ile, lectures dans nos hamacs respectifs, kayak et pêche pour certains, autant dire que nous étions détendus ! Il n’y a pas d’engin à moteur sur l’île, à part les bateaux.

La famille, avertie qu’il s’agissait de l’anniversaire du Barbu, lui a cuisiné un festin le soir de notre arrivée, un délicieux gâteau ainsi qu’un grand feu sur la plage… quel accueil !

Les images aux drône sont de Allan

4 – Nous avons exploré l’ile avec notre fameux petit camion chinois

Comme notre groupe avait tendance à s’élargir facilement, au lieu de louer une voiture « boring » nous avons loué un petit camion à remorque chez un des épiciers chinois. Aux Tonga de toutes façon, tout le monde roule doucement (40 km), personne n’est pressé et de toutes façons les routes ne sont pas état d’enfer.
Une fois l’engin en notre possession, nous nous sommes entassés dans la remorque et c’est parti pour la gloire… L’île principale de Vava’u s’étend comme une araignée avec ses bras donc il y a plein de coins et recoins à partir découvrir. Pas de plages paradisiaques mais des points de vue, des jolis villages avec des maisons en bois, la végétation luxuriante partout, saluer un poulain, sauter avec les enfants depuis le pont… pas le temps de s’ennuyer. Nous avons loué ce mini camion bon nombre de fois lors de notre séjour à Pangai et ils nous a toujours procuré de sacré aventures !

5 – Nous avons participé à une régate et gagné un prix… spécial!

Nous avions tenu à arriver à Vava’u à temps pour le Blue Water Festival, un rassemblement de voileux et plaisancier qui comprends divers évènements et bien sur une régate à la fin. Cela nous a permis de bien nous amuser, rencontrer du monde, apprendre de nouvelles choses (comme les strictes règles de biosécurité pour entrer en Nouvelle-Zélande haha) mais aussi et surtout participer à la régatte en tant qu’équipiers, avec notre capitaine irlandais préféré !

Qu’on se le dise, son voilier le Westsail est un vieux quillard c’est à dire que sa longue quille, sa solidité et son poids en font un super bateau marin pour affronter les tempêtes, pas vraiment un oiseau de course! Nous n’avions aucune chance contre les catamaran et les mono qui déployaient tous à un à leurs spinnekers. Mais nous ne nous sommes pas démontés pour autant, comme nous avions un crew nombreux nous avons tiré un nombre de bord digne des records et nous nous sommes appliqués à quelques petits raccourcissements du parcours tel que ce passage entre deux îles (qui nous a permis de voir des dauphins au passage) puis un demi-tour devant le catamaran de tête qui nous a permis de gouter à une courte gloire avant de nous faire doubler à nouveau consciencieusement par l’intégralité des concurrents!

Le soir, remise des prix à la Taverne Basque où nous sommes surpris d’entendre le nom du bateau appelé pour un prix.. spécial : « most crew and shortest amont of miles under keel » soit en français « l’équipage le plus nombreux et la distance parcourue la plus courte »!

En tous cas on aura beaucoup rigolé…

voilier tongavoilier tonga

6 – Nous avons couchsurfé sur une île aux Tonga

En compagnie de notre acolyte Rory (masculin) nous sommes allés couchsurfer chez un Peace Corp installé dans l’école primaire d’une petite ile du groupe de Vava’u. Rory en hamac dans la casba avec Ryne, notre hôte et nous à la tente et à la belle étoile dans la cour de l’école (en gazon bien sur). Les Peace Corps, ce sont des jeunes américains qui viennent faire des missions, souvent éducatives ou environnementales dans des pays partenaires. Ceux qui viennent au Tonga sont formés 3 mois, apprennent la langue et viennent donner des cours d’anglais et de bien d’autres choses dans les écoles. Ils font également en sorte de récupérer du matériel pédagogique (livres etc). On l’a aidé à classer la bibliothèque de l’école, et on a surtout beaucoup joué avec les enfants, entre football et snorkelling juste en bas de l’école pour aller voir les coraux et poissons. L’île où il résidait (sa mission vient de se terminer) est splendide donc on a passé pas mal de temps à s’y balader et aller faire du snorkelling, on a cuisiné pour lui quasiment tous les soirs, c’était vraiment une belle rencontre et semaine !

La maisonnette de Ryne Rory entouré de quelques élèves En ballade dans l’île des mangues ! En train de bouquiner perchée dans le grand figuier (ovava tree) de l’école La nuit d’un gros orage nous avons dormis dans l’école pour nous abriter de la pluie !

6 – Nous avons trouvé un repaire d’espagnols aux Tonga

Lors du festival et de nos sorties noctunes nous avions fait la connaissance d’un personnage les plus appréciables : Victor, un espagnol hilarant qui allait s’occuper d’un resort et restaurant monté par un couple d’espagnol Maria et Eduardo sur une petite île de Vava’u : Tapana. Un restaurant espagnol sur une île tongienne, voilà qui nous semblait original ! Nous avons eu la chance d’être invité pour un barbecue sur l’île en compagnie d’une australienne en mission à l’office d’agriculture local, un thésart italien spécialiste des cétacées, une chilienne photographe de baleines, un tahitien bateau-stoppeur, son capitaine espagnol et bien sur notre hôte et ses deux cousines, tous espanols! On ne s’attendait pas à une telle mixité en venant si loin dans le pacifique. Pour les végétariens et véganes nous avons eu du fruit à pain rôti au feu, délicieux. Avec Etienne nous avons passé la soirée sur le voilier du capitaine ibérique, Marc avec qui nous sommes devenus amis et que nous avons revu récemment, un an après cela en Nouvelle Calédonie! Le lendemain nous sommes retournés à la ville en voilier, et rebelote en tirant des bords comme des pros jusqu’à Port Refuge… Nous y avons également rencontré Gonzalo y Ana et leur joli bateau rouge avec lequel nous auront, 12 mois plus tard, le plaisir de nous enfuir de Nouméa 😉

 

7 – Nous avons… terminé en beauté !

Pour nos dernières semaines, nous avons tenté sans succès de trouver un voilier-stop pour les Fidji mais difficile car la plupart étaient déjà partis pour éviter la saison cyclonique. Nous avons assisté à la fin de la saison touristique. La petite ville de Pangai, auparavant grouillant de monde et d’activité, se vidait, les commerces fermaient leurs devantures, les Tongiens continuaient à vivre tranquillement au rythme du soleil et des messes du dimanche.

Nous avons donc loué une petite voiture pour arpenter une dernière fois l’île dans tous les coins que nous souhaitions, et dormir dedans. Nous y avons découvert la splendide cote escarpée du nord, et quelques cochons mangeurs de coquillages en compagnie de Sarah, notre amie anglaise arpenteuse du Pacifique…

Bon bien sur je n’ai pas tout raconté ni tout photographié, mais je trouve que cette drôle de liste est un bon résumé du temps passé à Vava’u… où nous faisions quelque chose (car nous avons aussi passé pas mal de temps à glander, ça fait du bien. Car on en Nouvelle Zélande – et avant – on a quand même sacrément bossé, et crapahuter en Robinsons dans des îles ce n’est pas de tout repos non plus !).

Puis tout doucement la date de notre vol pou les Fiji est arrivé. Il était temps de découvrir autre chose mais nous avons tous deux une certitude : nous reviendrons aux Tonga. Un de nos vrais coup de cœurs du voyage.

 

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Falaises, camping et chevaux sauvages dans le Pacifique : bienvenue à ‘Eua (1)

By 8 janvier 2018 Carnets de Voyage, Océanie, Tonga

Plus ancienne îles des Tonga, Eua est encore sauvage et il y a tant à découvrir. Entre falaises abruptes et plages de rêves, perroquets rares, baleines et chevaux sauvages.

Ah ‘Eua… la description qu’en avait fait le Lonely Planet m’avait fait rêver. L’une des plus anciennes îles du Pacifique (40 millions d’années tout de même) découpée de falaises et de grottes, d’arches de calcaire et protégée des hauts fonds par un reef de pierre. Et pour moi, cerise sur le gâteau : des espèces de plantes et d’animaux endémiques dont un splendide perroquet coloré. L’île est une destination Ecotourisme, loin des resorts de luxe.

J’ai publié cet article en deux parties car les pages seraient trop longues à charger autrement (au secours, trop de photos !)

Partie I

Nous avons embarqué sur le vieux ferry qui, malgré sa réputation de rendre ses passagers verts, nous a offert une traversée des plus tranquilles. Nous avons même pu admirer quelques baleines curieuses sortant une tête non loin du gros bateau.

Voyage en ferry depuis Nuku’Alofa

Quelques heures plus tard nous débarquons et allons élire domicile non loin du quai, au Ovava Tree Lodge. Notre copain Portuguais résidant à Sydney ayant visité l’île nous l’avait conseillé (merci Pedro !). Si le lieu est très charmant, le bruit des machines chargeant et déchargeant les containeurs/grumes de bois du ferry est quelque peu incommodant. Mais la salle à manger en plein air est charmante, on y fait de chouettes rencontres et le Barbu est redevenu un as du billard ! Il s’est même improvisé entraineur de la petite fille de la famille tenant la guesthouse, une vraie passionnée de ce jeu.

L’un de mes buts pour ce voyage au Tonga est de profiter de la bonne saison pour réaliser un rêve de gosse : nager avec les baleines. Ni une ni deux, nous appelons Kiko dont nous avions eu de bon retour et le lundi même, c’est parti!
J’ai consacré un article entier sur la nage avec les baleines où je relate cette expérience : « nager avec les baleines aux Tonga : guide éthique« .

Un dimanche à ‘Eua

Nous faisons la connaissance de Flavio, un italien charmant vivant au Mali. Cheveux bouclés et grisonnants, toujours une blague ou un éclat de rire au coin du bec, il s’entend comme cul et chemise avec notre Barbu (Chti-italo-polonais rappelons-le). Après la messe dans un premier village, nous marchons en direction d’une église que le barbu a repéré lors de sa dernière mission « auto-stop pour aller chercher des bières dans le seul bottle shop de l’île… Qui est en fait le garage d’une dame ». Pas très catholique tout ça.
Arrivés à l’église en question après une bonne heure de marche, c’est bien calme : les fidèles ont déserté. Nous restons tout de même dans le coin au cas où il se passe quelque chose. Et sur le muret encerclant l’église nous apercevons quelques personnes qui s’activent près d’une annexe. Quelques voitures font des allers-retours. Au bout d’un moment on se retrouve naturellement invités pour le repas de clôture d’un séminaire roman Catholic des jeunes du coin. On se voit distribuer de généreuses barquettes plastiques pleines de victuailles et les jeunes prennent la parole tour à tour. Tout le monde mange en même temps, et une mamie qui parle un peu anglais nous explique vaguement ce qu’il se passe. On mange, on écoute même si l’on ne comprend rien au langage, nous distinguons un schéma qui se répète : l’orateur commence à parler, puis il pleure, continue son discours en sanglotant ou d’une voix chargée d’émotion pendant environ 5 à 10 minutes. Le récit se termine toujours par un trait d’humour qui fait rire l’assemblée. Puis rebelote.
À un moment les filles chantent. Lorsque c’est fini nous les aidons à débarrasser, les remercions et Silvio fait un discours en tant qu’italien chrétien (voisin du pape attention !). Nous descendons jusqu’à une jolie plage où nous passerons un moment avant de marcher les 6 km du retour et de se faire prendre en stop par un tongien bourré.

