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Le Rory’s guide pour manger végétalien en Asie du sud-est

By 25 novembre 2016 Asie, Laos, Myanmar, Thaïlande, Végane en voyage, Vietnam

Comme on m’a posé parfois la question sur la facilité ou difficulté de manger végétalien en Asie du sud-est, je me suis dis que là c’était le moment de l’écrire, cet article. En ce moment j’ai du courant électrique car je fais du house-sitting, une clé 4G avec des gigas australiens qui coûtent une fortune, du temps libre… donc plus d’excuse!

Mise en bouche, attention ça fait saliver car OUI c’est possible de se nourrir de façon végétalienne lors d’un voyage en Asie du sud-est, et en plus on se régale, il y a plein de choses succulentes (même s’il y a des fois où vous mangerez du riz blanc aux légumes).

Dans cet article je traite donc de la Birmanie (en vitesse car je n’y suis restée qu’une semaine dans le sud), la Thailande, le Laos, le Vietnam ainsi que le Cambodge. Je n’écris pas sur la Malaisie étant donné que pour l’instant je n’en ai visité que l’aéroport, ni de l’Indonésie car mon séjour là bas commence à remonter et je mangeait encore tout et n’importe quoi à l’époque.

Manger végétalien au Myanmar (Birmanie)

Keskondit ?

« Thatalo » / « tètèlo » (écrit à la prononciation, hein) ce qui signifie un repas « sans vie », c’est à dire un repas qui a été préparé sans causer la mort d’animaux. La Birmanie est un pays majoritairement Bouddhiste (ils ont même des extrémistes bouddhistes, chacun sa plaie) mais au moins cela a pour avantage que les notions de végétarisme ne sont pas inconnues à la plupart des gens. Même si la plupart, étant pauvre, mange ce qu’il a à se mettre sous la dent, et parfois ce sont des pattes de poules dans du gras.

Keskonmange alors ?

Eh bien n’y étant resté qu’une micro-semaine pour cause de on-a-besoin-de-glander-sur-une-île-après-des-mois-de-coins-paumés-d’Inde-du-nord-est, j’y ai surtout mangé ce que les gens me servaient de « thatalo » dans des étals de rues. Ce n’était pas la meilleure bouffe du monde mais c’était correct !

Mais sinon beaucoup de soupes (au tofu, aux légumes, des bouillons, etc), des salades (au chou, aux algues, aux tomates, aux feuilles de thé fermentées, aux beans…) mais aussi des plats plus basiques tels que des nouilles ou du riz sauté aux légumes (et plein d’ail), du riz avec des légumes épicés, de la nourriture indienne… et bien sur, des fruits exotiques que l’on peut acheter sur place dans les marchés. Moi j’adore les mini bananes perso.

Manger végétalien en Thaïlande

Alors là on y est restés un mois et demi et j’en attendais beaucoup de la nourriture thaï car on entend souvent qu’il s’agit d’une des meilleures gastronomie du monde… et pour ce qui est de manger végétalien, je n’ai pas été déçue ! J’ai enfin pu renouer avec mon amour inconditionnel des champignons gluants, et m’émerveiller des gouts et textures en mangeant pour la première fois de la « mock meat » (fausse viande bluffante fabriquée à base de soja, wheat, et autres).

Keskondit ?

En thaï passé le « Savadeeee kaaaaap ! » (bonjour) c’est vite compliqué. Ils parlent bien anglais donc on peut énumérer les ingrédients indésirables (ou les mimer lorsque l’interlocuteur ne parle pas anglais). Nous, cela nous a suffi mais si vraiment vous voulez vous essayer de parler Thaï :

  • « Jey » serait la transcription (venant du chinois) de végétalien signifiant « nourriture excluant les ingrédients d’origine animale ». Cela orienterait vers les plats avec des champignons, du tofu, de la « fausse viande » et des aliments type seitan. Je n’ai aucune idée de comment cela se prononce mais selon moi ça rejoint un peu le « chay » du Vietnam. Selon des sources en ligne, en général les gens ne comprennent pas.
  • « Mang-sow-ee-rat » ça veut dire sans viande mais ça inclut les œufs et le lait. (bonne chance avec la prononciation)

(Source de ces traductions).

Selon moi une bonne idée serait d’arriver à se faire écrire en alphabet Thaï ces deux mots pour faire une petite aide pour chercher de la street-food ou commander dans un restaurant. Ou des cartes avec les animaux dessinés et barrés, comme le font TATUP!

Mais selon moi dire « vegetarian » (tout le monde connaît) et « no oyster sauce » (très répandue), no egg, no milk, cela suffit en général !

Keskonmange alors ?

Alors là, plein de choses. Des fameux curries verts, rouges, massamam, des légumes à la citronelle et noix de cajou, des salades de papaye verte (sans sauce poisson qui pue comme au Laos #YES), des stir fry de toutes sortes, des rouleaux de printemps, des pad thai, plein de fausses viandes bluffantes, des pousses de bambou, des tas de déclinaisons de noodle soup, du riz gluant à la coco avec de la mangue… il y a du choix !

A Bangkok comme à Chang Mai qui sont deux grandes villes de Thailande, on trouve pléthores de restaurants végéta*iens ou tout simplement des offres vg dans les restaurants plus tradi… et même en dehors des grandes villes, avec l’appli ou la page web de Happy Cow c’est super facile de trouver des resto végétaliens ou avec options végétaliennes.

Et pareil, plein de fruits exotiques ! Je vous conseille de gouter le durian même si ça dégage une forte odeur (eh on aimait bien le vieux camembert à une époque, non ?) franchement ça coute une blinde mais j’adore. A tester aussi, les glaces à la noix de coco, faite au lait de coco et servie dans une noix de coco avec des morceaux râpés dedans. Sur une plage paradisiaque avec un coucher de soleil ou dans une rue animée de Bangkok c’est plutôt pas mal. Le sorbet au durian aussi j’avais adoré (mais il faut aimer le durian). Les brioches fourrées au redbean (haricot rouge) aussi c’est super. On en trouve au SevenEleven (gros choc occidental après l’Inde : des supermarchés !) ainsi que des briques de lait de soja, certaines au chocolat ou au thé macha mais attention certaines marques incluent du lait de vache dans le lait de soja car nos chers industriels essayent de developper le marché du lait en Asie (qui est traditionnellement très peu consommé), donc checkez bien les ingrédients (je sais c’est fou).

Le mieux c’est de laisser parler des photos pour moi.

Mes coups de coeurs intersidéraux

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Spécialité du nord de la Thailande le Khao Soithailande-vegetalien-17-sur-18

Oui ces choses  au bord oranges sont des champignons, et les boulettes aussithailande-vegetalien-16-sur-18

Un plat aux champignons à Chiang Mai (juste le paradis pour moi) et à droite un autre exquis Khao Soi!

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De la « mock meat » de poisson, des petits shitake et des aubergines vertes, des grosses nouilles gluantes sautées aux légumes

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Délices sur notre île

Chez mon amie Gisèle à Pai

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Je ne suis pas très sucré mais…

Même après minuit on trouve de quoi se sustenter à Chiang Mai auprès des vendeurs ambulants dans la rue (et c’est délicieux, bien sur!)

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Manger végétalien au Laos

Pour moi, le Laos rime avec noodle soup. Bon phonétiquement ça ne fonctionne pas vraiment mais gustativement c’est ça. Matin, midi et soir, peu importe, au moins une par jour sinon ça n’allait pas. Le choix dans les cantines des petits bleds n’étant pas exhaustif (et les Laotiens en mangent tout le temps), souvent c’est noodle soup ou nouilles/riz frit avec des légumes. Mais il y a aussi quelques surprises…

Keskondit ?

« Bo Saï Sin » ça veut dire « sans viande ». Après pour les œufs débrouillez vous ! Le Barbu mime très bien la poule qui pond des œufs et le « non » après, je vous laisse imaginer. En général les laotien(ne)s vous trainent dans la cuisine pour vous montrer les ingrédients et vous dites oui ou non, et c’est super. Vous pouvez aussi apprendre le laotien c’est plutôt facile apparement. Il suffirait d’apprendre les mots et de les coller les uns aux autres : notre copain Romano s’y est mis et en quelques semaines et il discutait avec toutes les mamies du coin du coup.

Keskonmange alors ?

Ben des noodles soup. Du « sticky rice » dans leurs petits paniers en bambou ou directement cuit dans un bambou. Et si vous trouvez du vegetable laap jetez vous dessus c’est incroyablement bon. Et des Banh Mi, ces sandwiches baguettes, on peut en demander juste aux légumes des fois ça bon mais rien à voir avec la masteurisation du Banh Mi des vietnamiens.

