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« Je veux que tu voies des cocotiers »

By 15 septembre 2013 Indonésie, Voyage

C’était la phase déclenchante. J’ai toujours voyagé en Europe, avec pour objectif de finir d’explorer mon propre pays et les 27 pays européens  pendant que j’étais  étudiante. Or cette année, je suis toujours étudiante, mais en apprentissage, ce qui veut dire que j’ai un salaire mensuel.

Une fois que le barbu s’est mis dans la tête qu’il allait m’emmener voir les cocotiers, on a commencé à regarder les billets d’avion. Lui était déjà parti seul en Inde du sud, on a donc regardé le Sri Lanka, les Philippines…. pour tomber sur des billets d’avions pas trop cher pour l’Indonésie. De l’ordre de 700€ aller-retour pour l’autre bout du monde ! Le temps d’arranger nos congés et de retourner sur internet pour acheter le billet, il a pris 100€. Mais ça reste correct, d’autant plus qu’une fois sur place, l’hébergement et la nourriture sont peu chers…

Etant donné qu’en juillet j’étais en plein dans la rédaction de mon mémoire, j’avoue que j’ai laissé le Lonely Planet dans un coin, j’ai juste « piné » quelques photos d’Indonésie pour m’inspirer. Le blog de « carnets de traverse » m’a donné envie d’aller dans la jungle à Sumatra pour voir les orangs-outans et les éléphants forestiers.

Le dimanche 20 juillet, nous avons donc décollé à Charles de Gaulle sans savoir vraiment où nous allions. Bien sur nous avons fait un vaccin, et emmené des médocs, mais aucun plan de route. Avec plus de 17 000 îles et un mois, on avait l’embarras du choix. Mais c’est comme ça que j’aime voyager, et que je me sens le plus libre !

C’est lors de notre interminable transit dans l’aéroport de Riyadh que le barbu a remarqué qu’on pouvait également voir des orangs-outans sur l’île de Bornéo, qui est en fait moins loin de Jakarta que l’île de Sumatra.

A l’aeroport de Riyadh

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Aéroport de Jakarta / Une place près de la gare

Aéroport de Jakarta / Une place près de la gare

Arrivés à Jakarta, on s’est dépêchés de rejoindre le terminal des vols locaux afin de rejoindre Bornéo. Notre objectif était de passer 3 jours en bateau dans le parc national de Tanjung Puting, dans la partie indonésienne de Bornéo : le Kalimantan. Mais à l’aéroport, c’est un casse tête avec toutes les compagnies locales, qui proposent souvent un vol par jour par destination. On a donc fini par acheter un billet pour le lendemain qui nous emmenait à Pontianak, la ville sur l’équateur, avant de prendre un petit avion pour nous emmener vers la grande ville la plus proche du parc : Pangkalan Bun.

Mais, si vous souhaitez aller plus rapidement au parc national depuis Jakarta, il y a en fait des vols directs entre Jakarta et Pangkalan Bun, sans passer par Pontianak. Il y a un vol par jour depuis Jakarta avec les compagnies Trigana et Kalstar. Trigana est souvent moins cher que Kalstar. De toutes façons nous avons pris quasiment toutes les compagnies aériennes d’Indonésie, elles sont toutes dans la liste noire de l’UE donc finalement ça ne change pas grand chose… Vous pouvez aussi y aller en ferry, mais apparemment c’est l’horreur 😉

Selamat tinggal  Jakarta ! / Camera : Sardina

Selamat tinggal Jakarta ! / Camera : Sardina

On a donc du passer une nuit à Jakarta +  un vol, une nuit à Pontianak + deux vols, arrivée à Pangkalan Bun, une nuit à Kumai. Et le lendemain on avait un bâteau. Donc techniquement, on est arrivé à notre première destination après quatre jours de voyage autour du monde !

Mais je dois vous parler des vols entre Pontiank et Pangkalan Bun. On a pris un petit avion qui a marqué plusieurs étapes sur 900km, à bord duquel on a pu admirer l’immensité de cette île remplie de forêt. La forêt vierge est seulement découpée de quelques fleuves serpentants entre les arbres, quelques routes autour desquelles des cabanes se regroupent…

L'empreinte des nuages / Camera : Sardina

L’empreinte des nuages / Camera : Sardina

Avion-vueavion-villages

Et puis, lorsque nous arrivions vers notre destination, des trous dans ce poumon de la terre : des plantations de palmiers à huile. Les occidentaux demandent de plus en plus de matière première dont cette huile de palme qui compose votre cher Nutella. Cette culture mutile la jungle équatoriale. C’est pourquoi des parc nationaux ont du être créés, afin de mettre à l’abri les dernières populations sauvages d’orang-outans, mais aussi tout l’écosystème des jungles du Kalimantan. Après avoir vu tant de documentaires et lu tant d’articles sur la déforestation, y être confronté « pour de vrai » laisse toujours une marque…

avion-huile-palme

Dans le prochain article, on atterrit à Pangkalan Bun, et  le voyage commence vraiment avec la découverte du Kalimantan !

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