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Inde du nord

Forêt de pins et monts blancs himalayens (Argentique)

By 15 février 2017 Inde du nord, Photographie argentique

Lors de notre dernier passage en Inde, nous avons eu le bonheur de découvrir la région de l’Uttarakhand au cours de notre volontariat non loin de Ranikhet. Je n’avais pas encore dévoilé les photographies de ce coin si spécial et encore intouché, entre pinèdes et sommets himalayens… cette vue est inoubliable, et je souhaite aujourd’hui vous la partager.
Juste des photos argentiques prises avec le vieux Minolta de mon père, ni plus ni moins.

Balade dans la forêt de pins

… et les monts blancs himalayens

Un paysage dont on ne se lasse pas de sitôt.

Au boulot!

Plantation du romarin

Une collègue
Et une de mes préférées :

J’espère que ce petit voyage visuel vous aura plu, cela me fait plaisir de ressortir ces souvenirs sur pellicule.

 

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Badrinath en argentique : regard sur les sommets himalayens

By 18 juillet 2016 Asie, Inde du nord, Photographie argentique

Je reste marquée par ma visite de Badrinath, village indien sacré situé sur un plateau à 3 500 d’altitude entourés de sommets himalayens, et à deux pas du Tibet interdit. Je partage aujourd’hui avec vous mes photos de Badrinath en argentique. J’ai capturé cette lumière, ces roches et cette immensité avec un plaisir infini… et du film Kodak Portra, l’un de mes favoris.

Si vous souhaitez (re)lire mon parcours pour arriver jusqu’à Badrinath depuis le sud de l’état de l’Uttarakhand en Inde du nord, c’est par ici.

Si vous voulez vous rincer l’œil sur des montagnes (ben quoi ?), restez-là et déroulez gaiement ! Je sais qu’il y a « trop » de photos mais à mes yeux c’est tellement splendide.

Jour 1 – arrivée en fin de journée à Badrinath

Badrinath argentique-1

Badrinath argentique-2

La rivière, le pont, le village et le fameux temple.Badrinath argentique-6Détail de la rivière, sous les sources d’eau chaudeBadrinath argentique-3

Le temple, bannières au ventBadrinath argentique-4

Jour 2 – randonnée jusqu’au dernier village avant la frontière Tibétaine et une cascade sacrée

Badrinath argentique-7

Quittant Badrinath à piedsBadrinath argentique-8

Badrinath argentique-9 « Last indian village »…  le sens le la formule !Badrinath argentique-10

Dans les rues de ManasBadrinath argentique-15

Badrinath argentique-12

Badrinath argentique-14La vendeuse de pull-over

Potager montagnard

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Un homme spirituel indien (les deux photos sont prises par mon Barbu) et la Rainbow waterfallBadrinath argentique-21

Badrinath argentique-20Badrinath argentique-19 Badrinath argentique-22Nos yeux rêveurs se perdent dans cette eau d’un bleu glacier…

Et la grimpette commence sur un chemin de pierre, travail gargantuesque si proche des sommets.Badrinath argentique-23

Vent, soleil et lumière enchanteresse sur les glaciers et pentes herbeuses

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Cascade de glaceBadrinath argentique-26

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La cascade Vasudhara qui chute de 122 m.

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Au pied de la cascade, une nouvelle vallée s’ouvre sous nos yeux ébahis.

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Chapeau pointu turlututu

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Jour 3 – Montagne de Shiva et ballet aérien

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Ici les randonneurs ne portent pas de gore texBadrinath argentique-43

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Coucou toi !Badrinath argentique-45

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Avant de repartir, dernière visite au temple coloréBadrinath argentique-48

J’espère que ça vous a plu. En attendant, vive le grain, la chimie c41, aimez-vous les uns les autres et bonnes vacances !

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On a failli aller en Birmanie par la frontière terrestre Inde-Myanmar

By 10 avril 2016 Carnets de Voyage, Inde du nord, Myanmar, Pratique
frontière terrestre Inde-Myanmar

Petit billet d’humeur que j’avais écris en Inde du nord-est à propos de la frontière terrestre Inde-Myanmar, au moment où l’on a appris ben qu’en fait malgré tous nos efforts, et bien là on était impuissant, le gouvernement indien venant de fermer la frontière aux étrangers, frontière qui avait été ouverte toute l’année (et, nous l’apprendrons plus tard, rouvrira deux semaines après).

J’ai tout bien fait comme il faut. Je vous promets. Mais là, je suis vaincue. L’armée indienne se met en travers de notre chemin, et à une semaine de notre passage de frontière, l’Inde ferme sa frontière avec la Birmanie aux étrangers pour une durée indéterminée.

Et oui. On avait fait notre demande de permis à une agence de tourisme birmane pour traverser la frontière terrestre Inde-Myanmar, ouverte aux étrangers depuis peu.

On avait fait notre demande de visa Birman à Calcutta.

On s’était pris la tête pendant un mois pour pouvoir réussir à effectuer le payement à l’agence birmane.

D’abord on a voulu faire un virement mais avec les coordonnées bancaires que l’agence nous a donné impossible de le faire depuis nos banques en lignes via internet. Donc j’ai contacté ma banque en France, comme c’était dimanche, il aurait fallu attendre deux jours avant d’avoir un retour mais en plus mon banquier était en (petits heureusement) congés. Il me dit pas de problèmes je fais ça. Il fait ça. Puis quelques jours plus tard dans un internet café, il me dit qu’en fait la France a un embargo avec le pays dans lequel était située la banque à laquelle faire le virement. Il faut que j’imprime un papier, le remplisse, le signe, le scanne et lui renvoie. Et que je joigne une facture de l’agence de tourisme. Ce qu’elle ne pas fourni malgré plusieurs demandes. Je les recontacte, cette fois (quelques jours plus tard donc) j’arrive à avoir une facture. Mais dans le mail mon contact me dit qu’en fait je peux faire un payement en ligne sur internet. Ce qu’elle ne m’avait jamais dit auparavant. De plus, je découvre que le virement a l’étranger a engendré 50€ de frais dont je n’avais pas été informée au préalable. Mail au banquier : on annule tout, et je veux être remboursée des frais dont je n’avais pas été informée au préalable. On essaie le payement en ligne. CB 1 : code d’activation par SMS. CB 2 : idem. CB 3 : pareil, et en plus je n’ai plus de sous dessus, et pour mettre des sous dessus je dois me faire un virement banque 1 à banque 2 que je dois valider… par un code reçu par SMS.

Et pas de chance, dans les états du nord-est de l’Inde, notre opérateur téléphonique français (Free) ne capte pas. Mais pas du tout. Et un ami français à nous ne peut même pas accéder à sa webmail free, l’opérateur est bloqué bloqué.

Donc pas possible de payer comme ça là où on est, et on n’est pas prêt de quitter la région, au contraire, on va s’y enfoncer de plus en plus profondément. Juste avant de nous rendre au Nagaland par le nord, nous allons essayer d’autres alternatives : essayer de changer le numéro français par mon numéro indien chez ma banque en ligne. (Mais bon en fait ça ne sert à rien car on ne peux pas virer des sous dessus).

Sur la banque du chti, pas possible de faire ça. Je fais l’opération pour modifier le numéro et ça bug. J’envoie un mail à ma banque en ligne. Désespoir. Puis une idée. Je vais demander à ma mère, qui est très réactive par e-mail et sait faire des paiements en ligne, de l’effectuer pour nous et nous la rembourserons lorsque nous serons en Birmanie en espérant que Free passe là bas. On est rassurés par cette idée.

Nous allons pour prendre notre Jeep partagée pour aller à Mon au Nagaland. On marche deux kilomètres avec les gros sacs jusqu’au parking des sumos. Quand on arrive, pas de véhicule, mais un mec près du guichet.

« Pas de voitures aujourd’hui, glissements de terrains, route impraticable ».

Demi-tour, on va essayer d’aller au Nagaland par le sud. 3 jours de voyage. Ma mère a effectué le paiement. On reçoit le permis. On est sauvés youpi.

Bon comme il fait vraiment trop froid au Nagaland, on va à Manipur, l’Etat où on passera la frontière terrestre Inde-Myanmar. Il nous reste deux semaines avant le passage de frontière (oui on a un seul jour précis à déterminer lors de la demande de permis pour le passage de frontière).

On y reste une semaine, pas grand chose à faire, rien n’est compliqué mais rien n’est simple.

On décide d’aller passer une semaine dans l’état de Tripura à 400 bornes de là environ par la route. Deux jours de jeep partagées, les pires routes qu’on ai vues en Inde, des bouchons de 1h30 immobilisés à cause de camions, de la poussière, des bosses, des virages de ouf, des passagers qui vomissent à la fenêtre (ou dans la jeep), 12-13h de route par jour. Mais des paysages incroyables !

Etat de Tripura, enclavé dans le Bangladesh. Il fait chaud, la bouffe est meilleure qu’à Manipur (d’un coté easy de rivaliser avec leurs bouillies cheloues, leur chou à l’eau et les étals de têtes de poisson et pâtes de poulet), et c’est joli.

Une semaine à Agartala, on trouve un hôtel chouette qu’on négocie bien, staff sympa, on part deux jours visiter les environs. Alors qu’on est dans les environs, tremblement de terre à 4h37 du matin.

Le chti « Aurore tremblement de terre »

Moi « mmmh. Oui je sais »

Le chti « Aurore, tremblement de terre »

Moi  « oups. »

Ca dure 1 petite minute, le chti descend fumer une clope. Quand il remonte il me dit qu’il n’a pas pu sortir, les grilles de l’hôtel sont toutes fermées (et il y a des grilles aux fenêtres). Heureusement, pas d’autre tremblement, on se rendort. Au matin, un des staff de l’hôtel nous dit que l’épicentre était à Imphal, état de Manipur (où on a passé une semaine quelques jours auparavant) que des immeubles sont tombés, qu’il y a eu des morts et blessés. On l’a échappé belle. Dans l’état de Tripura, on a bien eu les tremblements et heureusement, pas de dégâts humains ni matériels. Par contre si l’épicentre était à Imphal ça a aussi tremblé coté birman et donc à la frontière, et possiblement sur la route que l’on a pris pour venir d’Imphal à Agartala, une partie étant dans les montagnes. Et au moment où l’on a pris cette route, des tractopelles nous ont immobilisées un moment à un endroit pour déblayer et prévenir des glissements de terrain.

Cette route sera t-elle accessible ? Ou faut il que l’on prenne un avion ? L’aéroport fonctionne t il correctement ?

On rentre à la capitale, Agartala. On va se renseigner, office du tourisme, coup de fil, apparemment c’est bon pour la route et pour l’aéroport.

Je reçois un mail d’Eric, notre ami français qui, comme nous, a eu envie de passer en Birmanie par la terre et qui a eu des problèmes avec sa boite mail free. Il me dit que le contact à l’agence de tourisme que je lui ai communiquée lui a dit qu’elle ne pouvait pas lui émettre de permis car l’Inde a fermé la frontière. N’ayant reçu aucune nouvelle de la part de l’agence à ce sujet, je leur envoie un mail.

Le lendemain, on va acheter nos tickets de bus dans le but d’entamer notre voyage vers la frontière, 3 jours de route.

Puis le soir on va à l’hôtel d’à côté squatter le wifi du restaurant, mail de l’agence :

« la frontière est fermée depuis hier pour les étrangers du coté Indien. Du coté birman c’est bon. On ne sait pas quand elle rouvrira pour les étrangers. »

Coup de massue.

« on va vous rembourser. Vous pouvez venir par avion. »

On regarde les avions : depuis Agarlata, Imphal pour la Birmanie : trop cher. En passant par Calcutta : toujours une fortune. Et puis finalement, Agarlata-Bankok : pas cher du tout.

Demain on vérifie en passant quelques coups de fils que la frontière est bien fermée, et si oui, on va en Thaïlande. Nous qui voulions éviter l’avion à tout prix, la border-police indienne aura eu raison de nous.

Pourtant j’avais tout donné, tout fait comme il faut.

Je bois une bière, je suis triste.

Alors pour la bière, c’est jeudi. Le jeudi, à Agartala, les booze shop sont fermés. On vient de l’apprendre. Mais astuce, il y a une trappe dans le rideau de fer. (En bas à droite). Il faut passer les billets dans la trappe et on a des bières. Voilà.

Les frontières c’est vraiment une invention débile.

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Passer la frontière terrestre Inde-Myanmar

By 10 avril 2016 Inde du nord, Myanmar, Pratique
frontière terrestre inde myanmar

Aujourd’hui je vous explique comment passer la frontière terrestre Inde-Myanmar car il est compliqué de trouver des informations récentes sur la marche à suivre.

Notre vision de ce voyage, puisqu’on a le temps, est d’éviter un maximum de prendre l’avion et favoriser transports publics (train, bus, jeep collective, rickshaw partagé, ferry public), de faire du stop et peut-être un jour même du voilier stop.
Si l’on a du se résoudre à prendre l’avion du Kirghizistan à l’Inde :

  • passage par le Pakistan pas possible, il fallait obtenir le visa depuis la France, et à cette époque là il n’était pas recommendé du tout de voyager au Pakistan pour des raisons de sécurité,
  • passage par Chine-Tibet possible mais compliqué et pour le Tibet, extrêmement onéreux, de l’ordre de 900€ par personnes pour traverser en une semaine
  • passage Chine-Inde impossible autrement, ou alors il aurait fallu contourner le pays et traverser une frontière avec le Vietnam puis traverser le Laos, la Thaïlande, la Birmanie pour arriver en Inde… et être à contresens de notre trajet ! Pareil ça nous aurait coûté une blinde.

Du coup on a pris un billet d’avion Bishkek-Delhi pour 150€ chacun environ, et avons eu le luxe de survoler l’Himalaya dans un avion quasi vide.

Mais cette fois, hors de question donc pour nous de prendre l’avion pour rejoindre le Myanmar, pays voisin de l’Inde à l’Est, après le Bangladesh.

Au début nous avons regardé des possibilités de traverser en bateau depuis Chennai (Madras) ou Kolkata (Calcutta) mais ce n’est visiblement pas possible. On peut se rendre de cette façon aux îles Andaman (qui ont juste l’air incroyables) ou en Thaïlande… mais pas au Myanmar (Birmanie).

La dernière solution restait de traverser la frontière terrestre, comme nous l’avons fait pour le Kirghizistan-Tadjikistan ou encore Inde-Nepal. Or on trouve très peu d’informations en ligne sur le sujet, que cela soit sur les forums de voyages, blogs et absolument aucune dans les guides. Mais grâce au super blog du couple de Wonderluster et leur article très clair sur comment faire son visa Birman à Kolkata on a fini par s’en sortir.

Etape 1 : contacter une agence Birmane à propos du permis MTT

En effet, pour traverser la frontière entre les deux pays il vous faudra un permis spécial qui ne sera valable qu’un jour. Et pour le moment, depuis l’Inde le seul moyen de se le procurer est en contactant une agence Birmane.

Sur internet on a trouvé via diverse sources ces deux agences qui la proposent :

Etape 2 : le visa Birman

Vous pouvez vous rendre au consulat de Birmanie

à Delhi

3/50F, Nyaya Marg,
Chanakyapuri,
New Delhi 110021

 

à Kolkata

57, Ballygunge Circular Rd, Beck Bagan,
Ballygunge,
Kolkata, West Bengal 700020

 

 

Il faudra vous munir :

  • 2 photocopies de votre passeport
  • un impression des mails à propos du permis avec l’agence birmane OU votre billet d’avion
  • une « cover letter » pour expliquer votre itinéraire, que vous souhaitez visiter le pays en tant que touriste et que vous souhaitez rentrer par la frontière terrestre avec l’aide de l’agence de votre choix
  • 1 400 INR (roupies indiennes)

Temps de traitement par le consulat : environ 2 jours ouvrés

Ce que vous obtiendrez : un visa pour le territoire Birman de 28 jours (chaque jour supplémentaire sera facturé 3$ US à la sortie du territoire) valable 3 mois à partir du moment d’émission

 

Etape 3 : le permis MTT

Re-contactez donc l’agence birmane par e-mail en joignant :

  • un scan de la page identité de votre passeport
  • un scan de votre visa pour le Myanmar
  • un scan de votre visa indien
  • le détail de votre itinéraire avec les dates
  • la date exacte de votre traversée de la frontière

Le délais de traitement est de 14 à 20 jours selon les agences mais bien sur il est possible que vous l’obteniez avant.