On a fait une leçon de noodle soup dans notre vidéo « VLOG » au Laos, c’est à 04:40 mn pour être initié à cet art par nos soins…

Manger végétalien au Vietnam

Mon coup de cœur culinaire le plus inattendu : si j’en attendais beaucoup de la Thaïlande en matière culinaire, au Vietnam je pensais qu’ils n’avaient que des plats à base de viande et peut être des Banh Mi. GROSSIERE ERREUR. On n’est pas restés deux mois là-bas juste pour regarder le riz pousser.

Keskondit ?

Le mot magique à retenir ici, c’est « chay » ça veut dire végétarien/vegan en gros… et si vous n’arrivez jamais à le prononcer correctement (du nord au sud les intonations/prononciations varient) vous pouvez toujours écrire le mot et le montrer. Car oui, les vietnamiens utilisent le même alphabet que nous et c’est bien pratique. Du coup dès que je voyais « Chay » écrit quelque part sur un panneau je stoppais le scooter pour aller me goinfrer.

Keskonmange alors ?

Les vietnamiens ont des restaurants végétariens un peu dans toutes les villes (même petites) qui font des plats incroyablement savoureux souvent à base de fausse viande, de pâté végan, de champignons, de bouillons, des nouilles, de brochettes, d’herbes fraiches odorantes… D’ailleurs mon Barbu à qui cela arrivait de manger encore un peu de viande/poisson à l’occasion (en général quand il mange avec d’autres personnes que moi) a reconnu qu’effectivement c’était même meilleur que les plats à base de viande.

Ici aussi, foncez sur Happy Cow pour trouver les meilleures adresses de Chay, souvent les bouy bouy sont bien meilleurs et moins chers que les « vrais » restaurants. Et sinon si vous n’avez pas trop le choix vous pouvez toujours vous rendre dans un restau lambda et en demandant du Chay ils vous serviront toujours des trucs bons (évitez les resto de barbecue quand même).

Une dame fabrique du tofuvietnam-vegetalien-7-sur-30

Une autre le transporteProcessed with VSCO with k2 preset

Quelques uns de mes coups de coeur en restaurants « chay »vietnam-vegetalien-16-sur-30 vietnam-vegetalien-18-sur-30

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Et ici coup de coeur des plus simples dans un restaurant trouvé au hasard dans un bled : la découverte du tofu-tomate, un délice du nord!vietnam-vegetalien-12-sur-30

Il n’y a pas à dire, on se régale! (avec notre pote Nico, expat à HCMC)

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Ceci m’a inspiré quelques essais « maison » lorsqu’on habitait à Ho Chi Minh pendant un mois

Manger végétalien au Cambodge

Le Cambodge niveau Oh-my-god-c’est-délicieux… ça nous a tout les deux déçus : plus cher que les voisins pour une qualité moindre (ils sont du genre à vous servir des nouilles déshydratées en sachets avec 3 bouts de carotte et un truc vert) MAIS il y a eu quelques bonnes surprises.

Keskondit ?

Comme en Thaïlande, dans les coins touristiques « vegetarian, no fish sauce, no egg etc » cela suffit. Pour les coins paumés nous avons appliqué notre technique du mime en cuisine et cela a très bien fonctionné.

Keskonmange alors ?

Sur la route surtout du riz avec des légumes… mais une fois en ville il y avait pas mal d’offres, et au Cambodge beaucoup de nourriture « internationale » aussi.

A Siem Reap on est restés à suer pas mal de temps (saison sèche oblige) et ma cantine c’était le « Little cafe » qui a pleins de plats végétaliens ainsi que le resto du milieu en face. Mention spéciale au mushroom amok avec du riz ainsi qu’aux smoothies. Le amok c’est un plat traditionel Khmer qui est délicieux et que l’on peut parfois trouver en version végétalienne. Perso mon highight bouffe au Cambodge c’était une pizza dans un resto italien à Sianoukhville avec des CAPRES et de L’HUILE D’OLIVE. J’avoue.

Et VeganFoodQuest a aussi listé plein de délices en termes de streetfood végane.

Pour les photos je n’ai que cette image « post vegan burger » à Kampot haha

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Bon voyage, et bon appétit n’hésitez pas à baver/me poser des questions/apporter des compléments d’informations en commentaire !

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Le Rory’s guide pour un road-trip en scooter en Asie du sud-est   

By 25 octobre 2016 Bécane et Pétrolette, Budget, Cambodge, Laos, Vietnam
road-trip en scooter

Oui j’avoue j’ai rien trouvé de délirant comme titre pour traiter de ce sujet, à savoir, combien que ça coute un road-trip en scooter (ou moto) en Asie du sud-est, ici Vietnam, Laos et Cambodge. On s’est lancés dans l’aventure au mois de mars 2015 et ça a duré jusqu’au mois de juin environ car on a fait quelques pauses de ci de là.

Ce billet sert à donner une idée et n’est qu’un exemple parmi d’autres, mais j’avais moi-même besoin de quelques éléments d’informations avant de convaincre mon Barbu à se lancer dans l’aventure. J’en avais trouvé à l’époque sur le blog de GTLA (son article ne concerne que le Vietnam et date de 2013), la voyageuse Cyn et son road-trip féminin et solo en moto au Vietnam… et sur des forums.

Pour commencer, on a décidé d’acheter une tente, pour encore plus de liberté, aller dans des coins paumés et aussi faire des économies de guesthouse. On a acheté la tente 27€ dans le magasin d’outdoor de Hanoi, Umove. On y trouve un peu de tout, des tentes, des duvets, des fringues de rando… ce n’est pas Décathlon non plus mais ça dépanne bien et ce n’est pas cher du tout !

Nous n’avons plus de tapis de sol, l’un ayant été oublié dans un camion lors d’un auto-stop au Kirghizstan, l’autre, renvoyé par colis en France depuis l’Inde… On a donc acheté deux couvertures : une pour servir de tapis de sol et l’autre pour se protéger du froid (Nous en avons acheté une troisième au Laos car on se caillait les miquettes). Il suffit de s’installer sur des sols mous et on dormait comme des bébés, même avec nos sacs à l’intérieur de la tente. On ne s’est jamais sentis en insécurité et on ne s’est rien fait voler (pour calmer les paranoïaques).

Venons en aux machines…

 

L’achat des scooters (à Hanoi)

Je voulais donc me lancer sur les routes au guidon de mon propre véhicule car le stop était galère, nos sacs à dos pesaient vraiment lourd, j’avais envie de liberté et de ne pas être contrainte par les bus, m’ouvrir à plus de rencontres et comme le vélo pour mon cher Barbu c’était nyet, la solution était pour moi toute trouvée !

De plus, il est possible en tant qu’étranger d’acheter des cyclomoteurs aux locaux et de passer les frontières sans trop de soucis, et le tout pour un prix tout à fait abordable et qui équivaut très bien au prix des transports en communs voire moins, la liberté en plus!

Si mon cher Barbu était très réticent et trainait des quatre fers quand à mon idée de road-trip asiatique à deux roues, il est très vite tombé amoureux de sa petite Honda semi-automatique. C’est un modèle extrêmement populaire au Vietnam, un peu comme les 205 chez nous… enfin, à l’époque.

Nous avons donc acheté nos bolides dans un magasin de cycles à Hanoi qui a l’habitude de vendre à des touristes (ils parlent anglais) qui nous avait été conseillé par notre pote Romano, un français ayant déjà fait un road-trip en moto dans le coin. Il est connu que les motos/scooter sont moins chers à l’achat à Hanoi qu’à Ho Chi Minh City au sud (Saigon). Nous, on a commencé par là car nous arrivions du Laos du nord.

 

Le scooter Yamaha automatique

Si je n’ai pas été séduite au premier abord par les semi-automatiques (j’avais essayé sur la plage au Myanmar et trouvé cela très étrange) c’est une japonaise automatique qui m’a séduite par son confort de conduite. C’est donc Bécane, une Yamaha Nouvo de 2003 qui allait être ma compagne de route. Très stable mais lourde, je conseille ce modèle à… tout le monde vraiment, elle était super à conduire, de grandes et larges roues qui passent partout (même en « motocross » sur les pistes laotiennes où je me suis éclatée).

 

Prix d’achat : 230$US

 

Qualités Défauts
–       sa fiabilité : 5000 km, huile changée régulièrement et aucune panne à signaler !

–       son coté « passe partout », très à l’aise sur piste (sèche)

–       plus véloce que les vielles motos Honda Win et la Dream du Barbu, un coup de poignet, une route lisse et elle décolle. Bon ce n’est pas une Ducati de course, mais de bonnes sensations lorsque les conditions s’y prêtent 😉

–       pas de problèmes en montagne pour grimper les côtes, plus pour les descendre (cf colonne de droite)

–       j’ai juste eu des pneus à plat mais partout où j’ai été on me les a changé sans problème et pour pas cher.

–       son poids, plus de 100kg (elle m’a transformée en tortue trois fois – à l’arrêt hein- à cause du poids de mon sac + la fatigue)

–       pas de frein moteur : en montagne c’est parfois un peu difficile dans les descentes à 12% chargée comme un baudet avec tout de même de bons freins à disque… ça se fait !!!

