Sur Twitter certains ont pu le remarquer : je parle du Népal… et de ses problèmes d’essence. En effet, depuis que nous avons mis le pied dans le pays, tout le monde n’a que cette crise du pétrole à la bouche et chacun y va de sa version. Cela fait désormais trois semaines que cela dure et nous continuons d’en discuter avec les locaux. Je suis également tout cela sur la presse en ligne et j’ai voulu faire une synthèse des informations existantes. Premièrement, pour mieux comprendre moi-même les tenants et aboutissants de cette crise et ensuite vous partager cela. Vous trouverez tous les liens de mes sources en bas d’article.
Le Népal
Il y a six mois, en avril 2015, le pays a été touché par de terribles séismes qui avaient fait plus de 9 000 morts et détruits bon nombre de villages, maisons et immeubles sans oublier quelques monuments du patrimoine historique.
Alors que nous sommes en pleine saison du pic de tourisme, on ne croise pas grand monde et beaucoup d’hôtels et guesthouses sont vides. Finalement, la majorité des touristes étrangers que nous croisons sont des personnes venues d’Inde pour renouveler leur visa indien, mais des touristes extérieurs venus en avion, seulement un à ce jour ! Le tourisme a vraiment pris un coup après le tremblement de terre : s’il était au point mort en mai, au mois d’aout les trekkeurs ne sont toujours pas de retour… apparemment leur nombre serait divisé par 10 ! Ce qui est peu encourageant pour la reprise de l’économie car selon lechotouristique.com « un touriste fait travailler trois népalais ».
Le blocus et l’Inde
Comme si cela ne suffisait pas, il se trouve que le pays est depuis trois semaines fortement touché par un blocus de l’essence acheminée d’Inde via le sud du Népal. Si la version que l’on entend de la bouche des népalais est très souvent « c’est la faute de l’Inde », il faut regarder les récents évènements politiques pour mieux comprendre. Le Népal a adopté le 20 septembre 2015 sa nouvelle constitution. Le 11 octobre, un premier ministre a accédé au pouvoir : il s’agit de Khadga Prashad Sharma Oli qui appartient à la formation Marxiste-Leniniste du parlement.
Pour les habitants, l’état indien ferait pression sur le gouvernement népalais pour que le Népal retouche cette nouvelle constitution à leur avantage. Et leur moyen de pression, c’est le blocus des camions citernes transportant l’essence, le gasoil et le gaz… Le Népal est enclavé entre l’Inde et le Tibet (la Chine désormais) et n’a donc pas vraiment le choix que d’importer son essence d’Inde. Par ce moyen de pression, l’Inde chercherait à contrôler plus facilement la politique népalaise pour accéder à ses ressources. Et c’est d’ailleurs bien l’Inde qui a « interrompu le passage des camions d’essence vers le Népal sous prétexte que les manifestants de cette région frontalière menaçaient de les attaquer. Or l’Inde fournit la quasi-totalité du pétrole népalais » (Source RFI, voir liens). Mais l’origine des troubles viendrait en premier lieu de manifestants népalais.
Les manifestants népalais
Ce que l’on lit plus souvent est que le blocus des camions serait opéré par l’ethnie des Madhesi. Il s’agit de népalais d’origine indienne vivants au sud du pays, collés à la frontière avec l’Inde. Le Népal est constitué d’une multitude d’ethnies aussi bien dans les plaines au sud que dans ses régions montagneuses. Les Madhesi représentent tout de même environ 25% de la population népalaise, mais seraient « souvent dénigrés, dans cet Etat dominé par les ethnies des montagnes » (RFI, voir liens).
Pour eux, la nouvelle constitution qui a séparé le pays en états fédéraux aurait divisé leur région dans plusieurs états, réduisant ainsi leur représentativité au Parlement notamment…
Ils aimeraient avoir leur propre état fédéré et des mesures d’accroissement des quotas leur permettant d’accéder aux emplois dans le public.
Pour protester ils organisent manifestations et grèves en plus de ce fameux blocus d’un point de passage des marchandises déterminant (le pont frontalier de Birgunj) puisque c’est par là que transite normalement 60% des importations népalaises.