Avec Exotic Myanmar vous pouvez payer en ligne avec votre carte bleue. J’avais fait l’erreur d’essayer de leur faire un virement au début et cela n’a fait que compliquer les choses car j’ai du passer par ma banque française.

Vous recevrez le permis par e-mail que vous pourrez imprimer.

Etape 4 : Passer la frontière à Moreh – Tamu

Donc vous devez vous présenter au poste frontière le jour précis indiqué sur votre permis, ne lambinez pas trop en chemin car les territoires de Nagaland et Manipur sont moins facilement accessibles en transport en commun (ça serait bête de devoir prendre l’avion pour ne pas être en retard…). Depuis Imphal il doit y avoir une journée de jeep partagée jusqu’à Moreh je pense.

Etape 5 : rejoindre une zone autorisée pour les touristes au Myanmar

ça, on ne l’a pas fait, vu que l’Inde a fermé sa frontière pendant deux semaines, et ce à deux jours de notre date de passage. Malgré tous nos efforts on a finalement du prendre l’avion pour quitter l’Inde, j’en parle dans cet article : « On a failli aller en Birmanie par la frontière terrestre Inde-Myanmar« .

 

Bon courage et ne lâchez pas l’affaire !

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Manger vegetalien en Inde du nord

By 9 mars 2016 Inde du nord, Pratique, Végane en voyage

J’ai décidé d’écrire cet article purement à titre informatif, comme un retour d’expérience en tant que végane après mes quelques mois en Inde du nord.

S’il paraît vraiment simple de manger végétarien en Inde, mais pour ce qui est de l’alimentation végétalienne, c’est à dire sans consommer aucun produit issu de l’exploitation des animaux à savoir : pas de viande (cela inclus le poisson, et oui, c’est un animal !), pas de produits laitiers, ni de miel.

Dans Inde du nord, j’inclus évidemment seulement les états que nous avons traversé lors de notre voyage au long cours à savoir : Delhi, l’Uttarakhand, le West Bengal, l’Assam, le Meghalaya, le Nagaland, Manipur et Tripura.

A propos du titre : j’utilise volontairement l’appellation « végane », une traduction francisée de l’anglais « vegan ». Cela correspond à l’alimentation végétalienne mais pas que, englobant également le fait de ne pas utiliser de produits issus de l’exploitation des animaux.

Le thé

du thé à Darjeeling

du thé à Darjeeling

Indispensable et omniprésent en Inde, je vais commencer par celui-ci. C’est la partie « laitière » qui pose le plus soucis : en effet, dans pas mal d’endroit, le chai (thé) que l’on trouve partout, des petits étals de rue aux Tea Stall des sortes de mini restaurants, est au lait. Il coute en général 5 roupies et est servi dans des petits gobelets en papier, plastique ou même terre cuite. Il est parfois « masala » (c’est à dire avec un mélange d’épices) parfois pas, juste super sucré.

Mais dans les états d’Inde du nord-est, les « Seven Sisters », le « black tea » ou « red tea » est largement consommé et servi partout… et il est bon ! Souvent très sucré, les tea stalls proposent souvent des gâteaux pour manger avec ou un petit encas type « chana » (une sorte de mini salade de pois chiche). Le Barbu a voulu tester la version viandue de l’encas au Meghalaya et s’est retrouvé avec du cerveau de porc au petit dej’… bon appétit bien sur.

L’état de l’Assam (au Nord-est, donc) est le plus grand producteur de thé de l’Inde, c’était en sorte le « grenier à thé » des anglais sous l’empire colonial. Et dans l’état du Meghalaya, « l’écosse indienne », on trouve également des plantations autour de l’ancienne ville coloniale Shillong. Et il est délicieux !

Dans l’Uttarakhand et à Kolkata, impossible de trouver du thé noir dans la rue, par contre dans l’hôtel où nous avons fait notre volontariat ils proposaient du thé noir au gingembre, du thé à la « lemon grass » (une tuerie).

A Darjeeling il est bien sur possible d’avoir du thé noir ou vert (sans lait donc) mais il y a différentes gammes de prix ! (Ce n’est pas le chai de rue quoi).

Le petit-déjeuner

Dans l’Uttarakhand, on mangeait principalement des aloo paratha avec du mix veg au petit déjeuner. Traduction : un chapatti dans lequel un mélange pomme de terres, piments, herbes et autres trucs bons sont incorporés dans la pâte avant qu’elle soit étalée puis cuite, servie avec un mélange de légumes préparés je ne sais comment mais toujours très savoureux.

Un petit dej en Assam

Un petit dej en Assam

Dans l’est de l’Inde, on a découvert le puri sabji : des sortes de chapatis très légers (la farine utilisée doit être différente) frits donc bien gras qui accompagnent un curry de pois chiches, pommes de terres et piments grillés. Parfois avec du gobi (chou fleur) ou d’autres légumes.

Il m’est arrivé de manger des chowmein (nouilles sautées aux légumes) au petit dej aussi.

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Petit dej au Meghalaya

A Nongriat j’ai eu le droit à de délicieux porridges chauds aux fruits et cacahuètes. Et oui, c’était cuisiné à l’eau et non au lait.

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Les plats

On aura mangé énormément de dahls cette année en Inde sans jamais se lasser. Les dahls, ce sont des sortes de soupes de lentilles, plus on moins épaisses que l’on verse sur le riz quand c’est très liquide ou que l’on mange avec des chapatis quand c’est la version plus épaisse (« dahl fry »). Parfois servis avec du beurre au milieu, il faut bien préciser « no butter » à la commande. Sinon il y a une variété impressionnante de plats de légumes vraiment délicieux sans viande ni fromage, un jeu d’enfant ! Il y a pas mal d’endroits où les gens cuisinent avec du Ghee, le beurre clarifié : quand vous avez un doute vous pouvez leur demander si votre plat sera cuisiné au ghee, et si oui leur demander d’utiliser de l’huile végétale (type huile de moutarde par exemple). Cela a du m’arriver une ou deux fois en 3 mois de devoir demander.

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Un thali dans un petit resto local à Darjeeling avec mon pickle préféré : celui de radis !

Un coup de cœur aussi : plusieurs fois on nous a servi des currys avec de la fleur de banane, c’est très consistant et le gout est incroyable.

Une fleur de banane

Une fleur de banane

Sur la route

Dans les gares ou pendant les trajets en bus, on mangeait soit des thalis dans les restos de bord de route, soit les fameux samosas TOUJOURS bons. Même dans la gare à 1h du mat, les samosas sont bon. L’encas magique. Dans pas mal de coins il y a aussi les pakoras, ce sont des patates râpées, du piment, une sorte de pate jetée dans la friture. Ou des piments dans une pâte puis frits. On a eu des pakoras à base de sortes d’algues et de jeunes pousses d’oignons dans l’état de Manipur aussi, bien croustillant. Moi ça m’a bien plu.

Image d'illustration : à quoi ressemblent les samosas indiens !

Image d’illustration : à quoi ressemblent les samosas indiens !

Et voilà à quoi ressemblent des pakoras

Et voilà à quoi ressemblent des pakoras.

Les fruits

C’est ce qui nous aura le plus manqué au final. On était hors saison des mangues (rooh) mais dans la saison des ananas. On a gouté des ananas pimentés bien mûrs au Meghalaya et ça déboite ! Dans la même région on avait également gouté du pomelo servi avec des morceaux de piment sec et du sel, ainsi que des oranges fraiches directement cueillies à l’arbre. En dehors de cet état c’était surtout bananes mais on fini par s’en lasser bien qu’elles soient goûtues. Sur les marchés au final on voyait surtout des fruits industriels : pommes et oranges calibrées entre autres et franchement ça ne donne pas envie!

Les snacks

Pendant les trajets en bus, bananes et samosa sont de rigueur, mais je suis également devenue une grande fan des chips industriels, super épicées et piquantes !

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Lay’s est vraiment présent partout dans le monde…

Les desserts

Les régions que nous avons traversées ne sont pas trop « dessert », mais plus « pâtisseries très sucrées au lait » (surtout les bengalis). Malgré tout, nous sommes tombés amoureux des « longs » au Meghalaya, cette pâte croustillante autour et fondante au milieu, sucrée mais pas trop et frite mais pas trop grasse. Parfait avec le thé ! Sinon pour les pâtisseries parfois il y en avait au lait de cajou au lieu du lait de vache, vraiment bon. En demandant on en trouve des végane, mais souvent c’était quand même super sucré.

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On a découvert des samossas sucrés dans l’Assam et c’est franchement délicieux !

un spot de pique nique pas mal !

un spot de pique nique pas mal !

La junk food

Et oui parce qu’on aime tous les frites et les burgers, j’ai eu la joie de gouter le (végé) burger le plus pimenté de ma vie au Burger King! Il ont plein de junk food spéciale « VEG » en vert dans leur burger King j’aimerais tant y retourner aha

vegetarian burger king india

Nom nom nom

A l’aéroport de Kolkata j’ai également demandé une alternative originale dans mon plateau repas : au lieu d’épinards au fromage (palak paneer)… des frites !

Un thali-frites, une inventon perso !

Un thali-frites, une invention perso !

Donc au final, cela demande quelques précautions mais finalement le choix et la disponibilité de nourriture végane en Inde du Nord fait que cela est vraiment facile et agréable !

Mon Barbu n’étant pas végane et a mangé végétarien/végan pendant plusieurs mois sans ressentir de lassitude ni d’éprouver de manque. Les indiens savent très bien cuisiner de sorte à ce que l’on ne manque pas du tout de protéines : beaucoup de pois type pois chiche, les lentilles, le soja (des fois il y avait des sortes de boulettes de soja séchées qui gonflaient dans la sauce pendant la cuisson, au top !). Pour les fibres, avec tous les légumes que l’on a mangés on était au taquet ! Pour ce qui est des vitamines, minéraux, idem, on en trouve dans les légumes, fruits ainsi que les noix (j’ai mangé des tonnes de noix de cajou).

Je n’étais pas végane lorsque j’ai visité l’Inde du Sud mais je ne me rappelle pas y avoir consommé de la viande, par contre des produits laitiers type lassi (sorte de yaourt liquide, avec de la mangue c’est délicieux), et du paneer, le fromage indien (on en avait d’ailleurs gouté un artisanal à Gokarna).

La suite, en Thaïlande, on voyait surtout de la viande partout mais il est possible d’avoir pas mal de plats version végé donc au final c’était super simple il suffit de demander ! Et j’ai enfin pu remanger une glace noix de coco faite avec du lait de coco et des morceaux de coco ! Et des dragon fruits… et des mangues ! (La saison commence plus tôt qu’en Inde pour les mangues).

Si cela intéresse certains d’entre vous, je ferai un feedback sur le manger végane en Asie du sud-est après nos passages dans ce pays.

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Tripura : les palais de maharajas aux confins de l’Inde

By 4 mars 2016 Carnets de Voyage, Inde du nord

Après nos « échecs » successifs dans les états du Nagaland et de Manipur (l’un le froid, l’autre le manque d’infrastructures) nous avons décidé de faire un « saut » dans l’état de Tripura, l’une des « seven sisters » des états du nord est de l’Inde. C’est quasiment une enclave dans le Bangladesh avec les frontières communes du nord, de l’ouest et du sud, rattachée à l’Inde par l’est à l’état du Mizoram et un morceau du nord à l’Assam.

Tripura est le dernier royaume à s’être rattaché à l’Inde au moment de la partition après le départ des britanniques et si les habitants originels de cette région sont tribaux (nom des tribus), à Agartala la capitale la population est majoritairement Bengali, et apparemment pas mal d’indiens de Kolkata et du West Bengal y ont de la famille et font la navette en avion au dessus du Bangladesh. C’est le troisième plus petit état de l’Inde, habité à 30% par des populations indigènes (19 tribus). L’état compte de nombreux sites archéologiques notamment les bas reliefs en pierre d’Unakoti datant du 7ème siècle après JC.

Lors de l’Indépendance de l’Inde des britanniques en 1957, l’état de Tripura fut d’abord rattaché au Bangladesh (Pakistan de l’est) avant de signer un traité en 1949 qui en fit l’un des derniers états à rentrer dans l’Inde actuelle.

J’étais attirée par cet état car il y a de magnifique palais à voir à Agartala, la capitale ainsi qu’un autre palais… posé sur un lac le Neermahal. Et aussi car le climat y est plus sympa en hiver qu’au Nagaland !

D’Imphal à Agartala

carte imphal agarlataMais pour rejoindre Agartala depuis Imphal, il y a environ 500 km… et comme on a pas d’internet à Imphal on ne sait pas combien coute l’avion, nous optons donc pour les deux jours de route. Grand bien nous fasse, car les paysages sont magnifiques. Mais c’est une sacrée aventure ! 12 heures de route le premier jour et 13-14h le second. Le premier jour nous restons en plus coincés plus d’une heure dans un bouchon un peu avant d’arriver à Silchar, la ville étape. Et quand je dis bouchon c’est en fait une interruption complète de la circulation, moteur coupé… et on essaye de savoir ce qui se passe. Apparemment ce sont des conducteurs de camions qui ont abandonné leurs véhicule sur la route et qui sont partis manger et du coup impossible de passer. Mais ce n’est qu’une théorie parmi d’autres ! Personne ne parle anglais dans le véhicule. Arrivés de nuit à Silchar, nous nous joignons un peu petit groupe de voyageurs du Nagaland (qui parlent un peu anglais eux) pour partager les rickshaws et trouver un hébergement. Ils pensaient se rendre au presbytère chrétien pour y dormir mais déjà le temps que les rickshaw le trouve c’était coton et arrivé sur place on se fait refouler de trois bâtiments… nous partons donc tous ensemble dans un hôtel pas trop cher.

P_20151229_143731éboulements sur la route, on doit attendre qu’une pelleteuse la désemblaieP_20151230_144047

Le lendemain, levée aux aurores pour trouver un bus pour se rendre à Agartala mais une fois sur le lieu dit il se trouve que le bus n’est pas là, on ne comprend pas très bien s’il est déjà parti (c’est à dire en avance de l’heure prévue) et on se fait confirmer par plusieurs personnes qu’il faut y aller en jeep partagée. Rebelote, on trouve une jeep, négocions le prix, attendons qu’elle se remplisse de passagers et c’est repartis pour 12h de route, et cette fois nous n’aurons pas la primeur des places avant, nous seront à quatre sur une banquette à l’arrière, mais face à la route, tandis ce que les passagers du fond donneront tout ce qu’ils ont dans le registre « je suis malade en voiture » une fois les virages entamés. Une fois encore, les paysages sont superbes, impossible de s’ennuyer. Et puis on a tous deux développé une sorte d’état méditatif durant ces trajet, chacun laissant libre cours à ses pensées, comme les conversations et ce qui se passe à l’extérieur ne vient pas troubler ce vagabondage mental, cela pouvait durer un sacré moment, les yeux perdus dans les paysages qui défilent.