–       faire le plein : contrairement aux motos type Honda Win, le trou pour l’essence se situe sous le siège il faut donc décharger tous les sacs à chaque fois que l’on veut faire le plein.

–       dans la boue (cela ne m’est arrivé qu’une fois) vraiment casse gueule.

–       Au Cambodge à part dans les capitales, pas de garages ni de pièces Yamaha (mais bon vu qu’il ne tombe jamais en panne haha)

 

Le scooter Honda semi automatique

Pour mon Barbu, donc, c’est ce petit Honda Dream qui l’a adopté, aka Pétrolette (lui il voulait l’appeler Mobylette mais étant donné que je l’ai toujours appelée Pétrolette c’est le nom qui est resté).

C’est vrai qu’elle n’est pas chère (moins chère que les motos Honda Win par exemple), que tous les Vietnamiens en ont une, qu’elle a un charme fou… MAIS, notre Pétrolette, un peu vieillotte, avait des petites fuites urinaires d’huile dès le début.

NOTA : Pétrolette avait un moteur de fabrication chinoise et non vietnamienne, ni de la marque Honda (Japon) ce qui lui a valu des remarques de mépris de la part des locaux (possibles problèmes pour la revente).

Prix d’achat : 200$ US (je pense que c’est possible d’en acheter moins cher avec un pote vietnamien pour négocier, essayez avec Couchsurfing pourquoi pas 😉 )

 

Qualités Défauts
–       Son charme pas discret

–       Elle a tenu jusqu’au bout grâce aux raccommodages (et serait actuellement à l’aventure sur les routes thaïlandaises!)

–       Elle grimpe les côtes en 2-3ème vitesse

–       Les réparations ne coutent pas cher partout et les mécanos trouvent toujours une astuce

–       Elle peut rouler à vitesse raisonnable (60-70km max je dirai après ça fait un peu flipper)(de toutes façon vu les routes)

–       C’est agréable à conduire : le changement de vitesse et le frein au pied

–       Il y a le frein moteur qui aide en descente et dans les courbes

–       faible consommation d’essence

–       Elle est légère comme un biclou !

–       Un peu faiblarde en tout-terrain mais avec de la dextérité et des boulons bien vissés ça se fait (sinon vous perdez des morceaux en route)

–       Pas rapide : ce n’est surement pas une bécane de course mais pour un road-trip c’est parfait.

–       faire le plein : contrairement aux motos type Honda Win, le trou pour l’essence se situe sous le siège il faut donc décharger tous les sacs à chaque fois que l’on veut faire le plein.

–       Elle a pas vraiment de défauts on l’adore la Honda Dream.

 

A l’achat, les scooters avaient déjà les « racks » d’installés, ces supports en fer pour y ficeler nos sacs, ainsi que des tendeurs. On avait bien sur la « blue card », la carte grise locale des véhicules, qui n’a pas besoin d’être à notre nom : vous payez votre engin et le garagiste vous donne la blue card avec numéros du véhicule (année de fabrication, plaque d’immatriculation, n° de série/usine, nom du fabricant, etc.). En 5 000 km on n’a jamais été arrêtés par la police, les seules autorités auxquelles nous avons été confrontés ont été les agents des douanes.

Et bien sur au Vietnam, obligatoire : le casque ! Fourni lui aussi avec le scooter. Et c’est tant mieux. On les as porté tout le temps, même au Laos et au Cambodge où ce n’est pas obligatoire mais il faut bien être sérieux 5 mn : quand on a un casque, on le porte.

Les motos Honda Win

Photo Hugo Derr

Photo Hugo Derr

C’est aussi une option… que nous n’avons pas choisie, pour plusieurs raisons :

  1. Lorsque l’on est dans les bouchons en ville, c’est galère… (tapez « traffic Hanoi » ou « traffic Ho Chi Minh City » dans youtube, juste pour voir :P)
  2. Beaucoup de retours de backpackers sur la non fiabilité et le risque élevé de panne de ces jolis engins
  3. Plus chères à l’achat en général
  4. Et puis, on a vu que des backpackers au final sur ces motos, les locaux, eux, c’est le scooter, que ça soit à 5 dessus ou avec des chargements mirobolants, donc on s’est fondus dans la masse 😉
  5. Si vous avez envie de vous faire plaisir avec une moto manuelle, autant mettre le paquet et prendre un bon modèle (et essayer de  la revendre au même prix). Peu de motards locaux roulent en Honda Win!

Les dépenses durant le road-trip en scooter

Liées au scooters

Cela comprend l’essence bien évidemment, on ne fait pas encore de scooter solaire (si ?), l’entretien (bidons d’huile principalement, ainsi que changement de chambre à air dans chaque pays pour moi) et bien sur les réparations (poste uniquement occupé par Pétrolette hinhin). Pour ce qui est des réparations, cela reste très peu cher compte tenu du fait  que Pétrolette a eu de nouvelles pièces et une grosse rénovation lors de son second séjour Vietnamien (les fameux 24€).

J’ai comptabilisé tout cela de Hanoi au Laos, du Laos au Vietnam, puis du Vietnam au Cambodge et j’ai arrêter de compter une fois arrivés à Siem Reap. On s’est arrêtés là bas un moment et nos potes nous ont rejoints, même si le road trip a ensuite continué jusqu’à Sinaoukville puis Ho Chi Minh ville. Soit 3 800 km sur les 5 000 totaux. Les prix sont comptés pour 2 scooters.

VIETNAM (13j) LAOS (31j) VIETNAM (8j) CAMBODGE (8j) Total
Essence 27€ 73€ 9,5€ 20,5€ 130€
Réparations 0,80€ 11€ 24€ 4,5€ 40,3€
Entretien 7€ 4€ 5€ 4€ 20€
Total

 

34,8€ 88€ 38,5€ 29€ 190 €
Moyenne par j/pers 1,33€/j/p 1,41€/j/p 2,40€/j/p 1,81€/j/p 1,5€/j/p

 

Liées à l’hébergement

Attention, les prix sont pour deux (chambre double), si vous voyagez seul cela ne signifie pas que vous divisez le prix d’une chambre par deux, au contraire il revient souvent moins cher de partager une chambre et son prix.

  • VIETNAM: 7 nuits à Hanoi pour 56€, 4 nuits en tentes après Hanoi (achat tente 27€)
  • LAOS: 11 nuits en tente, 4 nuits en guesthouse sur la route (31€) puis 15 nuits sur l’île de Don Det (80€)
  • VIETNAM: 7 nuits en tente, deux nuits en hôtel (17€)
  • CAMBODGE: une nuit en tente, 4 nuits en hôtel (21€) (fin de saison sèche, températures extrêmement hautes même la nuit !!)

Les nuits en tente nous ont donc couté 1,17€ par nuit pour deux personnes

J12 Laos-20

Soit au total en moyenne et grâce à la tente :

VIETNAM (13j) LAOS (31j) VIETNAM (8j) CAMBODGE (8j) Total
LOGEMENT 60,68€ 124,87€ 25,19€ 22,17€ 233 €
Moyenne/j/pers 2,25€/j/pers 2€/j/pers 1,5€/j/pers 1,25€/j/pers 1,9€/j/pers

 

 

Liées à la nourriture

On mange principalement dans les petits boui boui, de la street food ou parfois lorsque nous campions, un tour au marché de légumes et hop on cuisinait sur un feu de bois à l’aide d’une grille de barbecue que l’on trimballait depuis la Thaïlande et notre tambouille en ferraille. On faisait des feu de camp partout où on a campé, aucun soucis. Quand nous campions à proximité des villages/habitations les habitants venaient nous saluer.

Le fait de ne pas manger de viande réduit également pas mal les dépenses au restaurant (même si c’est déjà très peu onéreux).

VIETNAM (13j) LAOS (31j) VIETNAM (8j) CAMBODGE (8j) Total
NOURRITURE 73€ 142€ 43,5€ 36,8€ 295 €
Moyenne/j/pers 2,8€/j/pers 2,3€/j/pers 2,7€/j/pers 2,3€/j/pers 2,45€/j/pers

 

 

Liées aux activités

Bah en fait je n’ai pas grand chose à mettre ici… effectivement on a bien payé quelques accès à des grottes, des « piscines naturelles », des chutes d’eau, on a fait du kayak dans une grotte au Laos mais ça a du couter genre 4€. Au final on na pas fait les grosses attractions touristiques payantes et chères. Profiter de la nature et de beaux paysages nous suffit en général ! Donc pour moi c’est un poste de dépenses anecdotique et qui dépend de chacun donc je ne préfère pas m’étendre là-dessus.

Visas et passages de frontières

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Pour le Vietnam, sur la période du road-trip en scooter ici renseignée, nous n’avons pas pris de visa mais profité des 15 jours gratuits sur le territoire pour les citoyens français. Nous l’avons fait à deux reprises, il suffit qu’il y ait un mois d’écart entre les deux. Nous avons passé un mois au Laos et sommes repassés au Vietnam.

