Nous voici arrivés à notre dernière étape : Zambujeira do Mar, une semaine de camping sauvage. Seulement tout ne s’est pas passé comme prévu… Arrivés en début de soirée avec le car venant de Beja, nous voici à notre destination finale, le temps du repos après deux semaines de crapahutage. Après avoir admiré le point de vue depuis le village, nous voici partis pour grimper sur la falaise à gauche en venant du village, pour y installer notre tente comme Etienne l’avait fait la dernière fois. Une fois installée, on fait la connaissance de Isa et Sina, deux Berlinoises qui plantaient elles aussi leur tente ici. Après avoir partagé quelques Sagrès, nous nous couchons assez tôt, fatigués par la journée.
La vue depuis la tente, au réveil.
à droite de la tente
Mais peu avant minuit, des bruits de jeep, des grosses voix portugaises et des lampes de poches nous réveillent. « You can’t stay here ! » « Tomorrow at 7 am, you must leave… » C’était les gardes côtes, pas de chance. Après une nuit un peu agité par l’incertitude, le lendemain nous remballons notre tente et avec les allemandes cherchons chacun de notre côté un spot caché. Vers midi, toujours rien : soit trop galère, trop loin, trop dangereux, trop sale… et puis Etienne part juste à côté de nos tentes, au milieu de la falaise, là où y quatre maisonnettes se battent en duel face à l’océan. Il en revient quelques minutes plus tard avec le sourire jusqu’au oreilles : Nadia vient de rentrer dans nos vies, elle nous accueille dans son jardin, nous et les filles. « Vous êtes les bienvenus ».
La plage principale et le village de Zambujeira, depuis la fontaine perchée sur la falaise
S’en suivent des soirées arrosés des Gins tonics (très corsés) de Nadia, de croquis, de choucroute, de cafés italiens, de petits sandwichs dans les pao portugais et sagrès sur la plage, de gros tout nu, d’algues dans le maillot de bain, de douches à la fontaine, de corvée d’eau (il n’y avait pas l’eau courante dans la maison de Nadia), de poker, de couchers de soleil, de courses au marché, de poisson pêché, de ratatouille, de vagues, d’araignées géantes dans la tente, de barbecue, de fourmis dans le parasol, de soirées sur la plage, d’étoiles, de vin portugais… les vacances quoi !
Coucher de soleil depuis le jardin de Nadia
Le campement !
Un dîner avec tout le monde : Henrique (le fils de Nadia), Nadia, Sina, Isa, Etienne
Le patio (comme j’en rêvais !)
La douche naturelle, au fond d’une plage
« Notre » plage 🙂
Les vagues
Le miraculeux poisson qu’Etienne a réussi à pêcher grâce à son matériel rudimentaire et des sardines fraiches !
Un coucher de soleil de plus
Notre famille adoptive : les Allemandes, Nania, ses amies et leurs enfants
Notre Nadia
Les garçons, contemplatifs
Le dernier jour de ce fabuleux voyage, nous avons repris un bus pour Lisbonne à 17h, arrivés là-bas aux alentours de 21h, on s’enfile un burger, puis direction l’aéroport. Arrivés sur place, on attend que les rondes de la sécurité se fassent de moins en moins fréquentes, et hop, on se glisse dans les sacs de couchage jusqu’à 4:30 du matin. Escale à Madrid (36°C), arrivée à Genève vers 15h (choc thermique, 15°C), on loupe le train de 15h15, on prend celui de 16h pour Neuchâtel, puis direction la Chaux-de-Fond. Là, sous la pluie battante, on prend un bus qui nous ramène vers un bled à 30km de chez ma mère. Elle nous récupère bronzés mais trempés jusqu’aux os avec une sacrée banane malgré le périple !