 

Première tentative de camping

Nous ressortons notre fidèle petite tente vietnamienne (celle de Bécane et Pétrolette) pour une nouvelle aventure.
Nous partons en stop et à pied vers cette plage tout au nord de l’île afin d’y camper quelques jours. Dans le Pacifique chaque bout de terrain appartient à quelqu’un, il faut donc demander l’autorisation avant de planter la tente quelque part. Nous avons fait part de notre projet à la Guesthouse qui nous a dit que cela ne posait aucun problème.
Nous voilà donc en bord de route le bras tendu. Le premier véhicule qui s’arrête est… Le bus scolaire ! Et bien cela fera l’affaire. Nous nous installons au milieu des écoliers en uniforme blanc et rouge. Une demoiselle téméraire nous fait la conversation durant tout le trajet. Les plus petits se contentent de glousser en nous jetant des coups d’œil d’un air amusé. Arrivés à destination, c’est à dire au bout de la route, nous payons le chauffeur la modeste somme de deux TOP. Nous cheminerons désormais à pied. Nous nous guidons dans les chemins entre les plantations grâce à maps.me, incroyable application qui liste des autoroutes jusqu’aux chemins perdus du Kirghizistan et des Tonga.
Arrivés en haut de la colline nous avons enfin la plage convoitée en visuel. Le chemin indiqué par Maps.me, cette fois, n’existe pas. À moins d’avoir deux ailes et de pouvoir sauter une falaise haute de plusieurs centaines de mètres. Nous nous délectons de cette vue panoramique, ouverte sur l’immensité du Pacifique…

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La nuit ne va pas tarder à tomber. Nous plantons donc la tente sous quelques arbres protecteurs. Un bon stir-fry au chou et nouilles cuisiné au feu de bois plus tard et nous sommes prêts pour le lit.
Le matin cependant, le réveil est pour le moins… Humide, très humide. Et le point faible de notre tente est qu’elle n’est pas spécialement imperméable. La pluie diluvienne ne semblant pas s’apaiser nous déplaçons la tente à travers le champs des vaches jusque sous un autre bosquet. L’endroit est légèrement moins mouillé. Nous replions et repaquetons notre bazar à la hâte et nous lançons sur le chemin du retour, trempé jusqu’aux os. Mon jean n’a jamais pesé aussi lourd.
De retour au village, nous nous abritons sous l’auvent d’un petit magasin fermé, je me change vite fait et la chance nous sourit. Un 4×4 qui passait par là accepte de nous prendre en stop, et nous revoici penauds à la Guesthouse. Nous avions prévu de partir plus d’une nuit…
Il pleuvra pendant quelques jours que nous occuperons à déambuler dans les rues presque désertes des villages de ‘Eua…. et le Barbu à jouer au billard !

Pour lire la suite de l’article c’est par ici : partie II

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Atterrissage au Royaume de Tonga : Tongatapu

By 10 décembre 2017 Carnets de Voyage, Océanie, Tonga

.Nos premiers pas au Royaume de Tonga, sur l’île principale où vit le roi, où l’on mange des algues, faisons du scooter, admirons les blowholes, nageons dans une grotte et voyons nos premières baleines du Pacifique.

Me revoici après si longtemps sans poster! J’ai eu une année très intense, entre moments incroyablement durs personnellement et bonheur, paix intérieure. Nous sommes déjà en décembre, et depuis que nous avons quitté l’Australie, la Nouvelle-Zélande et la « civilisation » (on en pouvait plus de se retrouver à vider un caddie dans le coffre de la voiture sur des parkings de supermarchés) nous revoilà sur la route! Enfin si l’on peut dire car cela fait depuis septembre que nous divaguons doucement dans les îles du Pacifique.

Et pour commencer notre initiation en ce qui concerne la chose îlienne perdue au milieu du plus grand océan terrestre -parce qu’il faut bien commencer quelque part- c’est au Royaume de Tonga que nous avons posé les pieds.

D’abord, je me permet de vous présenter une carte pour situer, car avant de m’y rendre je n’avais qu’une idée très vague de la location de ce pays…

 

Après avoir quitté ma chère maman qui m’avait rejoint pour faire un tour en Nouvelle-Zélande ainsi que notre famille Kiwi préférée*, nous embarquons pour Auckland puis Nuku’Alofa, la capitale du royaume de Tonga. Je pose donc le pied dans une île du Pacifique sud avec un bonnet péruvien dans le sac à dos. Celui qui m’a tant servi à braver l’hiver Néo Zélandais va très vite squatter le fond de mon sac à dos et mes tongs** refont leur apparition.

  • chez qui nous avons house-sitté leur maison de campagne pendant presque deux mois en tout
    ** ou Jendalls comme disent les Kiwi, allez comprendre…

A peine débarqués en ce 16 septembre 2017, nous faisons la queue dans un tout petit hall ouvert aux quatre vents afin qu’un agent des douanes nous tamponne, puis je saute à l’arrière du pick-up qui nous a récupéré pour nous amener à l’hostel. Le Barbu passe à l’avant faire la conversation à Nani, le chauffeur-livreur de glaçons de Village Backpackers.

 

Nous restons quelques jours à la capitale, le temps de nous acclimater et de faire un tour de l’île avant d’aller découvrir l’île voisine qui m’intéresse un petit peu plus : ‘Eua. Mais commençons par le commencement, je vous fais le tour du propriétaire de Tongatapu, à dos de scooter :

Ce rocher est un rock de corail ayant été déplacé jusqu’à terre par un tsunami passé. Ca refroidit…

 

Les blowholes

Une des curiosité de Tongatapu, ce sont les « blowholes ». Ces trous dans la barrières de rochers qui protège l’île, et dans lequel l’eau s’engouffre pour ressortir en geyser lorsque les vagues s’y abattent. Pas de lagon ici mais cette barrière protectrice et cette zone tampon qui se remplit d’eau lorsque la marée monte. Mais derrière la barrière, c’est directement le large. C’est une des raisons pour lesquelles les baleines à bosse passent si près lors de leurs migrations.

On évite de marcher sur le corail, bien sur…

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Mieux qu’à Las Vegas! (pas de fric ici)

On reprend la charmante route sur notre bolide à deux roues et nous émerveillons devant la végétation, si… île du Pacifique comme on se l’imagine !

Les Tongiens sont très religieux (chrétiens) les missionnaires ont bossé comme des petits fous ici. Les écoles sont « fournies » par les églises. Il y en a tout un tas : Free Wesleyan church, « The Church of Jesus Christ of Latter-day Saints », les adventistes, baptiste, évangélistes, catholiques, mormons etc… et les uniformes ont une couleur correspondant à une école/église.

D’autres blowholes  

Et la végétation des alentours, un peu différenteUn  fruit de pandanus, bien que je n’ai vu personne aux Tonga en manger c’est comestible. 

Quelques détails d’un village

 

Nous continuons notre explorations des chemins de terre de Tongatapu. Deux dames qui vont récolter des algues pour manger nous les font découvrir. Elles nous montrent où les cueillir et nous offrent en casse croute nos premières bananes vertes cuites. Ces dernières goutent un peu comme de la patate. Quant aux algues sont des petites grappes de bulles de la taille d’oeufs de poisson. A la sensation des petites billes salées qui éclatent dans la bouche cela rappelle les oeufs de poissons. (Les trucs oranges ou le caviar). Sauf que là c’est gratuit… et cruelty free 😉

Une de nos guides improvisées  « es algae » de Tongatapu

 Le chic, en toutes circonstances… (hmmm)

Grotte ʻAnahulu

Et pour clôturer notre journée de pérégrinations, nous allons piquer une tête dans un grotte… un peu flippant de nager dans l’obscurité mais une fois que les yeux s’habitent à la pénombre on découvre tout un monde. Parvenez-vous à distinguer l’eau noire? A distinguer stalagmites de leurs reflets?

En sortant, nous allons jeter un oeil à la plage et avons le bonheur d’observer nos premières baleines. Elles sautaient hors de l’eau entre l’est de Tongatapu et ‘Eua… cela tombe bien, c’est notre prochaine destination !

(Ne cherchez pas on ne voit pas de baleines sur la photo c’est juste la plage)

 

A bientôt ! (promis cette fois)

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Autostop et paysages splendides hors des sentiers battus en nord-Laos

By 5 novembre 2016 Carnets de Voyage, Laos
oudomxay city

Après notre périple glacial en bateau sur le Mékong depuis la frontière thaïlandaise et notre première session d’auto-stop laotienne, nous venons donc d’arriver à Oudomxay (ou Muang Xay), la ville « chinoisée » au « centre-nord » du Laos (dans un pays tout vertical les notions de nord et sud ont beaucoup de nuances !).

Oudomxay, Disneyland chinois.

Avant de vous conter nos péripéties, je vous introduit quelques éléments de contexte.

Le nord du Laos souffre d’une main mise des chinois sur les terres locales. Les entrepreneurs chinois se voient offrir une somme conséquente d’argent (100 000$) pour aller coloniser économiquement le Laos et n’ont le droit de retourner en Chine qu’après un nombre minimum d’années, et bien sur « successful ». Le gouvernement Laotien, très corrompu, offre ses marchés publics sur un plateau aux entreprises chinoises, lorsque ce n’est pas les chinois qui construisent des immenses complexes hôteliers 5 étoiles dans ce pays si pauvre. Je suis peut-être mauvaise langue mais j’ai étudié l’intelligence économique et le lobbying et ce qui se passe dans ce pays échappe totalement aux habitants (un peu comme partout me direz vous, XXIe siècle, les entreprises dominent le monde).

Là où cela pose des problèmes éthiques et juridiques, c’est d’abord la concurrence économique déloyale aux laotiens, mais aussi l’empoisonnement des habitants avec l’utilisation massive des pesticides non contrôlés (dans les plantations de bananes et d’hévéas par exemple) ou encore la zone aux droits spécifiques aménagée pour les chinois au nord-ouest du Laos. C’est là que passe l’autoroute de la Thaïlande vers la Chine. A cet endroit (Boten Golden City), trafic illégal d’animaux sauvages ainsi que d’arbres exotiques abattus illégalement est monnaie courante. Ne parlons pas des personnes disparues suites à des dettes de casino dans cet étrange ville. Evidemment, toutes ces activités se font au déni total de l’environnement, et les entreprises chinoises rasent sans merci forêts (et la faune qui y vit) pour planter des hévéas par exemple… les beaux paysages sauvages du Laos ont peut-être leurs jours comptés et finiront peut-être par ressembler au triste nord du Cambodge, totalement déforesté et planté d’hévéas…

Pour aller plus loin vous pouvez lire cet article datant de 2009 mais décrivant bien la situation : Laos. Renforcement spectaculaire de la présence chinoise et le grand format de Libération sur le sujet : «Le gouvernement a vendu le nord du Laos à la Chine».