Le prix du visa Laotien est de 35$US pour un mois, faisable aux frontières. Pour les véhicules du Laos au Vietnam on a du remplir des documents et payer des tout petits frais pour les véhicules afin de les importer temporairement dans le pays. Le passage de frontière et la marche à suivre est très bien expliquée dans cet article de blog (en anglais).

La frontière Laos-Cambodge n’est pas possible à franchir en moto/scooter pour les étrangers. Il faudrait un papier spécial que l’on peut obtenir à la capitale cambodgienne. Il vaut donc mieux utiliser les 15 jours gratuits pour passer par le Vietnam et découvrir de nouveaux coins au passage (pour nous ça a été l’occasion de découvrir la splendide côte vietnamienne, un de nos coup de cœur de ce voyage en scooter !)

Les passages de frontières Vietnam-Cambodge et vice-versa se sont fait sans aucun problèmes à des petits postes frontières (Ban Lung au nord à l’aller et celui le plus au sud au retour). Pas besoin de papiers pour les motos, il suffit de les garer et de venir au bureau des visas vous faire tamponner.

Le prix du visa Cambodgien par les terres a été de 35$ pour un mois pour nous, il est peut-être possible de payer moins selon le douanier mais bon cela reste tout à fait raisonnable ! (Le prix varie selon les anecdotes de voyageurs, il faut savoir accepter de se faire plumer de quelques dollars).

 

Récapitulons…

Pour ce qui est des scooters, nous les avons revendus au même prix à Ho Chi Minh City (annonces sur des groupes Facebook et Craiglist) donc nous n’avons finalement que les dépenses « en plus » liées à l’essence, l’entretien et les réparations, ce qui fait un total de 190€ de frais de transports pour une durée de 60 jours (3 mois) soit 95€ chacun pour 3 mois… ou environ 30€ le mois !

Voici un camembert revenant sur les frais pour notre road-trip en scooter pour une personne sur 3 mois (au sein d’un groupe de 2 personnes). Sans activités et frais « annexes », juste rouler, manger, dormir, kiffer (mais ça c’est gratuit).

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Ce qui est tout a fait raisonnable !

 

Bien sur, il ne faut pas oublier que

  1. Nous dormions beaucoup sous la tente en camping sauvage ! Très facile au Laos, praticable au Vietnam (bien que nous ayons pas mal campé dans des plantations, souvent en demandant à des gens) et au Cambodge on en a fait qu’une fois car la chaleur était étouffante.
    Mais c’est tout à fait faisable, il suffit de chercher et acquérir de bons reflex, je suis devenue une pro pour trouver des supers coins de camping sauvage (et le Barbu est devenu un pro pour boire des canons d’alcool local au coin du feu avec les locaux qui passaient nous voir).
  2. Je ne mange pas de viande, donc dans certains cas cela réduit les additions (parfois non, les noodle soup au Laos avaient le même prix avec ou sans viande). Nous mangions tout le temps dans des « boui boui » et pas des restaurants climatisés, et fuyons les restos qui servent de la bouffe « occidentale ».
  3. Nous ne buvions des canons (bières fraiches et/ou alcool local à deux francs six sous) que de temps en temps, donc cela réduit également les dépenses.
  4. Pas d’activité touristiques « chères »
  5. Nous choisissions des guesthouses à des prix vraiment raisonnables, souvent grâce à TravelWiki. Et bien sur, des ventilateurs au lieu de la clim, cela réduit considérablement le prix. De toutes façons si vous venez dans des pays chauds, c’est pour avoir chaud non ? 😀
  6. Et puis au final ce qui n’a pas de prix, c’est de rencontrer des gens, se marrer avec eux malgré notre peu de vocabulaire en commun, et ça ça nous est arrivé tout le temps ! (Voir les carnets de voyages Bécane & Pétrolette qui en témoignent)

J’espère que cet article a pu vous donner une idée du budget pour un road-trip en scooter en Asie du sud-est… assez restreint pour notre part, mais cela n’a pas rendu l’aventure moins belle, au contraire on se débrouille très bien avec des bouts de ficelle, une tente qui prend l’eau et un scooter qui perd de l’huile !

N’hésitez pas à me poser des questions en commentaire ou partager votre budget de road-trip en deux roues dans le même secteur 😉

 

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Bécane et Pétrolette #7 : De retour sur la route… direction Vietnam !

By 13 mai 2016 Bécane et Pétrolette, Carnets de Voyage, Laos, Vietnam

Deux semaines à se la couler douce dans la délicieuse île de Don Det sur le Mekong… mais pendant ce temps, le visa file ! Il faut bien reprendre la route, et pour la première fois nous aller rebrousser chemin et plutôt que d’aller au Cambodge comme prévu, nous partons faire un tour au « sud du centre » du Vietnam. Pourquoi ce revirement ? Tout simplement car il n’y a qu’une seule frontière entre le Laos et le Cambodge, et qu’il n’est pas possible de la traverser avec les motos, pour cela il faut un papier qui s’obtient à la capitale cambodgienne… ou alors les faire passer en douce. Ca nous a donc donné une excellente raison pour retourner au Vietnam et découvrir une autre région.

J18 – Dimanche 17 avril : C’est reparti ! De Don Det à Paksé (145 km)

Bon il faut bien quitter Don Det un jour… notre visa expire dans trois jours, il est tant ! Nous profitons de la présence de notre ami Romano, venu nous rejoindre sur l’île la veille de notre dernier jour pour une ultime baignade dans notre petit spot, puis noodle soup, ferry, ligne droite. C’est bel et bien reparti !

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Le soleil cogne d’une puissance inouïe, à tel point que je prends un coup de soleil à travers la chemise, et sur les mains malgré les couches de crème. Bon d’un côté on est partis à midi, c’était à prévoir. Je m’improvise donc des protections dignes de ce nom à une station essence : des gants à partir de chaussettes trouées, je remet la veste militaire malgré les plus de 40°C environnants, et m’enrubanne dans le foulard tel un taliban. Rien ne doit dépasser !

Une vidéo publiée par RORYYYY (@roryofroom) le

Ainsi parée, nous déroulons la ligne droite. En fin de journée, il ne nous reste plus qu’une vingtaine de kilomètres à parcourir lorsqu’un immense troupeau de vaches traverse la route. Cela arrive souvent, mais là le troupeau était vraiment gros, impossible de zigzaguer entre les vaches. Freinage d’urgence, Bécane fait un peu la gueule (les freins ce ne sont pas son fort) et quelques mètres après je vois le Barbu et Pétrolette arrêtés au bord de la route.

« c’est mon cale pied qui a perdu le plastique là ? ». Il me montre une tige métallique qui dépasse du milieu de sa mobylette. Heu ben non, il est là ton cale pied. Donc il y a une tige qui sort du milieu de son scoot. Il me dit qu’il a l’impression qu’elle va se casser en deux. Visiblement elle non plus n’a pas apprécié le freinage. Et il a des soucis d’embrayage.

Je pars en éclaireuse trouver un garage, il va devoir pousser un moment le coco, il y a du chemin. On arrive donc au garage, le garagiste rentre la tige : apparemment le boulon qui la retient de l’autre côté s’est fait la malle. Il teste tous les boulons de sa caisse à outils, se fait embêter par deux poivrots encore perchés de la semaine de festivités de nouvel an, un troupeau de vache apparaît au loin, comme pour nous narguer de la situation. Comme il n’a pas de boulon adéquat, il bricole un truc avec deux boulons de tailles différentes, ça tiendra jusqu’à Paksé, mais ça veut dire qu’il va falloir qu’on dorme en ville. Demain matin, garagiste !
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Nous trouvons une petite guesthouse au bord de la rivière, et alors que je cherche la patronne, qui vois-je attablés sur la terrasse ? Notre petite bande de joyeux punks à motos avec qui nous avons fêté nouvel an à Don Det ! On remet donc ça, une dernière fois.

 

J19 – Lundi 18 avril : de Paksé à Attapeu et une surprise très humide (157 km)

De bon matin, garagiste et gueule de bois (ne font pas bon ménage). Le mec change la tige de Pétrolette, mais pour l’embrayage il ne semble pas motivé, il dit que ça tiendra. Donc on se calle une noodle soup derrière l’oreille et reprenons la route qui traverse le plateau des Bolavens jusqu’à Attapeu : 167 km en tout, une sacré étape (qui grimpe) nous attend.

La bonne nouvelle c’est que l’écrasant soleil se calme un peu à mesure que nous prenons de l’altitude, l’air est plus frais, c’est super agréable. Mais alors que nous arrivons à Paksong, après avoir du doubler des jeeps, camionnettes et un bus dans un faux plat (DUR), on ne sais pas ce qui nous arrive mais on se prend une drache ultra violente sur le bec. Aux abris ! Nous nous réfugions de ce déluge dans une banque en construction. On attend… mais ça ne se calme pas vraiment. Une bonne demi-heure plus tard, nous sautons sur nos véhicule alors qu’une éclaircie pointe le bout de ses rayons, et fonçons sur la route d’Attapeu.