Des affrontements qui ont fait 40 morts ont eu également lieu entre les Madhesi et des personnes de l’ethnie Tharu avec qui ils se partagent le territoire au sud du pays (Teraï) OU entre des affrontements entre la police et les manifestant : j’ai trouvé des infos dissonantes à ce sujet. (Source AFP)
Et sur place, ça donne quoi ?
Concrètement en tant que touriste… ça complique la tâche surtout pour les déplacements : en effet, le gouvernement impose des rationnements de l’essence et beaucoup de bus publics sont supprimés. Selon 20 minutes avec le blocus « seuls une trentaine (de camions) par jour (passent) seulement, alors qu’il en faudrait entre 300 et 350 pour un fonctionnement normal du pays ». Il y a bien sûr une partie du fuel qui est réservée justement à certains des bus publics, aux ambulances et aux taxis : il faut bien que les gens puissent se déplacer, nous sommes en pleines fêtes de Dashain. Celles-ci durent une quinzaine de jours au total, les gens sont en vacances et se rendent chez leur famille pour célébrer : donc quasiment tout le monde veut bouger en même temps dans une période où il y a une pénurie de gasoil donc moins de bus, vous imaginez un peu le bazar ? (il n’y a pas de trains au Népal… enfin si un mais la ligne fait juste 50 bornes).
Donc c’est un peu la croix et la bannière pour trouver un bus parfois. Notre ami israélien qui voulait rejoindre Pokhara depuis Tansen s’est retrouvé à 6h du matin à la station de bus pour entendre qu’il n’y aurait aucun bus ce jour là faisant le trajet. Il l’a donc fait en stop (enfin en stop payant, car le prix de l’essence a explosé en plus d’être soumis à un rationnement).
Nous qui sommes partis le lendemain nous avons pu prendre, non sans mal, un premier bus jusqu’à la route principale, et de là a fini par passer un bus qui se rendait effectivement à Pokhara. Etant plein, évidemment, fêtes de Dashain obligent, nous avons du faire les six heures et demies de trajet sur le toit ! Cette pratique est normalement interdite, mais la police la tolère durant Dashain. Tout cela en payant quand même le prix du billet, notre contrôleur faisant des allers-retours entre l’intérieur du bus et le toit tout en roulant (sur une route de montagne, hein sinon ce n’est pas drôle). De notre perchoir on a donc pu admirer les magnifiques paysages de cette route et… les impressionnantes files d’attente des motos, voitures, camion, tracteurs et bus pour les stations services ! Certaines étaient même gardées par des militaires pour éviter tout débordement. Apparemment à Kathmandu les files d’attentes pour l’essence ont pu atteindre jusqu’à 5 kilomètres de long, je vous laisse imaginer.
Cordon militaire devant la pompe à essence
Autre chose : le gaz. Lui aussi soumis au blocus, beaucoup de familles et de restaurants ne peuvent plus en trouver une fois leurs réserves épuisées. Ou alors à des prix exorbitants sur le marché noir. Du coup les plus chanceux et la majorité des restaurants qui ont des fours à bois et cuisinent comme cela. Pour les autres je ne sais pas trop comment ils font. (Manger du riz pas cuit ce n’est vraiment pas top).
La situation humanitaire
Autre problème engendré par tout ce bazar, c’est que 6 mois après le séisme, des maisons n’ont toujours pas été réparées/reconstuites et que des personnes ont encore besoin de l’aide humanitaire aussi bien pour se loger que pour se nourrir, se vêtir ou se faire soigner. D’après Jennifer Mc Cann directrice du « Programme de réponse tremblement de terre » pour l’ONG « World Vision », 8 millions de personnes auraient encore un besoin urgent d’assistance, notamment les familles vivants isolées dans la montagne. Celles-ci s’inquiètent avec la venue de l’hiver dans quelques mois (janvier) alors qu’ils continuent de manquer de tout. Les humanitaires craignent que le pays s’enlise à nouveau dans cette nouvelle crise, et l’association internationale des ONG népalaises (AIN) déclare que : « la crise du fuel a déjà un impact néfaste sur la nourriture et les besoins primaires ». Certaines personnes ayant besoin de soins suite au tremblement de terre ne peuvent plus en disposer, les ONG n’ayant plus d’essence pour faire rouler leurs véhicules jusqu’à eux.