 

Bon mon moment informatif est terminé, passons aux choses non sérieuses.

Nous voici donc, deux frais voyageurs fraîchement débarqués à Oudomxay, après une journée de stop où l’on s’est vus offrir pitance et alcool local. Oudom-quoi ? C’est une petite ville réputée pour y abriter de nombreux commerces et constructions chinoises.

On saute de l’arrière du pick-up, on remercie la famille qui nous a déposé en stop, et… on a faim. Seulement voilà, on ne sait pas trop quoi manger. Ca sera noodle soup!

menu laos oudomxay noodle soup

Laos Party

Le lendemain est consacré à se reposer et faire un tour dans la ville, on n’est pas déçus !

oudomxay city oudomxay city oudomxay city oudomxay city

oudomxay city oudomxay city

Le « palace » chinois

oudomxay city

En fin de journée, alors que j’ermite dans la chambre et ne suis pas très encline à quitter ce lit confortable, mon Barbu part à la quête de nourriture. Les heures passent et il ne revient pas. Je commence à me demander ce qu’il fabrique, et avoir faim également.

Finalement le voici qui revient, gai comme un pinson : il s’est fait inviter à la fin d’une fête de laotiens à deux pâtés de maison. « Il y a plein de nourriture qui reste, j’ai joué à la pétanque avec les vieux ils m’ont démonté et il y a un groupe de jeunes filles qui n’arrête pas de me remplir mon verre de Beer Lao. Viens, on va manger ! ». N’étant pas une pique assiette dans l’âme (enfin si l’on oublie le temps où je squattais les vernissages pour me nourrir) j’y vais mi-en trainant les pieds « mais ça ne se fait pas, non ? », mi-intriguée par le tableau que vient de me dresser mon Barbu.

Nous y voilà donc, une sorte de préau en bois ouvert au vent, avec un plancher en bois brut jonché (mais VRAIMENT jonché) de bouteilles vides, et d’assiettes avec quelques chiens qui se régalent des restes. Sur les tables : des restes, des bouteilles… et à une table, le fameux groupe de nanas qui me sautent dessus et m’assoient à la table, apportent des plats du frigo, me servent un verre : c’est un kidnapping dinatoire… et alcoolisé !

Personnellement j’adore la bière, mais les laotiens la consomment cul-sec avec des glaçons… ce qui n’est pas mauvais mais le problème étant la quantité : il est très courant que dans les bistros de village, les gens ont une caisse de bières (bouteilles de 75cl) au pied de leur table, et un seau à glaçon au milieu. Kampai!

Donc avec mes nouvelles copines, je ripaille ma soupe de légumes, mange le riz gluant avec les doigts en le trempant dans les sauces des ‘stir fry’ de plein de plats, picore des haricots et… bois un paquet de bières cul sec.

Evidemment, on ne parle pas laotien, et elles ne gobent pas un mot d’anglais, donc on apprend des mots, on mime, on se marre, on trinque et finalement les heures défilent. Un groupe de mec nous rejoint, l’un parle 3 mots d’anglais, on trinque, on est tous supercopains venez on prend des photos et on va danser !

Nous voilà donc avec notre bande de jeunes laotiens entrainés à la discothèque locale (de la petite ville d’Oudomxay au nord du Laos, je rappelle) et la fête continue. On se quitte plus tard après s’être vraiment beaucoup trop marrés, à grands signes « au revoir » déchirants sous les éclairages publics d’Oudomxay. Quelques chiens agars nous passant dans les jambes, et nous allons nous coucher.

On va où maintenant ?

Grande question existentielle à laquelle j’ai en général toujours une réponse (vu que je suis la carte vivante de ce voyage)… mais là, j’avoue que je ne sais pas trop. Je ne vois pas trop ce que l’on irait faire à Luang Namtha par exemple, village connu pour accueillir des touristes avides de trek dans les montagnes au nord-est. Nous avions un plan volontariat là-bas mais il est tombé à l’eau, et l’idée de faire un trek organisé avec une bande de Quechua* ne nous réjouit pas franchement. Sinon il y a le nord-est, apparemment assez sauvage mais bon en stop vu la fréquentation des routes c’est un coup à mourir déshydraté/d’ennui au bord de la route.

Et on n’a plus envie de prendre des bus, on a pris trop de bus, marre des bus. Moi j’ai mon envie de road-trip en moto qui commence à me travailler sérieusement, le début des négociations avec le Barbu récalcitrant commence et c’est là dessus que nous partons –en stop- pour Muang La, un village un peu plus au nord où d’après Travel Wiki il y aurait deux auberges et pas grand chose à faire. Let’s go !

Le tranquille village de Muang La

Et bien effectivement, c’est super joli, et effectivement, il n’y a pas grand chose à faire. C’est un peu comme si vous alliez en stop dans un de mes bleds d’enfance (big up Belleherbe) et que vous vous retrouviez au monument aux morts un dimanche. Il n’y a pas un chien, même pas une mamie en train de jardiner. Mais c’est joli, donc on se ballade dans les environs. On regarde les gosses jouer à des drôles de jeux à l’école. Sur le chemin du retour une pause beer Lao au bistro s’impose. Celui-ci est une simple terrasse en planches posée au dessus d’un champs de riz qui n’a pas été travaillé depuis un bout de temps et où broute nonchalamment un buffle. La vie est tranquille ici.
(Il y a aussi un lodge de luxe implanté ici par un français, ça a l’air cool mais bon ça coute 200$ la nuit).

Retour à la case Oudomxay et changement de cap

C’est bien joli tout ça mais après deux jours (j’avais la flemme**) on se décide à aller au Village de Muang Ngoy. C’est un village au bord de la rivière Ou, et ça l’air mag-nifique. Branle bas de combat, autostop, 3 pick-up pour couvrir 20 bornes dont un avec un chargement de bois (avec nous dans la remorque) en cours de route, une incompréhension, la fin de la route à pied avec nos sac, qui, malgré un allègement en Inde sont toujours aussi louuuurds. 4km à pieds (chargés comme des baudets) ça use les souliers. Une âme charitable nous épargne la fin du trajet et nous dépose en centre ville, et hop, re-bonjour Oudomxay ! Noodle soup ? Et autobus. L’équation : cagnard, difficultés d’autostop, route ultralongue avec aucun bled sur la carte aura eu raison de nous : nous prenons le BUS.

Et on a bien fait : 4 heures de route sur les crêtes avec quelques maisons par-ci par là, quasiment pas de voiture croisée. Heureusement que l’on n’a pas tenté le stop (on n’avait plus de tente à ce moment là). On se fait déposer à l’intersection au village de Pak Mong et… on fait du stop ! Et oui on n’est pas arrivés, on veut aller à Nong Khiaw où nous pourrons prendre un bateau pour nous rendre au village de Muang Ngoy.laos-nong-khiaw-1

On achète quelques gâteaux et on se galère pour le stop pendant un moment (toujours avec le sourire, cela va de soi)… mais peu de circulation. Et lorsqu’un pick up s’arrête, il a déjà deux auto-stoppeurs dans la remorque. C’est bien notre veine, de la concurrence ! Mais ce gentil couple de polonais nous fait une place dans la microscopique remorque et le pick up repart avec quatre blancs juchés sur leur tas de backpacks. On discute un peu avec les polonais qui sont en voyage de noces avec leur tente et leur petit budget, c’est marrant. Ce sont les premiers touristes que l’on rencontre depuis que l’on a quitté l’autoroute du ferry.

On se fait déposer en ville et voilà notre équipée de quatre part à la recherche de lits pour la nuit, et tout est complet ou trop cher ! C’est qu’il y a foule ici, comparé aux bleds paumés où l’on s’est retrouvés. Malgré tout on trouve une petite auberge en marge du centre ville où une mamie récalcitrante accepte de nous loger. Elle nous donne des chambres glaciales dans la vieille maison en travaux au fond de la cour pour un prix cassé. Il est plus facile de négocier des prix bas lorsque l’on est polonais, grec, slovène… ou que l’on vient d’un de ces pays d’Europe où les niveau de salaires sont moins élevés qu’en France et un peu connus dans le monde pour cela. (Un smic polonais c’est 400€/ mois pour info)(donc c’est bien normal)(arrêtez de vous plaindre).

laos-nong-khiaw-4 Le charme de Nong Khiawlaos-nong-khiaw-3

Le lendemain on retrouve par hasard notre pote français Romano rencontré sur le ferry, les polonais partent escalader le point de vue local et nous on discute avec des voyageurs en moto (négociation avec le barbu qui va bon train). La nature environnante est splendide, cela fait plaisir.

On se renseigne pour les tickets de ferry, et le lendemain nous prendrons l’un de ces petits bateaux de bois pour un trajet sur la rivière Nam Ou que l’on n’est pas près d’oublier…

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*référence à Décathlon (que j’adore aussi au passage), pas aux indiens d’Amérique du sud
** c’est ça qui est beau dans un voyage sans autres contraintes de dates que celles imposées par les visas : on a le droit d’avoir la flemme.

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Le Kirghizstan en argentique

By 4 octobre 2016 Carnets de Voyage, Kirghizistan, Photographie argentique

Et si on repartait en voyage? Suite à l’article sur mes photos du Tadjikistan en argentique, voici une sélection de photos du Kirghizstan. Je n’en suis pas entièrement satisfaite, en partie pour les mêmes raisons qu’invoquées dans l’article sur le Tadjikistan. C’est-à-dire : le rond noir causé par mon objectif non-adapté omniprésent, les poussières sur les scans, les couleurs du développement effectué à New-Dehli en Inde… (dans un laboratoire pourtant sensé être reconnu et très pro). Mais je vous les présente quand même, ce pays est tellement sublime, je pense que cela vaut quand même le petit coup d’oeil !

Les sommets blancs, les lacs, les chevaux, l’espace.

Je ne sais plus où c’est !
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Au bord du lac Issy KulKirghizistan argentique-10

Le lac aux eaux translucides de Sary Chelek

Le village Arkit au pied du lac Sary ChelekKirghizistan argentique-14

Des cavaliers sur la route du lacKirghizistan argentique-15Le lac apparait !Capture d’écran 2016-03-14 à 19.11.48

Baignade rafraîchissanteKirghizistan argentique-17

Kirghizistan argentique-16L’article sur le lac Sary Chelek et ses eaux cristallines… ici !

Nuit dans une turbaza quasi abandonnée

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Randonnée à cheval jusqu’au lac d’altitude Kol Ukok

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L’ascensionKirghizistan argentique-2

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ça y est on voit le lac !Kirghizistan argentique-1

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L’article sur notre récit de la randonnée à cheval jusqu’au lac

Randonnée au lac Song Kol

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Kirghizistan argentique-23L’article en intégralité ici

En route pour le Tadjikistan

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Et voilà c’est déjà fini pour les photos. Il y en a peut-être encore quelques unes non scannées chez mon ami Polonais, mais nous verrons cela le jour où je reviens en Europe… En attendant j’espère que cette petite sélection vous aura plu !