ça mouille !P_20160418_113001

Il pleut toujours un peu, et nous traversons des nuages de vapeur causés par la pluie froide sur le bitume brulant, plutôt amusant. La pluie finit par cesser et nous faisons une pause repas dans un bled. Alors que nous engloutissons nos dernières cuillères de bouillon le vent se lève très, très fort et fait claquer les bâches, s’envoler la poussière et courir les poules.

Il est temps de décamper, l’orage nous rattrape !

On roule quelques kilomètres et vlof, un rideau d’eau commence à s’abattre sur nous, on se met à l’abri sous une devanture de boutique, le patron met nos scooters dans son garage et on regarde ébahis la nature se déchainer. Le vent arrache une pancarte et une mamie un peu zinzin avance en vélo contre le vent, complètement rincée, avant qu’une bourrasque ne la renverse. J’envoie le Barbu à sa rescousse, il la relève et met son vélo à l’abri mais elle préfère danser sous la pluie. Il a du sortir une minute trente et tous ses vêtements sont imbibés d’eau. Puis le soleil revient, le vent continue sa route et les habitants sortent de chez eux l’ai un peu étonnés. On ne demande pas notre reste et reprenons la route… jusqu’à ce qu’on rattrape la tempête et devons à nouveau nous abriter. Après plusieurs de ces épisodes et une route absolument magnifique, nous arrivons en fin d’après-midi à Attapeu.

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On est KO donc on ne sortira pas la tente ce soir non plus, on se prend un hôtel. Après tout c’était deux grosses étapes d’affilée, plus le cagnard de la veille et les tempêtes du jour, ainsi que le fait de conduire non stop après deux semaines d’activité toute relative.

Demain, la frontière, demain, on quitte le Laos où nous avons passé au total un mois et demi, un pays et ses habitants qui nous auront totalement laissés sous le charme.

 

J20 – Mardi 19 avril : d’Attrapeu à Dak To au Vietnam : border crossing ! (153 km)

Il faut bien partir, et je ne suis pas réveillée mais alors pas du tout. Heureusement la charmante route, ses paysages et jolis virages qui offrent une conduite rigolote sauront me remettre les yeux en face des trous.

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Je vous laisse le « cadrage scooter », vous voici en immersion ! (mon compteur de vitesse est cassé, hein)J 19 vers la frontière-9

Les petites bornes qu’on aime !J 19 vers la frontière-8

J 19 vers la frontière-7 Les freins à la rescousse !J 19 vers la frontière-6

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Après une bonne centaine de kilomètres et un ultime col à grimper, nous arrivons dans le monde étrange des frontières. Les communistes ont le chic pour faire des bâtiments et infrastructures démesurés, et on peut le constater effectivement aussi ici où des routes extra-larges aux abords plantés symétriquement et trottoirs peints de rouge et blanc mènent aux immenses bâtiments des douaniers… évidemment, il n’y a pas foule.

Cette fois, nous arrivons hors pause déjeuner donc pas d’attente, mais au moment de faire tamponner notre passeport pour sortir du Laos, le douanier nous dit qu’on est en retard d’un jour… Oups ! Pourtant j’étais persuadée que c’était bien le 19, j’ai compté les 30 jours plein de fois sur mon calendrier. Mais pas vérifié mon passeport ! Et lorsque on connaît mes impressionnantes capacités de calcul, pourtant… 😀

Mais on se la joue « on ne savait pas monsieur le douanier ! Quoi 10$ par jour l’overstay ? S’il vous plait… on est idiots ! ». On a eu le droit au ça passe pour cette fois, vous ferez attention à l’avenir et hop, un tampon. On a eu de la chance.

Quand aux motos, rien à faire à la douane, car elles sortent le territoire donc basically, il s’en tamponnent le coquillart.

Re-équipement communiste surdimensionné entre les deux frontières, au milieu de la montagne / nul par puis la douane viet, tout va comme sur des roulettes, on a le droit à nos 15 jours gratuits, pour les motos on leur donne le papier de la douane que l’on nous avait donné à notre sortie du territoire vietnamien, l’agent des douane jette vaguement un œil au loin sur les véhicules et nous dit que c’est bon.

Et voilà, il fait beau, tout va bien, on est au Vietnam !

En plus, nous pouvons constater que cette région des « hauts plateau du sud du centre » (oui oui) est très jolie et vallonnée. Evidemment, tout est cultivé, beaucoup de café et d’arbres mais le paysage n’est pas défiguré, au contraire. Une sorte de vignoble caféiné.

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Nous faisons une pause à la première ville que nous rencontrons afin de manger un bout, des mamies vietnamiennes nous accueillent comme le messie et nous servent tout un tas de plats. Moi j’ai toujours mon « chay » (végétarien) écrit sur le téléphone à leur montrer puisqu’ils ne comprennent jamais quand je le prononce (pourtant j’ai essayé tout un tas de prononciations). Et c’est facile, dès que je leur montre le mot leur visage s’éclaire et ils me préparent toujours quelque chose de sympa.

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Une fois repu, nous faisons une nouvelle fois part de nos talents en langue vietnamienne pour leur demander un « gara » (garage) pour la Pétrolette qui depuis sa rencontre bovine n’est pas au top de sa forme : l’embrayage a bien du mal dans les montées.

Donc pause garage, la bête se fait déshabiller en règle, elle saigne de l’huile souillée et le verdict tombe : les crans de l’embrayage sont foutus donc nouveaux crans. Le garagiste s’active, remonte le tout… un petit test et il y a toujours un soucis, mais qui vient de l’autre côté. Le côté que le Barbu avait flingué, qui s’était vu pourvoir d’un alternateur tout neuf. Mais si la garagiste avait mis des bobines neuves, il n’avait pas jeté un œil au contenant : un morceau est tour rippé, ce qui doit provoquer tous ces bruits ingrats.

Stip tease du côté droit, nouvelle pièce et la belle ronronne comme un matou satisfait ! Le garagiste aura passé deux bonnes heures sur Pétrolette plus deux nouvelles pièces, forcément la note est salée : 24€ y seront passés, mais elle est comme neuve.

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Sur ce la nuit tombe sur les collines, nous devons trouver un coin tranquille pour camper. On prend la route, faisons quelques emplettes et nous trouvons une sorte de carrière abandonnée avec vue saisissante. Ca fera l’affaire !

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à la semaine prochaine pour la suite des aventures vietnamiennes !

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Bécane & Pétrolette : le road-trip en vidéos

By 1 mai 2016 Bécane et Pétrolette, Laos, Vidéos, Vietnam

Je me suis bien amusée à filmer et monter nos aventures à deux roues lors de notre road-trip (voyage routier aha) en motocyclette du Vietnam au Cambodge en passant par le Laos… et un bout de Vietnam. J’ai donc décidé de publier un article que je mettrais à jours au fur et à mesure avec toutes les vidéos afin de pouvoir suivre et regarder cela un peu comme une « web-série ». Même si cela reste mon format habituel de vidéos : juste des paysages, des instants, des lumières… parfois du son. Le tout immortalisé par mon fidèle petit fuji x20.

Vous pourrez passer le générique en cliquant à 0:24 secondes 🙂

Episode 1 au nord du Vietnam : de Hanoi à la frontière laotienne


Lire l’article

Episode 2 : on descend le nord-est du Laos


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Episode 3 : du nord-est au centre, on essuie une tempête et sommes témoins de la déforestation massive du pays


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Episode 4 : on dirait le sud… et on on descend, on descend, et le carbure monte.


Lire l’article 1 et l’article 2

Episode 5 : deux semaines sur la merveilleuse île de Don Det au milieu du fleuve Mekong


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Episode 6, sous forme de « Vlog » : on innove pour cette étape qui nous emmène de Don Det à la frontière Vietnamienne… étape pleine de rebondissements !


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Episode 7, de retour au Vietnam !


Article à venir

Episode 8, une surprise bleutée nous attend au bout de la route


Article à venir

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Road-trip en scooter : Bécane et Petrolette from Hanoi to Laos

By 3 avril 2016 Bécane et Pétrolette, Carnets de Voyage, Vietnam

Grosse ellipse temporelle, je vous ai quitté en Inde du nord-est, et vous retrouve à Hanoi quelques mois plus tard pour vous partager les carnets de route de notre nouvelle aventure… Un road-trip en scooter !
Entre l’Inde du Nord-est et la Thaïlande, suite à notre impossibilité de passer la frontière Birmane (je reviendrai là dessus) il s’en est passé des choses : nos aventures thaïlandaises entre fête et copains à Bangkok, escapade de 5 jours au sud de la Birmanie, retrouvailles des copains sur une île paradisiaque, découverte du nord de la Thaïlande, le festival hippie Shambhala, le nord du Laos en stop… Et nous voici à Hanoi, dans le but d’acheter des véhicules pour changer notre façon de voyager.
Gagner en liberté et en autonomie, pouvoir s’arrêter quand ça nous chante, se remettre à camper et le plaisir de conduire, activité qui me manquait tant depuis mon départ de France.