Si les associations humanitaires demandent un corridor humanitaire afin de recevoir du gasoil et pouvoir reprendre leur travail, « Les observateurs estiment que cette pénurie de pétrole pourrait impacter l’économie du pays davantage encore que les séismes ». (Source 20minutes.fr)
Les autorités à Kathmandu seraient en train d’essayer de trouver d’autres voies pour acheminer de l’essence (à savoir la Chine, ils n’ont pas douze mille solutions terrestres) mais pour cela il faut déblayer d’urgence des routes qui ont été touchées par le tremblement de terre, sans savoir si celles-ci seront praticables pour les camions. Et avec l’hiver qui ne va pas trop tarder les routes de montagne ce n’est pas le top, surtout quand on habite dans l’Himalaya (déjà que dans le Jura).
Voilà je m’arrête là avec ma synthèse, n’hésitez pas à réagir, me corriger, me poser des questions où m’applaudir pour cette quantité d’informations que j’ai rassemblée avec urgence et passion. #modestiequandtunoustiens
Je suis passée le vendredi 23 octobre dans l’émission radio Allo la Planète sur Radio outre-mer et parle un peu du passage de la frontière Inde-Népal à pieds ainsi que de cette crise de l’essence. Replay (je m’exprime à partir de 11 minutes 18)
Liens :
- Le Monde, « Le Népal plie face au blocus indien», 10 octobre 2015, http://www.lemonde.fr/asie-pacifique/article/2015/10/10/le-nepal-plie-face-au-blocus-indien_4786811_3216.html
- RFI, « Népal: le chef de file du parti communiste devient Premier ministre », 11 octobre 2015, http://www.rfi.fr/asie-pacifique/20151011-nepal-chef-file-parti-communiste-premier-ministre-Sharma-Oli
- RFI, Népal: la colère des Madhesis dure et la situation s’envenime, 23 octobre 2015, http://www.rfi.fr/asie-pacifique/20151004-nepal-colere-madhesis-s-envenime-blocage-camions-constitution
- RFI, « Le Népal paralysé par les protestations qui agitent le sud du pays », 5 octobre 2015, http://www.rfi.fr/asie-pacifique/20151004-nepal-paralyse-protestations-agitent-le-sud-pays-madhesis
- 20minutes.fr, « Séisme au Népal: Six mois après le séisme, le Népal est au point mort », 23 octobre 2015, http://www.20minutes.fr/monde/1715239-20151023-seisme-nepal-six-mois-apres-seisme-nepal-point-mort
- 20minutes.fr, « Népal: Cinq mois après les séismes, le pays englué dans une crise du fuel », 10 octobre 2015, http://www.20minutes.fr/monde/1703695-20151008-video-nepal-cinq-mois-apres-seismes-pays-englue-crise-fuel
- AFP, « Népal : des manifestants anti-Constitution bloquent la frontière avec l’Inde », 25 septembre 2015, http://www.lorientlejour.com/article/946101/nepal-des-manifestants-anti-constitution-bloquent-la-frontiere-avec-linde.html
- Lechotouristique.com, « En direct du Népal, cinq mois après le séisme », 14 septembre 2015 http://www.lechotouristique.com/article/en-direct-du-nepal-cinq-mois-apres-le-seisme,76930
- Asialyst.com, « Népal : le Mustang sans trekkeurs », 19 aout 2015, https://asialyst.com/fr/2015/08/19/nepal-le-mustang-sans-trekkeurs/
- ABC.net.au, « Nepal facing critical fuel shortage due to blocked supply routes, fears of another humanitarian disaster », 22 octobre 2015, http://www.abc.net.au/news/2015-10-22/nepal-faces-critical-fuel-shortage-due-to-blocked-supply-routes/6874870
- Time.com, « Nepal’s Fuel Crisis Could Turn Deadly as Himalayan Nation Braces for Freezing Winter », 19 octobre 2015, http://time.com/4077751/nepal-fuel-crisis-india-winter-constitution/
16 Comments
Malheureusement les choses ne semblent pas aller très vite et il va falloir encore du temps pour que la situation s’améliore au Népal. Cette crise en plus, ça n’arrange pas les choses et l’hiver arrive effectivement très vite comme tu le soulignes. Espérons que des déblocages aient lieux le plus vite possible.