Kirghizistan argentique-26 Kirghizistan argentique

 

 

 

 

 

 

 

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Rory en Australie #jeRaconteMaVie

By 24 septembre 2016 Carnets de Voyage, Daily Life, Océanie

Les jours s’écoulent, j’inonde instagram et twitter mais je n’ai pas vraiment raconté comment ce-fait-ce que nous nous soyons retrouvés en Australie, c’est donc l’occasion de faire un point sur notre « voyage au long cours ».

Le 5 aout, cela faisait un an que nous étions partis, notre voyage ayant pris une tournure que nous espérions : nous devons bien l’avouer maintenant qu’on est totalement à l’autre bout du monde, non, jamais nous n’avions prévu de rentrer au bout d’un an… ou au bout d’une durée quelconque. Nous sommes enfin libérés de notre vie en société et de nos obligations (loyer & travail en priorité) et je dois l’avouer (car c’est on dirait qu’en France on a pas trop le droit de crier cela sur les toits) : nous sommes heureux. Après notre road-trip Bécane et Pétrolette, à scooter à travers 3 pays d’Asie du Sud-Est, nous avons eu le luxe de pouvoir vivre un mois en appartement à Ho Chi Minh chez un copain. Un lit, une douche, du wi-fi pour s’organiser et binge watcher des séries TV (The Leftovers notamment, je recommande !), nos scooters pour vadrouiller en ville et tester tous les resto végétariens… et puis préparer la suite.

C’est la mousson. #rain #rainseason #rainyseason #hochiminhcity #hcmc #vietnam #asia #southeastasia #travel

Une vidéo publiée par RORY (Travels Anywhere) (@roryofroom) le

 

Le Vietnam, et après ?

On fait quoi après l’Asie ? Au début on pensait aller aux Philippines ou en Indonésie (c’est encore en Asie nunuche) mais bof, pas trop motivés. Et puis on a rencontré quelques personnes sur la route qui nous ont parlé de l’aspect lucratif de l’Australie (oui on ne fait pas que dépenser tous ses sous là-bas, on peut aussi travailler !) qui permettait au backpacker fauché de se refaire une santé financière afin de continuer ses pérégrinations.

A là base moi j’étais surtout attirée par la Nouvelle-Zélande et ses paysages sauvages, MAIS (attention faut suivre) la rencontre du boyfriend australien de notre amie Allemande avec qui nous avons voyagé au Cambodge a un peu tout changé ! Et oui il nous offrait de nous prêter son appartement en Australie pendant qu’il travaillerait dans les mines à l’autre bout du pays, ce qui me permettrais, armée d’un Working Holliday visa (visa Vacances-Travail) de trouver un job et remettre des sous de côté afin de pouvoir nous assurer un futur dans notre vie nomade.

Et nous voici à Ho Chi Minh, donc, à faire les demandes de visa, aller à l’hôpital vérifier qu’on est bien portant (les Australiens ne veulent pas de gens malades sur leur grande île), trouver des billets d’avion et enfin… vendre nos scooters bien aimés !

Ma bécane appartient désormais à une expat espagnole qui ne savait pas conduire et l’essai fut épique : elle a failli foncer dans un mur et se gaméler. Je lui ai donc fait jurer d’apprendre à conduire le week-end suivant avec des amis dans son quartier avant de s’aventurer dans le trafic sauvage d’Ho Chi Minh avec une Bécane qui pèse 100kg.

Pour la Pétrolette du Barbu ça a pris plus de temps… si des locaux n’arrêtaient pas d’essayer de lui négocier pour des prix un peu trop serrés (mais ils étaient intéressés, c’est le principal), c’est finalement un Belge flamant qui avait revendu sa moto Honda Win –trop de problèmes mécaniques- pour enfourcher la petite Pétrolette… il paraît qu’ils sont allés jusqu’en Thaïlande tous les deux !

 

« G’Day mate ! »

Le 20 juin et deux avions plus tard, nous passons de l’Asie à l’Océanie et atterrissons à Sydney en plein hiver australien – ça caille mais le ciel est, comme l’océan, d’un bleu éclatant et nous nous faisons accueillir par un agent des douanes barbu et notre premier « G’Day mate ».

sydneyBleu « Sydney en hiver »…

On ne le sait pas encore, mais on va adorer l’Australie, pour laquelle on n’était pas enthousiastes au premier abord. C’est remplis d’idées préconçues du genre : c’est surfait, c’est trop cher, c’est rempli de backpackers français et de surfeurs blonds peroxydés, tout le monde le fait… que l’on pose le pied dans le pays.

Trois mois plus tard, on est fan de chez archifan, et plus heureux que jamais ! La nature ne cesse de nous surprendre et nous émerveiller. Même si les terres sont très exploitées par l’agriculture, la nature est quand même partout, que ce soit dans les parcs naturels hyper nombreux jusque dans les villes où l’on croise multitude d’oiseaux. Lorsque l’on arrive à Ballina, là où l’on nous prête l’appartement, on se fait accueillir par la vue des baleines qui font leur migration que l’on peut observer depuis les côtes, bientôt suivie de celles de dauphins dans la rivière, pélicans, perroquets colorés de toutes sortes, chants de Magpie tous les jours… il n’y a pas à dire, c’est dépaysant. Le tout dans un pays très occidental mais où l’on accueille avec le sourire « how are you mate ? » même à la caisse du Aldi, où les gens ont beau rouler dans des 4×4 énormes ils mangent local et bio et où l’on trouve des options végéta*iennes partout !

Le premier mois est passé entre découverte des us et coutumes locales si l’on peut dire, et ce grâce à notre couple d’amis qui nous a fait la surprise d’être à l’appartement (ils étaient censés aller en Europe après leur voyage en Asie mais fauchés, il sont retournés en Australie). J’ai pu me familiariser avec la conduite à gauche grâce à « Burito » la petite voiture de notre copain Dan, on a passé des journées entières à chercher du boulot à la bibliothèque car on avait pas le wifi à l’appart, aller à la plage, faire les courses, découvrir les alentours…

ballina-1Une des plages de notre petite ville, bon point pour l’observation des baleines

byron-bayUn coucher de soleil sur les montagnes dans la baie de Byronballina-8Avis de tempêteballina-7

ballina-6Drôle de météo à Ballinaballina-5Coucher de soleil sur la Richmond river à Ballinaballina-4

ballina-2Les minion falls ! (un nom pareil ça ne s’invente pas)

Après avoir passé un diplôme me permettant de servir de l’alcool dans l’état du New South Wales, j’ai décroché un job comme bar girl dans un gros festival de musique, Splendour in the Grass, non loin de Byron Bay. Ca jette dans le bain direct, de se retrouver en rush de 7 à 11h par jour derrière un bar à servir la jeunesse Australienne « intoxicated » mais pas trop (bein oui il y a des règles comme je l’ai appris dans mon petit diplôme). Il y a des accents, des gens rigolos, des looks improbables mais bon globalement rien de très original, mais une super équipe au bar, bonne ambiance et lieu de travail, et l’apothéose du truc, c’est que j’ai réussi à voir la fin du concert des Strokes, un de mes groupes préféré depuis que j’ai 11 ans, premier album CD acheté de ma vie (à Londres en plus).

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Le dernier jour où j’ai bossé 11h d’affilée j’ai été envoyée en renfort sur un deuxième bar avec une carte trois fois plus longue que celle de mon bar initial… et après un temps d’adaptation j’ai fini par comprendre ce qu’étais un « Bundaberg » ou leur marque de cidre, à faire plein de cocktails en un temps record… et c’était cool. Si un jour quelqu’un m’avait dit que je ferai bargirl et que j’aimerai bien ça je lui aurai bien rigolé au nez. Après je ne me vois pas bosser non plus dans un bar dans un bled au fin fond du bush, l’ambiance festival et le rush constant ont rendu la chose intéressante je pense ! Et puis on y a retrouvé notre copain Pierrick, avec qui on avait voyagé en Thaïlande, et ça, c’est cool aussi.

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Bye bye Bécane, salut Mémère #passionVéhiculesCouleurBordeaux

Et puis on a acheté notre voiture. Comme finalement nos amis étaient là pour rester, que l’on ne trouvait pas de job dans le coin on s’est dit qu’on allait partir à la recherche d’un job en ferme, et pour cela il faut un véhicule. Achetée par un couple de backpacker italo-anglais à une grand-mère un peu plus au sud de l’état, notre nouveau véhicule, un break Holden de 1993 a très vite eu un nom tout trouvé « Mémère » ! Mais notre mamie en a sous le capot (un V6 – 3,7L tout de même, eh oui on est en Australie) et équipée de technologie de pointe des années 90 (elle a un régulateur de vitesse qu’on a baptisé « Bender », le robot de Futurama) elle nous permet de faire des économies d’essence. C’est donc ce gros break avec matelas et matos de camping qui est désormais notre maison, et c’est super chouette.

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Pour l’instant tout roule, on a juste eu une grosse frayeur le jour où une durite s’est détachée du radiateur et tout le liquide de refroidissement s’est barré… on s’est donc retrouvé avec le moteur fumant (nous « yaaaa l’feuuuuu !!!! ») à balancer notre bidon de 10L d’eau dessus pour le refroidir, craignant fort pour le joint de culasse –head gasket en anglais pour votre culture personnelle. Heureusement notre copain australien, qui était mécano avant est venu à la rescousse et depuis la dame est bien hydratée du radiateur. Moi au final je suis super contente de continuer mon apprentissage en mécanique après le scooter et les réparations de Pétrolette je passe au niveau supérieur !

Et puis après un tour d’une dizaine de jour dans le Queensland, de Brisbane où l’on a retrouvé encore une fois Pierrick en passant par plusieurs coins pour trouver du boulot – un contractor véreux qui nous laisse tomber pour du pruning de vignes puis un « presque » aux mandarines dans la charmante bourgade de Gayndah, finalement le Barbu me trouve du boulot… à Byron Bay ! En une journée, nous parcourons les 650 km retour à la case départ et me voilà dans les pêches et les nectarines. Cela fait plus d’un mois que nous y sommes, entre ferme, wallabies et Kookabaras avec pour programme les jours de repos : plages vierges avec dauphins surfeurs de vagues, on est loin d’être malheureux.

peach-1Un bébé pêche peach-11Une nectarinepeach-10Un collègue de boulotpeach-9
peach-8Aux aurorespeach-7

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peach-2Les autres collègues

peach-13Bed with a view

Les jours de congés:

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peach-beach-7Sandwiches et bodyboard peach-beach-5à Yambapeach-beach-4 Angourie beachpeach-beach-3 Shark baypeach-beach-2

Et ensuite ?

Maintenant on a plein de projets, d’abord la Tasmanie cet été (hiver français, donc), puis peut-être la Nouvelle-Zélande à pieds par la suite, puis chercher un voilier en bateau-stop pour les îles (Vanuatu, Fidji et/ou Polynésie) dans le but de traverser le Pacifique… et de parcourir les Amériques !

Je n’ai pas vraiment envie de bloguer l’Australie parce que j’ai plus l’impression d’y vivre plutôt que d’y voyager, que je n’ai pas touché à une pellicule depuis que je suis arrivée et que l’appareil numérique est vraiment en train de décéder. Mais j’ai encore plein d’aventures asiatiques à raconter donc je continuerai d’écrire par ici !