A Hanoi nous aurons donc fait réparer la tablette tactile du Barbu (il avait pété l’écran en dormant dessus), fait l’acquisition de nos compagnons de route et découvert la gastronomie vietnamienne (je partage d’ailleurs dans un article mes bonnes adresses pour manger végane à Hanoi parce que ce n’est pas si simple !).

Les équipes du road-trip en scooter :

Le Barbu et « Mobylette » que j’ai moi même rebaptisée « Pétrolette »

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Une Honda Dream, un scooter semi-automatique au look rigolo et plutôt résistant. En tous cas il y en a plein au Vietnam, c’est que ça doit rouler. A l’heure où je vous écris elle a perdu quelques boulons, mais nous avons réglé le désagrément de la fuite d’huile toute noire persistante mais qui ne l’empêchait pas de rouler bravement. Elle est désormais comme neuve (même s’il lui manque quelques vis). Le Barbu qui roulait pas mal en scoot sur Paris et banlieue nord ne se voyait pas conduire une moto alors qu’il est habitué aux scooters, et comme celui-ci a des vitesses il a des sensations sympas. Son phare avant étant défaillant, votre dévoué Barbu conduit donc de nuit à la lampe frontale (ou en se collant aux fesses de la Bécane).

Rory et sa « Bécane » japonaise

road-trip en scooter

Un scooter automatique Yamaha nouvo, la fiabilité japonaise et un moteur qui développe 150cm3 de puissance. Il n’y a peut être pas de vitesses pour rétrograder dans les grosses montées mais avec de l’élan ça grimpe très très bien. La Bécane bien qu’au physique un peu ingrat est super efficace, aussi bien en tant que motocross sur les infernales pistes laotiennes que moto de route pour doubler les camions et faire des pointes de vitesse sur les jolis bitumes. (Et les phares fonctionnent :D)

Carnets de route, d’Hanoi à la frontière laotienne

carte roadtrip vietnam nord

J1 – Mercredi 16 mars : le départ ! De Hanoi à Ninh Bin (126 km)

3h du matin. Insomnie, impossible de me rendormir. Le Barbu se lèvera bien des heures plus tard, et voilà, nous chargeons les sacs à dos sur les véhicules pour la première fois du road-trip en scooter et… le Barbu s’inquiète un peu du fait que ma roue avant oppose une résistance (moi ça ne me dérange pas) et voudrait quand même faire vérifier ça par les mecs qui nous ont vendu les bécanes avant le grand départ. On arrive sur place, ils sont fermés. On va donc voir un garage à côté, chez le mec qui m’avait changé le pneu quelques jours plus tôt mais il ne parle pas anglais, il gesticule puis nous fait poireauter… nous emmène dans un autre garage. On attend. Un des mecs qui nous a vendu la bécane fini par arriver et là se produit la chose la plus stupide et invraisemblable au monde : le mec met de l’HUILE sur mes FREINS. Facepalm géant. Quel imbécile. Donc du coup on est très énervés, on lui dit d’essuyer l’huile et on se barre.

On sort d’Hanoi sans trop d’encombres et trouvant une route de digue qui suit la rivière pour descendre au sud sans se taper les bouchons/les camions/les lignes droites interminables et le trajet de la matinée est donc plutôt sympathique. Nous bifurquons dans un village pour déjeuner et là, on nous sert du tofu tomate, du bon riz chaud, des légumes… juste délicieux !

Passion tofu-tomates.tofu tomate

Puis on reprend la route. On galère un peu avec les panneaux, on se paume, on prend des routes toutes droites pleines de graviers/camions/circulation et c’est pas cool mais on arrivera au bout de ces 126 km ! Il était sûr que la première étape pour sortir de la capitale ne serait pas des plus bucoliques, même si j’ai bidouillé un trajet perso pour éviter de justement rester sur une ligne droite pendant 100 km.

On arrive donc sur place, on mange en dehors du village dans un boui-boui de bord de route qui a posé des tables et chaises en plastique sous les arbres et finissons par camper non loin de la route, partout des rizières et il fait déjà nuit ! On améliorera nos bivouacs quand on sera un peu plus dans des coins sauvages.

J2 – Jeudi 17 mars : de Ninh Bin au parc de Cuc Phuong en passant par Van Long (97 km)

Réveil humide, mais ce n’est pas grave, on secoue la tente et plions le camp. Nous prenons le petit déjeuner au Anna Tham Hotel où nous sommes accueillis très sympathiquement puis leur laissons nos scooter le temps d’une visite. On refait un tour sur le site en scooter, mais tout cela fait très carte postale de tout organisé, d’ailleurs la partie « parc aux oiseaux » n’est accessible qu’en payant à une barrière pour avoir accès à tout un complexe spécialement designé pour le tourisme. Ce n’est pas notre came, je propose à Etienne d’aller voir la réserve naturelle de Vân Long, plus au nord, il paraît que c’est encore très préservé et sauvage.

Nous passons par Ninh Bin pour acheter des dollars car on a oublié de le faire à Hanoi et on aura besoin de dollars pour payer les visas Laos et les douanes pour les scooter. On fait deux banques… elles en achètent mais n’en vendent pas ! Finalement la réceptionniste de la deuxième banque, qui parle un peu anglais nous sera d’une grande aide et finira par nous indiquer les magasins qui achètent et vendent de l’or et là bingo, on parvient à acheter nos 150$ à un taux très correct.

Nous déjeunons dans un boui boui où il n’y a que des filles à la sortie de la ville… encore du tofu aux tomates mais c’est tellement bon on ne s’en lasse pas !

On se galère un peu sur la route car au bout d’un moment on se retrouve sur une route neuve qui n’existe pas sur mon GPS… et les anciennes ont disparu, tout un mic-mac, mais on fini par arriver à Van Long. A l’embarcadère, un monsieur nous parle en français. Il est guide, et attend son groupe de touriste mais ici tout est désert. Devant nous, en bas de la digue, un espace immense qui semble vraiment sauvage et intouché par l’homme, dans lequel on peut faire des promenades en barque avec un guide. On discute un moment avec lui, puis essayons de rejoindre un village plus à l’est. Après coup je regrette un peu de ne pas avoir fait cette visite, je pense qu’elle devait vraiment valoir le coup, surtout si en plus on a un guide qui parle bien français et peut nous parler des espèces de faune et de flore…

On fait sécher la tente dans un petit coin et faisons une sieste au milieu des vaches… puis reprenons la route, tant qu’à faire on peut aller jusqu’au parc naturel de Cuc Phong.

Sur place, nous sommes affamés et même si la nuit va tomber, la priorité c’est de bien manger. Nous trouvons un restaurant sympathique où la tenancière qui parle anglais cuisine avec son mari. On se régale, et EN PLUS ils ont des toilettes avec douchette et évier avec de l’eau chaude donc ça nous permet de faire un point hygiène non négligeable ! On profite également  des prises du resto pour recharger les batteries du téléphone et de l’appareil photo. #astuce

Nous partons de nuit à la recherche d’un coin pour camper, et c’est finalement une bordure de champs de canne à sucre qui aura nos hommages.

Réveil humide à Ninh Binroad-trip en scooter  On visite de bon matin.Processed with VSCO with b1 preset

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La petite biquette mignonne aime bien les chips de banane.

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Et on reprend la route !Processed with VSCO with hb1 preset

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L’entrée de la réserve naturelle de Van Long, explorable en barqueProcessed with VSCO with b1 preset

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Sur la route…Processed with VSCO with b1 preset

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Diner royal à l’entrée du parc national de Cuc Phuong (dans le bidon à droite ce n’est pas de l’eau mais… du whiskey de riz !)road-trip en scooter

 

J3 – Vendredi 18 mars : du parc de Cuc Phuong au village de Canh Nang (101 km)

Le vent souffle, il y a plein de bruits toute la nuit et fais un cauchemar terrible. Donc de 4h à 5 heure, plus moyen de dormir, je me retrouve à faire de la compta pour chasser les images de ma tête. A 5h, trop de bruits suspects, je mets les boules quies et me rendos jusqu’à 6h. Puis à partir de là je suis en mode zébulon : je fais un tour dehors, je commence à remballer les affaires mais le Barbu lui est encore tout sleepy.

Notre campement dans le champs de canne à sucreroad-trip en scooter au Vietnam

Après quelques grognements et incompréhensions on finit par se mettre d’accord, remballer et prendre le petit dej au resto de la veille. En sortant du petit chemin de notre champs, je fais un bon de 3m de haut sur mon scooter car il y a une vingtaine de personnes en train de s’affairer à couper de la canne à sucre… je ne m’attendais pas à les voir, et je pense qu’ils ont été aussi surpris que moi !