Nous arrivons le soir à l’immense gare des bus et les rickshaws sont plutôt tranquilles, à discuter avec moi plutôt que de nous agresser, puis proposer un prix correct pour une course. Et oui, nous sommes désormais plus proches des pratiques du Bangladesh (oui les Bengalis sont réputés êtres plus affables et moins négociants que les indiens). C’est d’ailleurs le chauffeur du rickshaw qui nous dégotte un hôtel avec bon rapport qualité-prix, après quelques échecs de nôtres côté !

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Agartala

Mais le lendemain, comme nous avons besoin de récupérer de nos deux jours de voyage, nous partons à la recherche d’une chambre un peu plus confortable quand même. Le Barbu nous négocie parfaitement une chambre immense pour 650 roupies avec un lit double et un lit simple, une fenêtre, de l’eau chaude, des draps propres et trois chaines en anglais (le confort tient parfois à peu de choses). Il n’y a du wifi que dans les hôtels de luxe en Inde du nord-est. Il se trouve dans une sorte de centre commercial, au troisième étage, c’est plutôt cocasse : au rez de chaussée, des échoppes qui vendent produits de beauté, accessoires pour les cheveux et bijoux puis l’allée des vendeurs de pyjamas, au premier étage la réception de l’hôtel et d’autres commerces et au troisième étage un restaurant qui fait aussi room service en face d’un couloir de portes où sont les chambres.

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Les jours qui viennent, bien sur nous visitons le palais, mais nous agrémentons notre séjour d’une nouvelle galère type les « l’administration » dans les douze travaux d’Astérix, à savoir trouver le service client de la marque Seagate dans la ville, sachant qu’il est sensé en avoir un pour pouvoir réparer ou faire rembourser ou remplacer mon disque dur externe. Deux jours à courir partout dans la ville, à se faire rediriger pour au final un problème à ce jour toujours non résolu…

Agartala-21Le temple de Jagannath Bari, dédié aux dieux hindous Jagannath (le seigneur de l’univers, rien que ça), Balabhadra (le frère de Krishna) et Subhadra (une jeune soeur de Krishna).Agartala-17

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Agartala-19 Mais à part ça la ville est plutôt agréable, on peut s’y balader à pieds et le palais tient ses promesses : magnifique ! Il abrite un musée que l’on a du malheureusement du faire au pas de course car il fermait plus tôt que ce que l’on pensait, mais qui informe beaucoup sur la géologie de l’état, ses cultures, son histoire, des tribus ethniques aux différents royaumes, et même ses monarques féminines influentes, très intéressant !

Par contre c’est 150 Roupies pour les étrangers donc on vous conseille de ne pas y aller trop tard car pour pouvoir profiter pleinement de la visite.

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Neermahal

Après quelques temps en ville, nous décidons d’aller visiter le clou de l’Etat : un magnifique palais royal de Marajah construit sur un lac. Le Maharaja Bir Bikram Manikya Bahadur a eu l’idée de se palais que l’on dirait flottant en 1921 et a fait exécuter sa construction par une compagnie britannique.

On prend un vieux bus public pour se rendre à Meghalar, le village non loin du lac, et prenons un touk-touk jusqu’à l’hôtel gouvernemental au bord du lac.

Et là… c’est tout sauf calme ! Nous découvrons avec stupeur la « saison des piques niques » indienne. Toute la famille prend un van, des casseroles, des énormes systèmes sons et les groupes s’installent tous à quelques mètres les uns des autres en faisant pêter leur sono grésillante au maximum, les mecs boivent et dansent et les nanas font un feu et sont à la tambouille. Riz, curry, assiettes en carton-plastiques et cadavres de bouteilles laissés sur place : ils ont tout prévu ! Nous observons avec stupeur tout ce petit monde amassé sur la rive du lac vers le débarcadère. Au loin, nous apercevons déjà le magnifique palais, et nous décidons de prendre le large en marchant le long du lac, traversons des rizières et petits villages pour échapper au bruit. Et là, c’est tout ce que j’aime : de jolis villages en bambou et jardins potagers familiaux au bord du lac, plantations de riz protégées des canards par des filets, des vaches, veaux, cochons et poules qui cohabitent plus ou moins librement, et bien sur ce lac et ce palais majestueux sur lequel nous regardons le soleil lui donner ses couleurs du soir.

Nous revenons à la nuit tombée, et tout le monde à disparu laissant place à des monticules d’ordures, et nous sommes seuls dans le grand bâtiment de l’hôtel gouvernemental. Nous dinons à la cantoche (et c’est délicieux, of course !) et partons nous coucher.

Neermahal-61C’est le bordel. Neermahal-60Coucou le palais ! (et les canards) Neermahal-59

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4h37 du matin, ça gigote. Ca secoue, même. J’entends des bruits de claquements métalliques. Ce sont les vitres qui tapent contres les barreaux de fer… C’est un tremblement de terre ! Et pas un petit. Pour en avoir déjà vécu des légers, celui-ci déménage ! Mais le temps que l’on se demande si l’on reste là dans nos lits ou si l’on essaye de descendre à l’extérieur du bâtiment, les tremblements ont cessé. Le Barbu descend fumer une cigarette, et en remontant il me dit que si l’on avait voulu sortir, on aurait été mal car ils nous ont enfermé dans l’hôtel et il y a des barreaux à toutes les fenêtres et portes ! Mais ça ne tremble plus, et le matin nous partageons notre stupeur avec les employés, non ce n’est pas un truc courant dans le coin les tremblements de terre ! Nous apprendrons quelques jours plus tard quand nous aurons à nouveau internet qu’il s’agissait d’un tremblement de terre de 6.7 sur l’échelle de Richter dont l’épicentre se situait à Imphal… où nous étions quelques jours plus tôt. On a eu chaud aux fesses, malheureusement la catastrophe a fait des victimes : 9 tués et plus d’une centaine de blessés, et les secousses se sont ressenties jusqu’au Bhoutan, au Myanmar et au Bangladesh.

Mais à ce moment là, nous on a pas toutes ses infos, et nous partons de bon matin (le plus tôt possible pour éviter les hordes de touristes indiens) au quai pour prendre une barque et glisser sur l’eau jusqu’au palais sur le lac, ce fameux Neermahal.

Neermahal-36Dans la brume matinale Neermahal-34 Neermahal-32 Neermahal-31Nous nous rapprochons… Neermahal-30

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reflets…Neermahal-28

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Neermahal-25 Le jardin intérieurNeermahal-24

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Neermahal-21 le garage à bateau, qui n’est pas submergéNeermahal-20

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Neermahal-13Ma petite demeure d’été.Neermahal-2

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Udaipur

Après cette fantastique visite du Neermahal, nous prenons un bus pour Udaipur, où nous voulons passer une nuit avant de rejoindre la grand-ville (Agartala). Sur place, rien de spécial à faire : un temple, un bassin… mais par contre on a trouvé un restaurant surement l’un de nos préféré de notre voyage en Inde du nord : le Tripiti. Après l’hôtel gouvernemental, prenez la route à gauche sur 200 m et c’est un grand bâtiment en béton avec un étage… c’est délicieux !!! Ils font comme souvent dans le coin une sorte de thali où l’on te sert le riz et plein d’assortiments savoureux, tu manges avec les doigts. Et eux ils ont vraiment PLEINS d’assortiments différents. Évidemment ton assiette est ré remplie « refill » jusqu’à ce que ton estomac soit proche de l’explosion. Nous y sommes même allés deux fois, le midi et le soir. Le patron est super sympa, et rien que de repenser à ces plats j’en bave. (vision de rêve bonjour !). Voici donc l’activité que je pourrais vous recommander à Udaipur (et ils ont des super nappes).

Udaipur mobile-4Le templeUdaipur mobile-3la super poubelle du temple (une poubelle, objet assez rare pour être notifié) Udaipur-1Le bassin

Udaipur mobile-2Meilleure assortiment nappe + assiette ! Udaipur mobile-1Ça a pas l’air visuellement mais ça envoie !

Retour à Imphal pour passer la frontière birmane

Lors de notre retour sur Agartala, nous nous sommes arrêtés dans une réserve naturelle (qui s’avérait en fait être un zoo, mais j’y consacrerai un article pas content bientôt) puis sommes allés acheter nos billets de bus pour remonter sur Imphal, et passer ensuite la frontière avec la Birmanie (soit trois jours de jeep partagée en perspective).

Alors que nous revenons de nos achats de tickets de bus, on va faire un tour au cybercafé pour tuer le temps et se renseigner sur le tremblement de terre et c’est alors que je vois un e-mail d’Eric que nous avons rencontré à Majuli qui me dit que l’agence Birmane lui a dit qu’ils ne pouvait pas lui délivrer les permis pour traverser la frontière indienne car cette dernière serait FERMEE. Nous l’agence ne nous ne l’a pas dit, bizarre. Nous avons un ou deux jours de marge, j’envoie donc un mail de toute urgence à l’agence birmane et cette dernière ceci :

« I would like to let you know that there were some bad situation in India side and they was closed the border from Yesterday and they are not allow for entry or exit for the foreigners. I have also very sorry this information actually our border counter is OK it was their border and we are also don’t know exactly which day they will open again their border because they are not sending and issue the legally letter. As this case you can enter our country by flight only and you can’t use their border. I would like to also help to you but it is not our side and I can’t.As our side, I will refund to you for permission service. »

 (J’aimerais vous laisser savoir qu’il y a un mauvaise situation du coté Indien et qu’ils ont fermé la frontière depuis hier et n’autorisent plus d’entrée ni de sortie du territoire pour les étrangers. Je suis vraiment désolée pour cette information, du fait notre frontière (côté birman) est OK, c’est leur coté et nous ne savons pas exactement quel jour ils vont rouvrir leur frontière à nouveau car ils n’envoient pas le lettre légale (?). Dans ce cas vous pouvez entrer dans notre pays par avion seulement et vous ne pouvez pas utiliser leur frontière. J’aimerais vous aider mais ce n’est pas nôtre côté et je ne peux donc pas. De notre coté, nous allons vous rembourser pour le permis que nous vous avons fourni.)

Douche froide. Notre visa va expirer, après des mois de galères pour obtenir ce permis spécial, et un défi personnel pour moi de passer cette frontière terrestre, le gouvernement indien se place entre moi et mes plans. On essaye de se renseigner un peu de notre coté en passant quelques coups de fils mais rien à faire, ça sera avion.

Nous regardons les billets d’avions pour quitter l’Inde avant l’expiration de notre visa, Rangoon la capitale du Myanmar, c’est trop cher, nous nous envolerons donc pour Bangkok pour une centaine d’euros chacun, mais évidemment cela ne se passera pas encore tout à fait comme prévu, mais la suite aux prochains épisodes !

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Pour conclure sur l’état de Tripura, je ne regrette absolument pas d’avoir décidé d’y mettre les pieds, effectivement il faisait plus chaud, les visites étaient bien jolies, mention spéciales aux palais qui ne m’ont pas déçue et à la culture et l’histoire du coin qui m’ont vraiment bien intéressée ! (et c’est plus facile d’y voyager que Manipur par exemple).

Mais les territoires du Nord-Est indien m’ont définitivement envoutée, et j’y reviendrai un jour, j’ai encore tant de choses à découvrir là-bas !

Si vous avez des questions sur les endroits que nous avons traversés en Inde qu’il s’agisse de l’Uttarakhand, de Kolkata, du Meghalaya, de l’Assam ou encore du Nagaland/Manipur n’hésitez pas à me contacter je me ferai un plaisir d’en discuter avec vous ! 🙂

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Nagaland et Manipur : cahin-caha, glagla et poneys de polo

By 28 février 2016 Carnets de Voyage, Inde du nord, Vidéos

Et oui, après notre délicieuse semaine sur l’île de Majuli en Assam, nous avons repris la route en Inde du nord-est, toujours en direction de la Birmanie. Prochaine étape visée : l’état du Nagaland et ses tribus nagas.

Nos comparses de la guesthouse nous avaient parlé du Nagaland dont ils arrivaient et nous avaient donc conseillés de nous rendre à Saunali et prendre un Sumo pour le village de Mon dans les montagnes Nagas au nord de l’état. Les derniers arrivés de Mon à Majuli, Laura & Cornelius nous avaient également dit que la piste pour redescendre de Mon était très boueuse en raison de fortes pluies et que leur trajet avait été dangereux. Mais bon, pour moi le Nagaland, c’était resté coincé dans ma tête depuis qu’ils y avaient fait un tour dans l’émission de télé « Pekin Express » (même pas honte), donc je voulais aller voir (et pas que pour ça, je vous rassure !).

NE_RegionAvec une jolie carte, on comprend mieux ! (vous pouvez zoomer en cliquant sur la carte, cette fois l’action se situe dans l’est de l’Assam, le Nagaland et Manipur.

trajet
Notre trajet… expliqué ci-dessous.

Jour 1

Nous reprenons donc le ferry depuis l’île de Majuli, (rien de terrible pour nous, pas comme Brice), moi j’ai eu une place assise en bas tranquille, et Laura la Hollandaise m’a rejointe donc on a discuté tout le trajet. (Après nous le trajet a duré seulement une heure, je soupçonne le port de ferry d’avoir changé de place depuis le passage de Brice). Puis nous sautons dans le mini-bus jusqu’à Johrat. Marchons jusqu’à la gare de bus. Prenons un bus pour Sivasagar. Passons une nuit à Sivasagar.

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Jour 2

Le lendemain, première heure, nous prenons un bus pour Sonari.

Les paysages assamis sont magnifiques, avec les rizières, les forêts, les canaux et bassins d’irrigation, les rivières et les petits ponts en bambous pour rejoindre les maisons… les maisons de poupées en béton toutes colorées et rigolotes, les maisons traditionnelles en bambou tressé, les filets en carlin, les barrières en fin bambou coupé en deux puis assemblés en losanges ou carrés, les cultures de légumes bien organisées en petits carrés, les animaux qui vont et viennent librement.

Une fois à Saunali, nous nous hâtons de trouver un café internet pour encore, essayer de payer notre permis pour pouvoir passer la frontière avec le Myanmar… toujours sans succès, notre opérateur téléphonique Free étant bloqué dans ces états et nos banques envoyant des SMS pour confirmer le payement en ligne. Mais on a fini par trouver une solution ! Puis nous partons chercher la gare des sumos (jeep partagées) pour nous rendre à Mon, au Nagaland.

Nous marchons un kilomètres et demi jusque devant l’hôtel « seven sisters » où il y a un bureau pour booker les sumos et là : pas de véhicule, rien. Un mec est là au bureau des bookings et nous dit qu’il n’y a pas de sumos aujourd’hui, à cause d’un glissement de terrain, la route n’est pas praticable.

Demi-tour, donc.

Nous prenons cette fois un auto-rickshaw pour retourner à la gare des bus, attendons que le mini-bus se remplisse et retournons à Sivasagar où nous passerons une nouvelle nuit… et continuons à chercher un water-heater, notre nouvelle obsession depuis qu’Eric nous en a parlé à Majuli. On veut se faire du thé ! Malgré tout, on s’achète 200 grammes de thé d’Assam et une tasse en métal chacun.

On visite un peu Sivasagar, c’est une ville plutôt sympa avec cette immense bassin et ses temples.

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Jour 3 : on entre au Nagaland

Le lendemain matin, nous prenons un bus très tôt pour nous entrer au Nagaland par le sud (au milieu il n’y a pas vraiment de route empruntée par les transports en commun). Un premier bus pour retourner à Johrat puis un mini-bus pour aller jusqu’à Dimapur, à la frontière Assam-Nagaland (environ 5h de route depuis Johrat). La route est toujours jolie mais qu’est ce que ça tape les fesses ! A Dimapur nous trouvons un hôtel bon marché très bonne qualité prix, mais harcelée par trois moustique je fermerai à peine l’œil de la nuit.