Du coup, Maman, Papa, mes chères sœurettes, mon cher frérot, les copains…on n’est pas rentrés. Et si vous voulez nous rejoindre sur les routes, amis ou inconnus : le plus rapide sera l’Océanie dans l’année à venir, le moins onéreux le continent américain, donc, plus tard. Voilà vous savez tout !

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Le festival hippie Shambhala in your heart en Thaïlande

By 16 septembre 2016 Carnets de Voyage, Thaïlande, Vidéos

Quoi, comment ? Je n’ai toujours pas partagé de photos de nos 8 jours merveilleux au Shambhala in your heart festival au nord de la Thaïlande? Et bien écoutez, c’est septembre, je bosse comme une zinzin en Australie mais je suis zen comme jamais alors quoi de mieux pour partager de la zénitude que des morceaux de vie dans un festival hippie?

J’ai visitée mon amie Giselle, ancienne voisine institutrice de mes années Franc-Comtoises qui a une vie incroyable…. et qui s’est installée au nord de la Thaïlande à sa retraite car une amie avait une maison sous le coude et que ses copains japonais (elle a vécu quasiment une décennie au Japon et parle la langue de façon divine selon ses interlocuteurs) sont aussi installés dans le coin. On vient donc la visiter, et puis de fil en aiguille, ce petit festival vient sur le tapis… elle ne sait pas si elle veut y aller ou pas cette année.

Et puis la veille du départ, c’est décidé, on y va, nous voici à confectionner des gâteaux et moudre du café bio au pilon, le lendemain on a des péripéties de mini-bus à la Thai et des invités surprises mais malgré tout nous voici sur les routes tortueuses du nord de la Thaïlande. On arrive au lieu du festival, en pleine nature, environnement magnifique entre un ruisseau qui coule le long du site, une jolie montagne qui nous observe du haut de sa bosse, les buffles qui broutent tranquillement, le petit village et les sources chaudes… Que demander de plus ? On parvient à obtenir une petite tente cassée gratuite et quelques couvertures, nous organisons notre campement et fonçons aux sources chaudes! Dès le lendemain nous voici à notre petit stand café, ça permet de rencontrer du monde. Et puis c’est un tout petit festival, un joyeux mélange de la communauté japonaise organisatrice, des étrangers de tous coins (pensée à Chris notre inimitable sud-africain) ainsi qu’une bonne partie de thais, qui occupent d’ailleurs pas mal la scène, ou devrais-je dire le tipi.

La vie s’écoulait simplement, les cours de yoga d’Aya le matin au bord de la rivière, la nourriture délicieuse, peu couteuse (et souvent végane) sur les stands, notre petit commerce de café, les concerts de l’après-midi, un tour aux sources chaudes, les concerts du soir dans le grand tipi, la jam session de percussions avec le spectacle de feu (ça peut paraitre un peu cliché mais pourtant un couple était particulièrement talentueux!) pour finir avec des boeufs ça et là dans les tipis autour du feu…. de la fête endiablée et le tipi blindé aux fins de soirées avec une guitare qui se partage.

Nous avons passé quelque nuits rigolotes à nous endormir dans les tipis à même la natte avec nos couvertures, à découvrir une nouvelle scène à chaque oeil ouvert au gré de la nuit. Allant des copains japonais qui rigolent, du papi qui joue de la guitare, d’un mec qui dort en short de bain dans la fraicheur des nuits au mois de février, jusqu’à la fille qui éclaire le feu avec sa lampe torche ! On ne s’ennuie décidément pas, même en dormant. Nous avions prévu d’y rester quelques jours, mais nous avons fait la fermeture avant de nous rendre en stop jusqu’à la frontière Laotienne car nos droits de séjour thaïlandais arrivaient à leur fin… encore une sacré aventure!

Je remercie encore Gisèle de nous avoir accueillis et emmenés avec elle, définitivement un très beau souvenir.

Sélection de photos numériques, dont le but étant au mieux ici de collecter des souvenirs, en vrac comme elles ont décidé de s’afficher sur le blog, laissons à l’informatique sa part de liberté.

shambala-1(Oui oui ceci est végane ce sont des champignons. Inutile de vous dire que c’est juste incroyablement savoureux)

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Notre amie Raph qui raffole de ces petites brioches vapeurs fourrées aux haricots rouges, elle a même appris à les fabriquershambala-5

Session de l’après-midi.shambala-6

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La scène le soirshambala-9

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Ce monsieur est tout bonnement incroyable (Ben Murakami)shambala-20

Yannick le français en goguette et son accordéonshambala-19

Lecture aux sources chaudesshambala-18

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Petit déjeunershambhala-26

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La montagne qui nous surveilleshambhala-31

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à notre stand de café improviséshambhala-33

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Notre copain Pierrick s’essaie au Yogashambhala-30

Bon week-end à vous !

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Première rencontre avec le Laos et le Mekong à Chiang Khong

By 1 août 2016 Carnets de Voyage, Laos

Nous venons de passer 10 jours au festival hippie de Shambalah in your heart au nord de la Thaïlande, et après avoir rejoint la frontière en stop, nous voici du côté Laotien. J’étais plutôt impatiente de découvrir le Laos, réputé pour avoir une nature plus sauvage que ses voisins. D’un côté avec une population de 5M d’habitants pour un pays aussi grand que le Vietnam (qui lui compte ??M d’habitants), il y a de la place !

 

En route pour Chiang Khong et la frontière Thaïlande/Laos

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En route pour l’auto-stop, toujours aussi chargés.

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Le sens de la déco thai… parfois ça ils vont un peu trop loin… je crois.

 

Après notre journée de stop du festival à la frontière thaïlandaise, nous passons une nuit à la ville frontalière de Chiang Rai, en profitons pour se munir de dollars américains à la banque afin de payer le visa laotien et nous faisons tirer le portrait pour les photos d’identités. Le lendemain on fait du stop jusqu’au poste frontière (qui a dit que le stop en Thailande ne fonctionnait pas ?) et embarquons dans le bus. Au moment où nous nous apprétons à monter dans le bus on voit nos copains français Tibeaut et ??? que l’on a rencontré avec la Rita mexicaine à Chiang Rai. Ils reviennent du Laos alors qu’ils sont sensés y êtres arrivés la veille. Long story nous confient ils avant que l’on se fasse pousser dans le bus. Mais nous les recroiserons plus tard !

Nous traversons donc le pont frontière en bus, faisons nos visas laotiens et négocions un camion avec des bancs à l’arrière avec d’autres touristes afin de nous rendre en ville.

La ville de Chiang Khai avec sa longue rue principale le long du Mékong a des airs de ville en carton de faux western. Nous trouvons l’hôtel le moins cher mais néanmoins très sympa grâce à WikiTravel, y déposons nos sacs et partons à l’exploration à pied jusqu’au guichet du ferry pour y acheter nos tickets pour le lendemain : nous comptons descendre le Mékong en bateau non pas jusqu’à Luang Prabang, la capitale, mais jusqu’à l’étape intermédiaire après une journée de navigation, et de là s’aventurer vers le nord en stop.

Sur la route nous achetons notre première Beer Lao, enfin une bière digne de ce nom après des mois de voyage !

Arrivés au guichet, il se trouve que celui-ci est fermé, et qu’il faudra acheter les tickets le lendemain matin un peu avant le départ du bateau. Fort bien, au moins cela nous aura fait une ballade. Sur la route du retour, nous bifurquons dans une rue non pavée pour se rapprocher de la rivière, et nous finissons dans un cul de sac qui est en fait la cour d’une grande maison. Et dans cette cour il y a une cabane en bois, avec 5 gais lurons qui boivent l’apéro à 15h et nous alpaguent joyeusement.

Ravis de cette première rencontre avec les autochtones, nous voici installés sur un banc, un verre d’alcool local à la main, des grillades pour le Barbu et des graines de tournesol pour moi, la radio qui grésille ces si typiques musiques laotiennes modernes qui nous suivrons tout au long de notre périple… et nous voici piégés pour l’après-midi !

Comme au Kirghizistan, on est sommé de descendre nos shooters d’éthanol à la vitesse de la lumière pour pouvoir au plus vite les remplir, un autre gars arrive avec une caisse de bière… ils rigolent beaucoup, nous apprennent à compter en laotien, demandent à prendre des photos avec nous…

(et voici notre belle brochette bien imbibée)

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On ne parviendra à s’échapper qu’à la nuit tombée, avec un sourire jusqu’aux oreilles. Et heureusement que la route pour rentrer à notre guesthouse était toute droite ! Le soir on s’est retrouvé à discuter avec un bande de compagnons du devoir allemands attifés en sorte de costume traditionnel avec pour bagage leurs seuls balluchons, puis attablés pour le diner avec quelques personnes dont un jeune homme français de 19 ans qui venait de remonter le Cambodge et le Laos avec un vélo de ville qu’il avait acheté dans le premier pays. Chapeau. Ne jamais sous-estimer la jeunesse ! (Parole de Mamie Rory)

 

A l’abordage matelots

Le lendemain le Barbu a un peu mal au crâne et c’est sous la pluie que nous allons acheter nos tickets de ferry avant de patienter à l’abri chez une vendeuse de Ban Mi, les fameux sandwiches baguettes que l’on trouve partout au Laos, Vietnam et Cambodge. Héritage de l’Indochine, ils n’ont pourtant rien à voir avec le jambon-beurre-cornichon. Ici les sandwiches sont garnis de légumes : carottes, salade, coriandre, parfois de la mangue verte râpée, puis ils ajoutent de la viande type « pâté » local et de la sauce piquante. Moi je demandais sans viande bien sur mais cela n’en restait pas frais et délicieux !)

Nous faisons la pub pour notre vendeuse de sandwiches en alpaguant les backpackers mouillés à la recherche d’un refuge. Puis c’est l’heure de monter dans le bateau… enfin l’heure, c’est relatif, car nous poireauterons quand même une heure à quai avant que les grandes barques soient détachées et lancent leur bruyant moteur pour nous propulser sur les eaux tumultueuses du célèbre fleuve Mékong.

Les paysages défilent, à couper le souffle, malgré le mauvais temps.

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Mais le problème au final ce ne sont pas les nuages sur les photos, mais un ennemi bien plus pernicieux : le froid ! On enfile nos couches et les Kway, certains malins se réfugient dans leurs sacs de couchage mais rien à faire : ça vente, c’est humide, bref, on se les gèle sévère sur notre bateau.

Nous accostons au coucher du soleil dans le village réputé peu attirant de Pakbeng. En débarquant nous retrouvons Romano et son père, qui étaient dans le second bateau et avec qu’ le Barbu avait fait connaissance avant le départ. On trouve une guesthouse pas chère mais nous faisons plaisir dans un bon restaurant en leur compagnie, avant de se quitter le lendemain : nous partons faire du stop et eux reprennent le bateau pour Luang Prabang.