Nous partons vers 8h à l’entrée du parc national, on nous explique comment cela fonctionne (ça avec guide, ça sans guide), nous donne le prix du camping (par personne même si une tente pour deux) et nous indiquons qu’on ne peux pas ressortir du parc par le nord. On réfléchit… et puis finalement on a pas plus envie que ça de visiter le centre des primates, de conduire dans le parc pour voir une grotte préhistorique, ou de conduire dans le parc 20km, faire un trek de 2h heures, voir un arbre très très vieux, remarcher 2h, refaire 20km et prendre la route. Au moment où nous décidons d’abandonner le parc et de prendre la route directement (mon GPS refonctionne youpi) un car de touristes allemands (« de retour de la fête de la bière à Munich ») vient de débarquer. On prend la poudre d’escampette !

Sur la charmante route qui nous mènera à un tronçon de la bien connue « Ho Chi Minh Highway » qui traverse le pays du nord au sud et est réputée traverser des paysages magnifiques, nous faisons ressouder le support du scooter d’Etienne pour son sac à dos.

Puis la route devient de plus en plus sympa, nous traversons des petits villages, longeons des rivières et alors que nous trouvons un très chouette coin dans l’après-midi, à la recherche d’un endroit pour planter la tente je sens ma roue arrière qui se balade sur un sentier de terre. Je vais jeter un oeil et effectivement mon pneu est carrément à plat ! Heureusement il y a un garage à 50m de là et le garagiste est aussi étonné que moi de sortir un clou de 5 cm de mon pneu ! Sacré crevaison. Du coup il faut changer la chambre à air qui est trop déchirée pour rustiner, et nous pouvons repartir en exploration sur les chemins du coin, c’est tout à fait charmant. On fait quelques commissions et achetons des légumes frais à deux mamies marrantes. L’une des deux qui me trouve bien grande me soulèvera du sol, je ne m’y attendais pas ! Le Barbu va acheter de l’eau et il voit un grand bidon d’eau pour remplir les bouteilles. Ravi il demande un « refill » d’une de nos bouteilles vides… mais en fait l’eau est bien trouble. Il revient et me dit « goute l’eau »… c’est du whiskey de riz ! Il ne perdent pas le nord les vietnamiens. 😀

On boit une bière au bord de la grosse rivière et saluons un garçon et ses buffles qui font des petits bruits marrant, et rejoignons le super spot campement que j’ai repéré dans une clairière de bambous.

Les écoliers rentrent chez eux :road-trip en scooter au vietnamPaysages le long de la routej3-vietnam-10.jpg.jpeg

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img_20160320_211932.jpgLes roues à aube servent à irriger les champs de rizj3-vietnam-6.jpg.jpeg

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Le « gara ôto » ça me fait rire, je sais il en faut peu…
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Le soir tombe
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Préparer le diner :
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Au coin du feu de bois

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J4 – Samedi 19 mars : de Canh Nang à Nà Nghia (72 km)

Nuit parfaite ! Notre petite clairière de bambous a fait tout à fait l’affaire, nous cachant bien des yeux du monde.

Alors que le Barbu est retourné pêcher, je prépare le petit dej au feu de bois, des gens arrivent. D’abord une dame, elle nous indique qu’ils vont couper de la canne à sucre dans le champ d’à coté. Ses collègues affluent, petit à petit. Certains n’hésitent pas à venir profiter du feu, et sont très curieux de notre tente. Alors que je prépare des œufs brouillés pour le Barbu, une jeune fille semble effarée par ce que je fais avec mes œufs. Mais le résultat est parfait finalement ! Quelqu’un ramène des branches de canne à sucre qu’ils nous offrent, et nous voilà autour du feu à mâchonner de la canne à sucre, et à notre grande surprise c’est tout à fait délicieux.

Suite à ces rencontres petit-déjeunesque, nous plions bagage et repartons sur la route. Un plein d’essence, et nous voici direction ouest. Si la route est d’excellente qualité, les paysages sont quand même moins sympas que la veille. On roule, on roule… on passe des cols. Un moment je flippe un peu je sens que ma roue arrière n’a pas trop d’adhérence, une sensation de flottement donc on s’arrête faire gonfler celui-ci. Peut-être est-ce du au changement de chambre à air de la veille. La pétrolette du Barbu perd toujours de l’huile. On verra ça au Laos.

En début d’après-midi, la route redevient un peu pourrie avec plein de cailloux, à un col je vois un panneau « Border Area » : aurait-on avancé plus que prévu ? Nous continuons, alors que nous redescendons je commence à être bien KO. Je demande au Barbu de faire une pause, moi je voulais m’arrêter dans la nature mais il s’arrête devant une sorte de resto rempli à craquer. Alors que l’on s’arrête mon petit sac à l’avant bascule et en essayant de le rattraper le poids de ma machine basculent avec sans que je ne puisse rien y faire. Les mecs soul à l’arak se marrent, le Barbu m’aide à relever l’engin et nous repartons. Nous finissons par trouver un petit village au bord de la rivière et une plage tranquille où nous pouvons camper.

Alors que je fais une sieste sur la plage et le Barbu cherche du bois pour le feu, me voilà encerclée par un groupe d’enfant. Un plus agé les rejoints, et nous encerclent. Pour avoir l’image : on est assis sur la plage, sur notre bâche et en face de nous une dizaine d’enfants accroupis. Qui nous regardent. On attend, rien ne se passe. Finalement le Barbu parvient à débloquer cette situation un peu akward en essayant d’apprendre à compter en vietnamien, et ça fonctionne. On « discute » un peu, avec les gestes et une jeune fille qui parle anglais vient. Le jeune homme nous invite chez lui pour manger, et nous dit d’emmener nos gros sacs avec nous. On s’exécute, c’est gentil. Il nous dit de garer les scoots sous sa maison aussi. C’est lui qui l’a construite, en bambou et grosses poutres de bois, c’est très joli. Il y a une grande bâche au fond avec sa photo de mariage, la date et des photomontages kitchounets, c’est chou. Il se trouve qu’il a 24 ans, et qu’il veut aller pêcher ce soir à la lampe torche et au harpon dans la rivière. On reste assis chez lui tout le reste de l’aprèm, le chti joue avec un bébé qui a des chaussures qui couinent quand il marche, la fille qui parle anglais nous prend en photo, me dit que je suis belle (lol) et s’en va, des gens vont et viennent. Sa femme arrive, elle est super jolie. On boit de l’arak, on lui offre du notre, et lui du sien, et le repas arrive : du chou braisé, des morceaux de viande au piment et une sorte de bouillon pimenté au chou avec du sticky rice. Moi, sans manger la viande je me régale ! Un fois le repas fini les garçons sont surexcités ils veulent aller pêcher. Ils nous proposent encore une fois de dormir chez eux, mais on veut dormir dans notre tente sur la plage (et je suis désormais persuadée qu’on a chopé la gale à l’hôtel à Hanoi donc du coup je n’ai pas envie de contaminer les gens). On monte donc la tente, Etienne fait du feu pendant qu’ils courent dans l’eau chasser des poissons. Moi je m‘endors à moitié dans la tente en regardant le feu alors que les jeunes reviennent se réchauffer autour du feu : et ils ne reviennent pas les mains vides : ils ont trois poissons et une écrevisse. Sitôt grillés et avalés, ils repartent comme d’un seul homme, et moi je suis déjà profondément endormie.

Le campementj4-vietnam-11-vsco.jpg.jpeg Sur la routej4-vietnam-10-vsco.jpg.jpeg

j4-vietnam-6-vsco.jpg.jpegRoues à aubes et bamboo rafting dans cette jolie valléej4-vietnam-7.jpg.jpeg

img_20160321_091654.jpgLe petit du voisin qui était en visite chez notre hôtej4-vietnam-5-vsco.jpg.jpegRepus !j4-vietnam-4.jpg.jpegLes deux tourteraux, merci encore pour votre accueil, trop mignons !j4-vietnam-3.jpg.jpegLes fruits de la partie de pêche nocturnej4-vietnam-2.jpg.jpeg

J5 – Dimanche 20 mars : du Vietnam au Laos, Nà Nghia à Viangxay (86km)

Réveil au bord de la rivière… 7h du mat, grasse mat de folie ! (d’un côté je tombais de sommeil à 19h30 la veille). Nous recevons la visite des vaches qui viennent traverser la rivière, puis de quelques dames et filles qui accompagnent également des vaches jusqu’à la rivière, mais qui décidément bien plus intéressées par notre campement et notre feu. Elles se mettent à chercher des branchages, disent des trucs en viet en rigolant, l’une se met à coté de moi et éclate de rire en remarquant le différence de taille, me prend mon bras pour regarder ma peau claire : et oui ils sont loin d’être timides les viets !

j5-vietnam-1-vsco.jpg.jpeg La jolie rivièrej5-vietnam-3-vsco.jpg.jpeg« Il y a un mec qui fait du rafting sur un tronc d’arbre dans ma baignoire ! »2016-04-03-06.35.24-1.jpg.jpegVisiteuses du matinj5-vietnam-2-vsco.jpg.jpeg

On fait notre toilette matinale dans la rivière, un thé sur le feu avant de remballer nos affaires tranquillement. Alors que je vais pour descendre mon scooter pour y charger mes sacs, celui-ci ne démarre plus, alors que j’ai un demi plein d’essence. Après de longues minutes d’insistance, c’est parti. Nous saluons la jeune femme de notre hôte de la veille, et faisons route vers la frontière.