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DimapurJ’ai été très intriguée par ces magasins d’armes (fermés ce jour là)Dimapur-1

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Jour 4 : vers l’infini et Kohima

Au petit matin, nous marchons dans la ville de Dimapur à la recherche de la gare de bus. Nous achetons nos places au guichet puis grimpons dans le bus, après avoir enfin trouvé quelqu’un pour mettre nos gros sacs sur le toit. Je m’installe devant où il y a une barre pour que mes genoux rentrent… et un autre passager du bus, qui lui est installé au fond vient me voir et commence à m’enquiquiner avec les numéros de place… et oui on a des numéros de sièges, première nouveauté en Inde. Et les nôtres sont tout au fond devant la banquette. Moi –qui n’ai pas dormi de la nuit et vient de me taper trois jours de bus tape-cul- je pète un peu une durite et mes nerfs commencent à fissurer mais vais quand même « m’installer » à cette place, en grommelant, furieuse.

Il faut dire que ce bus public Naga est pire que tous les autres transports en communs qu’on a eu avant au niveau confort. Des banquettes de trois sur le coté, un intérieur qui a l’air d’être tout en bois et la place des sièges prévus pour des gens qui font 1m30. Mes 1m81 sont durs à caser dans des espaces exigus comme cela (mais dans des cas comme ça je pense aux géants russes que l’on a rencontrés dans le Sumo pour Darjeeling et je me dis que mon cas n’est pas si pire). On fait donc la route : le goudron est correct, moins de trous qu’en Assam. Par contre c’est juste une succession de virages secs et nos compères indiens, comme toujours, s’en donnent à cœur joie par les fenêtres.

On arrive à Kohima, où la circulation est littéralement bloquée : les véhicules le moteur coupé à l’entrée de la ville. Après une heure de bouchons on fini donc par descendre du bus et finir la route à pied. Pour une fois, on a réservé un hôtel un peu « bien » (et au dessus de notre budget). C’est l’hôtel Heritage, qui est très charmant, avec son style d’époque coloniale… mais l’isolation est d’époque aussi. Traduction : on est à 1 200 m d’altitude au mois de décembre et ça caille sévère. Et il n’y a pas de « chauffage » vraiment dans ces coins là. C’est « extra-blanket » (couverture supplémentaire) et parfois petit radiateur électrique. Il y a vaguement le wi-fi à l’hôtel, quand il fonctionne… ce qui nous permet d’envoyer quelques mails et de discuter sur facebook mais gère plus. On se balade dans la ville le soir à la recherche d’un resto, amusés par les décorations de noël : et oui ils sont chrétiens au Nagaland, les missionnaires ont bien bossé…

Mais comme tout ferme à 19h on doit se rabattre à l’hôtel, heureusement le restaurant est délicieux !

Victoire du jour : on s’est fait offrir une passette à thé et du sucre au marché! Il ne nous manque plus que le fameux water-heater maintenant.

Kohima 1Vue sur la ville, toute en collinesKohima 5

Kohima 4

Kohima 2

Kohima 3Une magnifique crèche 😀Kohima 6Des décorations de noël

Kohima 7à l’hôtel (c’est une fausse tête de buffle, je vous rassure)

Jour 5

Notre jeune de l’accueil de l’hôtel Heritage nous aide à chercher un autre hôtel (trop sympa), ayant jusqu’à emmener le Chti sur sa moto jusqu’à un autre établissement… mais soit les numéros de téléphones ne fonctionnent pas, soit ils ne répondent pas, soit les hôtels sont fermes pour les fêtes (merci les chrétiens). On finira donc par se rabattre par une option chère, après s’être renseignés à la gare des bus et à l’internet café sur Imphal et l’état du Manipur (plus au sud) car c’est là que nous irons demain !

L’hôtel que l’on a réservé se trouve être en fait loin de tout et trop cher pour ce que c’est mais ça dépanne. Quand on est en galère, on est en galère hein. Kohima a l’air d’une ville très sympa, très jeune mais comme elle est sur des collines et complètement congestionnée par les bouchons permanents c’est quasi-impossible de la visiter en voiture/bus… ou à pieds (très grand !!). Et en décembre, il fait froid : entre -1°C à 15°C pour nous en fin de mois de décembre.

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Jour 6

Nous revoici dans un Sumo. Puis dans les bouchons. Puis sur des pistes de cailloux, représentée sur la carte comme la route principale. Et oui la pauvreté et la corruption ici ne se mesurent pas à l’habillement des gens mais celui des routes. Le Sumo nous dépose à un poste à la frontière avec Manipur. A partir de ce moment nous croiseront une quantité infinie de convois militaires et de militaires en armes patrouillant au bord de la route. Avec un jeune qui nous aide à nous dépêtrer de la situation « d’au bord de la route » à « dans un bus », nous prenons un taxi collectif qu’il a appelé, puis sautons dans le bus qui démarre presto. La route n’est pas mieux et on est sur la banquette, mais mon voisin de bus, un prof d’économie très curieux me fait la conversation et il est très intéressant.

Nous arrivons à Imphal à la tombée de la nuit et nous faisons déposer par le bus dans un coin où il y a plusieurs hôtels. L’hôtel Imphal qui était sensé être l’établissement du gouvernement avec des chambres pas chères a été racheté par la chaine de luxe « hotels Classic ». Donc notre bon plan tombe à l’eau. Nous visitons toutes les chambres aux environs et finissons par nous rabattre sur l’hôtel Tampha (nouveau bâtiment, pas l’ancien), 900 roupie la chambre simple avec grand lit, eau chaude, et télé branchée sur le câble pour une double occupation. On y restera quelques jours, même si c’est au dessus de notre budget (encore) mais ça fait une semaine que l’on bouge et on est un peu KO.

Imphal 1Des rues d’ImphalImphal 2

Imphal 5

Imphal 4

Imphal 3

Jour 7 à 12

Repos des voyageors à Imphal. Je parviens à finir mon article sur Kolkata dans un cybercafé sous-terrain, on trouve le water-heater (VICTOIRE!) et buvons des tas de thé tous les jours en mangeant des cookies vegan aux cramberies que j’ai trouvé et en regardant les chaines de cinéma (blockbusters) en anglais.

Dans l’état de Manipur, le tourisme se limite à Imphal, la ville dans la montagne de Ukrul (mais ça caille), le Loktak lake, quelques cascades et grottes dans des coins reculés, un barrage et voilà. D’un côté le tourisme n’a pas été favorisé par les problèmes avec la frontière Birmane au début mais surtout les troubles tribaux : certaines ethnies veulent leurs indépendances et d’autres tribus se battent entres elles. D’où l’omniprésence des militaires dans l’état. Nous on a pas ressenti de tension particulières chez les gens mais c’est en quittant l’état que l’on a fait face à des contrôles routiers tout le temps mais vraiment et dans un village j’ai aperçu une banderole « pour une paix tribale » avec des photos de personnes soulignées comme des « martyrs tribaux ». Mais c’est tout, rien de terrible ni d’effrayant, les gens étaient plutôt curieux et content de nous voir en général.

Nous passerons Noël en allant manger dans l’hôtel « le plus chic » de la ville, mais au final la bouffe, rien d’extraordinaire, mais on a bien rigolé ! (sachant que notre diner de Noël « extrêmement cher » selon nos critères indien et notre mini-budget nous a en fait couté moins de 10€ !)

Manipur-29Les douves autour du palais royal étaient en cours de rénovation, ils vidaient l’eau ce qui a donné lieu a une pêche sans relache des habitants avec des carlin, ces filets si caractéristiques.Manipur-28

Manipur-27Les portes du palais royal Manipur-34

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Manipur-30Notre petite chambre dans laquelle on est resté bien longtempsManipur-26

On a décidé de rester à Imphal jusqu’au dimanche car il y a une compétition de Polo qui démarre à ce moment là, sur le Mapal Kangjeibung, le plus ancien stade de Polo au monde.

Le polo, c’est ce jeu à cheval avec une sorte de batte comme au croquet mais plus long, une petite balle et deux buts. C’est dans cet état indien que les anglais ont découvert ce jeu. Ce n’est pas compliqué à comprendre et très divertissant à regarder.

J’avais entendu dire que le polo avait une réputation de sport violent pour les chevaux qui étaient épuisés à galoper dans tous les sens et qui se prenaient parfois des coups de crosse au passage. Mais bon de ce que j’en ai vu, ce n’est pas plus violent que du saut d’obstacle, du cross ou même du dressage. Les poneys sont sur le plat et galopent dans un champs immense. Cependant ils doivent faire des demis-tours serrés mais si vous avez déjà vu des chevaux dans un pré galoper comme des dératés ils font aussi des demi-tour de folies quand ils arrivent aux barrières, ou sur leur copain etc. Donc à part quand les cavaliers sont des gros bourrins et cravachent leurs poneys comme des dératés, le reste du temps j’ai trouvé que c’était un sport plutôt soft, et qui a l’air techniquement compliqué : taper une balle avec une crosse au grand galop et un mec qui te coince de chaque côté franchement ça ne me paraît pas simple. Les règles du jeu se rapportent en majorité à la sécurité des montures et des cavaliers. Pour éviter tout risque de collision entre les chevaux il est par exemple interdit de couper la « ligne de balle » d’un joueur en train de la pousser, il faut venir parallèlement pour tenter de lui prendre. C’est un jeu qui exige stratégie, rapidité, précision et fair play.

Vous pouvez en apprendre plus sur la race de poneys de Manipur, actuellement « en danger critique d’extinction » sur la page Wikipédia en français, plutôt complète ou cette page en anglais.

Manipur-25Lever de drapeau, la semaine de compétition peut commencer

Manipur-24Les photos avec les officiels

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L’arbitre, à cheval lui aussiManipur-17L’après match, des enfants s’entrainent avec les poneys entrés en fin de jeuManipur-16

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Manipur-14Et oui il monte en chaussettes-claquettes, Kirghize style !Manipur-13

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Jour 13

Attention, action, on bouge ! Vous sentez le nouveau fail arriver ? Le voici.

Nous partons au Loktak Lake, à 45 km au sud d’Imphal. Environ deux heures de route en théorie. Mais notre bus tombe en panne après 45 mn de route ! Quel dommage ! Nous voici donc au bord de la route à essayer d’arrêter un véhicule. Après 20 bonnes minutes nous pouvons grimper dans un bus qui se rend à Bishnupur, la ville à mi-chemin. A Bishnupur nous prenons un mini-bus pour Moirang qui nous pousse jusqu’au lac. Une fois au lac il n’y a que l’hôtel de luxe de la chaine du Classic (encore eux) qui a l’air charmant, donnant sur le lac, parfait pour observer les oiseaux migrateurs. Mais c’est très au dessus de notre budget et complet jusqu’au 31 décembre. Retour à Moirang. Il y a un autre hôtel dans la ville, le Lake View Hotel (qui est à plusieurs km du lac et donne sur une route)… et là, vraiment trop cher pour ce que c’est !! Dépités, on ne sait plus quoi faire, on va manger dans une cantine et restons les bras ballants. On avait prévu de passer une semaine à se reposer au bord du lac. Du coup on prend un auto-rickshaw pour retourner au centre ville, grimpons dans un mini-bus et retournons à Imphal. En passant à côté du stade de Polo, nous remarquons qu’il y a des matches et finissons donc cette journée à regarder le polo en grignotant du pop-corn.

C’est décidé, demain nous allons à Agartala dans l’état de Tripura. Deux jours de route en jeep partagée (12h-14/jour) pour une semaine sur place mais nous n’allons pas passer 10 jours à regarder le polo et la télé à Imphal ! 😀

En conclusion : le Meghalaya et l’Assam auront été super facile et agréable pour nous, on aura bien galéré avec le Nagaland et Manipur. Ce n’est pas que tout est compliqué… mais que rien n’est simple ! Mais le Nagaland doit définitivement valoir le coup à des saisons plus propices.

Manipur-7Le vendeur de jus d’ananas

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Majuli, ma Jolie. L’île sur le Brahmapoutre.

By 13 février 2016 Carnets de Voyage, Inde du nord, Vidéos

Majuli, elle nous a bien eu.

Cette île fluviale, la deuxième plus vaste au monde se situe sur le tumultueux Brahmapoutre dans l’état Indien de l’Assam, dans les états du Nord est du pays. Ce fleuve vient du Tibet et se jette dans un fleuve au Bangladesh avec avoir fait quelques demi-tours, et grignote inlassablement les bordures sablonneuses de l’île de Majuli, qui a déjà perdu une part très importante de sa superficie. Elle est connue pour abriter les Satras, les seuls monastères hindouistes du pays (si les bouddhistes et les chrétiens ont des monastères ce n’est normalement pas le cas des hindous). En plus de cette spécificité culturelle, l’île est habitée par pas moins de trois tribus différentes (mais qui se sont bien mélangés au cours du temps) et ses paysages où paisse le bétail de ces braves gens sont visités par de centaines d’espèces d’oiseaux. Il y a bien quelques routes goudronnées, mais cela ne ressemble pas beaucoup à l’Inde que l’on a l’habitude de voir : bruyante de klaxons et rues sales, bien au contraire. La plupart des gens se déplacent avec les vieux vélos indiens qui grincent, quelques motos et scooter ou les transports en commun.

Comme nous venions de décider que finalement nous n’irions pas au parc naturel de Kaziranga, notre expérience à Bardia au Népal nous ayant suffi, nous avions donc tout notre temps pour visiter l’île et se reposer.

Notre arrivée fut parfaite : parfois on a des rouages qui coincent, des nuages devant la montagne qu’on est venus voir, le train qui a trois heures de retard, nous qui descendons à la mauvaise gare, le bus qui ne passe pas le dimanche… et parfois tout roule !

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From Meghalaya to Assam

Nous quittons le merveilleux village de Snongpeng tout au sud du Meghalaya dans un Sumo jaune, ces jeeps collectives qui vont directement à la ville de Shillong, à deux heures et demi de route. Nous nous sommes réveillés une demi-heure trop tôt car après m’être rendu compte que le téléphone s’était mis au fuseau horaire du Bangladesh j’ai oublié de le remettre à l’heure indienne on a donc attendu un moment avec les poules devant le stand des jeeps, à 5h30 du matin ! Mais peu importe, à peine arrivés à Shillong, nous trouvons un autre Sumo pour Guwahati, la grande ville en Assam où nous pourrons prendre un train pour se rapprocher de notre destination. Des samossas, des oranges et les places avant de la jeep (grand luxe, vous dis-je !) et nous voici sur la voie rapide meghalayenne. Si l’on passe une heure dans les bouchons en arrivant à Guwahati, rien ne peut atteindre notre moral car nous avons gouté de l’ananas local lors d’une pause routière, dont une version avec du piment et mama mia rien que d’y penser je salive.

A Guwahati, nous parvenons finalement à trouver le bureau pour acheter ses tickets de trains (qui n’est pas dans la gare même mais un peu plus loin dans la rue devant la gare) et grâce à la file spéciale pour les vieux, les héros de l’armée, les femmes et les étrangers nous voici avec deux tickets pour un train le soir même ! On est en waiting list mais cette fois-ci nous avons les rangs 5 et 6 ce qui est plus encourageant que la dernière fois où nous étions 32iemes… Nous partons donc gaiment nous occuper de nos problèmes de payement pour notre permis Birman, manger des trucs délicieux comme d’habitude et nous revoici à la gare à attendre notre train. J’ai reçu un texto des chemins de fers indiens mais pas très bien compris. Et la réponse à notre waiting-list se trouve sur un mur d’écran.

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Et oui tout en bas, en bleu, c’est nous… mais on a le même siège 😛Majuli-77

En fait la Indian Railway prépare ses « charts » (listes de passagers) quelques heures avant le début du train. Ainsi, certaines personnes en Waiting List peuvent remonter si des tickets ont été annules, et certaines personnes peuvent essayer d’acheter des tickets de dernière minutes à partir de ce moment là. Sur notre écran, on est tout à la fin de la liste, les seuls noms en bleu : un monsieur nous explique qu’on est validés mais que l’on a qu’une seule couchette à se partager. C’est mieux que rien !

