Anywhere
Browsing Tag

Voyage en Indonesie

Le temps s’est arrêté sur l’île de Gili Meno

By 3 octobre 2014 Indonésie, Photographie argentique, Voyage

Petit sanctuaire de calme et de beauté pas si caché que ça, cette petite île entouré d’un riche récif corallien était le parfait endroit pour nous remettre de nos courbatures de montagnards. Après notre ascension du volcan Rinjani, il m’a littéralement fallu trois jours avant que ceux-ci ne s’estompent, à grands renforts de massages de jambes sur la plage ! Le moindre petit dénivelé me faisait souffrir, j’arrivais à sentir des pentes indétectables à l’œil nu, même descendre une plage était devenu un calvaire ! (oui bon je devrais faire du sport un peu plus souvent). Nous avons donc trouvé refuge dans ce petit havre de paix délaissé par les véhicules à moteur au profit des gambettes, bicyclettes et petites calèches.

En débarquant sur l’île de Gili Meno, je traînasse avec des filles Suisses qui doivent régler un problème de sac échangé par inadvertance à la descente du bateau pendant que le barbu part à la recherche d’une hutte. D’emblée, le rythme se ralenti. Le fait de devoir tout faire à pied donne le ton : « hati hati* my friend » (*slowly slowly). Nous nous installons chez Oun, un drôle de personnage qui a construit des bengalows en dur dans son jardin. Du carrelage, un toit, des toilettes et lit constituerons notre modeste habitation pour les jours à venir. A la tombée de la nuit nous partageons une bière sur la terrasse avec Oun et le jeune homme hindou qui nous a mené à ces bungalows un peu confidentiels à l’époque (ils venaient d’être construits). Se réveiller avec les poulets, se faire offrir le petit déjeuner de fin de ramadan avec les enfants, découvrir les noix de cajou dans le jardin -sur l’anacardier-, parler de sa pêche du jour avec le patron feront partie de notre quotidien les dix jours qui allaient suivre. On s’est laissés prendre au piège doucereux de la vie à Gili Meno. Englués dans la tranquillité et toujours avide de découvrir des petits coins de l’île que nous n’aurions pas encore exploré. Aller boire la « coldest beer on the southern hemisphere » un soir sur deux avant le coucher du soleil chez le britannique Ranger Paul, son parc à oiseaux et son indécrottable bande son à base de Beatles. Rencontrer de chouettes gens : Oun et sa famille, Oukir notre hindou préféré, notre petit couple de hollandais, le prof de plongée et l’anglais qui se cherche. Croiser une mannequin parisienne que je reconnais des photos de Pauline. Râler sur les gens des îles voisines qui ne viennent que pour la journée faire du snorkeling. Se faire mal aux pieds sur les coraux. Se disputer pour un hamac. Chouiner quand je n’ai plus rien à lire. Chanter avec le Muezzin tous les jours. Engloutir des litres de milkshake banane et de sauce piquante indonésienne. Devenir des habitués des lieux. Se faire un resto « chic » habillés comme des pouilleux. Faire pipi la nuit dans une magnifique propriété privée. Marcher au clair de lune. Garder l’hôtel abandonné avec notre pote Oukir (dont c’est le travail). Ne jamais se lasser des couchers de soleil. Regarder de jeunes indonésiens surfer admirablement bien sur les quelques vagues qui viennent parfois caresser les côtes, narguant Gili Trawengan. Nager avec les tortues. Nourrir les poissons à la main.

Je dois reconnaître que si je me suis parfois ennuyée, j’ai pleuré comme un bébé qui ne veut pas partir de vacances la veille de notre départ de l’île.

Après tant d’émotions, il m’est impossible d’écrire un proper article. Laissons les photos parler : prises au Minolta 404si, à la sardina Lomo et à l’appareil sous-marin (on a mis de la pélicule portra dedans s’il vous plais – quand la peloche de base était épuisée)

Meno

F1000002

F1000003

F1000004

F1000005

F1000006

F1000007

F1000009

F1000010

F1000011

F1020001

F1020002

F1020023

F1020004

F1020005

F1020006

F1020007

F1020008

F1020009

F1020010

F1020013

F1020015

F1020016

F1020017

F1020019

Le Mont Rinjani qui nous nargue, en arrière plan !F1020021

F1020029

F1020012

F1020013

F1020015

F1020016

F1020017

F1020018 Meet Ranger Paul !F1020022

F1020023

F1020024

F1020026

F1020003

F1020011

F1040005

F1040011

F1030002

F1030003

F1030007

F1030008

F1030012

F1030013

F1030033

F1030035

F1030003

F1030004

F1030005

F1030006

Gili Air

Nous avons quand même passé un après-midi sur l’île de Gili Air… mais c’était trop « peuplé » à notre goût !
F1020010

F1020006

F1020007

F1020009

Je dois quand même vous raconter le détail du départ de notre petite île chérie, après dix jours passés sur place. Alors que nous achetons les billets pour le bateau public pour rejoindre Lombok à l’aube, la queue s’intensifie et nous retrouvons en possessions de tickets de couleurs différentes. Ceux-ci serviront à déterminer dans quel bateau nous embarquons. Evidemment le nombre de tickets distribué par couleur est très inégal. Les responsables nous font donc embarquer par couleur dans un des trois bateaux : un est quasiment vide, un est rempli de façon « raisonnable » de personnes et de marchandises… et le notre. Qui n’est rempli ni raisonnablement de personnes ni de marchandises. Après avoir chargé notre embarquation plus que de raison, nous partons. La mer est un peu agitée et on ressent clairement que le poids de notre barque lourdement chargée n’est pas là pour aider. Assise à côté du conducteur, je le vois plusieurs fois laisser la conduite de cette barque infernale à son fils de 6 ans. Normal. Je dois avouer qu’avec le chti on était clairement en train de s’organiser à « vers quel côté nager si on coule, sachant que le courant à cet endroit là est très fort et peut nous emmener vers le large au lieu de vers l’ile de gili air… ». Mais grâce à un miracle divin (je ne crois en Dieux qu’à bord des bateaux indonésiens et des bus indiens, mais ceci est une autre histoire) nous voici arrivés à bon port !