On s’arrête manger et faire le plein dans un boui boui de bord de route… et enchainons les virages sur la route sans charme qui mène à la frontière : partout c’est soit des tronçons de route tous neufs, soit en travaux, tout remodelé par l’homme. Pas beau. Alors que l’on passe le dernier col avant la frontière, le soleil fait son apparition : quasiment la première fois que nous le voyons depuis que nous étions au Vietnam !

Nous descendons à la frontière, secouons le mec de la douane qui voulait faire sa pause dej à 11h30 au lieu de midi, côté vietnamien, cela nous prend donc qu’une quinzaine de minutes pour les formalité (douane pour les scooters et tampon de sortie)… par contre quand nous arrivons du coté lao, c’est pause dej time. Mort de chez mort. Un officiel consent à contre cœur à renfort de gros soupirs à nous faire notre visa. Par contre pour la douane, il n’y a personne. On poireaute donc une heure. On a l’impression que le temps s’est arrêté ici, rien ne se passe. Quelques douaniers regardent de la boxe thaïe à la télé en somnolant… puis à 13h30, des scooters arrivent, la vie reprend d’un coup, ça en est presque choquant ! Nous pouvons faire nos papiers, on paye finalement 3$ par scooter au lieu de 10 000 kips (ils n’ont pas voulu nous faire de change en Kip sur nos dollars) mais ça reste vraiment pas cher. Tout heureux, roulez jeunesse, c’est parti pour la route coté lao sous le soleil.

Derniers paysages vietnamiens…j5-vietnam-4.jpg.jpegUne salle de réunion au QG des douanes vietnamiennesj5-vietnam-5-vsco.jpg.jpegLe poste frontière du Laos !road-trip en scooter La torpeur de la pause déjeuner au poste frontière Laoimg_20160324_070155.jpg

On monte le premier col et là… « mais c’est splendide ! » C’est quand même dingue, tu passes une frontière et tout change. La route est plus petite et il faut faire gaffe aux graviers, aux trous, aux portions sans macadam… mais les paysages sont magnifiques, le soleil tape et on roule à bonne allure, répondant aux « hello » des enfants lorsque l’on traverse les villages. Plus besoin de mon GPS : il n’y a qu’une route, et des bornes kilométriques indiquant notre avancée de la prochaine ville, Vieng Xai. La dernière heure, cependant, est fatigante avec toutes ces bosses mais nous y voici, vers 16h.

On essaye l’ATM pour obtenir des Kips laotiens, la monnaie locale, mais il est en panne. Comme on est vraiment KO et que ça fait 5 jours que l’on roule je propose d’aller à l’hôtel avec douche chaude et wifi. Proposition acceptée, pour 8 euros on a une chambre grand luxe. On se jette sous la douche et allons chercher de quoi nous sustenter. Au diner on voit apparaître un rasta scandinave avec qui on discute un peu, il nous apprend que cette ville est un lieu hautement historique du Laos avec ses grottes dans laquelle s’est organisée la résistance aux américains pendant les bombardements. On peut les visiter seulement avec un guide apparemment. On verra ça demain, et pour le docteur on ira voir dans la prochaine ville, le chef lieu de la région. Pour moi, on a chopé la gale dans notre hostel à Hanoi, il n’y a plus de doutes possibles !

Premiers paysages Lao j5-laos-3-vsco.jpg.jpeg

j5-laos-2-vsco.jpg.jpeg L’apparition des bornes kilométriques, très très pratiques !j5-laos-4.jpg.jpeg Coucher de soleil sur les paysages karstiques de Viang Xaij5-laos-6.jpg.jpeg

La suite de notre road-trip en scooter au Laos… dans un prochain post, et ça va dépoter 😉

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Mes adresses pour manger vegetalien à Hanoi

By 18 mars 2016 Végane en voyage, Vietnam

Autant lorsque j’étais en Thaïlande, en Birmanie ou au Laos il m’était extrêmement simple de manger vegetalien un peu partout, autant lorsque je suis arrivée au Vietnam… ce n’était plus la même. De la viande ou des œufs partout ! Mais avec un peu d’astuce, de la persévérance et quelques recherches on finit par s’en sortir !

Voici quelques adresses pour manger vegetalien à Hanoi que j’ai testées et approuvées si jamais vous squattez dans le vieux quartier :

  •  Pour un repas complet : Nhà Hàng Cơm Chay Nàng Tấm79 Trần Hưng Đạo, Hoàn Kiếm, Hà Nội, Vietnam
    Il y a des menu complets à 60 000 d (2,40), bon et pas cher du tout au final ! Il ont réussi à recréer le pâté vietnamien. (Photo en couverture)

 

  • Pour de la street food mais dans un restaurant et délicieuse : Bun Cha Ta
    21 Nguyen Huu Huan Street , Old Quarter of Hanoi, Vietnam
    Propose de la street food classique vietnamienne dans un restaurant… c’est exquis. Les options végéta*iennes : le tofu grillé à la tomate -Dau Sot Ca Chua- servi avec des nouilles que l’on trempe dans la fameuse sauce viet’ (aucune idée d’à quoi est cette sauce) ou des rouleaux de printemps aux légumes servis également avec ces nouilles & la sauce. Une tuerie ! (mais sans morts hinhin)

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  • Pour de la street food dans la rue (comme tout le monde !) : à l’angle de la rue Hang Dieu et Bat Dan
    Une noodle soup aux légumes avec un bouillon sans viande (pas comme dans les Pho classiques) à agrémenter avec de l’ail, des piments, de la sauce soja, du jus de citron et/ou encore des herbes. Proposent aussi des nouilles sautées aux légumes (sans oeufs il me semble mais à bien préciser on ne sait jamais), soit option gluante, soit des nouilles jaunes.

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  • Pour un Banh Mi vegetalien et pas cher : Bami Bread
    98 Hàng Bạc, Hàng Đào, Hoàn Kiếm, Hà Nội, Vietnam
    Les fameux sandwich baguette croustillants ! L’échoppe ne propose pas de Banh Mi végé en soit, mais je demandais un Banh Mi sans oeuf, ni viande, ni mayonnaise… mais plein de légumes frais et différents et de chili sauce et c’était délicieux ! Baguette bien croustillante et réchauffée au four. Et l’équipe de petit jeunes était adorable.
    Prix : 10 000 dongs (0,40€)

12823530_452423658295194_1264314613371845913_oUn Banh Mi (Photographie : page Facebook de Bami Bread)

  • Pour une salade épicée : Com Suon 47
    47 Dao Duy Tu, Hoan Kiem District, Hanoi, Vietnam
    C’est un resto de grillades/riz très prisé des jeunes viets… mais ils proposent également une excellente « salade Kimchi ». Demandez là accompagnée avec des légumes et du riz blanc (le riz jaune il y a de l’oeuf dedans),  ça fait un super repas. La salade Kimchi est faite à base de chou et carottes, très pimenté et un peu acide, moi j’adore !

4740593175_5c10675510_zUne salade Kimchi (Photographie : Daniel Gies / CC / Flickr)

  • Pour une soupe thai : Gà Mái
    45B Đào Duy Từ
    Un peu en manque des saveurs de la nourriture thai, nous avons fait un tour dans ce petit restaurant… et leur soupe Tom Yum était divine ! Il y a une version aux fruits de mer (avec une crevette dedans) et une version aux champignons, tip top. Par contre ce sont des petites portions…
    Tom Yum aux champignons : 30 000 dongs (1,20€)

2347364510_f294bf9afc_zSoupe Tom Yum (photographie Joe Wong / CC / Flickr)

  • Pour du végan bobo-hipster : Jalus
    46 Hàng Trống, Hoàn Kiếm, Hà Nội, Vietnam
    C’est un peu cher et les portions sont riciqui mais effectivement, une carte vegetalienne, une jolie déco en bois… mais bon on reste sur sa faim, et c’est cher ! Mais ils ont l’air d’avoir des super gâteaux
    si vous êtes en manque hinhin !

Leur cheesecake vegetalien aux fruits de la passion (photo provenant de leur page Facebook)

N’hésitez pas à me donner des retours si vous avez visité l’une de ces adresses ou m’en proposer de nouvelles ! Bon appétit 😉

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