Auto-stopons au Laos

Pak beng laos

Nous voici donc à remonter la route du village chargé de nos gros sacs pour sortir de l’agglomération. De bonnes âmes acceptent de nous avancer un peu jusqu’à la station service à la sortie de la ville. Nous demandons à un vendeur de brochettes de nous filer un coup de main pour se faire un carton avec le nom de notre destination, « Oudom Xai » inscrit en caractères Laos. Après avoir un peu galèré au bord de la route mais sous le regard bienveillant et curieux de nos sympathiques vendeurs de brochettes, un jeune homme qui a un camion pick up la remorque chargée de travailleur s’arrête. Miracle, il parle anglais ! Il me fait monter devant à coté de sa femme et le Barbu rejoint le groupe de travailleurs dans la remorque.

 

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Notre conducteur parle anglais car il a étudié à l’université monastique en Thaïlande, à Chiang Mai. C’est chouette ça me permet de lui poser plein de questions, et lui de m’interroger sur notre voyage. Il me parle du projet de barrage des chinois alors que l’on passe à côté dans cette magnifique gorge que nous remontons, puis des plantations de bananes tentaculaires des chinois, que l’on voit bientôt s’étaler sur des pans de vallées entiers. Je n’avais jamais vu autant de bananiers de ma vie.

Puis il nous invite à manger un bout chez lui avant de reprendre la route, trop sympa !

Son père ne semble pas satisfait de notre carton de stop donc il arrache un bout de carton de son mini magasin et nous en fait un nouveau. Pas étonnant, au Laos les bleds ont souvent plein de noms différents, on aura parfois du mal à s’y retrouver entre les noms traduits différemment et les noms originaux en laotien.

On aura eu du mal à redécoller de chez lui, le trafic n’est pas fou, mais ceux qui ont des voitures ayant quasiment tous des pick-up Toyota l’un d’entre eux finira donc par nous installer dans sa remorque. Avec les gros sacs et pour profiter de la vue, c’est l’idéal !

Après niveau rencontre, pas vraiment de contact avec le conducteur ou les passagers, à moins de partager la remorque (ce qui nous était déjà arrivé en Thaïlande)… mais on ne savait pas encore à quel conducteur on avait l’affaire.

Celui-ci se prenant manifestement pour un conducteur de rallye et la Toyota ayant des poneys sous’l’capot, nous voilà survolant les bosses, les yeux écarquillés devant la beauté des paysages que nous traversons.

 

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Puis notre Mickael Schumarer laotien fait une pause, tout le monde va pisser derrière un pied de maïs, puis il vient à notre remorque et nous offre une sorte de pomelo délicieux et des shots de Lao-Lao, leur schnaps local à base d’alcool de riz… et s’en colle un derrière l’oreille et de reprendre le volant, youpi la d’la joie !

On aura le droit à une seconde pause schnaps et maïs au barbecue (le mec nous prend en stop, nous nourrit et nous saoule/abreuve !) mais heureusement on arrivera tous à bon port à Oudomxai, la ville des chinois au Laos, comme en témoigne l’architecture Disneyland des maisons.

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Nous y passerons deux nuits à nous reposer et décider où irons nous par la suite… en stop bien sûr !

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Sud du Myanmar : Myeik le repaire des pirates !

By 9 juin 2016 Carnets de Voyage, Myanmar

Le sud de la Birmanie est encore peu développé touristiquement. Bande verticale de terre collée à la Thaïlande, elle fait face à la mer d’Andaman. Dernier bastion avant les terres thaïlandaises, la cité de Myeik aussi appelée Mergui a jadis a appartenu au Royaume de Siam (Thailande actuelle) et était un port important et haut lieu de contrebande depuis le XVIIIe siècle. Si c’est aujourd’hui un port de pèche et une ville tranquille, les pirates sévissaient autrefois dans l’archipel d’îles paradisiaques situés en mer d’Andaman juste en face de la ville.

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De nos jours, l’économie s’articule entre la pêche, les plantations de noix de coco, de caoutchouc (mais aussi de palmiers à palme tout au sud proche de la frontière avec la Thaïlande), des usines de pâte de crevette (ce truc qui a une odeur immonde, oui oui), de fermes à perles d’huîtres et plus étrange de la collecte de nids d’oiseaux mangeables. Oui c’est très étrange, d’ailleurs vous auriez vu ma tête la première fois que j’ai vue une boisson à base de « edible bird nest » au supermarché ! Bref, l’économie locale se base pas mal sur l’exploitation des animaux comme vous pouvez le constater, donc même si c’est chouette et hors des sentiers battus, peut-être qu’un peu de tourisme (responsable on s’entend) ne ferai pas de mal à l’économie locale ! (si ça peut les occuper à autre chose qu’à tuer des poissons ou enquiquiner des oiseaux).

Coupé du monde par le régime militaire birman depuis 1940, cet archipel somptueux ne s’est ouvert au tourisme qu’en 1997 et il reste encore difficile d’accès si l’on a pas un porte monnaie bien garni. Pourquoi ? En partie car les bateaux qui veulent transporter des étranger à des fins touristiques doivent s’acquitter de lourdes taxes du gouvernement directement dans le port. Pour l’instant il n’y a pas de logement touristique sur les îles à part un seul hôtel de luxe, donc on peut y faire des « day tour » en bateau en partant de Myeik.

Nous y sommes arrivés à la suite d’une nuit de bus depuis Dawei, où nous étions partis à la découverte des plages sauvages aux environs. Arrivés au parking, un coup de taxi-scooter pour le « White Pearl Guesthouse » (rien que le nom ça fait pirate des Caraïbes :D), très bien situé non loin du front de mer et d’une pagode.

On se joins à plusieurs voyageurs de notre guesthouse pour aller déjeuner et boire une bière : il y a une espagnole, une suisse allemande, deux suisses romans, deux autres français. Et comme l’union fait la force, Nora, l’espagnole qui est à Myeik depuis quelques jours et a donc des contacts birman, essaye désespérément d’organiser un « day trip » en bateau sur les îles qui ne coûte pas un bras… c’est notre aubaine on saute donc sur l’occasion !

En fin d’après-midi, nous décidons d’aller faire un tour le long du front de mer, et chercher un supermarché pour m’acheter un parapluie, arme ultime ici contre le soleil !

Le front de mer, de jourMyanmar birmanie Myeik

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Et on a le droit à un coucher de soleil mémorable sur les îles de l’archipel !

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Suite à ce spectacle, on va se régaler de bon plats dans les stands de rue avec les tables et chaises en plastique, le long du port. Pour moi qui suis végane, en Birmanie il y a un mot magique : « thatalo » ! Cela veut dire en gros que aucune vie n’a été ôtée pour préparer ce plat, donc sans viande, ni poisson.

Le matin, on se lève à l’aurore (hohoho) pour prendre le bateau avec notre équipée !

Myanmar birmanie-26 Myeik se réveilleMyanmar birmanie-27

Il y en a pour qui c’est dur…Myanmar birmanie-25 Souquez les artémuses, il faut sortir du port !Myanmar birmanie-23 Les magnifiques bateaux de pêcheursMyanmar birmanie-24

à bord de notre bateau bleu le soleil tape sur le pont il est temps de se protégerMyanmar birmanie-22

Le cuisinier s’active en basMyanmar birmanie-20 En haut, ça se (dé)hydrate !Myanmar birmanie-12

Myanmar birmanie-13Ou pique un petit sommeMyanmar birmanie-14

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Myanmar birmanie-16 Variations de bleuMyanmar birmanie-18

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Myanmar birmanie-3On jette l’ancre !Myanmar birmanie-4 Photos gopro de Chile, l’une des passagèresMyanmar birmanie-8

C’est parti, on nage jusqu’à l’îleMyanmar birmanie-6

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Des plages paradisiaquesFB_IMG_1460597505122

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La joyeuse équipée !FB_IMG_1460597511735

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Une petite criqueMyanmar birmanie-5

Et c’est déjà l’heure de retourner au portMyanmar birmanie-2 Sous les nuagesMyanmar birmanie-1

Un peu avant d’accoster, notre équipage birman nous en fait une belle : toute la journée on a rassemblé les déchets dans des gros sacs plastiques, et le soir, alors qu’on range le bateau, un birman prend les sacs plastiques et commence à les balancer par dessus bord dans la mer ! On s’exclame et essayons de lui expliquer qu’il ne faut pas faire ça, qu’en plus d’être nuisible pour l’environnement (ça apparemment il n’est pas sensibilisé) c’est aussi nuisible pour le tourisme, qu’il essaye lui même de développer…

Notre découverte de l’archipel s’achève, nous n’auront fait qu’un petit saut au Myanmar, néanmoins très prometteur, il me tarde de pouvoir retourner dans ce chouette pays ! On embarque dans un bus de nuit direction l’extrême pointe sud du pays afin de passer la frontière côté Thai à Ranong…. pour retrouver nos copains sur l’île de Koh Phayam. On aura eu la chance de se voir accorder un visa de 30 jours au lieu des 15 habituels au frontières terrestres thaïlandaises, une aubaine pour nous !

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Bécane et Pétrolette #7 : De retour sur la route… direction Vietnam !

By 13 mai 2016 Bécane et Pétrolette, Carnets de Voyage, Laos, Vietnam

Deux semaines à se la couler douce dans la délicieuse île de Don Det sur le Mekong… mais pendant ce temps, le visa file ! Il faut bien reprendre la route, et pour la première fois nous aller rebrousser chemin et plutôt que d’aller au Cambodge comme prévu, nous partons faire un tour au « sud du centre » du Vietnam. Pourquoi ce revirement ? Tout simplement car il n’y a qu’une seule frontière entre le Laos et le Cambodge, et qu’il n’est pas possible de la traverser avec les motos, pour cela il faut un papier qui s’obtient à la capitale cambodgienne… ou alors les faire passer en douce. Ca nous a donc donné une excellente raison pour retourner au Vietnam et découvrir une autre région.

J18 – Dimanche 17 avril : C’est reparti ! De Don Det à Paksé (145 km)

Bon il faut bien quitter Don Det un jour… notre visa expire dans trois jours, il est tant ! Nous profitons de la présence de notre ami Romano, venu nous rejoindre sur l’île la veille de notre dernier jour pour une ultime baignade dans notre petit spot, puis noodle soup, ferry, ligne droite. C’est bel et bien reparti !

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Le soleil cogne d’une puissance inouïe, à tel point que je prends un coup de soleil à travers la chemise, et sur les mains malgré les couches de crème. Bon d’un côté on est partis à midi, c’était à prévoir. Je m’improvise donc des protections dignes de ce nom à une station essence : des gants à partir de chaussettes trouées, je remet la veste militaire malgré les plus de 40°C environnants, et m’enrubanne dans le foulard tel un taliban. Rien ne doit dépasser !

Une vidéo publiée par RORYYYY (@roryofroom) le

Ainsi parée, nous déroulons la ligne droite. En fin de journée, il ne nous reste plus qu’une vingtaine de kilomètres à parcourir lorsqu’un immense troupeau de vaches traverse la route. Cela arrive souvent, mais là le troupeau était vraiment gros, impossible de zigzaguer entre les vaches. Freinage d’urgence, Bécane fait un peu la gueule (les freins ce ne sont pas son fort) et quelques mètres après je vois le Barbu et Pétrolette arrêtés au bord de la route.