Une fois dans le train il se trouve que des passagers manquent à l’appel et nous aurons finalement chacun notre couchette avec petit oreiller, drap et couverture (et vitre aux fenêtres !). C’est ma première fois en train indien dans cette classe (3AC) d’ordinaire je voyage en sleeper ou en dernière classe sans siège attribuée, cette nuit là c’est grand luxe pour moi, je dormirai comme un bébé.

Arrivés à Johrat nous ne nous trompons pas de gare et marchons jusqu’à trouver un mini-bus collectif qui nous conduit jusqu’au port des ferry et miracle nous arrivons 20 mn avant le départ de celui-ci. Toutes les places assises sont libres nous allons donc nous installer sur le toit, la vue y est meilleure qui plus est. Après une petite heure de navigation nous débarquons, sautons dans un bus qui nous dépose pile à côté de la guesthouse où l’on voulait aller, nous arrivons et miracle, une chambre vient de se libérer ! Nous voici donc installés pour une semaine entourée d’une joyeuse troupe d’aventuriers plus tous jeunes mais toujours aussi vaillants. Nous passerons de belles soirées à refaire le monde et discuter voyage autour de nos carafes d’alcool de riz fait maison…

La grande forme sur le toit du ferry !Majuli-75

Le calme de Majuli

L’île est un véritable écrin de calme et de nature. On se réveille au chant des oiseaux avec la brume matinale, attendant que le soleil vienne percer cette couche fraiche, puis partons nous délecter de la nourriture Assamie.

Première exploration en vélo indien : ça grince, ça fait mal aux fesses mais c’est tellement agréable de rouler dans des allées de bambous ou la route entourée de champs de riz, d’étangs, de maisons en bambous sur pilotis… tout simplement charmant. On retrouve sur l’île notre israélien que l’on avait rencontré à Cherapunjee et deux amis à lui, on fait bonne pitance dans un petit restaurant, lui aussi excellent. Je dois dire qu’après une semaine sur l’île je ne sais pas si ce sont les gens d’ici qui cuisinent très bien ou si c’est la cuisine de l’Assam en général qui est excellente. Ce sont peut-être nos derniers plats vraiment « indiens » avant le Myanmar car par la suite nous seront dans les états de Nagaland et Manipur où la culture est plus tribale / christianisée qu’indienne et ils ne mangent pas les mêmes choses. On peut y trouver du rat et du chien au menu apparemment.

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Riding, nez au vent, à manœuvrer entre les bosses, mon jouet d’anniversaire, ce puissant scooter rouge loué pour l’occasion. Pousser la machine sur les lignes droites goudronnées couronnées de bambous. Surprendre les indiens qui n’ont pas trop l’habitude de voir les gonzesses conduire leur Barbu. J’ai mis du rouge a lèvres exprès et ça fonctionne, on ne passe pas inaperçus. Etape suivante, la moto : je viens de saisir où ils ont rangé les vitesses, l’embrayage et le frein, un peu de pratique et ça devrait rouler tout seul.

Faire des kilomètres, s’arrêter au bazar, se régaler d’un dal/patates/chapati/pickle pour 20 rp chacun, reprendre la route tourner de ci de là, se perdre dans les villages traditionnels, se retrouvé embourbé en scooter au milieu d’une rizière mais dépatouillés sur les conseils d’une mamie. Caresser un chevreau, admirer le paysage : ici un poney qui broute au milieu d’une étendue de fleurs jaunes, là des étendues d’eau bleue parsemée de massifs de plantes flottantes.

S’arrêter observer les oiseaux de Majuli : ici un martin pêcheur bleu vif, là des cigogne, des cormorans et autres oiseaux d’eaux, oh un rapace immense ! Sans parler de ces drôles d’oiseaux à l’envergure impressionnante. Des petits verts fluo… comme toujours, ces drôles de menâtes et là le clou du spectacle, posé sur un but de football, un gros oiseau tout rond orné de bleu, vert et violet ! Mais n’oublions pas les chauves souris géantes, des frugivores vraiment mignonnes qui dévorent les bananes. Oui mignonnes : je suis restée captivée de longues minutes devant ce petit animal à la bouille d’ours en peluche, ses grands yeux ronds brillants, deux petites oreilles triangulaires qui gigotent quand on parle et de la banane au bout du museau. Je vous jure, bien plus mignon qu’un écureuil.

L’île de Majuli regorge de particularités culturelles et a une histoire riche. Une de ces particularité ce sont les Satras, des monastères pour Hindous. Normalement il y a des monastères bouddhistes, ou chrétiens mais hindous ça n’existe pas… sauf ici !

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Logement :

Nous avons passé une semaine en face de La maison de Ananda, dans une grande hutte en Bambou tenue par l’adorable Monjit. Pour une chambre avec deux lits (un double + un simple), avec sdb attenante et moustiquaires on a payé 500 Rp/nuit. Le seau d’eau chaude était à 20 Rp et il est possible de diner sur place, c’est très sympathique de retrouver les autres occupants mais en général nous allions manger à l’extérieur, deux fois moins cher et toujours délicieux ! (la nourriture assamie est ma nouvelle préférée de l’Inde).

Pour réserver (je conseille vivement) voici les numéros (ceux des guides n’ayant donné à rien). Monjit : 99 57 18 63 56 / Mohendra : 95 08 79 05 87 /mail : monjitrison@yahoo.in

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Big kisses to all my Majuli friends ! 😉

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Meghalaya #2 : la cristalline rivière Umngot

By 8 février 2016 Carnets de Voyage, Inde du nord, Vidéos

Après nos quelques jours à Cherrapunjee et nos explorations dans la jungle à la découverte des ponts en racines, nous retournons à Shillong la capitale du petit état du Meghalaya, tout au nord-est de l’Inde. De là, nous reprendrons un Sumo (jeep partagée) pour découvrir la rivière Umngot à Dawki, ville frontalière avec le Bangladesh. Nous avons juste vu quelques images des eaux transparentes de cette rivière et nous n’avons pas pu résister à l’idée d’aller nous aventurer là-bas.

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Dimanche 6 décembre 2015 : De Cherrapunjee à Dawki

Jour de trajet. Après un café au soleil avec Anette, la dame danoise qui s’occupe de l’hostel By The Way à Cherapunjee pendant l’absence d’Heprit, nous prenons la route avec Simon le suisse jusqu’à Shillong. Si l’on ne met pas trop de temps à remplir la jeep et partir de Cherrapunjee, une fois à Shillong ce n’est pas la même. C’est dimanche, et on poireaute deux heures et demie avant que la jeep pour Dawki soit remplie. Après deux heures et demies supplémentaires de routes à virages au milieux de paysages splendides, nous descendons la montagne et admirons plus près que jamais les plaines du Bangladesh. Nous traversons la fameuse rivière Umngot qui tient ses promesses : l’eau est vraiment cristalline ! Au moment d’entrer dans le village nous apercevons les cousins, nos deux compères indiens qui étaient aussi chez Byron à Nangriat. Ils nous disent qu’ils n’ont pas trouvé d’endroit pour dormir et repartent à Shillong, mais eux ont quand même passé la journée ici.

Nous allons nous mettre quelque chose sous la dent accompagné par un jeune homme qui dit vouloir nous aider mais à part débiter un flux de paroles plus ou moins cohérentes il ne se montre pas vraiment utile dans notre quête d’informations. Le patron du restaurant nous glisse qu’il est saoul, qu’il faut arrêter de lui parler et donne des infos au Barbu. Moi je poiraute avec les sacs et le poivrot. On cherche un véhicule pour aller au village de Snongpend (pronconcez Snongue-prleng). Il est situé plus haut sur la rivière dont nous a parlé la dame de l’office du tourisme et notre cher Along à Cherrapunjee. Mais c’est dimanche, peu de véhicule, une voiture part, déjà chargée à craquer. Le Chti va donc, sur le conseil d’un petit vieux avisé, à la resthouse du gouvernement, une maison verte au dessus de la route après moultes marches.

Where do you come from ?

Do you have a passport ?

(il grogne). OK. You can stay.

Une fois les sacs déposés dans la chambre, nous nous dépêchons pour ne pas manquer le coucher de soleil sur la rivière Umngot mais c’est juste ! Au bord de l’eau il y a des dizaines de barques fines en bois. Un monsieur s’assoit à coté de nous, discute, nous propose de louer sa barque, il va faire nuit donc non, il rediscute. Et nous dit que la frontière du Bengladesh est « juste là ». Il peut nous emmener. Je pense qu’il entend qu’il faut traverser la rivière mais non… il nous emmène à côté des barques. Il y a deux militaires, un en armes.

« Le cailloux là, c’est la frontière ».

Une photo publiée par RORYYYY (@roryofroom) le

Coucher de soleil sur le Bangladesh et la rivière UmngotDawki-1

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Le supérieur des militaires discute avec nous, nous dit que l’on peut aller acheter des « snacks » aux bengalis amassés là avec leurs petits stands. Ils nous accueillent avec d’immenses sourires et nous font gouter de sortes de grosses cerises confites mais salées et pimentées, on leur prend un cornet et repassons de l’autre côté du caillou. Les militaires veulent prendre des photos avec nous, et sont ravis de nous parler. Le chef nous accompagne ensuite au « centre ville » et nous indique un restaurant ouvert le dimanche (et oui, le Meghalaya est majoritairement Chrétien, les missionnaires s’en sont donnés à cœur joie, même si certaines personnes dans les villages sont restées animistes). On va boire un thé chez le premier restaurant et remercier le patron pour son aide, puis nous installons dans la rue en attendant d’avoir faim. Le chef des militaires repasse par là, et un autre poivrot se jette sur nous. Son acolyte, qui ne tient vraiment plus debout chante accroupi près du fossé. Après de multiples assauts du premier brave homme imbibé qui veut que l’on aille chez lui, nous finissons par nous échapper en allant au restaurant. Pas vraiment de choix, d’autant plus quand on ne mange pas de viande : ça sera riz et dal (lentilles au cumin) et chana (poids chiches). Dans le coin je risque d’avoir un régime basique. Le Barbu a droit à un bout de poisson frit qui n’a absolument aucun gout (d’ailleurs au début il ne savait que c’était du poisson). Mais le Dal, le Chana et les piments sont bien bon !

Alors que l’on s’assoit sur un muret devant la government resthouse, quelqu’un saute subitement sur le Barbu… oh non, notre poivrot est de retour. A un moment, mon Chti lui dit en français :

«C’est bon t’as fini de me toucher avec tes mains sales là ? »

Et l’autre qui répond, au tac au tac :

« No ! »

Evidemment, on se marre. Je rentre à la chambre, « surveillée » par le moustachu méfiant, et protégée par des barreaux partout. Une protection contre les imbibés de l’alcool du coin? En tous cas ce village fait très « western ». Demain, ça sera lundi, et on trouvera une voiture pour aller à Snongpdeng.

 

Lundi 7 décembre 2015 : Snongdpeng

Taxi trouvé, malgré un chauffeur qui essaye de nous entuber sur le prix. La route se couvre progressivement de bosses, trous, cailloux. Nous arrivons en cahotant au village après avoir perdu une fesse dans la bataille et nous trouvons devant un plan : apparemment il y aurait un homestay en bas du village, juste au bord de la rivière Umngot et un autre au bord de la route. Pas d’hésitations ! Nous traversons le village par des petites allées bétonnées et escaliers, c’est tout à fait charmant il y a même des chainettes le long du chemin. Les habitants des jolies maisons, certaines en béton coloré, d’autres en bois, nous saluent, les enfants nous gratifient de sonnants « HELLOOO ! Bye Bye ! » et nous finissons par trouver le homestay, une cabane en bois toute neuve sur deux étages. C’est mignon comme tout. On négocie avec le patron et nous voici installés pour trois ou quatre nuits. Alors que sa femme change les draps et passe un coup de balais, voici une poule qui sort de la chambre en gloussant, le balais à ses trousses ! Elles s’envole depuis le balcon et la femme sort la tête de la chambre avec deux œufs dans les mains. Voici qui n’est pas commun. Le Barbu qui est parti faire un tour dans les environs en revient enchanté, et nous allons manger un riz-chana-thé (ce que je suppose être notre régime pour les jours à venir) au petit tea stall au bord de la rivière.

L’après midi, il partira en exploration avec sa canne à pêche et se trouvera une jeune accolyte qui le déposera en barque avant d’aller jouer au foot avec les ados du villages tandis que je me reposerai puis irai faire une lessive dans un bras de rivière. J’ai rarement vu aussi belle machine à laver.

Le villageUmngot mobile-6

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La rivière Umngot <3Dawki-4

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Le riz, les poids chiches (chana) et les piments grillés… un délice !Dawki-29

Le soir, nous allons voir le match de foot au village. Il y a 30 à 34 joueurs sur le terrain sur un petit champs, c’est plutôt comique. Puis, lorsque la nuit tombe, nouveau riz-chana-piments-thé mais cette fois au thé stall au bord de la route, au son de la musique jouée par les voitures des jeunes qui font taxi. Au Meghalaya les gens parlent plutôt bien anglais, car ils n’apprennent pas l’Hindi à l’école, mais le Khasi (la langue locale) et l’anglais. On peut donc discuter facilement avec les autres clients ce soir là.

Une fois au lit, nous sommes surpris d’entendre des chants… ça doit être à l’église, mais des chants d’église au coucher on n’avait encore jamais vu.

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Mardi 8 décembre 2015 : Où est Wanti ?

Le vent souffle toujours ce matin. Je me réveille au son des cocoricos. Petit déjeuner au tea stall, journée toute en lenteur. Les enfants nous saluent, les femmes sourient, on discute. L’après-midi, nous devons retrouver Wanti pour qu’il nous emmène plus haut sur la rivière Umngot avec sa barque, vers les « rapides ». Mais il est introuvable… Sa mère nous dit qu’il est parti de l’autre côté, sur la plage vers les tentes canadiennes, pour aller couper du bois. On l’attend sur la plage. Il est 15h, le soleil a arrêté de cogné, il est passé derrière la colline. Je me plonge dans mon bouquin, assise sur un rocher, puis voilà son cousin qui arrive. Il fait de grands signe au Barbu et lui dit d’attendre. Quelques instants plus tard, voici Wanti qui arrive. Ils déchargent l’embarcation de son bois et de fruits de palme, puis nous dit de grimper. Nous voici en train de glisser sur cette eau sans remous, et dont on voit le fond. Cela doit être encore plus impressionnant avec le plein soleil. J’observe les poissons, les plages au bord de la rivière, la forêt dense et toutes ces formes de feuilles qui se mêlent. Le bateau avance lentement, à la rame. Après une bonne vingtaine de minutes, nous atteignons la petite chute d’eau entourée de gros rocher. Nous débarquons et escaladons ces immenses blocs pour trouver un coin propice à la pêche. Il s’agit d’un gros caillou au milieu de la rivière. Pour le rejoindre, il faut marcher sur un tronc d’arbre et escalader des bambous installés là, le tout au milieu d’un fort courant. De là, nous pouvons voir des poissons énormes… mais peu intéressés par des leurres en plastique, heureusement pour eux. S’ils sont devenus aussi gros, c’est surement car il sont assez malins pour ne pas se faire attraper par les nombreux pêcheurs du villages qui posent des lignes partout !

Nos deux jeunes amis nous abandonnent pour aller jouer au foot, et disent qu’ils viendront nous chercher dans une heure. Il ne vont pas nous la faire à la guide kirghize, Wanti était bien venu rechercher le Barbu la veille.