Oui effectivement pour le moment cela ne s’arrange pas… merci pour le commentaire !
Un article clair, synthétique et extrêmement bien écrit. Merci pour cette belle mise en lumière. Cette analyse complète bien tes autres articles, plus récits de voyages !
Merci Sophie ! Ca me fait plaisir de voir que tu passes par ici 🙂
Très belle synthèse très bien documentée ! Nous y étions il y a encore deux semaines pour les Annapurnas et c’est vrai que l’hiver risque d’être délicat pour ce magnifique peuple que sont les Népalais ! En espérant que tout s’arrange rapidement…
Merci ! Oui tout pareil j’espère que cela va s’améliorer avant l’hiver… mais j’ai quitté le Népal hier et les nouvelles de Kathmandu n’étaient malheureusement pas encourageantes, les pénuries continuent de plus belles et la situation ne va pas en s’améliorant pour les habitants. Beaucoup sont retournés à la campagne dans leur famille pour le deuxième festival mais à Kathmandu apparemment la nourriture se fait rare, les restaurants préparent sandwiches ou pates au ricecooker quand il y a du courant, le bois commence même à manquer pour le feu…
Bon article, mais quelques precisions a ajouter. J’habite le Terai depuis quelques annees et travaille principalement avec des Tharus dans ma Lodge. Ce ne sont pas que les Madeshis qui protestent contre la constitutions. Les Tharus, plus nombreux que les Madeshis dans de nombreuses regions du Terai, eux aussi sont en greve. Ils se sont meme allies au Madeshis, il n’y a pas d’affrontements en ce moment, entre ces deux communautes, bien au contraire. Les autorites, frequement, oublient de mentioner les Tharus pour augmenter le sentiment anti indien au sein de la population nepalaise. Jeux dangereux.
Bonjour Gaulthier, merci pour l’éclairage. Effectivement nul part dans les médias je n’ai vus mentionnés les Tharus à part pour cette histoire d’affrontement contradictoire ! Bonne continuation au Dolphin et à une prochaine je l’espère !! 🙂
Je découvre ton blog grâce à l’émission ALP où tu es passée (je viens de l’écouter). 🙂
J’ai un lien particulier avec le Népal et du coup, j’ai eu envie de lire ton article. Merci pour toutes ces infos et mises à jour! J’étais à Katmandou pendant le premier tremblement de terre (le 25 avril) et du coup, je fais tout mon possible pour rester informée sur ce qu’il se passe là-bas.
J’ai entendu beaucoup de bruits sur la situation actuelle alors ton article est tellement bienvenu!!!
J’ai bien peur que le pays soit en difficulté encore (trop) longtemps et ce bordel avec l’essence n’arrange rien…
Je suis en contact avec des népalais que j’ai rencontrés à Bandipur (un petit village de montagne entre Pokhara et Katmandou) mais ils sont tellement optimistes que même si je leur demande des nouvelles, ils restent vagues et tentent de me rassurer en disant que tout va bien.
Bref, merci encore pour ton article et je vais continuer de découvrir ton blog! A bientôt! 🙂
PS: si ça t’intéresse, j’ai écrit plusieurs articles sur le Népal sur mon blog et j’y partage aussi ce que j’ai vécu pendant le tremblement de terre.
[…] pu assister aux fameuses files d’attentes pour l’essence à cause de la crise actuelle (j’en parle ici plus en détail). Après nous être ressourcés à Pokhara pendant une semaine nous avons rejoins l’est du […]
Rien de vraiment encourageant, qui peut intervenir pour faciliter l’accès des produits de première nécessité, les produits de soins et tout ce qui pourrait aider le Népal à passer l’hiver qui est arrivé et s’annonce difficile.
Aucune ONG ne fait la première de ses newsletters sur le Népal, l’ambassade est silencieuse.
Je pense que c’est à nous qui aimons le Népal et son peuple d’engager une action.
Il y a bien une pétition qui circule mais peu de signatures.
La situation est très grave et vaut la peine qu’on se mobilise.