« c’est mon cale pied qui a perdu le plastique là ? ». Il me montre une tige métallique qui dépasse du milieu de sa mobylette. Heu ben non, il est là ton cale pied. Donc il y a une tige qui sort du milieu de son scoot. Il me dit qu’il a l’impression qu’elle va se casser en deux. Visiblement elle non plus n’a pas apprécié le freinage. Et il a des soucis d’embrayage.

Je pars en éclaireuse trouver un garage, il va devoir pousser un moment le coco, il y a du chemin. On arrive donc au garage, le garagiste rentre la tige : apparemment le boulon qui la retient de l’autre côté s’est fait la malle. Il teste tous les boulons de sa caisse à outils, se fait embêter par deux poivrots encore perchés de la semaine de festivités de nouvel an, un troupeau de vache apparaît au loin, comme pour nous narguer de la situation. Comme il n’a pas de boulon adéquat, il bricole un truc avec deux boulons de tailles différentes, ça tiendra jusqu’à Paksé, mais ça veut dire qu’il va falloir qu’on dorme en ville. Demain matin, garagiste !
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Nous trouvons une petite guesthouse au bord de la rivière, et alors que je cherche la patronne, qui vois-je attablés sur la terrasse ? Notre petite bande de joyeux punks à motos avec qui nous avons fêté nouvel an à Don Det ! On remet donc ça, une dernière fois.

 

J19 – Lundi 18 avril : de Paksé à Attapeu et une surprise très humide (157 km)

De bon matin, garagiste et gueule de bois (ne font pas bon ménage). Le mec change la tige de Pétrolette, mais pour l’embrayage il ne semble pas motivé, il dit que ça tiendra. Donc on se calle une noodle soup derrière l’oreille et reprenons la route qui traverse le plateau des Bolavens jusqu’à Attapeu : 167 km en tout, une sacré étape (qui grimpe) nous attend.

La bonne nouvelle c’est que l’écrasant soleil se calme un peu à mesure que nous prenons de l’altitude, l’air est plus frais, c’est super agréable. Mais alors que nous arrivons à Paksong, après avoir du doubler des jeeps, camionnettes et un bus dans un faux plat (DUR), on ne sais pas ce qui nous arrive mais on se prend une drache ultra violente sur le bec. Aux abris ! Nous nous réfugions de ce déluge dans une banque en construction. On attend… mais ça ne se calme pas vraiment. Une bonne demi-heure plus tard, nous sautons sur nos véhicule alors qu’une éclaircie pointe le bout de ses rayons, et fonçons sur la route d’Attapeu.

ça mouille !P_20160418_113001

Il pleut toujours un peu, et nous traversons des nuages de vapeur causés par la pluie froide sur le bitume brulant, plutôt amusant. La pluie finit par cesser et nous faisons une pause repas dans un bled. Alors que nous engloutissons nos dernières cuillères de bouillon le vent se lève très, très fort et fait claquer les bâches, s’envoler la poussière et courir les poules.

Il est temps de décamper, l’orage nous rattrape !

On roule quelques kilomètres et vlof, un rideau d’eau commence à s’abattre sur nous, on se met à l’abri sous une devanture de boutique, le patron met nos scooters dans son garage et on regarde ébahis la nature se déchainer. Le vent arrache une pancarte et une mamie un peu zinzin avance en vélo contre le vent, complètement rincée, avant qu’une bourrasque ne la renverse. J’envoie le Barbu à sa rescousse, il la relève et met son vélo à l’abri mais elle préfère danser sous la pluie. Il a du sortir une minute trente et tous ses vêtements sont imbibés d’eau. Puis le soleil revient, le vent continue sa route et les habitants sortent de chez eux l’ai un peu étonnés. On ne demande pas notre reste et reprenons la route… jusqu’à ce qu’on rattrape la tempête et devons à nouveau nous abriter. Après plusieurs de ces épisodes et une route absolument magnifique, nous arrivons en fin d’après-midi à Attapeu.

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On est KO donc on ne sortira pas la tente ce soir non plus, on se prend un hôtel. Après tout c’était deux grosses étapes d’affilée, plus le cagnard de la veille et les tempêtes du jour, ainsi que le fait de conduire non stop après deux semaines d’activité toute relative.

Demain, la frontière, demain, on quitte le Laos où nous avons passé au total un mois et demi, un pays et ses habitants qui nous auront totalement laissés sous le charme.

 

J20 – Mardi 19 avril : d’Attrapeu à Dak To au Vietnam : border crossing ! (153 km)

Il faut bien partir, et je ne suis pas réveillée mais alors pas du tout. Heureusement la charmante route, ses paysages et jolis virages qui offrent une conduite rigolote sauront me remettre les yeux en face des trous.

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Je vous laisse le « cadrage scooter », vous voici en immersion ! (mon compteur de vitesse est cassé, hein)J 19 vers la frontière-9

Les petites bornes qu’on aime !J 19 vers la frontière-8

J 19 vers la frontière-7 Les freins à la rescousse !J 19 vers la frontière-6

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Après une bonne centaine de kilomètres et un ultime col à grimper, nous arrivons dans le monde étrange des frontières. Les communistes ont le chic pour faire des bâtiments et infrastructures démesurés, et on peut le constater effectivement aussi ici où des routes extra-larges aux abords plantés symétriquement et trottoirs peints de rouge et blanc mènent aux immenses bâtiments des douaniers… évidemment, il n’y a pas foule.

Cette fois, nous arrivons hors pause déjeuner donc pas d’attente, mais au moment de faire tamponner notre passeport pour sortir du Laos, le douanier nous dit qu’on est en retard d’un jour… Oups ! Pourtant j’étais persuadée que c’était bien le 19, j’ai compté les 30 jours plein de fois sur mon calendrier. Mais pas vérifié mon passeport ! Et lorsque on connaît mes impressionnantes capacités de calcul, pourtant… 😀

Mais on se la joue « on ne savait pas monsieur le douanier ! Quoi 10$ par jour l’overstay ? S’il vous plait… on est idiots ! ». On a eu le droit au ça passe pour cette fois, vous ferez attention à l’avenir et hop, un tampon. On a eu de la chance.

Quand aux motos, rien à faire à la douane, car elles sortent le territoire donc basically, il s’en tamponnent le coquillart.

Re-équipement communiste surdimensionné entre les deux frontières, au milieu de la montagne / nul par puis la douane viet, tout va comme sur des roulettes, on a le droit à nos 15 jours gratuits, pour les motos on leur donne le papier de la douane que l’on nous avait donné à notre sortie du territoire vietnamien, l’agent des douane jette vaguement un œil au loin sur les véhicules et nous dit que c’est bon.

Et voilà, il fait beau, tout va bien, on est au Vietnam !

En plus, nous pouvons constater que cette région des « hauts plateau du sud du centre » (oui oui) est très jolie et vallonnée. Evidemment, tout est cultivé, beaucoup de café et d’arbres mais le paysage n’est pas défiguré, au contraire. Une sorte de vignoble caféiné.

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Nous faisons une pause à la première ville que nous rencontrons afin de manger un bout, des mamies vietnamiennes nous accueillent comme le messie et nous servent tout un tas de plats. Moi j’ai toujours mon « chay » (végétarien) écrit sur le téléphone à leur montrer puisqu’ils ne comprennent jamais quand je le prononce (pourtant j’ai essayé tout un tas de prononciations). Et c’est facile, dès que je leur montre le mot leur visage s’éclaire et ils me préparent toujours quelque chose de sympa.

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Une fois repu, nous faisons une nouvelle fois part de nos talents en langue vietnamienne pour leur demander un « gara » (garage) pour la Pétrolette qui depuis sa rencontre bovine n’est pas au top de sa forme : l’embrayage a bien du mal dans les montées.

Donc pause garage, la bête se fait déshabiller en règle, elle saigne de l’huile souillée et le verdict tombe : les crans de l’embrayage sont foutus donc nouveaux crans. Le garagiste s’active, remonte le tout… un petit test et il y a toujours un soucis, mais qui vient de l’autre côté. Le côté que le Barbu avait flingué, qui s’était vu pourvoir d’un alternateur tout neuf. Mais si la garagiste avait mis des bobines neuves, il n’avait pas jeté un œil au contenant : un morceau est tour rippé, ce qui doit provoquer tous ces bruits ingrats.

Stip tease du côté droit, nouvelle pièce et la belle ronronne comme un matou satisfait ! Le garagiste aura passé deux bonnes heures sur Pétrolette plus deux nouvelles pièces, forcément la note est salée : 24€ y seront passés, mais elle est comme neuve.

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Sur ce la nuit tombe sur les collines, nous devons trouver un coin tranquille pour camper. On prend la route, faisons quelques emplettes et nous trouvons une sorte de carrière abandonnée avec vue saisissante. Ca fera l’affaire !

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à la semaine prochaine pour la suite des aventures vietnamiennes !

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Bécane et Pétrolette #6 : langueur laotienne à Don Det

By 6 mai 2016 Bécane et Pétrolette, Carnets de Voyage, Laos

Dans l’épisode #5 nous tracions vers le sud du Laos, et nous voici arrivés à Don Det, une île fluviale du Mékong au lieu dit des 4 000 îles, là où le Mékong se sépare en multiple bras.

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C’était notre maison pendant deux semaines, rompant le rythme de notre road-trip Bécane & Pétrolette. Elles auront bien roulé sur l’île (enfin surtout la mienne)… mais sans les sacs, et avec passager s’il vous plait !

Nous avons profité des températures accablantes pour… ne rien faire, ou presque. De mon côté j’ai édité des articles, photos et vidéos pour le blog depuis le hamac, le Barbu allait pêcher quasiment toutes les fin d’après-midi et mangeait les fruits de sa pêche quand il attrapait quelque chose. On a visité les îles, avons trouvé le meilleur spot de baignade, fait quelques bonnes soirées avec un australien et sa copine hollandaise vivant sur l’île, un couple montréalaise-cubain parlant avec l’accent québécois (unique !), des copains rencontrés en Thaïlande à Chiang Rai… retrouvés ici. Et bien sur, fêté le nouvel an Lao « pi maï lao ! » à grands coups de pistolets à eau, musique poussée au maximum (mi mi mi sexy mimi), Lao beer et alcool local le Lao Lao, danses des mains endiablées et bracelets de chance attachés avec vœux alcoolisés de beaucoup d’amour, d’argent et d’enfants (si leurs prédictions sont justes, on va au moins en avoir une bonne douzaine –non merci !-).

On avait notre petite noodle soup chez une dame où nous allions tous les matins, entourés des poulets, canards et canetons, le petit cochon avec qui j’avais des conversations sous le bambou (oui il est tout à fait possible de converser avec un cochon, il faut juste avoir l’occasion d’essayer). J’ai essayé plein de pumpkin burger vegan pour varier un peu du combonoodle soup/fried noodle/fried vegetable et ça fait du bien.

Je suis un peu tombée amoureuse de cette île et de sa vie tranquille, la philosophie de vie Lao poussée à son paroxysme. Depuis le début du voyage, on se demandait parfois si il y avait un coin où l’on resterait bien vivre un moment, sans pour le moment pouvoir répondre à cette question, maintenant je peux dire que cela me plairait de pourquoi pas un jour vivre quelques temps à Don Det. 🙂

Bon assez causé, place aux photos.