Je me trouve un bon rocher pour reprendre ma lecture, puis commence à avoir froid. L’humidité de la rivière et la nuit tombante n’y sont pas pour rien. Notre Chti national, lui, a trouvé un nouveau rocher d’où sauter. Pour le hisser de l’eau depuis les roches glissantes, je dois le tirer avec un bâton, notre équipée fonctionne bien. Nos amis arrivent avec la tombée de la nuit. C’est donc dans la quasi obscurité que nous ferons notre retour. Lumière basse et eau noires. Quelques pêcheurs avec des lampes. Des mots échangés en Khasi de barque à barque. Débarquer dans le noir à la lueur du téléphone, en prenant garde de ne pas glisser sur les rochers.

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Ce soir, nous avons accepté de prendre à manger au homestay. Vers 18h30 (il fait déjà nuit noire) la mamie et sa fille arrivent les bras chargés de plats. Du riz, du chou et des patates cuisinés, du dal aux fleurs de bananiers, du pickle maison et des carottes et concombres crus découpés. Un régal ! Et nous pouvons nous resservir deux fois. Après quelques jours de régime riz-chana, un peu de diversité nous ravi l’estomac !! C’est le ventre bien bombé que nous irons nous abriter du vent sous les couvertures.

Mercredi 9 décembre 2015 : barque-stop

Cocoricos. Vent. Faim de loup. Nous partons faire la tournée des tea stall afin de remplir nos estomacs vides. Grosse portion de riz-chana pour moi, biscuits secs trempés dans le thé au lait pour le Chti. Miettes dans la barbe. Ronchonchons.

Nous redescendons dans le village nous fournir en provisions pour éviter les matins affamés et faisons une pause au bord de la rivière, suivi par le chien pouilleux et un grand noir et fauve. L’eau est verte, turquoise, toujours aussi translucide. On observe poissons et têtards. Un peu plus haut, une femme fait la lessive. En face, des jeunes et leurs paniers s’enfoncent dans la jungle pour aller y couper du bois. Le vent, qui s’est calmé, fait danser les bambous.

J’ouvre la porte de la chambre et y déloge une fois encore la poule rousse qui aime bien pondre sur le lit de droite. D’un « cot cot codec » outré, elle ne demande pas son reste et prend la poudre d’escampette par la porte d’entrée.

Aujourd’hui, on part en excursion sur la rivière Umngot. Dans notre tea stall préféré nous trouvons une bonne âme qui accepte de nous déposer sur une plage en échange de son riz-chana et de son thé du matin. Il nous dépose donc sur une rive, le Chti s’active à débusquer les poissons Khasis tandis ce que je fais un brin de lessive sur un caillou, entourée de gros têtards et alvins. Une petite chienne rousse s’approche et vient dormir non loin de moi, mais pas trop près quand même, on ne sait jamais ! Après notre pique nique dans les feuilles de bananier, on est un peu trop à l’ombre de ce côté ci de la rivière. C’est le moment que choisi un bateau avec trois adolescents dedans pour passer devant nous. A renforts de grands signes on parvient à se faire embarquer et déposer un peu plus loin sur l’autre rive. On a du caillou à escalader, c’est sérieux. Mais le Barbu fini par trouver la plage où il voulait aller et s’en va a ses occupations pendant que je lis les aventures de mon indien bedonnant qui traverse l’Inde en Royal Entfield. Alors que le soir tombe et que nos chances de nous faire ramener au village s’amenuisent (on ne peut pas longer la rivière pour rentrer : cailloux, falaises et jungle trop dense inaccessible) je commence à taper dans les gateaux du chti qui sont pourtant contre mon éthique alimentaire. On décide de se rapprocher le plus possible du village et on fini coincé par une falaise. On s’installe alors sur un gros caillou d’où on a une vue panoramique et où le péchor peut pécher. Alors qu’il vient de coincer à nouveau son fil, mais cette fois dans une installation d’un pêcheur local, notre ami Willy que l’on a rencontré deux soir plus tôt apparaît dans toute sa bonhommie sur une petite barque. Il rame tranquillou et vient libérer la ligne du Chti. Et lance un « you want to get back ? Or later ? ». Aussi simple que ça. Un peu plus tard il nous ramènera en nous posant des questions sur l’éducation en France, à quoi ressemble le Kirghizistan… et nous payera même un thé, malgré nos protestations pour débourser quelques roupies.

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Dawki-24 Déjeuner empaqueté dans une feuille
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Dawki-27 Un petit visiteurDawki-30Le soir tombe, nous faisons du stop-barque juchés sur un gros rocherDawki-31

Jeudi 10 décembre 2015 :

Ce matin notre poule de compagnie a encore frappé : après avoir tenté deux incursions aériennes, elle a fini par simplement prendre la voie royale en entrant par la porte avant de s’installer dans son coin de lit préféré pour pondre !

Pas gênée notre poulette !Umngot mobile-9

La voici en train de vocaliser dans un arbre, qui a dit que les poules ne volaient pas ? 😀Dawki-21La vue de notre cabaneDawki-22

Journée tranquille, entre thés et chana à notre tea stall préférée au bord de la rivière Umngot. On discute à nouveau pas mal avec le jeune, sa mère étant au marché à Dawki, comme la moitié du village aujourd’hui. Il nous dit qu’il est triste que l’on s’en aille.

Dernier diner à la cabane. Pouillu est là, à se gratter au pied de la table. La poule est dans son lit, elle dort, certainement sur un œuf. Wanti et son cousin viennent nous saluer, et les gens de l’église à côté se mettent à chanter, comme tous les soirs.

Notre guesthouse dans le village :

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Nous reprendrons la route le lendemain matin… un peu trop en avance car mon portable s’étant mis automatiquement sur le fuseau horaire du Bangladesh, différent de celui de l’Inde, on s’est retrouvés à attendre une jeep très tôt le matin avec la seule compagnie des poulets et des chiens.

Pour vous aussi glisser en souplesse sur la rivière Umngot, je vous invite à visionner ma petite vidéo !

Musique : Rubin Steiner – Que Bonita es la Vida

Nos aventures continuerons désormais dans le splendide état de l’Assam et l’une des plus grandes iles fluviales, grignotée par les flots impétueux du mythique Brahmapoutre.

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Nous passerons quelques jours dans la jungle à la recherche de ces ponts, de piscines naturelles turquoises où se baigner et cascades impressionnantes. (Attention, ce film contient un effet spécial détonant !)

Si vous souhaiter en savoir plus, allez lire l’article en entier. 🙂

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Pour les flemmards de la lecture, la VIDEO c’est par ici ! 😉

Lundi 30 novembre 2015 : en route pour le Meghalaya

Nuit compliquée pour moi dans le sleeper, alors que les deux derniers trains de nuit j’ai dormi comme un bébé avec mes boules quies et la capuche sur les yeux, cette fois, ça ne fonctionne pas. Nos voisins sont évidemment super bruyants et je crois que mes boules quies ont énormément perdu de leur efficacité. Le Barbu discute avec un monsieur qui nous renseigne en fumant à la porte du train, mais il oublie de lui faire confirmer la station et nous nous trompons de gare. Elle est petite et propre, ce qui est très étrange pour une gare de capitale d’état. Normal… ce n’est pas la bonne. Nous réaliserons vraiment cela que lorsque l’auto que nous avons engagé (200 Rp arrrrghhh) nous conduit à la bonne gare après 45 bonnes minutes de zigzag dans la ville et les bouchons. Bon finalement on est quand même au bon endroit pour prendre un bus ou jeep partagée (« sumo ») pour Shillong la capitale du Meghalaya. Après avoir fait le tour des comptoirs de bus on nous dit qu’il n’y a plus de bus qu’ils sont tous déjà pleins, on va donc au comptoir des sumo où on finit de compléter une jeep et partons sur le champ. La route pour Shillong est une sorte d’autoroute qui ne fait que monter en serpentant, les gens ne klaxonnent quasiment pas et le Barbu se découvre une nouvelle passion culinaire pour les sortes de galettes de purée de patate aux piments frites lors d’une pause. Le lac-barrage avant Shillong est très beau, entouré de forêts. Nous arrivons en ville où nous sommes déposés on ne sait pas trop où, nous marchons donc jusqu’à le découvrir, essayons l’auberge de jeunesse sur laquelle on tombe par hasard mais c’est plein (et le réceptionniste est tellement pas sympa !) mais au moins on a un point de repère. On longe le lac du centre ville, très mignon et propre, avec les ados qui font du pédalo dessus. Après de nouvelles péripéties d’hôtels complets ou trop chers, le Barbu nous dégotte un joli hôtel dans le « police bazard » (le centre ville, beaucoup moins charmant) où nous aurons une chambre moitié prix sur un bungalow en bambou sur le toit, avec lit confortable et douche chaude. Et on en a bien besoin, mon dernier passage à l’eau remontant à Darjeeling et le seau d’eau bouillante dans la salle de bain à 4°C.

Une fois installés nous allons voir la dame de l’office du tourisme, très aimable et serviable qui nous renseigne un peu plus et confirme quelques choix pour notre itinéraire dans le Meghalaya. Ces états du nord est étant encore peu touristiques, il est parfois compliqué de trouver des infos à jour et intéressantes. Nous voilà fixés, demain, nous irons bien à Cherapunjee, voir ces fameux « root bridges » : des ponts « vivants » en racine et des paysages apparemment incroyables.

Mardi 1er décembre 2015 : Cherapunjee

Nous nous réveillons dans la cabane en bambou avec les rayons du soleil et après un petit déjeuner nous sortons au police bazar pour dégoter un bus. Evidemment les gens que nous croisons nous disent que les bus sont partis à 8h, et veulent nous emmener en taxi pour 1 200 RP (le bus c’est 40 Rp pour comparaison). Une femme d’un couple de backpackers indiens me demande où je veux aller, je lui demande où elle veut aller, et c’est la direction opposée. On tourne en rond entre les guichets, pas d’info. Alors que l’on se retrouve à nouveau encerclés de taxis qui nous proposent des prix indécents, la baroudeuse indienne revient vers moi et me dit : pour les jeep partagées (sumo), il faut aller à bara bazard, ça sera 70 Rp. Le guichet des jeeps pour Cherapujee est au premier étage. Pour aller à bara bazard vous pouvez prendre un bus depuis le rond point ça sera 10 Rp. Et elle s’en va ! Notre sauveuse !!

On suit donc ses indications, sautons dans le premier bus que l’on trouve et nous voici à « bara bazar », une longue rue. On demande aux gens où est le Sumo counter, certains ne savent pas et pointent le bras vers une direction aléatoire après avoir fait une moue. Et oui, l’indien ne dit pas « désolé, je ne sais pas », il ne dit rien et pointe son bras dans une direction. Et n’espérez pas avoir plus d’informations du genre « prenez la seconde rue à droite » ou une idée de distance. Il faut donc demander à plusieurs personnes, quand vous avez plusieurs bras qui se tendent dans la bonne direction, foncez, et redemandez votre chemin régulièrement jusqu’à enfin, vous trouver devant, pour notre cas, un immense parking avec un étage, rempli de jeeps jaunes. Il nous faut monter au premier étage par la rampe des voitures, aux côtés d’hommes qui portent des sacs en toiles à la force de leur tête (et oui, ça a l’air lourd).

Une fois les taxis pour notre destination trouvés, nous devons en laisser partir deux qui était déjà quasi pleins mais qui n’avaient pas de barres sur le toit pour mettre les sacs à dos. Alors que nous patientons, Etienne se fait inviter à s’asseoir par une femme qui vend des oranges. Malgré la barrière de la langue, elle lui pose des questions, essaye de communiquer, loin d’être farouche comme la plupart des femmes indiennes dans d’autres états (pas au West Bengal non plus, j’en conviens). Alors qu’il s’est trouvé une nouvelle vocation en vendeur d’orange dans un parking de jeeps jaunes, nous devons y aller, une mamie essaye de nous piquer une place sur la deuxième banquette de la voiture. Non mais ho !

Une photo publiée par RORYYYY (@roryofroom) le

Nous voici donc partis, et après avoir quitté les rues pentues et embouteillées de Shillong nous revoici dans la nature. Le début du trajet est entouré de camps et villes militaires, puis viennent les rizières, les carrières et enfin le premier « canyon », qui s’ouvre sous nos yeux. La route est en excellent état, mais alors que nous arrivons plus haut en altitude la brume et les nuages nous bouchent les paysages plus montagneux. Nous arrivons finalement à Cherapunjee, on nous dépose au marché. A peine descendus on part à la recherche d’un restaurant avec aucune idée de l’où on va dormir… et nous croisons deux occidentaux barbus. L’un qui a l’air de bien connaître le coin nous indique des restos… et finalement l’endroit où ils dorment, le repaire de backpackers du coin, apparemment. Et tiens voilà le patron qui est là, l’air bonhomme, des dreadlocks sur la tête. Il s’appelle « Abred » et est né dans le village, voici trois ans qu’il a crée sa guesthouse « by the way » où la nuit est à 250 Rp par personne !

Nous nous entassons donc comme des sardines dans un petit taxi avec d’autres passagers et dix roupies plus tard nous voici à la guesthouse. Comme le patron est encore au marché, nous déposons nos sacs, partons à la recherche de nourriture et visitons le village.

montage insta

Le village est très sympa, ce côté un peu au milieu de nul part mais la brume nous empêche d’avoir un horizon trop lointain. Nous retrouvons nos compères, deux israéliens dont l’un est ici depuis presque un mois, le second a fait à peu près le même parcours que nous Inde-Népal-Inde ainsi qu’un suisse allemand qui est aussi tombé amoureux du lieu près des ponts en racine et veut à nouveau y retourner. Cela s’annonce de bon augure ! Après un restau tous ensemble, nous allons nous cailler / coucher. Demain, la nature.

Cherapunjee-2 Quelqu’un qui fait sécher quelque choseCherapunjee-3

Cherapunjee-4

 

Mercredi 2 décembre 2015 : les ponts vivants

Réveillés par le froid et le soleil, nous prenons un petit déjeuner avec nos compères dans une Tea Stall fait un délicieux thé de Shillong (nous avons aperçu quelques plantations sur la route) et un bol de gras et cervelle de porc pour le Chti…

Along qui est ici depuis un mois nous emmené acheter les succulentes sucreries que nous avons gouté la veille : il s’agit de pate et de sucre liquide, après les secrets de la recette je ne les connais pas mais c’est croustillant, moelleux et étonnamment pas très sucré !

Le biscuit en question :

Une photo publiée par RORYYYY (@roryofroom) le

Après cela, on se retrouve tous au bord de la route : Simon le Suisse doit aller réserver un billet de train à Shillong, un de nos israélis s’en va vers le nord, nous partons dans le village des root bridges et Along reste au village pour ses cours de vannerie.

Nous traversons un charmant village avant d’arriver à la fin du plateau, qui se finit abruptement parfois en falaises rocheuses, parfois en pentes très raides recouvertes de jungle. Au loin, nous devinons les plaines du Bangladesh et ses rivières. C’est bien plus bas : ces plaines se situent à -300 m du niveau de la mer et le sommet de notre plateau à 1000 m environ, autant vous dire que la route est constituée exclusivement de lacets !

On nous dépose dans un petit village : d’ici on a trois kilomètres à marcher avant de trouver les marches qui descendent jusqu’aux ponts vivants en racines. Le paysage est sublime, la diversité de plante incroyable et les gens que nous croisons nous saluent, souriant et nos posent quelques questions. On est un sur un petit nuage !

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Mais ensuite, ça se corse : les terribles marches pour descendre au village de Nongriat dans la jungle ont raison de nos genoux !