Un petit complément d’informations: oui le Népal dépend de 2 choses: le tourisme et « la remitance » l’envoi d’argent des millions de népalais travaillant plus ou moins heureusement à l’étranger en grande majorité es pays du golfe, j’habite au Népal depuis 10 ans et accueille une partie de ma belle familel à la maison depuis le tremblement de terre et travailel dans le tourisme: le tourisme est essentiel pour réduire l’exode rural et les départs l’étranger et permettre à une partie de la population de vivre décemment dans leur village dans les zones suffisamment parcourru par les trekkeurs, et permet des compléments saisonniers appréciables aux porteurs parfois très conséquent pour les guide de trek et à plus forte raison d’expédition sans parler des chauffeurs, du personnel des agences… Or suite à cette situation politique au téraï qui rappelons le ne représente aucune menace ou danger pour les touristes ( tout au plus des menus limités au restaurant des soucis de transport et des tarifs de voiture et bus augmenté) et bien suite à celà le site du ministère des affaires étrangères a décidé de déconseiller à nouveau de venir au Népal! Le tourisme sur les sentiers de trek avait en fait chuté de 70% suite aux tremblement de terre pour la haute saison octobre novembre (TAAN) mais s’annonçait prometteur pour 2016. Suite à celà de nombreux guide signe ppour aller contruire les stades au Qatar ou travailler dans des netreprises privés américaines de sécurité en Iraq ou fariquer des composant électroniques en Malaysie. Ne dramatisons pas il est tout à fait « safe » de venir au Népal. Concernant la pénurie, ce qui dans un premier temps semblait passager obligeant beaucoup à casser leur maigre tire lire pour s’approvisionner en gaz acheter une plaque électrique remplir le réservoir de son scooter, celà s’inscrit malheureusement dans la durée dans une sorte de résignation générale sans mouvement civique populaire d’importance exigeant de régler cette situation économiquement dramatique: les quelques industries ne fonctionnent plus ou au ralenti faute de diesel, les générateurs de secours (on est à 10h en moyenen de coupure d’electricité) ne fonctionent plus, les tarifs du ciment nécessaire à la recontruction explose (ilne eput etre acheminé de totue façon) et l’huile, less noodles ou autre se font rares et chers. 4% de l’approvionnement normal entre chaque jour au Népal soir moisn d’une bouteille de gaz sur 20 passé de 12-14€ à 100€ quand on en trouve! soit un mois de salaire moyen à Katmandou. Concernant la reconstruction: pas de transport pas de distribution des aides promises (1800€ par maison détruite) car toujours pas de commission à la reconstruction formé. L’europe menace de retirer ses 100 millions d’aide si celà ne trouve pas son objectif rapidement mais les politiciens verreux n’en ont cure si ils ne trouve psas moyen de mettre en place un système pour ponctionner la somme de leur dîme.,de même le marché noir leur profite ainsi q u’aux fonctionnaires à l’ arméela police qui se servent en priorité sur les approvisionnement (à titre service public pour les véhicule de police ambulances , nomral direz vous mais aussi à titre personel shuntant les queues de 14h pour se servir en premier aux arrivages) . C’est désolant mais les népalais sont (un peu) coupable de trop de passivité à leur égard. Ce qui manque le plus aux villages meurtris par le séisme c’est d’abord des couvertures et matelas pour passer les nuits froides de l’hiver entre 1500 et 3000 m d’altitude
Merci pour ce complement d information vraiment interessant, je vais partager votre commentaire a d autres personnes imnteressee par la situation (et effectivement j ai trouve le Nepal tres safe, pas de soucis)
Change.org
Messieurs les Ministres des Affaires Etrangères de l’U.E.: Pour un arrêt du blocus économique de l’Inde sur le Népal.
Pétition de Yves LEPAVEC ·
Lancée le 30 déc. 2015
Il y a beaucoup de façons d’aider cette pétition. Utilisez ces outils pour diffuser le message :
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Bonjour,
Je viens de signer la pétition, « Messieurs les Ministres des Affaires Etrangères de l’U.E.: Pour un arrêt du blocus économique de l’Inde sur le Népal. ».
Je pense que c’est important. Souhaiteriez-vous signer à votre tour?