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Don Det-9 J’adorais ce passage « fleurs jaunes et cocotiers »Don Det-10

Le Wat (temple) à Don KhonDawei Teyzit beach-13

Quelle vie de chien… obligé de faire des trous dans le sable pour avoir moins chaud, et de se tremper les fesses dans le MekongDon Det-4 Notre piscine : meilleur spot de baignade ever. Mais EVER EVER. Fond sablonneux, on a pied, il y a du courant pour jouer et des coins sans courant, l’eau a une température parfaite, plage de sable avec un arbre pour de l’ombre, personne qui ne passe jamais donc pas besoin de mettre le haut de maillot qui serre et gratte… le pa-ra-dis. Don Det-5

Soir sur le sud ouest de l’îleDon Det-2

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Savane, le bébé chouette apprivoisée : elle a deux mois et les propriétaires de la guesthouse/restaurant l’on nourrit alors qu’elle était abandonnée, du coup elle répond à son nom et a l’air d’apprécier les caresses (oui, exactement COMME CA)Dawei Teyzit beach-14Deux drôles d’oiseauxDawei Teyzit beach-15

Une des cascades gratuites* en fin de journée, magnifique !
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*oui car les autres cascades sont payante : 35 000 kips par personne pour y accéder, bon il parait que ça vaut le détour mais 8€ à deux pour voir des cascades nous on a eu du mal à digérer donc on y est pas allés au final. D’ailleurs parfois un mec se poste sur le pont entre les deux îles coté Don Khon et essaye de faire payer les gens 35 000 kips par jour/par personne juste pour ETRE sur l’île, mais bon il est facile de l’esquiver, il n’est pas là toute la journée (faut bien faire la sieste) et nous on est allés un nombre incalculable de fois sur l’île sans se faire enquiquiner. 🙂

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La vue de notre terrasse le soir
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Plein de poulesDon Det-13 Un cochonDon Det-14 Notre plage idyliqueDon Det-16 Le gouterDon Det-17 « Le raton laveur du Mékong prend soin de laver ses aliments avant de les consommer, lui même à demi immergé… » #LesDocumentairesAnimaliersDon Det-18

Reportage photo du Barbu sur notre établissement de noodle soup où nous nous rendions quotidiennement pendant deux semaines,.Don Det-19 La famille !Don Det-20 Mama Noodle Soup et son éclatant sourire
Don Det-21 Gamin ! Il y en a tellement plein sur l’île on ne sait jamais à qui ils sont ils sont toujours à droite à gauche 😀Don Det-22

Et le sourire éclatant de notre ami Romano avec qui nous étions allés du Laos à Hanoi et que nous retrouvons un mois plus tard sur l’île !Don Det-23

Il est tant d’embarquer les motos sur le ferry (50 000 Kips pour info, ce n’est pas donné mais ça vaut la peine pour se balader sur les îles)Don Det-24

Chapeau pointu et tatouages de badass.Don Det-25

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Terra !Don Det-27

Et nous revoici repartis sur les routes après cette merveilleuse parenthèse insulaire…

L’épisode 7 nous (vous) emmènera au Vietnam. Next ouik !

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Bécane et Pétrolette #5 : « on dirait le sud » (du Laos)

By 29 avril 2016 Bécane et Pétrolette, Carnets de Voyage, Laos

Et oui nous avons survécu à notre Paris-Dakar Laotien, vous voici donc nez-à-écran avec l’épisode 5 du fantastique road-trip en scooter Bécane et Pétrolette, qui a bien descendu le pays… jusqu’au sud Laos.

J15 – Mercredi 30 mars : des pistes à quelques part au sud de Paksé, en passant par le plateau des Bolovens (168 km)

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« roonnk riink roonnk ». Ces petits bruits me feront ouvrir les yeux : c’est une truie qui se balade autour de la tente. Bien sur j’ai bien entendu les coqs qui chantent la pimpolaise depuis quelques heures déjà mais ça y est, il est 5h30, le village se réveille, et nous aussi.

Des villageoises défilent au robinet dans le jardin pour remplir des seaux qu’elles transportent comme des balluchons et nous faisons un brin de toilette avant de remercier nos hôtes et de prendre la dernière portion de piste jusqu’à la route.

Et heureusement que l’on s’est arrêtés au village la veille : la piste à la sortie du village passe a gué de la rivière ! De nuit ça ne l’aurait pas fait 😛

Nous voici donc à nous élancer les pieds en l’air dans la rivière. Sur la deuxième partie les galets glissent et je me retrouve les pieds dans l’eau, première fois que je lave mes Nike !

La piste par la suite traverse de charmants villages et le paysage est très joli sous le soleil matinal, le chemin est plus facile alors je me fais plaisir et met le turbo.

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Quand j’arrive à la route, j’attends mon Chti mais celui-ci râle que je ne l’ai pas attendu. Ronchonnements réciproques, avant de se réconcilier quelques kilomètres plus tard avec des bisous sur les joues qui feront pouffer de rire une Lao. Et oui les bisous ne sont pas de coutume dans le coin ! (Tout comme les maillots de bain, on se baigne tout habillé ou en sarong pour les filles).

Petit dej à Salavan où nous dégustons notre soupe de nouilles matinale chez la charmante Nun (qui signifie « 1 » en Lao). Elle est super sympa et parle un peu anglais du coup une fois qu’on a fini de manger elle s’installe à notre table, nous apprend des mots Lao, feuillette notre guide en anglais ! Elle nous fait des jus de canne à sucre avec pleins de glaçons et une paille servis dans des sacs plastiques, c’est tout bonnement délicieux.

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Après cette chouette rencontre, direction ATM et pompe à essence, puis nous attaquons la route vers le plateau des Bolavens. Ca grimpe, c’est sympa mais pas extraordinaire, on longe quelques plantations de café.

Arrivée au « km 40 » on va voir la cascade Tad Yuang, visiblement l’attraction du coin vu le panneau. Il y a de quoi, elle est splendide !

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Une bonne baignade et une pub tahiti douche plus tard, nous allons déjeuner dans le village et cherchons le couple de Lao qui proposerait des volontariats dans une plantation de café… mais sans succès ! Nous repartons donc sur la route, à l’enrobage parfait. En plus ça descend, et il y a des camions à doubler. Une nouvelle opportunité pour tester les capacités de ma Bécane. Elle a beau avoir été construite en 2002, elle envoie du bois et je me fais bien plaisir en fonçant vers le soleil couchant.

Un peu au sud de Paksé, la grosse ville du coin, j’ai repéré une rivière sur la carte. On va voir de quoi il en ressort. Dur dur finalement de trouver un coin tranquille pour camper, mais heureusement après le pont on trouve un chemin de vaches qui part dans un champs avec des fourrés : on a trouvé notre spot au calme. L’herbe est vraiment trop sèche donc pas question de faire un feu, et un moment la mini-forêt de bambous à côté émet un grincement/craquement effroyable. Mon chti saute au plafond « c’est des éléphants » ! Mais pas de panique, ça doit être un arbre qui est tombé. Là dessus, un film et au dodo.

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J16 – Jeudi 31 mars : de « lak 24 » à Don Khong… en ligne droite ! (113 km)

Journée ligne droite de l’enfer. On se lève avec le soleil, j’essaye de me laver dans la rivière mais l’eau stagnante pue un peu, heureusement je sens le savon. Et c’est parti pour 100 bornes de ligne droite quasi continue sous un soleil de plomb.

A un moment on tourne pour aller prendre un ferry pour éventuellement traverser le Mekong et nous rendre dans la ville de Champasak, à coté de laquelle se trouvent les ruines d’une cité ancienne. Mais le ferry pour les scooter nous fait poireauter… pour finalement nous annoncer un prix qui ne nous plait pas trop. On descend donc du ferry et reprenons la route. Ah la liberté que nous procurent nos petits véhicules, ce n’est pas négligeable. Le droit de changer d’avis.

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Donc, ligne droite, soleil, ennui tout ça… et puis à un moment, un de ces fameux panneaux marrons du tourisme laotien annonce des « rapides » à six kilomètres. Allons voir ! Un petit coup de piste, un mini-village, on traverse des champs, forêts, la piste est bien bosselée mais au bout : un petit havre de paix. Les rapides ne le sont pas vraiment, cela doit être le cas lors de la saison des pluies, pour le moment c’est surtout une piscine d’eau transparente sous un magnifique arbre ombrageant tout un pan de rivière. Il n’y a pas âme qui vive aux alentours, on jette nos vêtements et nous glissons dans cette eau pure à la température parfaite. Un bain salvateur pour nos corps éprouvés par la nuit dans la moiteur de la tente et les kilomètres avalés dans la chaleur.

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Fini de barboter, il nous reste un peu plus d’une trentaine de kilomètres pour rejoindre l’île de Don Khong, très grande.

Et pas de ferry arnaqueur : cette fois il y a un pont tout neuf ! Nous rejoignions le village principal pour siroter une bière bien méritée, puis jetons notre dévolu sur une berge de Mékong au bord du village pour camper. On regarde les pêcheurs passer, ils nous tapent un brin de discute, et lorsque le Barbu lance son feu, des âmes charitables nous apportent des énormes bouts de bois. Trop sympa !

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J17 – Vendredi 1er avril : de Don Khong à Don Det… on touche le sud ! (32 km)

Lever du soleil sur le Mekong, petit déjeuner de l’autre côté de l’île puis nous abattons notre plus petite étape pour rejoindre Don Det, la plus célèbre des 4 000 îles… et pas pour rien, c’est splendide !

En arrivant au ferry, nous voyons arriver un français que nous avions rencontré avec sa moto dans le nord du Laos lors de notre traversée en stop. Il est surpris de nous voir ici… avec nos montures. Il nous dit qu’il va essayer de traverser la frontière Laos-Cambodge mais qu’on lui a dit que cela n’était pas possible pour les étranger avec les motos. Nous lui souhaitons bonne chance et embarquons. J’ai repéré une guesthouse au sud de l’île qui a l’air pas mal, nous traversons donc pour la première fois les chemins bosselés de ce charmant endroit avec Bécane et Pétrolette. La guesthouse est effectivement très sympa, le sud de l’île très cool : un mix d’habitations de locaux et quelques guesthouses pas prétentieuses. La notre Mekhong Dream, est une jolie maison en bois, où cohabite une joyeuse famille : plein d’enfants, des ados, la chienne et son chiot, des chats, les poules qui grimpent sur les tables dès qu’on a le dos tourné, le tout avec terrasse et grand balcon en bois donnant sur le Mékong, juste à côté du pont français reliant Don Det à l’autre île de Don Kon.

Moi j’ai sérieusement besoin d’une vraie douche, et d’un ventilateur pour la nuit : nous sommes en pleine saison sèche et les températures grimpent vraiment haut (au delà de 40°C)… et ne redescendent pas vraiment la nuit.

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Nous voici donc installés… mais nous ne savons pas encore que nous allons rester un moment sur ce petit bout de paradis au rythme lao ! 😉

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