F1020037

F1020035

Je dois avouer que je n’ai jamais trop rêvé de cocotiers et sable blanc. Mais cette petite île si sauvageonne m’a littéralement envouté. 

You Might Also Like

« Je veux que tu voies des cocotiers »

By 15 septembre 2013 Indonésie, Voyage

C’était la phase déclenchante. J’ai toujours voyagé en Europe, avec pour objectif de finir d’explorer mon propre pays et les 27 pays européens  pendant que j’étais  étudiante. Or cette année, je suis toujours étudiante, mais en apprentissage, ce qui veut dire que j’ai un salaire mensuel.

Une fois que le barbu s’est mis dans la tête qu’il allait m’emmener voir les cocotiers, on a commencé à regarder les billets d’avion. Lui était déjà parti seul en Inde du sud, on a donc regardé le Sri Lanka, les Philippines…. pour tomber sur des billets d’avions pas trop cher pour l’Indonésie. De l’ordre de 700€ aller-retour pour l’autre bout du monde ! Le temps d’arranger nos congés et de retourner sur internet pour acheter le billet, il a pris 100€. Mais ça reste correct, d’autant plus qu’une fois sur place, l’hébergement et la nourriture sont peu chers…

Etant donné qu’en juillet j’étais en plein dans la rédaction de mon mémoire, j’avoue que j’ai laissé le Lonely Planet dans un coin, j’ai juste « piné » quelques photos d’Indonésie pour m’inspirer. Le blog de « carnets de traverse » m’a donné envie d’aller dans la jungle à Sumatra pour voir les orangs-outans et les éléphants forestiers.

Le dimanche 20 juillet, nous avons donc décollé à Charles de Gaulle sans savoir vraiment où nous allions. Bien sur nous avons fait un vaccin, et emmené des médocs, mais aucun plan de route. Avec plus de 17 000 îles et un mois, on avait l’embarras du choix. Mais c’est comme ça que j’aime voyager, et que je me sens le plus libre !

C’est lors de notre interminable transit dans l’aéroport de Riyadh que le barbu a remarqué qu’on pouvait également voir des orangs-outans sur l’île de Bornéo, qui est en fait moins loin de Jakarta que l’île de Sumatra.

A l’aeroport de Riyadh

riyadh-airport

Aéroport de Jakarta / Une place près de la gare

Aéroport de Jakarta / Une place près de la gare

Arrivés à Jakarta, on s’est dépêchés de rejoindre le terminal des vols locaux afin de rejoindre Bornéo. Notre objectif était de passer 3 jours en bateau dans le parc national de Tanjung Puting, dans la partie indonésienne de Bornéo : le Kalimantan. Mais à l’aéroport, c’est un casse tête avec toutes les compagnies locales, qui proposent souvent un vol par jour par destination. On a donc fini par acheter un billet pour le lendemain qui nous emmenait à Pontianak, la ville sur l’équateur, avant de prendre un petit avion pour nous emmener vers la grande ville la plus proche du parc : Pangkalan Bun.

Mais, si vous souhaitez aller plus rapidement au parc national depuis Jakarta, il y a en fait des vols directs entre Jakarta et Pangkalan Bun, sans passer par Pontianak. Il y a un vol par jour depuis Jakarta avec les compagnies Trigana et Kalstar. Trigana est souvent moins cher que Kalstar. De toutes façons nous avons pris quasiment toutes les compagnies aériennes d’Indonésie, elles sont toutes dans la liste noire de l’UE donc finalement ça ne change pas grand chose… Vous pouvez aussi y aller en ferry, mais apparemment c’est l’horreur 😉

Selamat tinggal  Jakarta ! / Camera : Sardina

Selamat tinggal Jakarta ! / Camera : Sardina

On a donc du passer une nuit à Jakarta +  un vol, une nuit à Pontianak + deux vols, arrivée à Pangkalan Bun, une nuit à Kumai. Et le lendemain on avait un bâteau. Donc techniquement, on est arrivé à notre première destination après quatre jours de voyage autour du monde !

Mais je dois vous parler des vols entre Pontiank et Pangkalan Bun. On a pris un petit avion qui a marqué plusieurs étapes sur 900km, à bord duquel on a pu admirer l’immensité de cette île remplie de forêt. La forêt vierge est seulement découpée de quelques fleuves serpentants entre les arbres, quelques routes autour desquelles des cabanes se regroupent…

L'empreinte des nuages / Camera : Sardina

L’empreinte des nuages / Camera : Sardina

Avion-vueavion-villages

Et puis, lorsque nous arrivions vers notre destination, des trous dans ce poumon de la terre : des plantations de palmiers à huile. Les occidentaux demandent de plus en plus de matière première dont cette huile de palme qui compose votre cher Nutella. Cette culture mutile la jungle équatoriale. C’est pourquoi des parc nationaux ont du être créés, afin de mettre à l’abri les dernières populations sauvages d’orang-outans, mais aussi tout l’écosystème des jungles du Kalimantan. Après avoir vu tant de documentaires et lu tant d’articles sur la déforestation, y être confronté « pour de vrai » laisse toujours une marque…

avion-huile-palme

Dans le prochain article, on atterrit à Pangkalan Bun, et  le voyage commence vraiment avec la découverte du Kalimantan !

You Might Also Like