Voici le lien:
http://www.change.org/p/messieurs-les-ministres-des-affaires-etrang%C3%A8res-de-l-u-e-pour-un-arr%C3%AAt-du-blocus-%C3%A9conomique-de-l-inde-sur-le-n%C3%A9pal
Merci,
VALERIE GENOVESE
Merci Valerie, effectivement c est important. Je vais la signer et la diffuser a mon reseau !
LETTRE D’ INFORMATION DE l’ association KARYA
Une situation qui ne s’améliore pas au Népal
Un pays secoué par une catastrophe naturelle en avril, mai ;
Un gouvernement corrompu, inorganisé, incompétent ;
Deux grandes puissances qui tirent des ficelles pour se positionner vis-à-vis des rares ressources du Népal ;
Une communauté internationale qui se ferme les yeux, les oreilles face à d’autres enjeux politiques, économiques ;
Voilà 4 puissants ingrédients qui, en les mixant, apportent une multitude de souffrances aux plus faibles.
Après les fortes secousses sismiques qui ont endeuillé le Népal en avril, mai, ce pays vit une 2ème catastrophe humanitaire plus forte que la précédente.
En septembre le Népal signait enfin une constitution, espoir pour le peuple népalais qui attendait ceci depuis 2008.
Cette constitution donne au pays un découpage géographique en 5 grandes régions ( Extrême-Ouest, Moyen-Ouest, Ouest, Centre, Est), englobant chaque fois des ethnies de la montagne et du Teraï.
Immédiatement suite à cette proposition les Madhesis, ethnie du Teraï (multi culturelle avec beaucoup d’indiens) ont bloqué la frontière avec l’Inde. Cette dernière s’est engouffrée dans ce soulèvement, soutenant le peuple Madhesis. Depuis octobre elle soutient et renforce ce blocage.
Il faut savoir qu’actuellement le Népal dépend en majorité des importations avec l’Inde.
La situation catastrophique du moment :
– Nous assistons à une grosse pénurie de carburant, de gaz ; des véhicules attendent sur des kms, durant des semaines, espérant un maigre approvisionnement ; idem pour les bouteilles de gaz.
– Les approvisionnements en nourriture sont en grande diminution.
– On essaie de cuisiner au bois. Lorsque l’on connait les conditions catastrophiques des forêts, ceci accentue le problème. La carte est réduite dans les restaurants.
(Farid avait pu ouvrir son restaurant après les séismes, ce dernier est fermé depuis septembre.)
– Un marché noir s’est mis en place, triplant, quadruplant les prix des produits
– Beaucoup d’écoles sont fermées (pas de transport), ainsi que des services dans les hôpitaux : pas de carburant, pénurie de médicaments.
– Il y a actuellement plus de 10 heures de coupure d’électricité par jour.
– L’hiver est là, il n’est pas possible de se chauffer, de cuisiner dans les maisons.
– Le premier ministre semble focalisé sur la prolongation de son séjour au pouvoir en apaisant les partis politiques au lieu de fournir des secours aux nécessiteux.
Le gouvernement actuel ne fait qu’augmenter le nombre de ministres au lieu de trouver un palliatif à la crise
– De nombreuses victimes du tremblement de terre meurent de maladies liées au froid, par manque de logements adéquats, de nourriture, d’hygiène, de soins.
Le gouvernement ne semble pas inquiet sur le sort des victimes du tremblement de terre même si l’UNICEF et d’autres organismes nationaux et internationaux l’ont mis en garde contre une crise humanitaire suite à l’avènement de l’hiver.
Les énormes problèmes qui en résultent :
Suite au séisme, plus de 200 000 familles (soit environ 1 million de personnes) vivent dans une moyenne de 1500 m d’altitude, sous tente dans de très difficiles conditions. Beaucoup n’ont même pas suffisamment de couvertures pour espérer avoir un peu plus chaud.
Les secours, les approvisionnements ont énormément de mal à atteindre les villages de montagne.
L’UNICEF a récemment déclaré que plus de trois millions d’enfants au Népal de moins de cinq ans sont à risque de décès ou de maladie pendant les rudes mois d’hiver en raison d’une grave pénurie de carburant, de nourriture, de médicaments et de vaccins.
Dans cette situation catastrophique 150 000 nouveaux nés sont attendus au Népal.