Au début, c’est pente douce, mais ça ne dure pas longtemps !Cherapunjee-16 Des papillons partoutCherapunjee-17 Ce n’est malheureusement pas la saison des orchidées (on ne peux pas tout avoir !)Cherapunjee-19

Cherapunjee-20 La végétation luxurianteCherapunjee-21

Mais lorsque nous arrivons en bas nous avons quelques surprises de taille :

Cherapunjee-22Des ponts suspendus… et un premier pont en racinesCherapunjee-23 Je fais genre mais en vrai je ne suis pas fière… ça bouge !Cherapunjee-24 Et ça remonteCherapunjee-26

Cherapunjee-27 De nouveaux ponts :Cherapunjee-28

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Après ces obstacles mouvants, plus que quelques marches (à monter, maintenant) et nous voici à la homestay de Byron, sa femme et leurs 5 enfants. Nous sommes accueillis par sa femme qui nous attribue une chambre, puis après un repas de nouilles sautées nous partons à la recherche de ses fameuses « swiming pool » : des bassins d’eau turquoise formés par des rochers le long de la rivière. Nous marchons sur un petit chemin bétonné entouré de jungle, des papillons colorés nous tournent autour… on a l’impression d’être dans le jardin botanique parfait.

Rejoindre les piscines naturelles s’avère ardu : après avoir traversé deux ponts suspendus, un en métal, un en racines c’est une véritable partie d’escalade et de contorsion entre les rochers qui s’opère pour rejoindre les piscines plus en aval. Nous ne parviendrons qu’à la seconde, la troisième étant juste parfaite, mais aussi parfaitement inaccessible sans prendre de risques inconsidérés. Ce n’est que partie remise !

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Le soir nous rencontrons Byron et nos nouveaux compagnons de homestay, un couple qui est arrivé dans le noir, émotions fortes garanties sur les ponts suspendus de nuit pour Christina qui a le vertige. La nourriture est délicieuse et abondante, et nous faisons plus ample connaissance avec le fameux Byron, hôte de ces lieux, un bien intéressant et curieux personnage ! Il nous parle un peu plus des gens de la tribu Khasi, prédominante dans cette partie du Meghalaya. Ils viendraient de nord thailande et étaient des guerriers. C’est une société matriarcale, ce qui est une exception en Inde : en effet, les terres et le nom de famille sont conservées par les femmes, car elles vivent plus longtemps et risquaient moins de mourir dans une guerre des clans. De plus, les terres et la maison reviennent à la fille cadette de la famille. Lorsqu’un homme Khasi épouse une femme, c’est lui qui doit déménager dans le village et la maison de sa promise et non le contraire !

Jeudi 3 décembre 2015 : la rainbow waterfall

Après un copieux petit déjeuner, nous prenons notre packed lunch auprès de l’adorable femme de Byron et nous voici partis en compagnie de Nikkil, il est indien mais a grandi dans le sud de la France puis a vécu aux USA avant de s’installer en Inde. Sa compagne Christina, est originaire du Nagaland et danseuse expérimentale (et trop choue !!). Je sais ça fait un peu Jean-michel, 59 ans électricien dans le Loir-et-Cher mais ce sont deux personnes super sympathiques et intéressantes. Nous visons la Rainbow fall, une cascade ainsi nommée car elle produirait un joli arc en ciel lorsque le soleil s’en mêle. Sur notre route néanmoins nous apercevons une piscine d’eau turquoise facile d’accès. Il fait gris mais tant pis, on se jette à l’eau. Nos deux comparses étant un peu fatigués de leur arrivée nocturne de la veille rebrousseront chemin alors que nous continuons notre ascension jusqu’à cette fameuse cascade… qui en cache en réalité plusieurs.

Encore des root bridgesCherapunjee-47

Cherapunjee-49 Dans la forêtCherapunjee-50 Tiens donc…Cherapunjee-51Voilà !Cherapunjee-59elle n’est pas chaude non plus 😉Cherapunjee-54

Après un bon déjeuner et quelques plongeons pour le Barbu, nous reprenons le chemin dans la forêt, saluant les travailleurs qui l’entretiennent, à la force de leurs bras et de quelques outils. Nikkil et Cristina rebroussent chemin, il est encore un peu malade.

Cherapunjee-60 Si papillon il y a… voici un cocon.Cherapunjee-61 Les escaliers artisanauxCherapunjee-62 Cherapunjee-64 En voilà une sacré cascade…
Cherapunjee-65 On fait nos photos d’indiens, pour de rire.Cherapunjee-66

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Cherapunjee-68Le déjeunerCherapunjee-69

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Sur la route du retour, entre le pont en racine et le long pont suspendu en métal, il y a également un petit pont en bambou créé directement sur l’arbre qui enserre de ses racines le massif caillou noir central. Allongés sur ce cailloux, nous observons un bien curieux ballet aérien : des dizaines et dizaines de libellules volent en tous sens d’une façon qui nous semble aléatoire. Nous découvrons leur capacité de faire des virages et demi-tours secs, c’est impressionnant.

Cherapunjee-81 Perchés sur le caillouCherapunjee-79

Le soir, c’est une grande tablée qui se partagera le repas préparé par Violetta et Byron : riz, pommes de terres et haricots, boules de soja en sauce, dal, pickle de radis, pickle de mangue, petits piments verts… un véritable festin !

Nous nous endormirons bercés par les chants de Byron à la guitare et l’orage qui gronde avant de déverser ses gouttes sur notre toit métallique…

Vendredi 4 décembre 2015 : le village voisin

Aujourd’hui nous décidons de nous rendre au village voisin, à une demi-heure de marche dans la jungle, sur un magnifique sentier, tapissé de feuilles. Evidemment, il y a encore des escaliers, mais ceux ci sont faits de pierres. Cette jungle est incroyablement belle et riche, parfumée de l’odeur fraiche de la terre forestière, du humus, de fleurs aux fragrances qui ressemblent au chèvrefeuille et parfois des notes d’agrumes. Il y a en tellement qui poussent ici. Avec nos deux compères de la veille, nous descendons les centaines de marches qui mènent du village à un double pont suspendu métallique et de là partons à la recherche d’une nouvelle piscine naturelle pour profiter de ce magnifique soleil de décembre. Une fois nos mollets rudement mis à l’épreuve, nous escaladons les énormes blocs de roche pour trouver un lieu de baignades. Après quelques acrobaties nous trouvons un nouveau bassin d’un joli bleu, tout en longueur. Je me jette dans l’eau cristalline la première alors que les autres lézardent au soleil la clope au bec.

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Cherapunjee-86 Encore ds marches !Cherapunjee-88 Un double pont suspendu
Cherapunjee-89Et la piscine !

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Mais après un moment, il faut bien remonter toutes ces marches, Nikkil et Christina doivent retourner à la civilisation cet après midi, nous nous séparons donc au village après des au revoirs « swety ». Alors que nous discutons avec des enfants devant une maisonnette au cœur du village, nous demandons à l’un d’entre eux de nous indiquer la voie vers le pont et la « rocky river ». Il nous accompagne volontiers, communiquant avec d’autres enfants dans la forêt par des cris qui ressemblent à ceux des singes. Nous marchons dans cette joyeuse cacophonie de cris d’enfants qui se répondent et finissons par tomber sur un petit groupe de ces bambins qui accompagnent une femme partie chercher de l’eau dans un des nombreux réservoirs disséminés dans la montagne. Un bambin cul nu est fasciné par le Barbu, il ne le quitte pas du regard et se marre. Notre petit guide nous emmène sur le pont suspendu et de là nous apercevons les gens du villages assis sur les pierres de ce qui doit être un torrent lors de la saison des pluies. Nous les saluons depuis le pont et accompagné du petit garçon, descendons les saluer de plus près. L’homme le plus agé parle bien anglais et discute avec nous alors que le Barbu se voit offrir une noix de bétel. Nous passons quelques temps avec le petit groupe avant de repartir sur le chemin de Nongriat. Notre guide nous montre un essaim d’abeilles dans un arbre et nous montre plein de végétaux, arbres et fruits en nous donnant leur nom en Khasi, le langage du coin. Un véritable petit botaniste ! Il nous accompagne jusqu’à la sortie du village et nous le quittons après une bonne poignée de main.

Notre petit guide a le sweet jauneCherapunjee-93

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Cherapunjee-102 De retour à notre villageCherapunjee-103

De retour à Nongriat nous nous jetons sur un plat de chowmein, affamés et relatons nos découvertes du jours avec Byron.

Samedi 5 décembre 2015 : on a trouvé notre piscine

Ce matin nous faisons un point budget et effectivement, on est à court de cash, on a même pas assez pour payer notre séjour il nous manque une centaine de roupies. Le couple d’israéliens nous avancent et nous leur laisserons un billet au By The Way à Cherapunjee. Nous devons donc repartir aujourd’hui. Nous décidons alors de finalement accéder à cette piscine naturelle turquoise que nous avions repéré le premier jour mais impossible d’y accéder. Grace à quelques infos récupérées ça et là, des incursions dans la forêt et l’aide providentielle d’un local, on parvient finalement à cette piscine tant convoitée ! Problème : on est samedi et le week-end, le village est littéralement envahi par des hordes de touristes indiens. Et là il y a tout un groupe sur un rocher au dessus de la petite cascade qui, comme nous il y a trois jours, cherche un moyen de descendre. Et je n’ai pas envie de faire bête de foire en maillot de bain, l’irlandaise que nous avions croisé lors de notre descente des marches nous avait que le samedi elle avait eu à s’abriter de hordes de paparazzis en goguettes. Et oui une occidentale en bikini c’est le degré ultime de la photo de l’indien voyeur. Et si il peut en plus incruster sa tête en selfie au premier plan c’est le gral du selfie.

La voilà !Cherapunjee-109 Une autre un peu plus basCherapunjee-110

Tadam !Cherapunjee-105

Une fois que la voie est libre, nous pouvons enfin nous glisser dans cette eau turquoise. Aujourd’hui le soleil tape fort et l’on sèche en une fraction de seconde, toujours entourés de papillon curieux. L’un s’est mis en tête de butiner les fleurs de ma robe.

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De retour chez Byron, nous faisons nos sacs, discutons un peu avec lui et c’est parti pour la montée des marches (pas celles-ci). Et ici pas besoin de tenue de soirée, car vous allez en suer ! Nous sommes impressionnés par le nombre de touristes indiens que nous croisons, des hordes d’ados habillés comme s’il allaient sortir en boite, une fille en talons (compensés mais quand même) qui a traversé les ponts suspendus. Et des mecs locaux qui comme nous montent… mais avec des énormes morceaux d’arbres sur le dos. On dirait du bois précieux certainement pour faire des meubles. Une fois en haut des marches il nous reste à remonter la route jusqu’au croisement ou nous pourrons trouver un véhicule pour remonter à Cherapunjee où nous attendent douche chaude, repas copieux et froid de canard.

Pour la suite, nous avons prévu d’aller nous cacher dans un autre petit village le long d’une rivière aux eaux transparentes, juste collé à la frontière Bengalaise. L’état du Meghalaya ne manque décidément pas de merveilles !

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Je parle du village de Lava dans les montagnes et de bouquins

By 14 janvier 2016 Inde du nord, Inspiration

Suite à nos quelques jours à Darjeeling dans le West Bengal en Inde, nous sommes partis à la recherche d’un endroit plus calme et dans la nature, c’est alors que nous est venue l’idée de nous rendre dans le village de montagne de Lava, à la même latitude que Darjeeling mais en dehors des grands circuits touristiques. Ce carnet de voyage fait aussi office de carnet de notes littéraires en son milieu, ne me demandez pas pour quoi, c’est comme ça.

Si vous avez un peu de temps devant vous pour lire c’est par en dessous sinon n’hésitez pas à aller voir (ou revoir) ma vidéo « Darjeeling & Lava« .

Lava-21Vue depuis le village, un chien dormeur et un coq chanteur dans ses rues calmes.Lava-20

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Samedi 28 novembre 2015 : Darjeeling to Lava

Nous faisons nos adieux au papi de la guesthouse avant de descendre Darjeeling avec les sacs à dos à la recherche de la gare des jeeps collectives. Nous devons en prendre une d’abord pour Kalimpong, autre ville importante du Gorkhaland puis nous verrons là-bas comment rejoindre le village qui ne sera plus qu’à 36 km en théorie. Coup de chance, nous arrivons pile poil pour compléter les deux derniers sièges d’une jeep et partons sur le champs. La route est jolie, à serpenter entre les montagnes, encore ces jolies maisons en bois colorées, ces fleurs et cette végétation luxuriante. Puis nous descendons dans une vallée où nous longeons puis traversons une rivière turquoise avant que la route ne remonte sur la montagne suivante.

A Kalimpong, après nous être renseignés des horaires des jeeps et bus pour rallier Siliguri, où un train de nuit nous attendra le dimanche soir, nous embarquons dans une jeep partagée à destination du village de Lava. Les paysages sont absolument magnifiques mais la route complètement défoncée (d’où l’utilité de la jeep) et au fur et à mesure que nous prenons de l’altitude, les forets se parent de conifères et une brume épaisse nous enveloppe. C’est gris clair et frais avec les nuances de sombres des troncs foncés des pins. Nous arrivons donc à Lava dans le froid et le brouillard. Après une collation dans l’hotel-restaurant sur la place principale, mon Barbu part à la recherche d’un logement à prix abordable.

Le soir.

On est là, au chaud sous les couvertures dans le village de Lava. C’est dans le nord est de l’Inde, entre le Népal à l’ouest, le Sikkim au nord et le Bhoutan à l’est. La route pour s’y rendre est trouée, la forêt et les paysages sublimes. Sans prétention, juste subliment bruts. Les hameaux traversés, les maisons colorées, les arbustes à énormes fleurs rouges, la forêt de bambou et au loin, ce ciel gris qui menace, encore, notre soif de vues sur les sommets blancs de l’Himalaya. Les montagnes se dessinent entre les napes de brume, couvertes de forêts dans lesquelles vivent pandas roux et léopards. La route devient de plus en plus défoncée. Pour une fois, nous sommes assis sur les sièges avant de la jeep. Entre mon Barbu et le jeune chauffeur, né en 88, groupe sanguin O positif, je sens le levier de vitesse s’enfoncer dans ma cuisse droite à chaque fois qu’il repasse la seconde. Je conduis à nouveau, par procuration. Ses pieds sur les pédales, les virages qui s’enfilent, le bosses qui se dessinent. Je me demande s’il les connaît par cœur, ces virages et ces trous. S’il aime son travail. Comme la route monte perpétuellement on finit immanquablement par prendre de l’altitude. Nous sommes dans les nuages, la température se rafraîchit. Des personnes attendent sur le bas côté. La jeep s’arrête, les trois hommes grimpent sur le toit, la jeune femme en pantalon de pyjama pilou avec pinguins et étoiles de neige s’assoit entre le chauffeur et moi, levier de vitesse entre les jambes. Ils ont l’habitude, ici, de conduire alos qu’ils sont quatre sur la banquette avant.

Nous arrivons dans le village embrumé. Alors que nous cherchons un restaurant, nous poussons une porte sous une enseigne… mais dans la pièce seulement une table de ping pong et deux joueurs.

Nous entrons dans un hôtel restaurant. Pour accéder à la seconde partie il faut traverser une boutique de souvenir. Deux moines bouddhistes quittent la salle et nous nous retrouvons entourés d’assiettes pleines de restes de poulet. La télévision joue un film d’action où des filles blondes aux décoltés avantageux et fringues de « rangers » tirent sur des militaires, le tout doublées en hindi (ou bengali), ce qui est très cocasse. Je mange tout mon riz avec les doigts, et mon Barbu part en quête d’une bonne auberge. Je me plonge alors dans mon bouquin et retrouve les romances adolescentes de mes deux nigériens. Parfois je regarde un peu le film, ente deux chapitres. Dehors il a l’air de faire froid. Deux jeunes grimpent sur le toit d’une jeep et essayent de se protéger de celui à venir en emmitouflant leur visages dans des foulards. L’un des foulard est rose fluo, ils s’esclaffent.

Le Barbu reviens, il a trouvé ! Il me promet une jolie vue demain matin. On pose les bagages, essayons d’avoir des infos au « point tourisme » vers les jeep. Sans succès ! Ce sont juste les conducteurs des jeeps qui vont et viennent, mais personne pour vraiment nous rensigner ni sur le parc naturel ni sur les activités du coin. Trois touristes du Bangladesh sont là, ils se prennent en photo avec nous, on échange quelques mots et ils repartent. La nuit commence à tomber. On descend le village.

On atterri dans un des seuls troquets à soupe, momos (raviolis vapeurs de légumes ou viande) ou fryed noodles (« Chomein ») avec un peu d’animation. Les Bengalis que nous avons rencontré au point tourisme sont dedans. On boit une bière Sikkimi que l’on va nous chercher sous le manteau, commandons momos et soupe. Si seulement nous avions pris des chowmein (nouilles frites)… La soupe est infecte ! De l’eau chaude avec des cubes en poudre pas dilués et en trop grosse quantité, avec quelques morceaux de chou et des grains de mais qui ressemblent à du plastique qui flottent dedans. Mais le tenancier est tellement gentil et souriant que l’on se force ! Et finalement on rigole bien, et on discute un peu avec les Bengalis. Puis rapatriement au chaud.

Après avoir constaté qu’à la tévé il n’y a qu’Alien 3 en anglais, on se plonge dans les films que Pankaj nous a donné à Kolkata.

La Vénus à la fourure, de Polanski. Un délice, une merveille.

Et puis, Dans la maison, de François Ozon. Tout pareil.

Après ces deux films si géniaux, me voici à penser à nous. Deux idiots devant des films plutot intelligent, ça fait du bien. Tous les deux, on était en classe littéraire au lycée. Certes, pas à la même époque. Lui il aime bien les livres du genre Bret Eston Ellis, et Sur la Route de Kerouak. Mais je ne l’ai jamais vu lire autre chose que des magazines. Il a acheté un livre sur un fonctionnaire indien qui plaque son boulot et part en road trip en Inde. Je l’ai commencé, c’est plutôt marrant même s’il se répète. Moi j’aime les Kundera (comme toutes les meufs), les livres qui se passent dans les années folles où ceux qui me font voyager.

Je me rappelle que ma maitresse me disait d’aller jouer avec les autres plutôt que de lire à la récré. Balle aux prisonniers ou tomate ? Les encyclopédies en 12 volumes dans le placard. Les magazines sur les papous, les danses balinaises, les « africains » qui se teigent les cheveux à la paille de riz. Les livres piqués dans la bibliothèque des parents.

J’aurais du lire plus.

Après, il y a eu les lectures obligatoires. Au collège, je lisais encore beaucoup à coté, j’étais forte en rédactions.

Et puis il y a eu internet.

Au lycée, je n’ai même pas lu tous les bouquins au programme. J’adorais mes cours de littérature même si la prof était rosse, un des seuls cours où je ne squattais pas les sièges du fond. J’ai adoré étudier le Guépard de Lampedusa, décrypter les pensées de Pascal, analyser Sheakspeare même si en anglais c’aurait été mieux. Ensuite, l’IUT, la fac, le master pro. Vous croyez vraiment que j’allais lire des livres sur les théories de la communication et autre bullshit ? En licence, j’ai adoré les extraits de livres de sociologues sur lesquels notre « maitre de conférence » beau gosse nous obligeait à bosser toutes les semaines (pour notre grand bien).

Et puis, on travaille. J’ai lu des études de 500 pages sur l’économie des médias pour en faire des synthèses, des études sur les thunes que le business du sport allait rapporter au niveau mondial, des articles sur les nouvelles technologies mobiles dont je ne comprenais pas tout, et puis, dans mon dernier job, des CV et books d’architectes, d’ingénieurs. Des articles sur l’architecture. Et puis le lonely-planet Kirghizistan. J’ai eu des passages où ça me reprenais, où j’essayais de lire toute la bibliothèque du Barbu pendant mes trajets de bus pour aller bosser. Mais rien à faire, le temps passe, l’attrait irrésistible des écrans persiste, surtout quand il y a du wifi.

Kalimpong, j’y étais déjà allée auparavant… par le livre de Kiran Desai, une auteure indienne, « La Perte en héritage » en français. Ici une critique complète de ce roman qui m’avait beaucoup plu, publiée sur le New York Times en février 2006. Et le thème du multiculturalisme y est largement abordé, que ce soit de façon directe ou en sous-couche tout comme dans le livre « Americanah » que je viens de lire. Je l’ai acheté à Kolkata, c’est de Chimamanda Ngozi Adichie. C’est bien écrit, intelligent, « sharp », et en anglais américain & nigérian.

Dans le premier, une petite fille indienne, Sai, qui a été élévée chez les bonnes soeurs se retrouve chez son grand père à Kalipong. Le fils du grand père s’exile aux Etats Unis, attirés par les sirènes du rêve américain, mais en fait il va se galérer et finir par rentrer. Dans le second, ce sont des jeunes ayant grandi ensemble, qui étant à l’université sont contraints de s’exiler pour continuer à étudier, à cause des instabilités politiques et grèves au Nigeria, leur pays. Ifemelu, la fille, réussi à partir aux Etats-Unis, et découvre qu’elle est noire, Obinze, le personnage masculin part lui à Londres, avant de revenir au Nigeria et d’y faire fortune. Mais dans ces deux histoires on retrouve : un exil, des histoires de rêves, de dure confrontation à la réalité (ou aux réalités), de découverte et adaptation ou non / observation d’une autre culture… et de retours au pays. Les deux sont au final très sociologiques. L’un décrivant avec dureté la culture de l’ouest menée par la société de consommation, l’autre les questions raciales aux états unis de façon très franche, et les différences culturelles avec le Nigeria.

PS 1 : Oui je viens de passer d’un carnet de voyage à un carnet de bouquins mais c’est mon blog je fais ce que je veux ! (non mais ho).

PS 2 : et oui il n’y a pas que les mecs qui écrivent de bon bouquin, vive les auteurEs. A voir, la planche de BD de Maureen (Diglee) sur les femmes de lettres et leur absence dans les programmes du bac.

Dimanche 29 novembre 2015 : de Lava à Siliguri

J’ouvre les yeux et réalise que la lumière est déjà là. Je bondis de mon lit pour la fenêtre, voir si la « petite vue » dont m’a parlé le Barbu existe vraiment. Je dois faire vite, avant que les nuages ne se lèvent, il est 6h30. Après avoir lutté avec la fenêtre et son drôle de système d’ouverture, une bouffée d’air frais me saute au visage, et devant moi :

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Pour plus d’images de cette magnifique ligne de crêtes, voir la vidéo de Darjeeling & Lava également.

Les crêtes couvertes d’arbres qui se dessinent, légèrement estampées et au loin, la ligne saillante des hautes montagnes, celles qui jouent à cache-cache avec nous depuis que nous avons quitté l’Uttarakand (Inde). Tout à gauche, j’aperçois même des sommets blancs qui rougeoient et rosissent alors que l’astre rouge pointe le haut de sa sphère au dessus des crêts arborés.

Il ne faut pas trop tarder, aujourd’hui nous voulons visiter le village de Lava où nous sommes, situé à une grosse trentaine de kilomètres de Kalimpong. Après un petit déjeuner de biscuits secs, nous partons sur la route, après avoir demandé quelques indications à des habitants nous grimpons direction le sommet de notre petite montagne. Un chien sympathique avec de beaux yeux vairons nous accompagne jusqu’à la forêt, où il nous dégotte un chouette sentier. Nous continuons de grimper sur ce sentier caillouteux. Sur le sol, de grosses feuilles mortes colorées, châtaignes et drôles de glands : c’est la première fois que l’on se sent en automne « comme on a l’habitude en France » depuis que nous sommes partis. Et l’hiver approche. Un glissement de terrain coupe notre route forestière, nous escaladons ce mélange d’arbres morts au combat, fougère, terre sablonneuse et cailloux dans la fraicheur de l’odeur d’humus.

Un peu plus loin, de grands conifères succèdent aux feuillus, et alors que la transition inverse se réalise, je vois mon Barbu au loin qui me fait de drôles de gesticulations et pointe la forêt du doigt. Ah, il imite un singe. Le temps que j’arrive, j’aperçois une sorte de gros macaque qui nous montre ses fesses en se sauvant, sautant d’arbres en arbres.

Un peu plus loin, il m’indiquera toute une troupe, une horde ou je ne sais plus comment on dit chez les singes malgré tous les documentaires animaliers ingérés. Nous les suivons des yeux, fascinés par ses animaux qui s’expriment en petits cris, sifflements et gazouillements, et leur agilité à se déplacer en sautant d’arbres en arbres. C’est toujours autre chose d’observer des animaux sauvages, ce n’est pas comme ces singes « de bord de route » qui ne craignent pas l’homme, leur regard nous narguant presque, avec cet air de racaille qui veut nous voler notre gouter.

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Un cottage du département des forêts (l’ONF local si on veut)Lava-7

Une fougère arboricole on diraitLava-8 Igor le chien.
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Il est temps de redescendre au village, on nous a dit qu’il y aurait une jeep partagée à 13h qui se rendrait à Kalimpong, et rien plus tard. Et oui, on est dimanche, il y a moins de transport en commun. Nous faisons un tour dans le village et avalons quelques veg momo et chowmein (nouilles chinoises sautées aux légumes) avant d’aller visiter le temple bouddhiste situé en bas du village.

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Ceci fait, nous retournons sur la « place principale » pour attendre notre jeep. Les infos sont contradictoires, certains nous disent que non, il n’y a pas de jeep pour Kalimpong maintenant, d’autres que si à 13H… puis à 13H, à 13h30. Mon Barbu commence à s’impatienter. Puis un jeune homme de la coopérative de jeeps partagées nous dit qu’il y a une jeep qui va arriver, elle va à Siliguri. Nous sautons sur l’occasion, nous avons un train ce soir à Siliguri, nous ne pouvons pas nous permettre de rester coincés ici. Lorsque le véhicule arrive, on monte avec un monsieur (et son pull Maya l’abeille) accompagné de son acolyte, c’est tout. Un des passagers précédents a dû être malade, l’odeur à l’intérieur du véhicule est infecte… mais les paysages qui vont se dérouler sous nos yeux lors de notre descente vers les terres me la feront (presque) oublier. La petite route serpente entre hameaux fleuris et leurs maisons colorées, sur fond de pans de montagnes où s’égrainent quelques habitations en bois. Le soleil fait son apparition, et le paysage change, nous avons perdu de l’altitude et des plantations de thé s’étalent à nouveau de chaque côté de la route. Rangs de buissons tous ronds protégés par quelques arbres par ci par là.

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Alors que nous entamons la partie plate, où une route goudronnée toute neuve qui remplace notre piste à trous, le chauffeur nous informe par le biais de Mr Maya l’abeille (car il ne parle pas anglais) qu’il ne va pas jusqu’à Siliguri car son véhicule a un problème. Ce qui est très étrange car il se faisait plaisir à foncer comme un bourrin sur la route dépliée de ses virages… Il nous dépose au croisement avec la route de la plaine, Maya et son copain descendent mais ne sortent pas leurs sacs, le chauffeur nous passe nos sacs nous fait payer genre 20 roupies moins chers que prévu et nous dit qu’il faut que l’on prenne un bus, justement en voilà un qui arrive à toute allure, il l’arrête, nous courrons après le bus… et là nous avons le temps de réaliser que le chauffeur s’est bien foutu de notre gueule. Il nous reste plus de la moitié du chemin à parcourir jusqu’à Siliguri, il nous a fait payer plein pot, nous avons du payer le bus en plus et Maya l’abeille ne s’est pas précipité pour prendre le bus. Je pense qu’ils se sont fait leur petit arrangement dans notre dos les *****.

Enfin bref après une bonne heure de route sur la banquette du bus à se faire secouer comme des pruniers, nous nous faisons déposer à une intersection en dehors de la ville (car le bus ne va pas jusqu’à la gare, ça serait trop beau). De là on nous dit de prendre un « auto » (les rickshaws partagés) jusqu’à NJP, la gare. On roule un bon moment, la tête dans la pollution, les oreilles dans les klaxons avant de nous retrouver pour la troisième fois du mois à la « délicieuse » gare de NJP à Siliguri.

Prendre le train

Un marché à la bougie, devant la gare de SiliguriLava-36

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Affamés, nous retournons au restaurant où nous étions venus la dernière fois en arrivant du Népal qui sert un délicieux dal fry (vraiment délicieux). Il s’agit de PRAKSH HOTEL* dans la ligne de restau en face de la gare. (*Oui dans l’est de l’Inde les « hotels » sont souvent juste des restaurants. Pour dormir c’est plutôt des « lodging » qu’il faut demander).

Après avoir tué le temps à l’internet, nous marchons sur la gare pour voir qu’en est-il de notre train. Et bien il a deux heures et vingt cinq minutes de retard.

Ca prend évidemment du temps et plein de vérifications auprès des monsieurs de la gare pour déterminer cela car les annonces sont faites en trois langues (hindi, bengali et anglais) et la dame annonce un numéro de train et sa destination et non le nom du train, sauf qu’entre tous les autres numéros dur de savoir si c’est bien notre train ou l’autre train de nuit qui se rend également à Guwahati.

Une fois que nous sommes sûrs que c’est bien le notre, nous allons nous assoir dans la « waiting room » masculine de la classe « sleeper » (le Barbu n’a pas le droit d’entrer dans la waiting room féminine). Je m’assois près d’un monsieur souriant qui m’accueille sur le siège voisin du sien. Alors que mon Barbu se réfugie du bruit incessant des annonces de la gare en regardant un film sur la tablette près des prises (OUI il y a des prises électriques accessibles dans toutes les gares), le monsieur me fait la conversation, bientôt rejoint par mon autre voisin. Le premier a 50 ans, est Népalais et travaille au Qatar où il est chauffeur de taxi. Il a des vacances tous les deux ans et là il va prendre le train pour Hampi dans l’Inde du sud avec sa famille qu’il voit donc rarement : sa femme et ses deux fils, un petit garçon et un ado. A ma gauche, plus jeune, c’est un militaire, son anglais est basique mais son envie de me parler énorme. Il ne cesse de me poser des questions et se révèle très intéressant. Il voyage avec deux autres hommes, qui dorment par terre devant nous sur leur paillasse en plastoc. Son père est fermier dans l’état de l’Haryana, à l’ouest de Delhi, il cultive du riz pour en faire de la farine (qui sert à faire les rotis/chapatis). Il me parle des problèmes des femmes qui ont trop d’enfants dans les campagnes par manque de contraception/ éducation. Il me demande si les gens sont aussi blancs que moi en France, ce qui m’amuse beaucoup.

Après diverses discutions tous les trois, ils décident que j’ai une bonne propension à apprendre l’hindi donc ils me mitraillent de mots. Heureusement le Barbu me rejoint et interrompt mon cours de langage improvisé à minuit dans une gare. Il est temps d’aller voir si notre train arrive, et a quel voie. Une fois le quai trouvé, on se régale de samossas, étonnés de voir que tout est encore ouvert, des fonctionnaires travaillent dans les bureaux, et ce surement toute la nuit, étant donné que le train de mon nouvel ami le militaire aux longs cils a 5h de retard ! (sur un trajet de 32h originellement).

Et hop, dans le train direction Guwahati la capitale de l’Assam où nous arriverons demain matin. De là nous rejoindrons l’état du Meghalaya, notre incursion dans les états peu connus du nord-est de l’Inde peut commencer !

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